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 Don't look down, Don't let go! | ft. Ren

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Estelle Highwind

Estelle Highwind


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MessageSujet: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptySam 17 Sep 2016 - 21:36

Je dois voir le bon côté des choses, on est plus proches de Méridian que de la fameuse Grotte du passage maintenant. Enfin, ça c'est ce que je dis pour me rassurer et pour m'encourager. Voyez, il fait froid. Pas le genre de froid à vous faire virer les lèvres au bleu ou même à vous décourager d'aller faire quelques courses au coin de la rue, quand même pas. C'est plutôt le froid qui reste, qui, sur le long terme, vous fait frissonner et s'insinue sournoisement sous vos vêtements pour vous prendre lentement, vous geler à l'usure. On ne se rend pas trop compte que l'on a froid jusqu'au moment où on réalise que l'on tremble, que chaque souffle est une buée chaude qui s'échappe de notre corps et que l'abri réconfortant tant désiré est plus loin que ce que l'on pensait. J'ai beau avoir un pantalon, des bottes de marche chaudes et un gros pull en laine bourgogne par-dessus un chandail à manches longues, je n'aurais pas dit non à un foulard et à des gants. En même temps explorer Mhyone au mois de septembre, je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi froid et j'aurais probablement eu raison en excluant cette satanée route 5. Je regrette bien de ne pas avoir de Pokémon feu d'ailleurs, ça aurait été suuuuper pratique! Comme nous sommes en mouvement, pas moyen non plus de me réchauffer contre Ren. Remarque ça a aussi ses avantages. Le fait de bouger nous garde au chaud et le poids de mon sac m'apparaît soudainement comme une bonne chose. L'effort fait du bien dans un environnement aussi frisquet.

Les pieds soulevant un petit nuage de poudreuse à chaque pas, mes doigts rougis tiennent ouvert devant moi mon petit atlas, bien ouvert à la page parlant de notre localisation actuelle. Si j'aurais habituellement pris le temps de m'extasier devant le panorama offert par notre flan de montagne, de lancer une petite boule de neige ou de simplement profiter des lieux avec Ren, mon impatience a pris le dessus depuis un moment. J'ai été élevée en ville, moi, et après plus de vingt-quatre heures dans un territoire aussi froid, j'ai besoin de mon chalet de ski, de mon feu de cheminé, de mon chocolat chaud et d'un bon bain moussant. Les vieilles habitudes ont la vie dure. Mon pas est donc décidé et confiant alors que mon regard d'améthyste s'assure de temps à autre que je ne vais pas marcher dans le vide. Pour des raisons évidentes, c'est moi qui ouvre la marche. Non pas que je ne fasse pas confiance à ma moitié, mais il y a trop de fois maintenant qu'il s'est égaré pour que j'aie sincèrement envie de le laisser en charge de notre itinéraire sur le terrain. Toujours plongée dans mon rôle de chef de file, je parle assez fort pour que Ren, qui marche derrière moi à cause du sentier étroit, puisse distinguer mes paroles.

- Si on continue à ce rythme il ne nous faudra qu'une dizaine d'heures encore pour atteindre Méridian en comptant une pause ou deux. On doit ouvrir les yeux pour trouver du bois que la neige n'a pas trop mouillé, on pourra en profiter pour se faire bouillir un peu d'eau et se faire des boissons chaudes. On va devoir décider si l'on pique par là pour aller plus vite ou si on--

Teddyyyyyy!! J'arrête tout ce que je fais, relevant la tête à la recherche de ce cri qui a attiré mon attention. Il ne me faut pas longtemps pour déterminer que le bruit vient de plus bas, sur un étroit petit plateau de roche. Un bébé Teddiursa, visiblement abandonné, est probablement en train d'appeler sa mère pour du secours. Se serait-il perdu? Est-il blessé? Impossible de le savoir à cette distance et l'angle un peu abrupte de l'endroit m'empêche d'avoir une vue claire de l'ensemble du petit Pokémon. Me mordant la lèvre inférieure, je ne réfléchis même pas à ce qui doit être fait. Je le sais, instinctivement. Lorsqu'on fait appel à mes sentiments, ma raison se fait bien vite mettre de côté à profit de décisions irréfléchies, voir potentiellement dangereuses. Ce que je sais d'autre, c'est que Ren ne va pas me laisser y aller, il ne voudra pas que je prenne cette chance. Du moins je ne pense pas. Je dois donc être rapide avant qu'il ne puisse m'en dissuader ou même m'attraper.

- Garde ça, je reviens!

Sont les paroles que je prononce avant d'abandonner un peu rudement mon sac contre ses jambes, un mouvement volontaire pour entraver sa réaction alors que je quitte notre mince bout de sentier. Une main contre le flanc de montagne pour me retenir, il ne faut pas plus de deux secondes pour que mes pieds commencent à glisser. Uh oh. Je poursuis mon chemin comme ça sur environ trois mètres avant de finalement m'arrêter sur une roche plus grosse, plus solidement imbriquée dans la pente. Ah bah voilà, plus de peur que de mal. Encore heureux que je sois bien légère. Le bébé ours n'est plus très loin de moi, il va me suffir de sauter sur son petit plateau pour le rejoindre. Si je rate mon coup... Nan, je ne raterai pas mon coup. Et puis bon, le pire qu'il peut arriver c'est que je glisse comme ça sur un autre bon dix mètres avant de m'étaler dans ce qui semble être une bonne couche de neige, j'ai probablement déjà vu pire. Enfin, je n'ai pas d'autres exemples en tête vite comme ça, mais ce n'est pas important. Ma priorité, c'est le Teddiursa. Je dois le tirer de là, le ramener avec nous en haut et l'aider à regagner sa famille. D'ailleurs, maintenant que je suis plus proche, j'ai une meilleure idée de son état. Ça ne va pas faciliter les choses ça. Relevant la tête vers le haut, toujours aussi ridiculement inconsciente, probablement, je m'adresse à Ren en prévision de mon retour sur le sentier. Est-ce que ça me tuerait vraiment de m'en tenir à une étape à la fois?

- Je pense qu'il a une patte brisée! Prépare la trousse de premiers soins, dans la poche droite de mon sac, et de quoi le réchauffer et le nourrir un peu! Et reste sur tes gardes, la mère le cherche peut-être !!


Dernière édition par Estelle Highwind le Dim 18 Sep 2016 - 20:43, édité 1 fois
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Nathaniel Miller

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptySam 17 Sep 2016 - 23:18


Lundi 12 Septembre 2016, 19h21

Il fait froid. Il fait froid. Il fait f-.. Non ! Mais à quoi est-ce qu'elle pense ? Violemment sorti de ma torpeur, j’accoure jusqu'au bord du précipice pour chercher Estelle du regard. Elle est partie sauver un Teddiursa, comme ça ? Sans me prévenir ? AAH ! Je prend une grande inspiration. C'est le moment de s'énerver, Ren ? Le chemin a été calme, depuis la grotte, assez calme pour me ramollir le cerveau et seulement penser à la température, mais maintenant que mon aimée est en danger, je dois absolument le remettre en route.

Pas le temps de débattre. Un plan se met très vite en place dans mon esprit, et je passe ma paume à ma ceinture. Au moins, j'ai eu une bonne idée, après l'incident de la grotte : faire des petites marques sur mes pokéballs, et ainsi les numéroter de un à cinq pour mieux m'y retrouver. Pour le coup, même si elle m'a pris par surprise, j'ai assez suivi les instructions de la jeune femme pour me préparer en conséquence. Elle se met en suspension ? Très bien. Il y a un risque qu'un énorme Ursaring vienne nous déranger ? D'accord.

J'effleure les sphères, jusqu'à isoler les numéros quatre et cinq. Tout d'abord, je libère le premier faisceau lumineux en direction du ravin. C'est Pavo, le petit Yanma, qui est plongé le premier dans le tumulte. Je m'approche à portée de voix, et sans prendre de pincettes, je lui donne mes instructions. Il a l'habitude, depuis Vanora.

Va aider Estelle, et empêche-la de glisser du mieux que tu peux !

L'insecte, directement saisi par la gravité de la situation, obéit à mon ordre sans discuter. Il plonge aussitôt en contrebas, aussi rapidement que ses ailes lui permettent, et part surveiller les moindres faux pas de la jeune femme. Je me mord la lèvre. Je le sais bien, qu'il est incapable de porter un humain, aussi léger soit-il, et je sais aussi que cette décision n'aura pas de grand impact sur la dangerosité des lieux, mais si il pouvait aider, ne serait-ce qu'un petit peu, Estelle et le pokémon mini-ours à remonter, alors je serais soulagé.

Pour ma part, je me dirige, comme prévu, vers le sac qu'Estelle a laissé à terre. J'en sors tout d'abord la trousse de soin, puis un de mes gros pulls qui, à mon humble avis, sera suffisamment pour réchauffer le blessé. Et puis, dans le pire des cas, si ça ne va pas, j'ai toujours mon écharpe. Je pose ensuite mon sac à terre, que je fouille de fond en comble jusqu'à trouver la nourriture pokémon. OK ! J'ai les soins, les vêtements et la nourriture. Il ne manque plus que le blessé, et l'élue de mon coeur, aussi. J'aimerais bien la retrouver.

Alors que je m'apprête à jeter un regard inquiet par-delà le bord, un bruit attire mon attention. Je me retourne, et j'aperçois une énorme silhouette qui, plus vite que je ne l'aurai cru, se rapproche de ma position. La mère, je suppose ? Comme si le contexte n'était pas assez désastreux. Mais si j'ai attrapé la cinquième pokéball, ce n'était pas pour rien. Je tend la sphère en avant, de laquelle s'extirpe Corvus, mon Armaldo, au travers du typique faisceau rouge. L'intéressée ne va pas tarder, et je n'ai pas beaucoup de temps pour expliquer la situation à mon garde du corps. En gros, je dois faire simple.

Tu la retiens assez longtemps pour qu'Estelle remonte, d'accord ? On doit aussi soigner le blessé.

Je passe ma main sur son crâne.

Et surtout, ne l'amoche pas. Il faut qu'elle puisse s'occuper de son enfant, quand on aura terminé.

