Il faisait beau, il faisait chaud, le trajet n’en était que plus agréable. J’avais décidé de rejoindre la ville de Bord-au-Vent, traversant ainsi les plaines Versatiles séparant Nox Illum de ma destination. Toutes ces informations je ne les ai pas inventé, je pense que ma carte est la seule à devoir en tirer les mérites. Origan à mes côtés, le trajet se trouvait être des plus rafraichissant avec les quelques brises qui balayaient les l’herbe des plaines.
« J’ai tellement hâte d’arriver à Bord-au-Vent, il y a apparemment de nombreux restaurants, je me demande ce que propose cette région comme spécialité ! »
Origan acquieça d’un petit hochement de tête, tout sourire comme à son habitude. L’estomac du petit ursidés semblait également faire valoir mes paroles. Le trajet était plutôt long, surtout à pied mais cela faisait longtemps que j’avais hâte de me lancer dans une aventure telle que celle-ci. Les longues marches dans la forêt de Vestigion m’avait quelque peu forgé également, ce n’était pas un voyage de quelques jours qui allait me faire peur.
Nos nuits nous les passions à la belle étoile. À cette époque de l’année, les nuits sont fraiches mais supportable. Un simple sac de couchage me suffisait amplement pour dormir, tant qu’aucun Pokémon ne venait interrompre mon sommeil. Les trois nuits s’étaient plutôt bien passé, les chemins commençaient à changer et plus on avançait, plus on pouvait apercevoir au loin des bâtisses se dessiner. Il ne nous fallut que quelques dizaines de minute avant de remplacer notre terre battu par du béton.
En rentrant dans la ville, ma curiosité innée ainsi que celle de mon compagnon nous attiraient vers toutes les boutiques des alentours, sans pour autant qu’une de celle-ci nous attirent plus qu’une autre. Nous nous sommes finalement arrêté devant une petite friterie, ouvert sur l’extérieur. Il était quinze heures, il y avait donc peu de gens enclin à manger à cette heure là.
« Bonjour ! Un cornet de frites s’il vous plait, avec un beignet ! »
Le vendeur tendit alors un cornet bien remplis ainsi qu’un beignet enfermé dans un papier. Je tendis le beignet à mon compagnon qui s’empressa de croquer dedans. Nous avons continué notre chemin jusqu’à arriver au bord de mer. L’air y était plus frais, une odeur de sel remontée des eaux s’infiltrant dans nos narines. Nous nous sommes alors posé sur le rebord en pierre, séparant l’allée de la baie, regardant avec émerveillement le paysage qui s’offrait à nous. Bien loin en face de nous apparaissait une île semblant également habité.
« Un de ces jours, on ira voir ce qu’il se cache sur cette île. Elle m’intrigue ! »
Nous avons alors pu apercevoir une petite embarcadère venir d’en face dans notre direction avant de amarrer à un port non loin de là. Nous nous sommes levés avant d’aller voir ce fameux bateau. Des gens sortaient en grand nombre, provoquant un certain attroupement devant le port. J’étais si petit que je me sentais compressé au milieu de tout ce monde. J’ai finalement décidé de rebroussé chemin et d’observer la scène de loin. Un jeune homme sortit un peu plus tard que moi de l’amas de gens. Très sociable et la tête pleine de question, je me suis levé vers lui.
« Désolé de te déranger, mais ce bateau, il vient d’où ? »
Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
Sujet: Re: Face à la mer | ft. Nathaniel Miller Dim 9 Avr 2017 - 23:24
«Eh. Eh. Eh..»
Nath regarde le Rocabot avec un sourire jusqu'aux oreilles. Il se balance comme une petite fille qui s'apprête à recevoir sa poupée drag queen Lippoutou. Oui, ce genre d'instant mémorable qui façonne des vies. Il attend que les autres passagers descendent, car pour que ses conditions soient réunies, il faut que le calme soit complet. Finalement, après que le brouhaha soit passé, il fait un pas. Puis un autre. Et il pose le pied à terre. Son sourire ne le quitte pas. Et le jeune homme gonfle alors le torse, l'air royal.
