Sujet: Re: Code 38, Vol. 2 [PV. Nathaniel Miller] 04/05 Sam 3 Juin 2017 - 10:58
«Je le savais !»
Quoi donc ? Bonne question, mais en tout cas, il savait.
N'empêche, Coui, c'est un peu triste comme nom. Ses parents n'avaient aucune pitié ? Sérieux. Même lui qui s'appelle Nathaniel, et autant dire que c'est pas très répandu, bah il considère qu'il est chanceux comparé à ça.
Y'a pas de justice. Une petite prière ?
Pour plus tard, visiblement.
«Quoi, ils arrivent ?»
Ok, ok, ok. Ça y est, ils passent la cinquième, faut réfléchir ! Ce qui n'est, qu'on se le dise, pas le domaine de prédilection du blond. Cela dit, quand il est question d'entourloupe, il a un certain talent, alors..
Alors il a bien une idée.
«Les rideaux ? On va voir nos pieds, hahaha. Le mec a l'air doué, quand même. On lui est tombé dessus pas plus tard qu'il y a une demi-heure, il doit être aux aguets..» Le garçon sourit. «Mais on peut utiliser ça contre lui. L'un de nous se place comme tu l'as dis, tandis qu'un autre se met en embuscade. Le gars va forcément se casser s'il se sent menacé, et c'est A CE MOMENT QU'ON FRAPPERA !»
Un bon moyen de l'isoler du groupe, en somme.
«T'es un peu plus costaud que moi, donc le mieux, ça serait que tu ailles te mettre dans un coin du couloir pour l'attendre. Moi je me cache et je fais mon entrée fracassante pour lui foutre les jetons, puis tu l'attrapes. Trop facile.»
Il sourit, poing levé.
«On fait ça ?!»
Troy O'Bowen
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Sujet: Re: Code 38, Vol. 2 [PV. Nathaniel Miller] 04/05 Sam 3 Juin 2017 - 16:25
CODE 38, VOL. 2
OST | The Politics & The Life - King Arthur :
Un plan efficace pour une équipe efficace. Qu'il en soit ainsi ! Le duo Locke/Raves avance sur l'échelle de l'efficacité, et efficaces ils seront. Quitte à prouver aux policiers de faire fi de la casse prochaine du château de Dulem. Lol.
Parce que ça va cogner sévère.
Jean se planque derrière les rideaux, les chevilles à l'air. Je me cache dans l'ombre d'une chambre isolée, prêt à bondir sur notre cible et lui causer la peur de sa vie. Parce qu'une crise cardiaque nous sera utile pour l'appréhender, et qu'un ninja a autant de chances d'en accuser une qu'un obèse accro aux chips goût crevette.
J'entends des pas se rapprocher dans le couloir, la voix guillerette d'un guide putassier les invitant à admirer le coup de pinceau subtil d'un certain Seigneur de Lioncourt alors qu'il n'avait que six ans, profitant pour raconter une anecdote croustillante au possible sur les penchants sexuels déviants du monsieur à propos d'un certain Pokémon, lui ayant traversé l'esprit juste avant d'étancher sa soif d'art sur toile.
Il y a comme une idée commune depuis notre arrivée au château...
Et puis, enfin, après de longues minutes à patienter malgré le risque frustrant de ne pas croiser le chemin de notre cible, celle-ci tombe dans notre traquenard. Ectoplasma débarque à mes côtés ; son ombre se change, confirme l'identité du serveur ninja.
J'envoie le spectre rapporter ses dires à Nathaniel et me prépare à l'action.
— Oh, j'ai une ma-gni-fi-que histoire à vous offrir sur cette ma-gni-fi-que statue. Que c'est redondant ! Quelle coïncidence ! Voyez-vous, le père de Monsieur le Seigneur de Lioncourt, vainqueur du Tournoi des Trois Dresseurs, inventeur de la Course à Dos de Férosinge, auteur du FAMEUX roman polémique « Dulem, tu l'aimes ou tu la quittes », Bistefrid de Lioncourt, ou Bibi si l'on veut être concis, était un charmant garçon ayant eu toujours du charme et le goût du charme pour de charmantes filles...
Ok, Nathaniel, c'est à toi de jouer. S'il te plait. Maintenant.
Dans trois, deux, un...
Zéro ?
ALLEZ MERDE, SORS-TOI LES DOIGTS ET V-...
Nathaniel beugle tout son saoul sur le fugitif, l'héroïsme au poing.
C'est le signal ! J'ouvre la porte en grand, débarque dans le dos du groupe ; la surprise du ninja s'arrête net à un mètre de moi, le résumé de sa vie se déroulant sous ses yeux en vitesse accélérée, signe que la mort s'impatiente de lire les crédits de fin en sa compagnie. Je le pointe du doigt, le condamnant à la défaite.