Comme Pavo, Corvus n'est pas le plus obéissant de mes pokémons, mais il est assez intelligent pour jauger une mauvaise passe. De plus, je ne le répète plus assez depuis hier, mais j'ai une confiance absolue en sa capacité à prendre des coups. Ce n'est pas pour rien qu'il a réussi à survivre, il y a de ça des millions d'années, et ce n'est pas pour rien non plus qu'on l'appelle «Pokémon Blindage». Je suis quasi-certain qu'il arrivera à nous faire gagner suffisamment de temps.

Mais pour ça, il faut qu'ils remontent.

Je m'approche du bord. Où est-ce qu'elle en est ? La roche doit être assez glissante, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour faire de l'escalade, et même si elle a l'air assez sportive, j'ai peur qu'elle se fasse mal dans l'opération. Je prend une grande inspiration, et alors que je pense lui lancer un encouragement, mon cœur loupe un battement. Est-ce qu'elle vient de lâcher ? N-..

ESTELLE !!

Mais tout se passe très vite. Je n'ai même pas le temps de la voir disparaître que, sorti de nulle part, un énorme faisceau de lumière m'éblouit. Qu'est-ce que c'était ? Est-ce qu'elle va bien ? Mon regard en panique cherche la silhouette de la jeune femme près de la paroi, et je plisse les yeux, encore et encore, jusqu'à ce que j'aperçoive une forme. Cette forme, ce n'est pas la femme que j'aime, mais en y regardant de plus près, j'ai l'impression de la connaître.

Sans que je puisse m'attarder dessus, la masse atteint le bord à une vitesse fulgurante, et sans me laisser dire un mot, dépose la jeune femme et le petit pokémon dans la neige, près de moi. Je regarde en l'air, et ce que je vois, c'est un majestueux Yanméga. Pavo aurait évolué pour sauver Estelle ? Si c'est le cas, j'ai une dette envers lui. Une dette que j'aurai énormément de mal à rembourser.

Et même si, pendant un court instant, mon cœur s'est brisé, je n'ai pas le temps de serrer la jeune femme dans mes bras : elle est toujours dans la course, et je me dois de l'être aussi. Je lui libère le passage pour s'occuper du mini-ours, le regard un peu vague, et je repose mon esprit en scrutant le combat entre la mère et mon Armaldo. Au moins.. Au moins, il fait ce que je lui ai demandé. Il se défend, bloque les coups, et n'agresse pas l'Ursaring plus qu'il ne le devrait. Je suis soulagé.

Je plisse les yeux. Je n'ai pas l'habitude d'être victime d'un tel ascenseur émotionnel, mais ça va. J'arrive à me reprendre, et Estelle, elle, a l'air de bien s'en sortir avec son blessé. Pourtant, je me sens obligé de m'approcher d'elle, à distance raisonnable, et de glisser trois petits mots pleins de sens, autant pour le Teddiursa que pour Estelle, ou même pour moi.

Ça va aller ?


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Estelle Highwind

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyDim 18 Sep 2016 - 0:12


Mes instructions confiées à Ren, je peux me concentrer sur mon petit blessé. Il tremble de froid et protège instinctivement sa patte, se collant à la paroi gelée et reculant lentement. Je dois lui faire comprendre que je ne suis pas une menace, ce qui va être plutôt complexe dans l'état actuel des choses, d'autant plus que Pavo nous a rejoint. C'est une bonne idée, mais ça effraie aussi le petit ours qui ne sait pas comment prendre cette nouvelle apparition dans son champ de vision. Restant calme, je prends le temps de respirer et me tourne vers Pavo sans me brusquer.

- Recule un peu, tu lui fais peur.

La libellule semble hésitante, probablement coincée entre deux ordres. L'insecte nous laisse cependant assez d'espace pour que l'ourson puisse se détendre. Bien, c'est une première étape. S'il a trop peur, il reculera quand je vais sauter jusqu'à lui et tombera, ce que j'aimerais bien éviter à tous prix. Je n'ai toutefois pas beaucoup de temps, les bruits qui me viennent d'en haut sont assez inquiétants et je ne suis pas la seule à les avoir entendus. Le petit, de son côté, a levé la tête et appelle de plus belle sa figure parentale. Et puis merde, plus le temps d'y aller avec des pincettes. Je prends une grande inspiration et mes muscles se tendent. Ça ne devrait pas être trop dur. Je suis encore plus haute que le plateau et la distance à parcourir ne dépasse pas le mètre. Je peux le faire. Je vais le faire. Je l'ai fait. Mon pied tombe sur la surface lisse et mes mains s'agrippent à tout ce qu'elles peuvent alors que je me plaque contre la montagne. Ouf. Ça s'est bien passé! Tout va bien!

- Bonjour toi... Eh, tu as fait une belle chute pour arriver ici. Ne t'inquiète pas, je vais te ramener à ta maman.

Je m'accroupis et tends la main gauche vers lui, pour l'attraper. C'était sans me soucier de son attitude défensive d'animal blessé. Ce n'est qu'un bébé, mais ça ne veut pas dire qu'il n'a pas d'instinct. Féroce, il plante donc ses crocs dans mon poignet, les griffes de sa patte intacte s'ajoutant pour mieux tenter de me lacérer la peau et m'obliger à le libérer. Je serre les dents et laisse sortir une petite plainte, mais le succès est quand même là et je ne peux pas le laisser filer. Enfin, disons surtout qu'accroché comme ça je ne pourrais pas le faire lâcher. Je hisse donc le Teddiursa pour venir le plaquer contre moi, à la hauteur du ventre. Voilà, j'ai accompli la première moitié. Il me reste seulement à remonter en utilisant mes jambes et ma main libre. Maintenant que je regarde la distance parcourue à partir d'en-bas, je commence à comprendre que je n'ai pas agis de la manière la plus prudente qui soit. C'est un peu tard, mais la réalisation me fait déglutir et rends mes mains moites. Et je ne parle même pas du sang poisseux qui dégouline paresseusement sur ma mauvaise main. Il y a des bruits d'affrontements en provenance d'en haut et je peux voir Ren qui s'est approché du bord, inquiet. Optimiste jusqu'au bout, j'agrippe une prise et essaie de me hisser plus haut, certaine que je vais pouvoir me contenter de le rassurer d'une parole positive. Mais ça, c'est sans compter sur le blessé qui se débat toujours, sur ma prise glissante et sur le froid dont l'effet commence à me peser. La dernière chose que je vois avant de sentir tout mon corps se faire entraîner vers le bas, ce sont les yeux de Ren qui s'agrandissent alors qu'il comprend avant moi ce qui est en train de se passer. La dernière chose que j'entends, c'est sa voix paniquée qui m'appelle avec toute la force du désespoir. Puis, plus rien d'autre que le blanc.

Quelque chose m'attrape par le bras droit et, perdant durant un instant tous mes repères, je me fais tirer vers le haut. Je ferme les yeux, serrant le petit ours contre moi comme si sa vie en dépendait ce qui, spoiler alert, est le cas. Lorsque je retrouve le plancher des vaches, mes jambes molles cèdent et je me retrouve assise dans la neige, encore un peu déboussolée. Blottit contre moi, le Teddiursa a enfin cessé de me ravager le bras, mais il tremble de plus belle. Un grand cri d'Ursaring me rappelle violemment à mes priorités, me forçant à sauter sur mes pieds. Soigner le petit, le rendre à sa mère, les laisser partir. Maintenant, go go go! Je me jette presque sur la trousse de premier soin, me fiant à ma main droite plus que jamais en essuyant grossièrement ma propre blessure pour plutôt me concentrer sur les soins que je dois apporter à la pauvre créature. Je le palpe malgré ses gémissements de douleur pour mieux réaliser que son os n'est pas cassé, il s'est seulement éraflé en glissant. Tant mieux, ça me permettra de juste le désinfecter et bander sa plaie. Ça ne prend pas beaucoup de temps, c'est quelque chose que je peux faire en deux petites minutes, même quand mes mains tremblent. D'accord, trois minutes. Peut-être plutôt quatre. Le regard alerte, je l'examine ensuite plus globalement, mais tout semble en ordre. Je lui donne donc un petit morceau de viande séchée pour le remercier de sa coopération, ignorant toujours Ren et sa question, et m'approche du combat à sens unique.

- Ça va, plus besoin de se battre maintenant. Voilà, je l'ai juste ici et je vais le déposer, d'accord? Tout va bien aller. On reste calme. Il est en bonne santé, tout va bien aller.

Je continue de parler sur ce même ton qui se veut rassurant en me penchant très lentement, sans jamais quitter la mère des yeux. Si elle décide qu'elle ne m'aime pas et qu'elle veut me prendre son petit de force, je vais m'en tirer avec bien pire qu'une simple trace de crocs d'ourson. Je retiens mon souffle alors que le petit saute pour quitter mes bras, allant rejoindre sa mère en pleurnichant. Enfin, ils sont réunis et je peux recommencer à respirer. Même que l'Ursaring n'a plus le moindre intérêt pour nous et tourne le dos, sans doute en chemin vers leur antre. Il n'y a pas à dire, je suis fière de moi! J'ai réussi à sauver ce petit Pokémon! Et pas que, si nous n'avions pas été ici sa mère aurait peut-être tenté le sauvetage elle-même et le duo aurait pu périr ensemble.  Nous avons accomplis quelque chose de grandiose! Complètement inconsciente, je me retourne donc vers Ren avec le sourire, contente de ce que nous venons de réussir. Tout s'est bien terminé, après tout, alors pourquoi s'en faire avec ça?

- Tu as vu ça, Ren? On a sauvé ce bébé Teddiursa! On a sauvé une vie! C'était totalement génial!!


Dernière édition par Estelle Highwind le Dim 18 Sep 2016 - 20:41, édité 1 fois
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Nathaniel Miller

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyDim 18 Sep 2016 - 0:48


Lundi 12 Septembre 2016, 19h38

Elle m'ignore. Je regarde sa main, et quelque chose se serre au fond de moi. Toutes ces choses s'accumulent, petit à petit, jusqu'à ce que mon esprit, lui, se ferme hermétiquement. C'est bon, j'ai compris. La tension est redescendue, tout se passe pour le mieux, l'histoire se termine en beauté, c'est ça ? Cette blague. Je regarde le petit partir, mais je n'arrive pas à ressentir de la satisfaction. C'est bien plus compliqué que ça.