«On DÉBARQUE de la BARQUE.»
Il fait voler ses cheveux, pointe du doigt la seule direction qui vaut la peine d'être pointée : le ciel. Puis il décale son bras et se retrouve à désigner un inconnu qui lui adresse la parole. Hein ? Bon, il s'autorise toutefois un bref regard vers son pokémon qui, lui, n'a absolument pas l'air convaincu par sa blague. Quoi, il l'aurait déjà faite auparavant ? Non, pas possible. Lors de son départ pour Sinnoh, ce qui remonte quand même à quatre ans mine de rien, il n'avait pas encore acquis son niveau actuel en jeux de mots : il lâchait une boutade de temps en temps, tout au plus, mais rien de comparable à aujourd'hui. Pour ce qui est de son retour à Mhyone, qui a eu lieu il y a quelques jours maintenant, il était tellement malade qu'il n'a pas pu sortir sa blague en arrivant à bon-port. La faute à qui ? A ce putain de Patrick qui lui a refilé tous ses yaourts périmés pour casser la croûte sur le bateau. En gros, il voulait juste débarrasser son frigo et lui donner une leçon pour avoir bouffé toutes les oranges qu'il gardait dans son placard du haut. Mais même, quoi ! Qui fait ça à son neveu ?
Mais bon, on s'en fiche un peu. Il se retourne vers le gars qui lui a adressé la parole.
«Coucou. Tu disais ? D'où est-ce que le bateau vient ? Du plus bel endroit de Mhyone, moussaillon ! Des volcans enneigés.. des canyons sulfureux.. des orages fulminants : l'île Mirabèce, l'endroit de tous les dangers.»
Nath prend la pose, les bras écartés. Puis il se remet droit, l'air un peu plus sérieux. Un peu.
«M'ouais, non. En gros, c'est juste une île avec une forêt. Il y a le centre commercial et le quartier général des ranger, c'est cool comme lieu à visiter. Et toi, tu viens d'où, l'ami ? T'as certainement pas une tête de Mhyonien, j'ai le flair pour ça ! Je suis sûr que tu viens de Unys. Il y a qu'à Unys pour avoir une coupe super classe comme ça.»
Il montre les cheveux de l'inconnu, la mine lumineuse. La veille a été mouvementée avec son départ, mais il s'est habitué très très vite à son nouvel environnement. En vrai, ça ne le dérange pas tellement de partir à l'aventure comme ça : au contraire, il se dit qu'il pourra rencontrer de nouvelles têtes et s'améliorer dans tout ce qui touche le métier de ranger. Mais c'est un peu le but du voyage, nan ? Le garçon montre pointe finalement son Rocabot du doigt.
«Lui c'est Noisette, mon compagnon de route. Noisette, ça s'épelle N-O-I-S-E-T-T-E. N'est-ce pas Noisette ?»
Ouais, il lui casse bien les burnes à son pokémon, parce qu'il n'a pas rigolé à sa blague et que SURTOUT il a été beaucoup trop chiant durant le voyage. Il voulait pas de ci, il voulait pas de ça, et au final il s'est retrouvé à lui donner ses sandwich parce que sinon cet ingrat de chiot allait crever de faim. ALORS MÊME QU'IL DOIT LUTTER POUR SA SURVIE, IL DOIT SE SACRIFIER POUR CET EGOISTE ? Le monde n'a pas de sens. Et en plus il a oublié ses écouteurs à la maison, comment est-ce qu'il va faire pour ignorer ses jappements incessants ? Le monde. N'a pas. De sens.
Il sourit.
«Et moi c'est Nathaniel. Mais tu peux m'appeler Nath.»
Matthew Levy
Région d'origine : Sinnoh Messages : 169
Sujet: Re: Face à la mer | ft. Nathaniel Miller Mar 11 Avr 2017 - 15:22
La première description de l’île semblait si intéressante. Cela donnait envie d’aller y faire un tour, tellement que j’en frémissais déjà rien qu’à l’idée de m’y rendre. Mais la désillusion fut bien plus grande quand le jeune homme finis par dévoiler la véritable facette de cette île : une forêt et un centre commercial. Le quartier général des rangers semblait être le seul lieu qui méritait un peu de mon attention. Fin bref.
