Patate de Chelours ! [SOLO] [CAPTURE]

Patate de Chelours !

Le calme était considérablement retombé après les fêtes, et c’était pour le mieux. Il fallait dire que la fin d’année avait été riche en émotions pour tout le monde. Que ça soit en émotions positives, si je comptait la capture de Murmur et surtout la soirée de Noël passée avec Akane, ou en émotions plus sombre comme l’épisode avec Sylvain dans les marais, ou tout simplement toutes les retombées que semblait avoir la manifestation Zygarde. Le contexte politique de Mhyone devenait peu à peu complexe et instable, avec la mise sur le devant de la scène de nouvelles entités presque inconnues jusqu’alors, et auxquelles je ne pouvais pas vraiment me raccrocher. Il fallait avouer que j’étais très loin d’être un as de la politique, et que mes capacités se limitaient souvent à la stratégie de combat. Je restais donc pour l’instant en dehors de tout ça, préférant continuer mes entrainements et mes voyages. La maison avançait plutôt bien, ce qui était une bonne nouvelle. Dormir dans une grotte avait son charme, mais de manière temporaire seulement. A la longue, le léger manque de confort commençait à se faire ressentir, pour moi comme pour mes partenaires d’ailleurs. Mais heureusement, cette période était désormais terminée.

J’étais toutefois curieux d’en découvrir plus sur la route cendrée. Après tout, avec le volcan, c’était l’univers qui se rapprochait le plus de ma région natale, et c’était aussi l’endroit où j’avais trouvé et entrainé Zépar, mon Hippodoccus. Je pourrais sans doute rendre visite à une amie restée là-bas, cette même amie qui m’avait confié la Laggronite qui m’avait finalement sauvé la vie durant la tentative de coup d’état d’Anima. Oui, en un sens, c’était l’occasion de la remercier pour ce geste qui avait du lui paraitre anodin, mais qui avait sans doute été l’aide la plus précieuse qu’il m’ait jamais été donné de recevoir. Et, puisque j’allais renouer en quelque sorte avec mes débuts sur l’île, pourquoi ne pas voyager à l’ancienne, sur le dos de Shax, pour profiter un peu mieux du trajet ? Ma décision était prise, et je m’envolais en direction du Volcan, situé heureusement non loin de ma nouvelle demeure.

Comme à son habitude, l’endroit était plutôt calme. La cendre ne tombait pas aujourd’hui, ce qui permettait de mieux respirer l’air encore relativement chaud pour la période. Je savais que l’un de mes partenaires aurait surement envie de se dégourdir les pattes dans sa région natale, aussi, je fis rapidement sortir Zépar de sa pokéball une fois posé pour marcher tranquillement à ses côtés, alors que mon ami, lui, profitait pleinement de son environnement naturel.

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L’endroit était relativement calme, mais, rapidement, un bruit attira mon attention. Généralement, les pokémons sauvages hésitaient à sortir quand l’énorme Hippodoccus faisait route à mes côtés, et seuls les plus téméraires osaient s’approcher de nous. Cependant, je n’étais pas vraiment inquiet. Téméraire ne voulait pas nécessairement dire dangereux, ni agressif, et j’allais rapidement en avoir la preuve. Je sentis comme un coup de vent chargé d’électricité nous doubler soudainement. Je ne connaissais pas vraiment la forme qui me faisais désormais fasse et qui revenait tranquillement vers nous, mais elle ressemblait à une sorte de Ponyta noir zébré de blanc, et il n’était pas bien difficile de deviner le type du nouvel arrivant. Nouvel arrivant qui aurait sommes toute beaucoup plu à la championne de Nox Illum, mais qui n’avait pas vraiment le « profil » pour intégrer mon équipe. J’avais de toute façon déjà fort à faire avec mes nouveaux partenaires actuels.

Mais le petit pokémon électrique voulait visiblement jouer, et c’était installé près du géant de sable en hennissant doucement et en piétinant le sol. Il n’était pas très difficile de voir que l’équin souhaitait faire la courses avec le mastodonte, le défiant légèrement du regard. La situation m’amusait beaucoup, car mon partenaire avait beau avoir d’innombrables qualités, il n’avait pas celle de la rapidité, et risquait fort un cuisant échec s’il souhaitait se jouer de son adversaire. Mais j’oubliais parfois que Zépar lui aussi était encore jeune. Ainsi, il répondit favorablement à la demande du pokémon électrique qui parti alors sur les chapeaux de rue, Zépar sur ses talons. Pendant environ une demi-seconde. L’Hippodoccus avait à peine fait un pas que plusieurs mètres les séparaient. Alors que son adversaire prenait déjà une confortable avance, l’Hippodoccus me jeta un simple regard déconcerté, et oublia rapidement le défi tout en poursuivant son chemin.

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Le gros pokémon sol n’était pas en train de revenir seul, toujours suivi par le petit pokémon équin qui semblait déçu de ne pas avoir pu davantage profiter de sa course. Sauf qu’à bien y regarder, il ne s’agissait pas vraiment du même type de pokémon, qui revenait vers nous dans un petit trot tranquille. Et, cette fois, je connaissais parfaitement la race qui me faisait face. Moins rapide, les Tiboudets étaient pourtant de formidables compagnons de route, surtout en montagne. Ils n’étaient pas originaires d’Hoenn, mais, en tant que spécialiste du type sol, je connaissais leurs différentes capacités. L’hésitation me gagna un instant, puis je me ravisais. Le pokémon m’intéressait, c’était indéniable surtout au vu de sa couleur, mais j’avais déjà beaucoup de travail avec mes propres partenaires et surtout avec les trois terreurs qu’étaient Baal, Bridank et Murmur.

Je le laissais toutefois s’approcher tranquillement de moi, cherchant dans mon sac une baie à lui donner que je lui tendais sans hésiter. Le petit Tiboudet n’était pas le moins du monde agressif, juste curieux, et je pus même flatter son encolure avec douceur quand il dégustait son met de choix. Un petit hennissement me signifia qu’il avait encore faim et m’arracha même un sourire alors que je lui dégotais une deuxième baie à dévorer. Il ne fallut pas longtemps à Zépar, affamé comme toujours, pour nous rejoindre, désireux de profiter du même traitement que le pokémon inconnu. Heureusement, je gardais avec moi de solides stocks de nourriture, et l’Hippodoccus ne fut en rien déçu de son repas. Il était néanmoins temps de reprendre la route et de rejoindre le ranch de mon amie, et je dus mettre un termes aux petites festivités. Après avoir une dernière fois caressé le Tiboudet, nous reprîmes notre route. Le petit pokémon équin nous suivi quelques minutes, puis disparut en galopant dans la flore sauvage.

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