Estelle, elle me fixe avec un sourire béat, toute contente d'avoir pu mener sa mission à bien. Est-ce qu'elle me regarde seulement ? Ou est-ce que c'est son reflet dans mes yeux qu'elle scrute ? Le produit de son inconscience, son exploit chimérique. Moi, je me contente de m'accroupir près du sac, et de ramasser le plan. La mine lasse, je vais signe à Pavo et son imposante carrure de s'approcher, jusqu'à lui dévoiler l'étendue de la carte. Il sait ce qu'il a à faire, ce n'est pas si différent de la dernière fois.

Et puis, je m'autorise un regard vers Estelle. Le visage vide d'émotion.

C'est bien. On y va.

Je tourne les talons. Là, maintenant, je n'ai pas envie de lui parler, de la regarder, ou même de la serrer dans mes bras. Tout ce que j'ai, c'est cette colère qui me brûle les poumons, et cet opercule froid qui nimbe mes expressions. Ils sont étroitement liés, tous les deux, et même si ce n'est pas tous les jours que je suis agacé au point d'en réagir physiquement, je me connais assez pour dire que ce n'est pas bon signe. Je lui cherchais un défaut majeur ? Une imperfection ? Voilà pour moi.

Je marche calmement dans la neige, suivant le chemin. Du coin de l’œil, je m'assure qu'elle nous suive, Pavo, Corvus et moi, mais je ne lui adresse pas la parole. J'ai assez de cœur pour aider une créature dans le besoin, mais ça ? Comment est-ce qu'on peut faire preuve de si peu de prudence ? Comment est-ce que, en une fraction de seconde, on peut oublier sa moitié pour se mettre en danger ? Je suis si inutile que ça pour elle ?

Je me mord la lèvre.

Le Yanméga me guidant, je suis passivement le battement de ses énormes ailes. Il faut que je me change les idées. C'est.. Oui ! Il a évolué, il est devenu magistral. Il n'aurait pas doublé de taille ? Pavo était assez petit, pour un Yanma, mais là, je crois que je n'ai jamais vu de spécimen aussi grand. Comme quoi, la nature peut être juste, parfois. Je remarque que ses motifs d'aile ont bien viré au rouge vif, ce qui montre que, dans une certaine mesure, il reste en bonne santé malgré les mauvaises conditions.

Tant mieux !

Et puis, Corvus ? Il n'a pas une égratignure. C'est impressionnant à quel point les Armaldo peuvent être résistants, grâce à leur carapace. A chaque fois que je le regarde, je me dis que j'ai vraiment beaucoup de chance de l'avoir, et..

Ça m'énerve.

Je fronce les sourcils. Mon visage se durcit. Elle n'a pas à me voir comme ça, et de toute façon, je n'ai pas envie qu'elle me regarde. Qu'est-ce que je peux bien faire ? Je scrute la carte, à la recherche d'un endroit propice pour un arrêt. C'est alors que je remarque une petite battisse entre deux escarpements, une sorte de point d'arrêt pour les voyageurs fatigués, et sûrement un de ces lieux pseudo-touristiques qui attirent les individus en manque d'extrême. Sauf que là, on est hors-saison, et c'est sur notre route. Je ne vais pas me priver : que ce soit juste pour le repas, ou pour la nuit entière, je compte bien m'arrêter dans ce genre de chalet.

On marche, on marche. Le silence reste. Ça me va très bien, et je m'en contente jusqu'à ce que, au bout d'un bon moment, on arrive près de la grosse bâtisse en bois, entourée d'une sorte de rivière gelée et de plusieurs sapins enneigés. Comme prévu, ça a l'air habité, et, comme prévu, il y a marqué qu'ils accueillent spontanément les voyageurs si ils ont suffisamment de place. Il ne m'en faut pas plus pour m'approcher de l'entrée, jusqu'à ce que je me souvienne que, oui, il faudrait peut-être que j'articule un mot.

Mais bon. Je n'ai pas très envie.

Je me tourne vers la jeune femme, le visage tout aussi passif qu'auparavant.

On va faire une pause ici.




Dernière édition par Ren Lowell le Dim 18 Sep 2016 - 19:01, édité 1 fois
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Estelle Highwind

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyDim 18 Sep 2016 - 1:36


La réaction de ma moitié n'en est pas vraiment une. Au contraire, on dirait que c'est une sorte de non-réaction. Une douche froide qui me frappe en plein visage alors qu'il semble totalement déconnecté, comme s'il s'en fichait royalement. J'ai réussi à faire une bonne action, à me montrer utile et à poser un geste qui a un impact autour de moi et c'est tout? Je ne suis pas intelligente comme lui, je ne suis pas stratégique comme les dresseurs du Sceau, je ne suis pas artistique et belle et théâtrale comme les coordinateurs. Tout ce que je sais faire c'est ça, prendre soin des autres et les protéger de toutes les façons possibles. Peut-être que ce n'est pas grand chose pour lui, mais c'est la seule chose que je me sens capable de faire, secourir ceux qui ont besoin de l'être. Est-il vraiment en train de me faire comprendre que s'est insignifiant, qu'il s'en fiche? Maintenant que je prends du recul, d'accord, je peux admettre que c'était dangereux, mais ce n'est pas ça l'important. Est-ce qu'on va aussi se mettre à empêcher les pompiers de faire leur boulot parce que c'est risqué? Est-ce qu'on va dire aux Rangers d'arrêter de se battre contre des sbires parce qu'ils peuvent se faire blesser? Est-ce qu'on va dire aux chercheurs d'arrêter de mettre leur portable dans des hélicoptères parce que, au fond, ça aussi c'était fichtrement dangereux et qu'il a même reçu un avertissement chez lui?! Je serre les poings et je le suis à contre-coeur, attachant ma chevelure en une haute queue de cheval pour avoir le champ libre et pouvoir traiter ma plaie en marchant. Je marque un ou deux arrêts pour fouiller dans ma trousse de premiers soins, mais arrive relativement bien à suivre Ren dont le regard semble me fuir. Non, même pas. S'il fuyait, c'est qu'il se soucierait de moi. Je pourrais me jeter en bas de cette falaise pour le plaisir qu'il ne sourcillerait même pas. Au moins s'il s'était fâché, s'il m'avait réprimandé ou s'il m'avait traité d'idiote. Mais non, parce que Ren n'en a rien à faire. Du coup je vais être fâchée toute seule je suppose. Bravo, Estelle.

À chaque pas j'ai l'impression de sentir mon coeur se serrer un peu plus. Chaque seconde de silence est pire que la précédente et je n'ai même plus la force de suivre sa silhouette des yeux. Je regarde plutôt par terre, plongée dans mes propres réflexions, dans cette réaction injuste qui m'empêche de lui parler, de communiquer avec lui. J'aurais pu marcher avec un étranger que lui, au moins, m'aurait laissé poliment lui faire la conversation sans nécessairement m'écouter, mais pour la forme au moins. Comment un individu que l'on aime autant peut se transformer, en l'espace d'un instant, en quelque chose de plus distant qu'un étrange, presque un ennemi? Peut-être est-ce justement à cause de l'amour. Je ne sais pas trop, je n'ai pas envie de savoir. J'ai juste envie de le secouer et de crier. Juste envie de le faire réagir. Sauf que c'est peine perdue, n'est-ce pas? Autant essayer de secouer la montagne, j'aurais plus de chances d'y parvenir. Je ne réagis même pas lorsqu'apparaît le chalet tant rêvé. Je m'en fiche, j'ai envie de continuer mon chemin tout droit vers Méridian. Osef du soleil qui décline et du froid mordant qui s'intensifie dans les sommets. Osef des Pokémons sauvages et potentiellement dangereux qui pourraient me barrer la route. Si ça peut me permettre de quitter sa présence, alors c'est forcément un bon plan. Je n'arriverai pas à l'endurer comme ça et à rester passive plus longtemps. Je suis sur le point de tourner les talons pour continuer ma route lorsque sa voix me retient. Tant pis je suppose, il est encore assez vivant pour prendre des décisions. Ce type serait momifié qu'il arriverait encore à faire des choix et à planifier des trucs.

Me mordant la lèvre inférieure, je le dépasse donc d'un pas presque impatient. C'est rare, mais je ne souris pas. Même mes yeux ne sourient pas, ne portent plus leur petite douceur vulnérable, mais attachante, habituelle. Je cogne à la porte et ouvre ensuite sans attendre pour mieux me retrouver dans un petit hall d'entrée accueillant et chauffé. Mon corps est soulagé, après tout ce temps passé à patauger dans la neige, mais c'est à peu près tout. Je ne suis pas moins tendue, pas moins bouillonnante de l'intérieur. C'est un homme porteur d'une chemise à carreau qui fait son apparition pour nous accueillir avec un grand sourire jovial qui se flétrit assez vite en voyant nos mines de morts-vivants. Je n'ai pas envie de dialoguer avec lui, de régler les détails de la chambre, rien. Ren peut le faire, j'en suis pas mal certaine. Tout ce qui ne me concerne pas il peut sans doute encore le faire. Je me contente donc de montrer mon pansement de fortune à l'inconnu dont l'attitude se modifie. Vaut mieux que je fasse au moins l'effort de parler pour le rassurer, ce qui serait plus facile si je n'avais pas peur que ma voix craque.

- Ce n'est presque rien, j'ai juste besoin d'un endroit où m'occuper de ça. C'est assez superficiel en vérité, une fois désinfecté... Ça va aller.