La question suivante fut un peu plus direct. Je ne sais pas comment je devais prendre le fait qu’il pense que je vienne d’Unys, tout ça à cause de ma coupe. Mais cela ne pouvait pas être méchant.
« Ahah ! Je viens pas d’Unys malheureusement pour ta déduction, en fait mes cheveux sont naturels, j’ai pas fait de teinture, juste une anomalie disons ! Quant à ma région d’origine, je viens de Sinnoh ! »
Le garçon me pointe alors du doigt le compagnon qui l’accompagne. Un Rocabot semble t’il. Les jappements incessants à l’épellation de son nom lettre par lettre semblait signifié qu’il n’acceptait pas vraiment que son dresseur le désigne de la sorte. Je ne m’étais jamais posé la question, mais depuis que j’ai mon Teddiursa, je l’appelle Origan, sans jamais qu’il ne m’en tienne rigueur.
« Pour ma part, je te présente Origan, mon Teddiursa ! »
L’ursidés leva la patte en l’air, l’agitant comme pour faire un simple coucou affichant un léger sourire sur son visage. Le jeune homme finit par se présenter à son tour.
« Pour ma part je m’appelle Matthew, appelle moi Matt ! Enfin Matt et Nath ça fera peut être un peu trop similaire, donc c’est à toi de voir ! »
Je n’ai jamais été très fort pour les blagues.
« Concernant ton arrivé depuis l’île d’en face, c’est que tu es revenu d’un voyage ou que tu fais quelque chose en particulier ? »
Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
Sujet: Re: Face à la mer | ft. Nathaniel Miller Mer 12 Avr 2017 - 12:21
Nath se penche en avant. Ouah, c'est naturel ? Il n'a jamais rien vu de tel, lui ! Ça doit être un sacré bordel dans ses gênes, ou alors il y a un truc de magique dans sa coiffure qui la rend spéciale. Peut-être une sorte de malédiction ou d'héritage légendaire qui ferait de Matt le sauveur de son clan, l'élu qui rétablira l'équilibre dans la force ?! Ouais.. nan. Pour le coup, c'est un peu tiré par les cheveux. Haha !
«OK ! Enchanté, Matt, Origan. Mais t'en fais pas, j'ai pas une très bonne mémoire, mais je suis assez doué avec les prénoms.»
Ou pas.
«C'est vrai qu'il y a bien une raison.»
Il glisse sa main contre sa nuque, un sourire stupide sur le visage. Enfin, un sourire qui ne change pas de d'habitude quoi. C'est pas comme s'il avait honte d'avouer le pourquoi du comment, il lui faut simplement une manière de tourner la chose pour faire avaler la pilule. Ce voyage doit avoir le goût de l'aventure, ça doit être un périple épique et pas une simple contrainte qu'on lui a imposé par caprice. NON ! IL VAUT MIEUX QUE CA.
«En gros, je me suis fais jeter dehors par ma famille. Héhé. J'habite à Port-Mirage, c'est pour ça que je suis venu sur la grosse île. J'ai plus d'argent, aussi. Enfin, rectification, j'avais mes vieilles économies, mais je les ai dépensées pour m'acheter des glaces sur le ferry. Sérieux, t'es déjà monté sur un ferry ? CA COÛTE HYPER CHER. Je me suis ruiné, et je n'ai aucun endroit où dormir.»
Nath se met à rigoler. Compulsivement. Quel attardé.
«Eh, je suis un clochard, en fait !»
Bon, c'était pas la meilleure façon de raconter son aventure.
«N'est-ce pas Noisette ?»