Il acquiesce avant de m'indiquer le chemin le plus cours pour rejoindre la salle de bain la plus proche. Parfait, je devrais pouvoir m'occuper de tout une fois rendue là. Je dépose donc mon sac dans l'entrée, je retire mes bottes et je n'emporte avec moi que ma trousse de premiers soins. En partant, je n'accorde pas non plus un regard à Ren, trop pressée d'aller me cacher, de refermer la porte derrière moi. Une fois seule, j'enclanche le verrou, espérant naïvement me couper ainsi du monde. Puis, isolée, mes épaules tressaillent et, l'instant suivant, des larmes coulent abondamment le long de mes joues pendant que je sanglote. Je ne comprends pas. Tout allait si bien et là il a fallu que j'aide un bébé Pokémon, un bébé! Je n'arrive pas à comprendre. Il aurait préféré que je le laisse là et que je n'intervienne pas? C'est ridicule! Et si je deviens une de ces personnes-là, l'une de celles qui figent devant l'action et qui n'aident pas les gens dans l'urgence, alors qu'est-ce qu'il va me rester? Même plus Ren, apparemment. J'ai envie de rentrer chez moi. J'ai envie d'entendre les conseils de Pascal et de me blottir contre mon idiot de grand-frère. J'ai envie que ça s'arrête et que je réussisse à arrêter de pleurer toute seule.


Dernière édition par Estelle Highwind le Dim 18 Sep 2016 - 20:40, édité 1 fois
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Nathaniel Miller

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyDim 18 Sep 2016 - 19:54


Lundi 12 Septembre 2016, 19h51

Sans attendre, et sans même un regard, Estelle se dirige droit vers la salle de bain. Est-ce que je devrais la rattraper ? Sûrement pas. Il y a des choses plus importantes, comme s'assurer que, au moins ce soir, nous aurons un endroit où dormir. Je ne suis pas le plus calé en matière d'apparences, mais je sais pertinemment que, ne serait-ce que pour l'ambiance, il va falloir que je fasse meilleure impression qu'à notre arrivée. Je n'ai pas envie de sourire, ni même de discuter, mais comme miss Highwind s'est enfuie du hall d'entrée, il n'y a plus que moi pour recoller les pots cassés.

Désolé de faire irruption comme ça. On a eu.. une dure journée.

J'ai cru voir ça. Mais pas la peine d'vous en faire, vous savez ? Ce n'est pas la première fois qu'nous accueillons des gens dans le besoin, et avec le climat d'la région, c'est encore plus normal qu'vous soyez à cran. Et puis, y'a personne qu'est v'nu depuis deux semaines, ça nous f'ra un peu de compagnie.

Bon. Il n'a pas l'air méchant, bien au contraire. Si notre attitude ne l'a pas brusqué, et qui plus est, qu'il accepte de nous loger, alors je n'ai rien à redire. Tout ce que je demande, moi, c'est une bonne nuit de sommeil, que ce soit pour reposer mes yeux, ou simplement réfléchir aux récents événements, j'ai besoin d'un peu de calme pour faire le point. Pas pour l'amadouer, mais plus par égard pour sa gentillesse qu'autre chose, je tente d'esquisser un sourire.

Est-ce que vous auriez de quoi traiter sa plaie ? Nous avons une trousse de soins, mais si il y a mieux..

Evidemment ! T'fais pas de bile, je vais t'ramener tout ce dont t'as besoin pour t'occuper de ta copine, ça va aller. Pour la chambre, t'auras qu'à suivre le couloir pour aller au numéro trois, c'est celle qu'est au bout du couloir. Y'a un lit double, et tout, m'enfin vous verrez.

Je hoche la tête.

Combien est-ce que je vous dois ?

Woh, calme tes ardeurs ! Comme j'te dis, ça nous fais plaisir d'recevoir du monde. Mais t'sens pas non plus obligé d'venir nous taper la discute dans le salon, hein. J'préfère que vous vous reposiez demain, qu'vous veniez si vous avez faim, et pis on parlera demain. Ça t'va ?

C'est.. vraiment aimable de votre part.

J'incline légèrement la tête, par politesse. L'homme tourne les talons et, un peu pressé, se dirige vers une autre pièce. Avant de passer la porte, il fait demi-tour et, me scrutant de son regard châtain, m'interpelle avec un ton sonore. Il sourit alors.

Moi c'est Jacky ! C'est quoi votre p'tit nom ?

Ren. Et la blessée s'appelle Estelle. Enchanté de faire votre connaissance.

D'accord ! Moi aussi, Ren.

Et il file. J'en profite pour me tourner vers Corvus et Pavo, le regard brumeux. Je n'arrive plus trop à savoir où j'en suis, si ma colère est encore palpable, ou si mon mimétisme de bonne humeur a pris le dessus. J'ai envie de serrer Estelle contre moi, et en même temps, je la déteste pour ce qu'elle m'a fait plus tôt. J'ai envie qu'elle comprenne, qu'elle assimile que, non, ses actions n'étaient pas prudentes, et qu'elle aurait dû davantage me faire confiance. Enfin.. Quelle confiance, de toute façon ? Elle ne m'a même pas regardé, à ce moment-là. Je pousse un long soupir, et empoignant les deux pokéballs, je fais rentrer mes compagnons dans leur habitat. Je range mes sacoches dans mon gros sac, et enfin, alors que je m'apprête à jeter un œil par-delà le couloir, l'homme accoure dans ma direction.

Voilà pour toi ! T'as plus qu'à y aller. Je m'occupe de tout.

Eh bien..

Je ne sais pas trop où me mettre.

Merci de votre générosité.

Il sourit.

Allez, dépêche-toi !

♦    ♦    ♦

[Insérer le complément]

J'ouvre les yeux. Lentement, je me redresse, et n'attestant d'aucune douleur dans mon dos, je me dis que, pour une fois, j'ai vraiment bien dormi. Pas étonnant ! Il suffit de s'y allonger pour se rendre compte que, même si ce n'est qu'un détail, les lits du chalet sont ce qu'il se fait de mieux sur le marché. Pas trop mous, pas trop durs, assez grands pour ne pas tomber, j'en viens à penser que j'aimerais avoir le même modèle à Viridia. Je me frotte les yeux. J'ai un peu froid, hors des draps, mais c'est bien parce que j'ai décidé de dormir torse nu. Et dire que je fais à chaque fois bien attention à me couvrir avant de dormir ! Je finis toujours par attraper un rhume, sinon.

Mais pas cette fois. Quelque chose m'a tenu chaud, et ce quelque chose, c'est Estelle. Mal réveillé, je ne peux m'empêcher de poser mes yeux criants d'amour sur ma bien aimée. Et c'est à ce moment précis que je réalise. Elle a mon t-shirt ? Il y a des vêtements éparpillés un peu partout dans la chambre ? Je suis presque nu ? Euh.. Est-ce que par hasard..

Ma mémoire me rattrape vite. Oui, on l'a fais. Je ne sais plus comment c'est arrivé, mais je me souviens avoir tant désiré Estelle que nous en sommes parvenus à ce résultat. C'est.. Ouah. Pour le coup, je ne sais pas si je dois être heureux ou simplement gêné de ce qui s'est passé la veille. C'est tôt, et en même temps, j'ai le sentiment que nous n'aurions pas pu tenir plus longtemps. Mais tout de même.. !

J'enfonce ma tête dans mon oreiller.

Et elle, comment est-ce qu'elle va le prendre ? Certes, elle avait l'air heureuse, dans mes souvenirs, et elle était si belle, comme ça.. Et.. AAAH ! Ça suffit. C'est bien trop tard pour douter, et si je m'interroge, je n'aurai qu'à questionner l’intéressée. C'est comme ça qu'il faut fonctionner. Me tournant sur mon flanc, je dépose un baiser sur le front d'Estelle. Je lui caresse un peu la joue, suffisamment pour qu'elle se réveille en douceur, et je me prépare à lui faire un grand sourire.

Car oui. J'ai passé le meilleur moment de toute ma vie.

Je n'ai pas encore regardé l'heure, mais si il y a une chose dont je suis sûr, c'est que tout câlins qu'on puisse être, on ne ratera pas l'heure du déjeuner. Ou même celle du dîner. Jacky est gentil, trop gentil pour qu'on lui refasse le coup d'une pareille impolitesse. Je n'accepterais pas ça. Non, je tolérerais un câlin, peut-être quelques baisers, mais après, il faudra s'habiller et passer à la douche !

Je saisis la main de ma dulcinée, qui commence tout juste à émerger.

Bien dormi ?


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Estelle Highwind

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyDim 18 Sep 2016 - 20:39


Cette nuit de sommeil a été incomparable. Je suis reposée, revigorée, je sens tout mon corps qui semble s'être éveillé d'une longue hibernation. Mon esprit, lui, est encore brumeux et lointain. Ce lit est tellement confortable et mon oreiller porte l'odeur de Ren. C'est suffisant pour me donner envie de rester là, de me rendormir, de profiter de ce moment de bien-être absolu. Ma main gauche tire encore un peu, mais c'est secondaire. Lorsque je sens quelque chose caresser ma joue, je secoue la tête, comme pour m'en débarrasser. Le contact n'arrête toutefois pas et un baiser vient se déposer sur mon front. Mmh, ça vaut peut-être la peine de me réveiller finalement... Les yeux encore clos, j'envoie mes bras à la chasse pour mieux enlacer mon aimé, mon autre moitié, mon partenaire, mon amant.

Si j'ai bien dormi? Je fais oui de la tête, la mine encore brouillée et les cheveux pleins de noeuds dans le cou. Ça c'est un problème, mais un problème qui peut attendre. Même que c'est très, très loin dans la liste de mes priorités là. Amant? J'ai dit qu'il était mon amant? J'ouvre soudainement les yeux, regardant le plafond de manière vide alors que j'essaie de recoller les points de la veille. La semi-dispute dans la salle de bain, les joues humides de Ren qui s'est trop inquiété de mon sort, qui a cru m'avoir perdu à cause de mon imprudence. Puis un câlin, des excuses et un baiser. Après cela nous avons découvert la chambre, Ren a fermé la porte parce qu'il ferme toujours la porte. Puis nous avons testé le matelas, je l'ai taquiné un peu et nous avons commencé à nous embrasser. Le reste... Le reste a tout bonnement dégénéré pour des raisons aussi diverses que variées. Je cligne des yeux à quelques reprises avant de me redresser, trop vite, et de me tourner vers Ren pour le dévisager. Sa main dans la mienne, je suis figée entre deux réactions. Je dois encore finir d'émerger, de comprendre les tenants et les aboutissants. C'est à mon tour de faire l'état des lieux et de rougir un peu en regarquant que mon soutien-gorge a passé la nuit accroché au bout du lit. Les joues écarlates, chaudes, je me tourne timidement vers Ren.

Son sourire est rayonnant. Son sourire suffit à me rappeler la douceur de ce moment, sa beauté. Il me rappelle ce partage d'amour pur, ce moment privilégié et affectueux. Ces instants d'euphorie couronnés par une finale... haute en couleurs. Il ne m'en faut pas plus pour finalement lui sourire en retour et me jeter sur lui pour le renverser dans le lit, me presser contre son poitrail et décider d'écouter battre son coeur. Je suis encore un peu timide, mystérieusement, et je n'ose pas trop croiser directement son regard qui me rappelle trop cette soirée inoubliable. Bien déterminée à ne pas le laisser s'échapper, je prends finalement la peine de répondre, la voix pleine de caresses.

- J'ai fait un rêve magnifique. Un rêve tellement beau qu'il était réel.

Je m'étire le cou pour furtivement lui déposer un baiser juste sur le bord de la mâchoire avant de retourner me cacher contre son torse. Je n'ai pas totalement répondu à sa question, mais en même temps peut-être que oui.

- Sinon j'ai aussi bien dormi, mais j'ai vraiment envie d'une douche...

Petit moment de réflexion rapidement interrompu par une autre réalisation. Je ne dois pas refaire les mêmes erreurs, j'ai promis que je ferais plus attention, que je le consulterais d'avantage. Bon, ça ne veut peut-être pas dire dans tous tous tous les champs d'expertise tout le temps, mais si je n'arrive pas à le faire maintenant alors qu'est-ce que ce sera, la prochaine fois que je me retrouverai dans une situation dangereuse? J'ai envie de faire des efforts pour Ren, de m'assurer qu'il soit heureux, et je dois donc commencer par ça. Lentement, mais sûrement, je vais m'habituer. Je ne suis définitivement plus seule maintenant. Si ce n'était pas assez officiel, il n'y a plus moyen de le nier maintenant. Ce n'est plus seulement un voyage réalisé à deux par ces individus nommés respectivement Ren et Estelle. Non. C'est notre voyage, à nous. Nous, avec le grand "n".  Je me redresse donc sur mes coudes, chassant mes inquiétudes pour retrouver ses iris d'émeraude.

- Et toi, est-ce que ça va? Tu as bien dormi? Tu as aim--?... euhm... Ça va?
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Nathaniel Miller

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyDim 18 Sep 2016 - 21:44


Lundi 12 Septembre 2016, 08h57

Est-ce vraiment nécessaire de demander, finalement ? Elle a l'air heureuse. C'est tout ce qui compte. Comme elle m'embrasse, se serre contre moi, et me gratifie de son joli minois, moi, je ne vais pas non plus me priver. Top chrono ! Je l'agrippe pour la tirer vers moi, plaque son dos contre mon torse, et entoure ses côtes avec mes deux bras. Et le tour est joué. Maintenant que j'y pense, c'est exactement de cette façon que nous nous sommes endormis, hier soir. On ne change pas les bonnes habitudes.

Je dépose quelques baisers dans son cou, jusqu'à me rendre compte que, oui, elle s'attendait peut-être à une réponse. Eh ! J'ai juste envie de la câliner, moi. Mais elle a raison : un compte-rendu de notre aventure ne ferait de mal à personne, et c'est d'autant plus plaisant d'en parler avec elle. Affectueux, je presse mon visage contre ses cheveux. Et.. J'hésite encore où classer ce réveil. Ça mérite réflexion ! La fois de mon appartement était fantastique, elle aussi. Malgré tout, je m'amuse à lui souffler les réponses, la voix plus sereine que jamais.

Très bien dormi. Et..

J'enfouis le bout de mon nez dans le creux de son cou.

C'était magique.

Je souris pour moi-même. Je dis ça, mais je n'aurai pas de mots pour décrire ce que j'ai ressenti. Estelle, elle l'a évoqué à la perfection : partager ça, ensemble, c'était comme un rêve éveillé. Une sorte d'utopie crée juste pour nous, tendre et délicieuse, qui nous a plus rapproché en une fraction de secondes qu'en plusieurs semaines de temps. Même si, fondamentalement, rien n'a changé, j'ai l'impression d'être tombé mille fois amoureux de cette fille, et que quoi que je fasse, plus rien ne sera comme avant. C'est peut-être naïf, mais je ne verrais plus ma vie sans elle. Ha ! Et j'osais douter, au départ ? Ces appréhensions-là ont disparues depuis longtemps, et c'est maintenant que je réalise Ô combien elles étaient stupides. Mon amour pour elle n'a pas de limites.

Et toi.. ?

Dis-je en chatouillant sa peau de mon souffle. Le problème, c'est que je me connais. Maintenant que j'ai goûté à un tel bonheur, je ne pourrais qu'en redemander, et même si j'ai tout de même une certaine maîtrise de moi, j'ai peur de déranger mon aimée à la longue. Mais pour ça, comme je le disais plus tôt, il n'y a qu'à demander. Notre relation passe par le dialogue : le dialogue du regard, le dialogue des baisers, et même les banals échanges à haute voix. C'est normal, non ? Depuis le début, nous voulons nous comprendre, faire du mieux que nous pouvons pour l'autre, car nous nous aimons. C'est comme ça que je vis ma relation avec elle.

Si tu veux bien.. On pourra recommencer.

Bon ! Ça, c'est fait. Ce n'est plus le moment de traîner, pas vrai ? Je balaye la salle du regard, et tente, tant bien que mal, d'éviter du regard la multitude de vêtements éparpillés. Je finis par repérer une petite porte, sans numéro, et me demande pour le coup si le dit Jacky ne nous aurait pas logé dans une suite. Maintenant que les choses sont claires avec Estelle, je l'embrasse une dernière fois et, enfilant un t-shirt pour la forme, je me dirige vers la petite entrée pour voir ce qu'il en est. Comme prévu, il y a bien une salle de bain attachée à la chambre. Parfait ! On gagnera du temps, comme ça. Et puis, moins je suis loin de ma chérie, mieux je me porte.

Tu peux aller à la douche la première.

Pas de temps à perdre ! Je commence à avoir un peu faim.


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Estelle Highwind

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyDim 18 Sep 2016 - 23:55

La voix de Ren, à elle seule, vaut son pesant d'or. Le ton est mielleux, en paix et incroyablement serein. Ses bras sont toujours aussi confortables, presque plus qu'avant maintenant que cette gêne n'existe plus entre nous, maintenant que nous sommes vraiment parfaitement à l'aise à simplement être là, collés l'un contre l'autre, sans que cette ombre d'avenir ne nous inquiète. Nous l'avons fait, nous avons passé cette étape, plus besoin de s'en faire avec ça. Le verdict, lui aussi, me fait plaisir. Magique. Oui, c'est une bonne façon d'en parler. Ça dépasse, après tout, le domaine du possible, de la logique et du rationnel. C'est beaucoup plus grand, plus vaste, plus mystique. Le jeune homme marque ensuite une pause avant de me retourner la question en s'accompagnant d'un frisson au creux de mon cou. Dans une autre vie ma moitié devait être un vampire, c'est pas possible autrement. Toujours est-il que je fais l'effort de me retourner pour lui répondre, comprenant d'instinct que cette question doit compter beaucoup pour lui. Il aime me faire plaisir, après tout, et cette phrase vient tout juste de se doter d'un sens complètement différent. Normal qu'il veuille s'assurer d'avoir accompli son but.

- Tu as été parfait.

Il enchaîne avec une autre interrogation qui, à mon sens, n'en est pas vraiment une. Après, bon, je dois avouer que c'est une bonne chose qu'il soit du genre à demander. C'est une preuve de plus qu'il est prêt à me respecter jusqu'au bout et à ne jamais me forcer à quoi que ce soit. C'est la base dans toute relation saine, après tout, et ça ne m'empêche pas de répondre par l'affirmative.

- Selon moi c'est une belle façon de dire je t'aime et il se trouve que je t'aime vraiment beaucoup. Ça tombe bien, n’est-ce pas ?

Cette question épineuse derrière nous, et parce qu'un moment donné ce n'est pas sérieux de s'attarder indéfiniment sur un sujet comme celui-là, il est l'heure de passer à la douche. Si je considère, durant un instant, la possibilité d'inviter Ren à me suivre, je me ravise assez rapidement. J'ai envie de profiter d’un moment de solitude sous l'eau chaude pour simplement me remettre les idées en place et faire mon entretien régulier. On ne reste pas jolie sans jamais faire d'efforts pour quand même! D'autant plus que je vais devoir changer mon pansement à la main. Lorsque j'ai terminé, je me sèche et enfile des vêtements tout ce qu'il y a de plus habituel avant de céder la place à mon compagnon de voyage. Je profite de son absence pour ranger un peu la chambre et, quand j'ai fini, décide d'aller me présenter au maître des lieux que j'ai quitté rapidement la veille. Je le trouve à la cuisine, en pleine conversation avec une belle femme d'allure montagnarde, les membres robustes et l'oeil franc. Tiens, elle n'était pas là hier, si? Le duo m'a bien sûr entendu arriver et je glisse mes mains derrière moi, légèrement intimidée.

- Ah! Estelle c'est ça? Comment qu'ça va ce matin?

- Mieux, merci beaucoup pour votre hospitalité et pour les antidouleurs. Est-ce que vous avez déjà réglé les détails pour l'hébergement avec Ren?

L'homme, d'une nature joviale et aimable, me fait signe de la main de ne pas m'en faire avec ça et m'invite plutôt à aller m'asseoir à table, avec celle qui est probablement sa femme, en attendant que le petit-déjeuner soit prêt. Ils ont déjà sorti des breuvages et mis les couverts, à croire qu'ils ont vraiment l'habitude de recevoir à l'improviste. Ça pousse même à l'admiration.

- V'z'êtes vraiment trop coincés les jeunes! Enfin, faut être poli, mais y'a ben des limites. Tu les prends comment tes oeufs?