Il regarde à côté de lui. Il est plus là. Il s'est sérieusement cassé ? Alors qu'ils viennent d'arriver ? MAIS NON. Qu'est-ce qu'il est susceptible ce Rocabot, suffit qu'on le taquine un peu pour qu'il aille bouder dans son coin, ou qu'il se mette à chialer comme un Lippouti. Ou qu'il tente de lui péter les rotules. Qu'est-ce qu'il va faire, maintenant ? Il va aller à sa recherche ? Non merci, il est grand ce pokémon, il va se débrouiller pour revenir tout seul, de toute façon il a du flair et il n'a jamais galéré une seule seconde pour retrouver son dresseur. Quand il met du temps, c'est qu'il a simplement pas envie de voir la tronche de Nath.
Il hausse les épaules. Puis il regarde tout autour de lui. IL Y A UN STAND DE FRITES, OH ARCEUS.
«Eh, Matt. Tu as l'air super sympa comme gars.» Il lui fait un grand sourire. «T'aurais pas cinq pokédollars pour me dépanner ? Je te les rendrai avec des intérêts. Mais là, tout de suite, j'ai une faim de Lougaroc et j'ai rien à me mettre sous la dent.» Il pointe le vendeur du doigt. «Et lui, il vend des frites.»
C'est pas très la courtoisie, voir pas du tout, mais quand il est question de survie, l'homme révèle le Démolosse qui est en lui. Et puis, ce n'est pas comme si il allait jamais les lui rendre, il est très à cheval sur les promesses et les dettes après tout. D'ailleurs, ça serait peut-être l'occasion de visiter la ville ? Ce n'est pas la première fois qu'il met les pieds à Bord-au-Vent, mais il a jamais pris le temps de visiter de fond en comble. AVEC UNE BARQUETTE DE FRITES A LA MAIN, NON MAIS QUEL RÊVE.
«S'il te plaiiiiit !» Il se met à genoux. «En plus, j'ai des trucs top-secrets à te révéler qui pourraient t'intéresser, toi qui viens de Sinnoh.. !»
Matthew Levy
Région d'origine : Sinnoh Messages : 169
Sujet: Re: Face à la mer | ft. Nathaniel Miller Ven 14 Avr 2017 - 12:51
Si j’ai bien compris le récit de mon interlocuteur, il venait juste de se faire jeter dehors. Voilà une bien triste réalité dis donc. Et en plus il n’avait plus d’argent, mais le fait qu’il ai dépensé tout son argent durant le trajet le rendait beaucoup moins convaincant. De plus la disparition de son compagnon ne semblait pas non plus l’étonné de quoi que ce soit.
« L’absence de ton Rocabot ne te fait rien ? »
Je me demande vraiment si cette question avait un sens vu la réaction du jeune homme quand à son achat de frites. Mais vu que c’était moi qui l’avais dérangé je pouvais bien faire ça pour lui. Je me suis dirigeais vers le vendeur, tendant un billet de 5 P$ au vendeur, avant qu’il ne me donne un cornet bien remplis. En espérant que cela lui comble l’estomac.
« Tiens voilà pour toi, pour m’excusez de t’avoir fais perdre ton temps ! Quels sont les informations que tu voulais me donner ? »
Après lui avoir donné j’eus comme une impression de pincement à la jambe. En regardant vers mon mollet, j’ai alors croisé le regard pétillant d’Origan.
« Toi aussi tu en veux ? »
Me revoilà partis pour récupérer de nouveau un cornet de frite. Après lui avoir tendu, alors qu’il dévorait goulument son repas je me suis assis sur un banc non loin de là, Origan toujours dans mes pattes. Il n’y avait pas à dire, on venait de manger moins d’une demi-heure avant, qu’il avait encore faim. Un vrai petit ventre sur patte ce Teddiursa.
« Du coup tu vas faire quoi maintenant ? »
Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
Sujet: Re: Face à la mer | ft. Nathaniel Miller Sam 15 Avr 2017 - 23:36
Nom d'un Ponchien, il est tombé sur un philanthrope. Matthew, ou plutôt Saint-Matthew de son nouveau nom, lui a fais l'honneur d'aller acheter un cornet de frites pour combler ce vide dans son coeur. Nath, les yeux humides et le visage plus que reconnaissant, incline excessivement la tête en guise de remerciement. Mais c'est vrai, quoi ! On a beau se demander où sont passées les saisons, si les jours passent comme les voitures et où ont disparues les bonnes manières, il reste quelques bons samaritains sur terre. ET CA C'EST BEAU.