- Euh...Je suis pas difficile.

Il me gratifie d'un sourire encourageant avant de retourner à son poste de cuistot, me laissant donc seule avec cette femme dont je ne connais encore rien. Elle se verse un verre de jus d'orange et m'en offre un que j'accepte avec un sourire reconnaissant. Il n'y a rien de mieux le matin, enfin, au niveau des boissons en tout cas parce que, de manière plus générale, il n'y a rien de mieux que de s'éveiller dans les bras de l'homme qu'on aime. Hey, ça veut dire que j'ai fait un combo ça! Bref! Toujours est-il qu'elle se cale sur sa chaise et que, sociable, elle entame la conversation avec moi en attendant le retour de Ren.

- Le chemin est rude parfois, surtout quand on a pas l'habitude du coin. Vous allez où comme ça?

- Méridian, mais en fait on a prévu fait tout le tour de Mhyone, pour les recherches de Ren. Et vous, vous vivez ici depuis longtemps?

- Quelques années ouais. Je m'appelle Flora. Jacky s'occupe d'entretenir la maison et moi je passe mes journées dans la montagne pour trouver les dresseurs égarés ou des trucs comme ça. C'est plus fréquent que ce qu'on pense. Y'en a toujours un petit comique pour décider qu'il ne va pas suivre le chemin juste parce qu'il a vu un Pokémon, tu vois le genre?

- Ha...haha.... Tout à fait.

Autant que je trouve son métier fascinant, autant que je ne sais plus quoi lui répondre là. Faites que Ren arrive bientôt et qu'on puisse simplement manger pour oublier tout ça!
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Nathaniel Miller

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyLun 19 Sep 2016 - 1:07


Mardi 13 Septembre 2016, 09h31

Je mousse mes cheveux. J'ai comme l'impression de ne plus l'entendre, et pour qu'Estelle soit aussi silencieuse, c'est certainement qu'elle n'est plus là. J'en déduis qu'elle est allée rejoindre notre hôte ? Bonne idée. J'ai réussi à maîtriser la situation, hier soir, et bien que le caractère très jovial de Jacky m'ait aidé dans l'opération, je me sentais tout de même un peu mal d'avoir fais peur d'autant d'impolitesse. Ce n'est pas dans mes habitudes. Je frotte, je frotte, jusqu'à ce que je finisse tout propre.

Je me retrouve devant la glace, mon vieux peigne dans la main, et je m'attarde deux secondes sur ce petit sourire persistant qui, malgré moi, orne mon visage depuis mon réveil. Hey ! Ça ne te ressemble pas, Ren, d'avoir l'air aussi expressif. Mais je peux comprendre. A part quelques petits détails, tout s'est passé pour le mieux depuis notre départ de Nox Illum. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'étudier des pokémons insectes, mais entre l'évolution de mes deux compagnons et ma relation avec Estelle, je suis un homme comblé.

Mais j'y réfléchirai plus tard, à tout ça. Le temps presse, et je dois faire bonne figure devant notre bienfaiteur et ma bien-aimée. J'attrape mon peigne, et comme me l'a montré autrefois Sirius, je commence à organiser mes cheveux de manière à ce que ça donne quelque chose de pas trop mauvais. Bon.. La faute à un manque d'exercice, j'ai un peu perdu depuis mon entraînement intensif à Doublonville, mais mes mouvements ont beau être hasardeux, ça commence à être pas trop mal.. ! Heureusement que je suis passé chez le coiffeur il y a peu.

Satisfait, j'attrape des vêtements tout propres, et je commence à m'habiller tout en rangeant soigneusement mes effets dans ma petite sacoche. Je sors de la salle de bain, et constate avec surprise qu'Estelle s'est occupée de ranger notre bazar. Tant mieux ! C'est une chose de moins à faire, et comme ça, je peux filer à table avec la conscience tranquille. Je m'apprête à quitter la pièce, quand mon regard tique en voyant une certaine boîte dépasser du sac de ma petite-copine. Je me mord doucement la lèvre, et m'approche machinalement de la cible pour, d'une pression du doigt, la ré-enfoncer dans le conteneur.

On est bons. Je tourne les talons, et je quitte enfin la pièce.

Je marche jusqu'à la cuisine, lorgnant les murs, les meubles et les ornements. Je ne suis pas un habitué des chalets, mais je peux clairement affirmer que celui-ci n'a rien d'extravagant. Tout est en bois, dans cette maison, un style d'architecture totalement assumé, et sûrement très apprécié par les habitants des zones froides. Sauf que moi, le côté rustique, ça me laisse totalement indifférent. Est-ce que j'ai seulement le moindre intérêt pour la construction, de toute façon ?

Je n'ai pas le temps d'y songer que je suis arrivé. Je retrouve Estelle, assise face à une femme inconnue, tandis que Jacky s'affaire aux fourneaux. J'aurai bien proposé de l'aider, mais il y a d'ors et déjà terminé de préparer le petit-déjeuner. Tant pis. L'inconnue, sûrement l'épouse de notre hôte, me fait vivement signe de venir m'asseoir. J'acquiesce poliment, tirant la chaise qui se trouve, on s'en serait douté, à côté de celle de ma bien-aimée.

C'donc toi, Ren. J'suis Flora, enchanté.

Moi de même.

Tu tombes à pic, garçon ! J'viens d'finir d'préparer les œufs. T'as d'la salade, du fromage, du pain, du beurre et d'jus d'orange. T'as qu'à te servir. T'veux une tranche de viande fumée avec ça ?

Les œufs et la salade suffiront. Merci, Jacky.

Y'a pas d'quoi, mon gars.

On ne dirait pas, mais je n'ai pas l'habitude de traiter avec ce genre d'individu. Il est tout ce qu'il y a de plus gentil, mais dans sa façon de parler, ou même de se comporter, ce n'est pas le type que personne que je fréquente souvent. Moi, j'ai souvent affaire à des érudits, des calculateurs et autres bougres proches de ma discipline. C'est pour ça que, malgré que je sois en terrain inconnu, parler avec Jacky est rafraîchissant. En quelques sortes.

L'homme s'installe à table, et nous voici tous réunis. Comme elle n'a pas trop l'air d'aimer le silence, la femme se décide à prendre la parole, et à me questionner davantage sur un sujet qui lui a vraisemblablement titillé l'esprit. Jacky, son époux, s'est totalement plongé dans son assiette, jusqu'à faire abstraction de ce qui se trouvait autour de lui. Je ne peux pas lui en vouloir ! C'est assez simple, ce qu'il a préparé, mais ce n'est pas mauvais du tout.

Ouais, y parait qu'tu fais des recherches ? Des recherches sur quoi ?

Sur les pokémons insectes, en grande partie.

Ehun. J'aime pas trop ces bêtes, elles gênent pas mal, quand le temps s'réchauffe. Et pis elles sont pas forcément très classieuses.

Je souris poliment. Est-ce que je compte répondre à ça ? Non. Pas que je ne veuille pas vanter les mérites des insectes, mais je dois dire que, pour le moment, d'autres pensées occupent mon esprit. J'ai l'habitude de ces gens qui jugent le type à sa couverture, et je ne leur en veux pas. Ces pokémons ont mauvaise réputation, et c'est bien pour cette raison que je travaille aussi activement. Néanmoins, avalant une gorgée de jus d'orange, je m'autorise une petite remarque.

Si c'est les Pérégrain qui vous dérangent, laissez-les évoluer. Ils finiront par migrer ailleurs.

Oh ? Vraiment ? J'vais essayer. Si ils partent d'eux-même, alors tant mieux. Mais comment t'as su que j'parlais d'eux ?


Simple déduction.

Ah.. D'accord.

Ce n'est pas sorcier. Pas quand on connait un minimum les habitudes de ces espèces. Mais bon ! Finalement, le repas se passe plutôt bien, et je m'autorise même quelques petits regards à mon aimée entre deux feuilles de salade. Nous arrivons à la conclusion du tout, et la femme, le visage grimaçant, part pour les montagnes afin d'accomplir sa besogne. Elle n'est pas aussi accueillante que Jacky, mais je peux comprendre que, étant donné les conditions, elle n'ait pas le sourire béat vingt-quatre heure sur vingt-quatre. D'ailleurs, comme si c'était devenu une habitude, l'homme nous interpelle avant de changer de pièce.

J'suppose que vous resterez pas pour l'déjeuner ? Vous d'vez avoir une longue route. Vous en faites pas, juste un p'tit coucou en partant, ça m'suffira ! Et puis, si vous avez l'occasion, vous n'aurez qu'à parler d'notre humble chalet autour de vous pour faire not' bonheur.

Je souris.

Pas de problème.

Profitant de l'occasion pour attraper la petite main d'Estelle, je file jusqu'à la chambre et, de retour près du lit, je referme la porte. Non, aucune arrière-pensée ! Juste une habitude. Je me dirige vers mon sac, et commence à vérifier si, oui ou non, tout est en ordre. Je pense qu'il n'y aura plus qu'à nourrir nos équipes, et puis nous pourrons partir. Si nous voulons arriver à Meridian dans des délais raisonnables, il serait mal avisé de s'attarder dans ce genre d'endroit, aussi chaleureux soit-il.

Je penche la tête sur le côté.

On part bientôt, non ?

Je referme mon sac consciencieusement.

Sauf si tu souhaites en profiter un peu plus. C'est nos derniers moments au chaud.


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Estelle Highwind

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyLun 19 Sep 2016 - 21:28

Le repas consommé, il ne faut pas beaucoup plus de temps avant que Ren ne nous ramène à la chambre, fin prêt à vérifier que nous n'oublions rien pour mieux repartir sur la route de Méridian. Ça lui ressemble bien, il s'est fait un horaire et il tient à le respecter jusqu'au bout, quitte à se dépêcher et à ne pas perdre de temps sur son chemin. Pour ma part, même si je le comprends d'une certaine façon, ça ne veut pas pour autant dire que je suis du même avis. Je l'observe donc, restée près de la porte, la tête un peu inclinée alors que je suis ses mouvements avec un regard affectueux. J'ai profite pour admirer sa nuque, ses épaules, son regard concentré et son profil harmonieux. Et là, pour des raisons aussi mystérieuses qu'inconnues, il y a une pensée qui s'impose à moi et qui refuse de repartir. Ren est l'homme que j'aime. L'homme auquel je me suis complètement abandonnée sans craintes et sans regrets pour la première fois. L'individu que je ne pourrai plus jamais oublier, qui sera toujours le plus important, peu importe ce que la vie décide pour nous. Il aura toujours sa place dans mon coeur et je le chérirai toujours, je le sais, maintenant. C'est devenu inévitable. Et lui ne s'en rend pas compte, trop concentré qu'il est à vérifier les sacs, à jouer avec des fermetures éclair, à penser à la prochaine étape du voyage au lieu de penser à là, maintenant. Ce qui ne l'empêche pas d'être attentionné, de penser à mon confort et à ce que je veux. Plus pratique que poétique, encore et toujours. Lorsqu'il se retourne pour me faire face, finalement, je n'ai toujours pas bougé et mon air est toujours coincé en cette admiration tendre et aux joues rosies. Doucement, un pas à la fois, je m'approche avant d'aller déposer ma main contre sa joue.

- Tu es vraiment beau. Je pourrais rester ici à te regarder toute la journée.

Ce après quoi je me colle simplement à lui, passant mes bras derrière sa nuque en m'étirant un peu, déposant ma tête dans le creux de son cou, comme toujours. Nous ne sommes peut-être pas ensemble depuis très longtemps, mais nos habitudes sont déjà établies et, si nous devions être séparés, me manqueraient grandement. Non, ce n'est pas que ça. La simple idée de la fin de ce voyage, de retourner chacun de notre côté chez nous, à une ville d'écart, ça semble intolérable. Heureusement, j'arrive assez facilement à me recentrer dans le moment présent. C'est ce que moi je fais de mieux, après tout. Je suis assez certaine que Ren s'inquiète assez du futur pour nous deux de toute façon alors je n'ai pas à culpabiliser pour ça.

- Je n'ai pas encore eu l'occasion de te dire que je t'aime aujourd'hui alors je dois me rattraper. Donc voyons voir... Merci d'être aussi attentionné, merci pour ta gentillesse, merci de m'avoir invité avec toi, merci pour... hier soir. Merci de simplement être ici, avec moi. Je t'aime, Ren.

Et, sur ce, je lui dépose un baiser sur la joue avant de mettre fin à l'étreinte, tournant les talons avec un grand sourire satisfait pour mieux me diriger vers la porte. Enfin, je sais bien que je ne vais pas l'atteindre, mais ça ne m'empêcher pas de faire semblant. En attendant, je regarde même par-dessus mon épaule avec ce sourire malicieux, joueur et satisfait. Je crois que j'aime un peu trop taquiner Ren moi... Mais ce n'est pas de ma faute! Ses réactions sont tellement adorables et puis je ne peux simplement pas m'empêcher de vouloir passer du temps dans ses bras. Il n'y a rien que j'aime plus que de le voir céder, mettre sa rationalité de côté pour m'attirer vers lui et m'embrasser comme si tout le reste du monde venait de disparaître. Je suis un cas perdu.

- Ouaip, on peut partir maintenant!
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Nathaniel Miller

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyLun 19 Sep 2016 - 23:22


Mardi 13 Septembre 2016, 09h56

Je rougis un peu. C'est agréable, oui, mais c'est aussi un peu gênant de se faire complimenter de la sorte. En soi, est-ce que c'est si étrange que ma petite-copine reconnaissance mes qualités ? Un peu. Moi, je n'étais pas conscient de tout ça, et c'est même la première fois qu'elle me sort quelque chose dans le genre. Je me retrouve pris au dépourvu par son zèle spontané. Et puis, comme si ce n'était pas suffisant, elle surenchère avec une multitude de louanges, toutes plus affectueuses les unes que les autres, jusqu'à ce que je me retrouve noyé dans mon propre désarroi. Eh ! Je n'ai pas mérité tout ça. C'est plutôt elle qui est trop jolie pour moi, trop joyeuse, trop parfaite pour un garçon aussi coincé.

J'esquisse un sourire gêné.

Moi aussi.. Mais je crois que tu m'idéali-..

Même pas le temps de répondre. Elle m'embrasse la joue et, sans prévenir, commence à s'enfuir vers la porte. Oh, vraiment ? Et en plus, elle s'autorise même à me lancer un petit regard, le fameux regard, celui qui me fait craquer. Celui qui me pousse à ne pas la ménager. Je n'y crois pas ! C'est comme si, à chaque fois, elle faisait exprès d'oublier ma façon d'être pour miser sur ma réaction, un genre de provocation dans laquelle je tombe à chaque fois. A CHAQUE FOIS ! Mais bon, je ne suis pas bête, car ce n'est pas comme si je n'en étais pas conscient. Au grand contraire.

Tu n'apprendras donc jamais..

Je la laisse filer jusqu'à l'ouverture, et même l'atteindre. Moi, je referme vivement ma sacoche et la lance sur le lit. Miss Highwind n'a pas le temps de sortir que, dressant mon regard sans malice vers le sien, je m'approche à pas feutrés et, sans lui laisser le moindre itinéraire de fuite, l'accule au niveau de la lourde porte en bois. Je pose ma seule main visible sur la surface, juste à côté de son oreille, et l'incite à me regarder dans les yeux. Droit dans les yeux. Je laisse mes iris de jade faire le reste du boulot, et quand j'ai toute son attention, je dépose cruellement mes lèvres sur les siennes. J'aurai bien crié victoire, mais il faut dire que, à ce jeu, personne n'est perdant.

Comme j'ai bien retenu ses initiatives, j'essaye de transformer, cette fois de moi-même, l'échange en quelque chose de plus intime. Je tâte le terrain, jugeant à ses réactions si, oui ou non, elle est partante pour passer au niveau supérieur. Eh, je n'y peux rien ! C'est Estelle qui m'a appris l'astuce de la langue. Moi, j'ai juste apprécié. Et puis, maintenant qu'elle m'a eu avec son piège, je compte bien profiter de ce moment jusqu'à la dernière seconde. Si nous nous retrouvons en retard sur le planning, je n'aurai qu'à dire que c'est à cause d'elle ! Ça fera office de vengeance. D'ailleurs, parlant représailles, je ne compte pas m'arrêter là : à part nos lèvres, je ne la gratifie d'aucun contact, et je l'incite en outre à venir le chercher d'elle-même. Je ne peux pas l'embrasser et m'occuper du reste.. ? Enfin, je pourrais, mais ça ne serait pas amusant.

Le baiser terminé, je recule d'un pas, souriant. Et je dévoile mon méfait ! Profitant de la latence post-caresses, je saisis son portable en mode photographie et prend une belle capture de ma dulcinée. Je n'ai même pas le temps de la regarder rougir que, d'une pression du pouce, j'envoie mon larcin vers mon adresse mail. Eh oui ! Ma rancune n'a pas de limites, tout comme mon imagination, et si ma chérie continue de vouloir me provoquer, il faudra qu'elle se prépare au retour de bâton.

Je soulève mon regard, et je la taquine avec un ton amusé.

Moi aussi, je pourrais te regarder à longueur de journée.


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Estelle Highwind

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyMar 20 Sep 2016 - 4:16

- Non, jamais!

Est ma réponse alors que je me prépare à quitter les lieux, un peu inquiétée par la lenteur de sa réaction. Il ne va quand même pas juste me laisser partir comme ça n'est-ce pas? N'est-ce pas? Je dépose tout juste la main sur la poignée avec déception lorsque, finalement, son ombre se glisse derrière moi et que l'on m'invite à pivoter. Mon dos se presse contre la surface lisse et solide de la porte alors que le jeune homme me surplombe, allant jusqu'à poser sa main tout près de moi, à me couper toute retraite en un geste entreprenant et un peu intimidant à sa façon. Je ne suis pas effrayée, mais ça me rappelle bien que, malgré notre différence d'âge et sa croissance qui n'est sans doute pas terminée, Ren est plus grand que moi et très probablement plus fort. Je pourrais presque croire qu'il me rappelle ainsi indirectement qu'il peut me protéger, que je dois lui faire confiance, si son regard ne m'évoquait pas simplement l'envie d'un peu de jeu. Le coeur battant un peu plus vite, je m'humidifie les lèvres sans le remarquer, n'attendant plus qu'il se décide enfin à réduire la distance qui nous sépare. L'attente me semble interminable, mais l'enjeu en vaut clairement la chandelle.

Si nos baisers sont plus confiants, plus passionnés et plus intenses qu'auparavant, ils n'ont toutefois toujours pas perdu de cette magie qui fait battre le coeur, qui réchauffe la poitrine et qui me donne envie de me rapprocher toujours un peu plus de mon aimé. L'une de mes mains part instinctivement à la rencontre de son torse alors que l'autre profite de la douceur de ses cheveux avec tendresse. Ses mèches d'ébène glissent aisément entre mes doigts et je m'accroche doucement à lui ; j'ai envie de le posséder de nouveau, de ne plus jamais le laisser s'éloigner de moi. Lorsque le baiser se termine finalement, malheureusement, je suis presque triste de devoir me détacher de lui et, surtout, je ne m'attends pas du tout à la suite. Mais... Mais mais mais! Je cligne des yeux alors que, de son côté, Ren est fier comme un paon en train de faire je ne sais trop quel mauvais coup. Ne me dites pas qu'il a... Mais c'est tellement ça! Il a osé me prendre en photo sans me prévenir et directement après...après...!!

- Mais non! C'est pas juste ça!!