«Maaaatt....»
Il lui attrape les mains, le regard larmoyant. La vraie question, ce n'est pas ce qu'il va faire maintenant, mais plutôt comment il pourrait lui rendre la pareille.
«Merciiiii.. Je ne mérite pas tant de générosité..» Il tend son cornet en avant. «Tiens, si tu veux, tu peux en prendre quelques unes. C'est la moindre des choses ! Et puis je trouverai bien un truc pour te rembourser. Je te promet que ta bonne action sera récompensée un jour. Promis, promis.»
Nath mime une quinte de toux. Bon, il aime son ange-gardien, d'accord, mais il faut quand même faire un sort à ces patates. Et pour ça, pas de temps à perdre : il manque juste un petit quelque chose. Il s'approche à pas de Lougaroc du comptoir et subtilise le pot de ketchup pour en asperger son cornet. Les frites c'est bon, mais c'est encore meilleur quand ça beigne dans la sauce ! Et puis il file vers son nouveau camarade, deux fois plus rapidement, avec une rotation des talons digne des meilleurs Kapoera.
Il bondit, se plante devant Matt, et tourne encore. Boum, Tour rapide, puis il se fige. Eh oui, Nath, même quand il mange un goûter, c'est un acrobate, un aventurier de la vie. Et puis cette façon de bouger partout et de sauter dans tous les sens, c'est aussi un moyen de témoigner de son bonheur. Une petite pensée à Noisette, d'ailleurs, qui n'aura pas une seule miette du délicieux met qu'il tient entre les mains. Bah ouais, il avait qu'à rester, non ?
«Donc, je v-...»
«Connard ! EH, le connard avec les frites ! T'as foutu plein de sauce sur mon sweat, t'es sérieux là ?»
«Que quoi ?»
Il se retourne et pose son doigt sur son torse.
«Ouais, toi. Tu vois quelqu'un d'autre ?»
«Mais moi, je m'appelle Nathaniel..»
«Je m'en branle frère, tu comptes faire quoi pour mon haut ? Je viens de l'acheter et tu l'as bousillé sérieux. Maintenant tu aboules le fric ou je te refais ta vieille gueule avec Kaaris mon Malosse, et j'suis pas tout seul alors tu tentes rien.»
L'apprenti ranger hausse un sourcil. Il se tourne vers Matt, le regard vitreux et le cornet dans la main droite. Le ton monotone, pas très impressionné mais quand même un peu inquiet, il questionne son camarade sur la tournure des événements.
«Matt, il veut me tabasser dans une ruelle car j'ai mis du ketchup sur son sweat. Je fais quoi ?»
«Regarde-moi dans les yeux bâtard !»
Matthew Levy
Région d'origine : Sinnoh Messages : 169
Sujet: Re: Face à la mer | ft. Nathaniel Miller Mar 18 Avr 2017 - 12:32
Les remerciements du dresseur lui firent plaisir, bien qu’il n’espérait pas tant que ça d’être remboursé un jour. Les faits et gestes de Nath étaient vraiment atypiques. Le voir s’élancer en direction du stand à la quête de ketchup pour son cornet de frites était assez comique. Enfin, cela aurait pû l’être si sur son chemin le fameux met ne décida pas de se déverser en plutôt grande quantité sur le sweat d’un des passants par ici. Le voyant se retournait furax face à mon nouvel acolyte, je ne pouvais que me sentir mal à l’aise.
« Je crois qu’on te parle Nath. »
Il n’est pas stupide il avait compris que le loubard s’adressait à lui. La montagne de muscle, énerver comme un Ronflex qu’on aurait sortit de son sommeil hurlait à la mort en montrant son sweat de couleur noir et rouge ketchup. La réponse de Nath quand à la question du dresseur me fit reculer d’un pas pour ne pas voir le massacre.