Offusquée, je gonfle les joues, qui sont au passage bien rouges, et je vais le rejoindre à la course, sautillant et étirant les bras pour récupérer mon portable pour faire je ne sais trop quoi. Je tente de l'embrasser ça et là, sur les joues et dans le cou, pour le déconcentrer et récupérer l'objet, mais c'est peine perdue. Enfin, c'est aussi juste parce que je l'aime et que je ne suis pas vraiment fâchée, mais faisons comme si juste encore un peu plus longtemps! Mon amoureux est plus grand que moi et, honnêtement, il faut dire que je suis un peu déconcentrée par sa simple présence tout près de moi. Je ne sais pas ce que j'ai le plus envie de faire, récupérer l'appareil ou simplement l'oublier pour profiter de ce moment loin des regards. Une petite lutte amoureuse s'en suit jusqu'à ce que, finalement, j'arrive à le faire tomber dans le lit, moi par-dessus. Aller, je peux le faire, je peux... Ha! Gagné!

- Je l'ai! Je l'aiii! Haha! Je ne te laisserai pas t'en tirer avec une photo aussi horrible. On mérite de meilleurs souvenirs de voyage!

Ce après quoi je viens me coller contre Ren. Je suis décoiffée, mes joues sont rouges et j'ai le souffle court après notre petite bataille semi-sérieuse, mais ce n'est qu'un côté de la médaille. J'ai aussi les yeux incroyablement brillants, le sourire radieux, lumineux et enchanté. Je me presse contre mon aimé et j'allonge le bras, essayant de cadrer une belle photo de notre couple tout en ignorant volontairement mon allure vraiment brouillon. Qu'importe même si j'ai l'air ridicule, c'est au moins une preuve que l'on aura vécu cette aventure de tout notre coeur et c'est bien ça le plus important. Il n'y aura pas de demi-mesures, pas de retenue timide et mal placée. Seulement Ren et moi, seulement notre bonheur partagé en toute liberté. Estelle utilise la HM Flash! Mission accomplie!!
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Nathaniel Miller

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MessageSujet: Re: Don't look down, Don't let go! | ft. Ren   Don't look down, Don't let go! | ft. Ren EmptyMar 20 Sep 2016 - 20:06


Mardi 13 Septembre 2016, 10h14

Je respire enfin. Ce fut fatiguant, mais je l'ai bien cherché. C'est qu'Estelle est têtue, quand elle veut quelque chose ! Et puis, ça n'a pas aidé, mais plus elle m'embrassait pour récupérer son dû, et plus je m'entêtais à ne pas lui rendre. Du coup, un peu malgré moi, j'ai entretenu une sorte de cycle sans fin de luttes et de baisers. Mais bon ! Comme la hauteur lui posait problème, c'est sur le lit que la jeune femme s'est mise en tête de me faire lâcher prise, ce que j'ai d'ailleurs fini par faire, étant donné l'insistance avec laquelle elle se collait à moi. Et peut-être pour profiter de son corps avec mes deux mains, aussi.

Pourtant, Estelle n'a même pas attendu que je glisse mes paumes dans le bas de son dos pour, cette fois avec sommation, prendre une deuxième photo de nos bouilles. Eh.. Pourquoi pas ? Je n'ai pas spécialement envie de me voir sur les captures, mais si ça lui fait plaisir, alors je n'ai aucune raison de désapprouver. Après.. Je n'ai pas pris la pose pour autant, j'étais trop occupé à la regarder pour m'occuper de l'objectif, mais mon consentement est, qu'on se le dise, une chose déjà assez extraordinaire en soi. Ce n'est pas que je n'aime pas les photos en général, mais c'est juste que, oui, je trouve assez déroutant le fait de me voir figé sur un écran ou un bout de papier.

Pas l'habitude, je suppose ?

Bon..

Je dépose un subtil baiser sur ses lèvres.

On décolle.

Je la laisse se décaler, puis je me lève. Le moment est agréable, certes, mais du fait que j'emporte mon étoile avec moi, je n'ai rien à regretter. Enfin, si j'exclus les matelas extraordinairement confortables. Vérifiant que les sacs sont bien fermés, scrutant les moindres recoins pour repérer un oubli, je rassemble finalement les affaires près de la porte et, jetant un rapide regard à ma chérie pour voir si elle est prête, j'entreprend de sortir de la chambre. Dans les couloirs, je balade mon regard de pièces en pièces afin d’apercevoir Jacky, si possible pour lui faire nos adieux avant que nous partions. Le contraire serait impoli, pas vrai ? Surtout après toute la gentillesse dont il a fait preuve.

Hey ! Vous partez ? Ça y est ?

Je me retourne. Ah, il était dans la salle de bain. Me mettant plus droit, et inclinant la tête légèrement, je le gratifie d'un sourire reconnaissant. Ce n'est pas tous les jours qu'on trouve des personnes aussi accueillantes, et je pense que témoigner de son respect est la moindre des choses dans ces cas-la.

Oui. Merci de votre hospitalité.

Lui, comme d'habitude, grimace un peu face au surplus de politesse.

Héhé. Pas d'soucis. Re'vnez quand vous voulez !

Je hoche la tête.

Oui. Et on parlera de cet endroit autour de nous, aussi.

J'suis heureux, alors !

Comme prévu, n'est-ce pas ? Je suppose que, dans son esprit, il doit s'imaginer que, parce que nous sommes jeunes, nous disposons d'une sorte d'immense réseau social qui, après le fameux bouche à oreille, sera totalement au courant de l'existence de son chez-lui. Je n'ai pas envie de le décevoir, et je ne sais pas pour Estelle, mais moi, ça risque de se cantonner à une bonne dizaine de personnes. Et encore, je suis optimiste.

J'vous retiens pas plus longtemps ! Bonne route !

♦    ♦    ♦

Froiid.. Si j'avais su pour le vent, j'aurai mis double-épaisseur. Le froid sec, à l'aller, ce n'était rien à côté des bourrasques glaciales qui m'assaillent les oreilles. Dire que je n'ai même pas de bonnet ! Et puis, comme si ça ne suffisait pas, on continue de monter, encore et encore, car le chemin passe sur un flanc de la montagne, et que tant que nous n'aurons pas fais le tour du col, nous n'arriverons pas aux abords de Meridian.

En gros, on en a encore pour un bon moment.

Estelle a repris la tête de file. Moi, par égard pour mes compagnons, j'ai laissé tous mes pokémons dans leur habitat. Ce n'est pas vraiment leur climat de prédilection, la montagne et la neige, et plutôt que de leur infliger un rhume, je préfère les laisser se reposer un moment. Je les solliciterais plus tard, je suppose ? Je n'ai pas encore eu l'occasion d'observer beaucoup d'insectes, d'un sens, car la route cinq est plus là en guise d'obstacle qu'autre chose. C'est aussi pour ça que j'attend notre première escale avec impatience.

Finalement, nous redescendons enfin. C'est un soulagement, au moins pour les pieds, parce qu'à force de grimper, je crois que mes semelles ont commencé à se décoller. Par contre, pour ce qui est de la distance restante à parcourir, on a encore de la marge ! Tout se ressemble, par ici, et même si on s'amuse à combler le silence par des petites discussions aléatoires, le voyage commence à être long. Et épuisant. C'est d'ailleurs pour ça que, désormais en bas de la montagne, Estelle m'indique une petite clairière enneigée où nous pourrions nous reposer un moment, avec nos équipes respectives.

Moi, ça me va. Ça m'amuse d'ailleurs un tantinet, il m'a suffi d'un coup d’œil pour faire le rapprochement entre le lieu et une de nos escapades d'il y a un mois et demi. Je ne pense pas qu'on aura la foi de danser au milieu de tout ce manteau blanc nacré, mais ne serait-ce que pour le cadre, ça vaut le coup de s'arrêter. Dégageant la neige sur un des rondins, nous nous asseyons et, relâchant nos pokémons dans la nature, commençons à sortir les bouteilles d'eau pour nous désaltérer. J'en profite pour déterrer quelques barres énergisantes du fond du sac, car avec toutes les montées et descentes qu'on vient de se cogner, ça ne fera de mal à personne.

Je pousse un long soupir, et mon regard, lui, se porte sur Aries, bien logée sur l'abdomen de Pavo, et sur Corvus qui s'amuse à tenter de la déloger. Orion, lui, dessine des formes dans la neige. Et Mensa ? Je veux bien croire qu'elle soit la petite nouvelle, mais j'ai beau regarder partout, je n'arrive jamais à l’apercevoir. Elle aime bien se cacher pour scruter, mais elle n'aime pas être observée elle-même.

Logique.

Les yeux plongés dans tout ce bazar, j'en viens à penser que, malgré tout, j'ai fais quelques pas en avant depuis mon arrivée à Mhyone. Avant, je n'avais que Orion, et même si ça me suffisait, je n'aurai jamais pu avancer autant dans mes recherches sans capturer autant de spécimens. Et puis, j'ai beau porter un regard scientifique sur eux, je me suis lié d'amitié avec la plupart de mes compagnons, et bien que certaines relations soient assez ambiguë, je suis aujourd'hui bien content d'être leur dresseur. A cette pensée, un petit sourire satisfait se forme sur mon visage.

J'ai de la chance.

Et en parlant de chance, je décale mon regard vers ma petite-amie. Elle a déjà l'air plus en forme que moi ! Enfin, plus ou moins ? Malgré ses vêtements, elle est toute frissonnante, et c'en est même presque risible vu la façon dont elle tremble. Je sais bien qu'Estelle est forte, forte au point d'avoir parfois plus de volonté que moi, mais forte ou pas, le corps ne ment jamais. Usant de ma force, je la tire jusque sur mes genoux, et j'ouvre calmement mon manteau pour l'y engouffrer contre mon torse. Eh ! C'est plutôt pas mal, comme ça : elle me tient chaud, je lui tiens chaud, et on peut donc regarder nos pokémons sans risquer de mourir de froid.

Meilleure idée de l'après-midi.

Ça va mieux ?

Je pose la question, mais je n'attend pas vraiment de réponse. Je dépose rapidement un baiser sur son crâne, puis je me saisis d'une des barres chocolatées pour croquer dedans. C'est pas fameux, mais pour un voyage comme ça, il faut savoir récupérer des forces ! Il reste pas mal de route, après tout, et je me connais assez pour savoir que, oui, je risquerais gros en ne me gardant pas en bonne santé. Mais avec Estelle, on finira bien par atteindre Meridian d'une façon ou d'une autre.

Ce qui est sûr, c'est que je n'aurai aucun mal à me souvenir de ce voyage.


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