En fait si il est stupide.
Voilà maintenant que le mastodonte demande de l’argent pour racheter un autre sweat à capuche qui ne lui seyait guère visiblement. Comme si Nath allait pouvoir lui rembourser alors qu’il m’avait fait toute une scène pour un vulgère cornet de frites. Il se tourne face à moi, toujours d’un air platonique, comme si les menaces du grand gaillard à ses côtés ne lui avait pas fait frémir un seul de ses cheveux.
« Dans une moindre mesure je pense que je t’aurais proposé de régler ça à la loyal avec un simple combat Pokémon. Mais vu que ton Rocabot a décidé se faire la malle, je te propose de faire de même. »
Me voilà à tirer le bras du dresseur, accompagné de mon fidèle ursidés, courant dans en direction de la ville. En essayant de m’engouffrer dans les ruelles, nous avons finis par semer le grand bonhomme, l’entendant hurler à travers la ville.
Dernière édition par Matthew Levy le Mar 25 Avr 2017 - 16:58, édité 2 fois
Nathaniel Miller
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Sujet: Re: Face à la mer | ft. Nathaniel Miller Mar 18 Avr 2017 - 18:44
Ouah, l'odeur de l'aventure ! Nath se laisse entraîner par son nouveau compagnon, engouffrant au passage deux ou trois frites pendant leur débandade. Ils filent sans se retourner jusque dans les ruelles, là où, techniquement, le méchant garçon ne devrait pas les suivre. Mais ça, c'est la théorie, et Arceus sait que certaines personnes ont la niaque quand il s'agit de cause des problèmes. C'est ça, le Mal avec un grand M, des individus déterminés et dangereux, la quintessence de la colère et du sadisme incarnée dans des enveloppes de chair.
Mais nan, là ça va. Il y a plus personne aux alentours. Le garçon s'arrête et souffle un coup, même si une course comme ça, il s'en tape tous les jours au petit déjeuner. Il continue de manger ses patates, imperturbable, car chez les Miller, même l'estomac est à toute épreuve. Le visage niais, il regarde le pauvre Matthew.
«Chécholé de t'afoir emcharqué là-fefans.» Il avale. Woops, c'est pas bien de parler la bouche pleine. «Je disais, désolé de t'avoir embarqué là-dedans. Mais tu as pris la bonne décision ! Comme ça, je n'ai rien à payer. Je me serais sûrement pris une branlée si j'avais tenté d'y aller avec les poings. Tu as déjà essayé de te bagarrer avec un pokémon à mains nues ? C'est super dangereux.»
Il prend la pose, le regard fier.
«De toute façon, c'est bon ! Il risque pas de venir nous chercher par ici.»
«KAARIS ! SUIS LEUR PISTE, JE VAIS ME LES FAIRE !»
Nath penche un peu la tête. Ou pas ? C'est vrai que Malosse, c'est un pokémon canin. Il doit sûrement pouvoir utiliser Flair, comme Noisette, ce qui veut dire qu'il ne tardera pas à les retrouver. Et puis il peut utiliser des flammes aussi, non ? Quand le garçon pensait mourir, c'était dans une action héroïque, peut-être au coeur de la nature ou sur un pont sous une pluie battante. Mais incinéré par un méchant pokémon dans une vieille ruelle ? Nan, c'est vraiment pas top. Surtout qu'il n'y a pas beaucoup d'issues dans le coin.
«...»
Il engouffre tout le restant de frites dans sa bouche. Les mains grasses, il s’essuie avec la serviette en papier fournie pour l'occasion, et jette le tout dans une poubelle. Dans la vie, quand on est un homme, ou une femme d'ailleurs, ou même genderfluid pour ceux qui veulent, il faut savoir faire des choix et des sacrifices. Ici, pas question de mettre davantage en danger ce brave Matthew, qui n'a pas hésité pour lui tendre la main quand il avait besoin.
«Matthew, il ne va pas tarder à arriver. Sache que je ne t'oublierai pas, et qu'un jour je te retrouverai. Ce jour-là, je te dirai mon fameux secret sur Sinnoh, et je te rembourserai pour toute la gentillesse dont tu as fais preuve. Sois fort, Matthew. Et vis.»
Nath se retourne bravement. Il courre jusqu'au carrefour et aperçoit le Malosse. Pas de temps à perdre. Il tourne dans la direction opposée de celle de son camarade, et commence à filer vers la sortie de la ville. Le pokémon le course, la gueule écumante, et alors qu'il sprint, qu'il sprint comme si Yveltal était à ses trousses, il arrive finalement au chemin. Mais en ce monde, tout espoir s'estompe quand on fait face à la dure réalité. Kaaris l'a rabattu tout droit jusqu'à son maître, la racaille au sweat tâché. Il attend là, adossé au muret à côté de sa bicyclette tunée façon flammes de l'enfer.
Mais euh, il n'a pas prévu de s'arrêter.
«Je vais te défoncer !»
«PAS LE TEMPS. DÉSOLÉ POUR CA !» Il charge à toute vitesse et lui colle un Miller Kick sans qu'il ait le temps de réagir. Le gars, surpris et sonné, tombe à terre. Son camarade canidé lance alors un cri de guerre. «PARDON, PARDON, PARDON.»
Et alors qu'il répète ses excuses, Nathaniel Miller, deuxième du nom, monte sur la bicyclette et pédale à toute vitesse vers la route trois. Il siffle un bon coup pour alerter Noisette, comme ils ont l'habitude de faire, et il fonce. Ses dernières pensées pour le moment, aussi égoïste puisse cela paraître, ne vont pas au malheureux qui s'est pris son pied dans la face, mais bien à Matthew, le bon samaritain de Bord-au-Vent. IL ESPÈRE QU'IL LE REVERRA C’ÉTAIT VRAIMENT UN CHIC TYPE.
«NOOON ! RENDS MOI LE DULLAHAN !»
Mais c'est trop tard. Il part vers d'autres cieux.
Matthew Levy
Région d'origine : Sinnoh Messages : 169
Sujet: Re: Face à la mer | ft. Nathaniel Miller Mar 25 Avr 2017 - 16:56
Je ne sais toujours pas ce qu’il m’a pris de m’embarquer dans cette fuite, mais maintenant que nous étions à l’écart et qu’il ne semblait pas nous avoir suivit nous pouvions être un peu plus tranquille. Les jappements du Malosse et la grande voix gueularde de son maître stopa net ma certitude d’être en sécurité. Nath ne semblait pas forcément craintif, bien que moi non plus. Il me fit alors une déclaration d’adieu en espérant me revoir. Je ne m’attendais pas à ça de sa part à vrai dire, bien que j’ai tout de même été en bonne compagnie avec lui. A vrai dire il est drôle et il change le quotidien d’une journée.
« Tu vas faire quoi maintenant ? »
Pas le temps de répondre, voilà qu’il se retourne en s’élançant en direction de l’allée principale. Je le vois disparaître en courant vers la gauche, avant de voir passer furieux le petit canidés à sa poursuite. Le temps que j’arrive au bout de la rue, je le vois finalement coincé entre ses assaillants. Le loubard semble furieux, prêt à lui écraser de toute ses forces son poing dans le visage. Voilà que je vois finalement sauté mon nouvel ami, pied en avant directement dans le visage du bonhomme qui n’eut pas le temps de réagir. Sur le moment on aurait cru voir un Kicklee utilisait Pied Voltige. C’était beau et à la fois bizarre. Le voilà partis, chevauchant un vélo… qu’il venait suremment de prendre à son propriétaire, gisant toujours au sol.
Origan me tire alors le bas de pantalon avant de me montrer sa bouille un peu déçu.
« Oui, c’était vraiment un chic type. On le reverra un jour, ne t’inquiète pas ! »
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Sujet: Re: Face à la mer | ft. Nathaniel Miller
Face à la mer | ft. Nathaniel Miller
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