— Ectoplasma, Hypnose.
Le spectre apparait devant lui, les yeux ouverts à en avaler sa conscience, les mains tendues à en agripper son âme. Les visiteurs paniquent, jonglent de l'attention entre Nathaniel et moi ; le guide se recroqueville sur lui-même en position fœtus.
Cette fois, pas de disparition mystique dans un halo de fumée. Le ninja tombe en arrière, droit comme un pic, amorti par nulle autre chose que le tapis du couloir.
Je tends ma plaque d'officier contrefaite aux témoins de la scène.
Puis me souviens de devoir m’agrafer un sourire débile pour coller au rôle.
— Edward Locke, police de Mhyone ! Et voici mon partenaire... attention, roulement de tambours... Jean Raves ! Nous venons d'appréhender un criminel fuyard HAUTEMENT recherché et, grâce à votre complicité tacite, il va être enfermé sous les barreaux. Félicitations ! Vous avez accompli votre devoir de citoyen, et ça, c'est super.
J'applaudis. Le cœur en émoi. Prêt à jouer sur l'instinct grégaire pour contaminer une personne, puis deux, puis les quinze. Parce qu'il faut au moins ça pour convaincre la plèbe de l'utilité de ses actions sans qu'elle n'aie accès aux détails de la mission.
— On retourne au poste, Jean ?
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«Yup ! Euh..» Il mime une quinte de toux. «Oui, agent Locke. Nous partons.»
En vrai, ils vont surtout changer de salle.
Nath attrape les pieds du ninja. C'est qu'il pèse son poids, ce con ! Mais pas de soucis, il a des muscles. Un vrai petit scout des montagnes.
«Oust, on l'emmène.»
Le garçon traîne sa victime comme une vulgaire carpette. Bah ! C'est un criminel, il a pas de droits. En vrai, sa tête cogne quelques fois aux marches de l'escalier, mais rien de bien violent. Finalement, ils trouvent une pièce désaffectée, rien de mieux pour un petit interrogatoire des familles.
«Allez, Billy. Tu vas te mettre à ta table.» Il le pose sur une chaise, mais nan. Il dort toujours. «Putain Billy, fais pas ta forte tête !»
Nath tourne la tête vers son coéquipier. Ils font quoi, maintenant ?
«En vrai, j'avais peur qu'il nous file entre les doigts. Mais personne viendra nous déranger, ici. C'est sûr.» Il met une petite claque au prisonnier, qui se réveille aussitôt. «Ah, bonjour ! Tu veux bien nous dire tout ce que tu sais vis-à-vis de l'affaire Fairmier ? C'est qu'on a pas toute la journée. Et je te jure, si tu refais le coup de la fumée, je dis à mon Raichu de t'élétacler dès qu'il te vois.»
Ça doit faire mal, sérieux.
«Bordel, encore vous..» Le type se mord la lèvre. «Vous êtes qui, des putains de super-héros ?»
Nath prend la pose aux côtés de Troy, lui collant un coup de coude au passage pour faire de même.
«Oh ? Ohoh ? Tu sais qui nous sommes, donc.» Il lui décroche un sourire mystérieux. «Dans ce cas, tu aurais dû savoir que tu n'avais aucune chance contre nous, haha ! Car nous sommes, oui nous sommes..» Il lève les bras. «Le duo imbattable, les héros de la justice : la brigade des Pourfendeurs du Mal, de la Noirceur et du Chaos. Abrégé, PMNC !»
L'homme reste bouche-bée. Il ne pouvait pas en être autrement, il est coincé, après tout.
«Allez, dis-moi tout. Pourquoi est-ce que Kimberley a été inculpée pour un meurtre qu'elle n'a pas commis ?»
Troy O'Bowen
Région d'origine : Kanto Messages : 342
Sujet: Re: Code 38, Vol. 2 [PV. Nathaniel Miller] 04/05 Mar 6 Juin 2017 - 15:10
CODE 38, VOL. 2
OST | The Devil and The Huntsman - King Arthur :
Nathaniel a balancé son rôle à la poubelle. Il est temps d'enlever ses gants et de faire de même. Mes doigts ont soif de sang et de merde ; je compte extirper les quatre vérités du bide de notre otage quitte à y arracher sa vie insipide.
Le blondinet fait son show, attire l'attention, redouble d'octaves suraigus. Je promène une main sous ma veste de costume et appuie sur le bouton « enregistrement » de mon dictaphone. On a trop souvent les mains prises, dans ce métier. J'ai déjà testé cette technique des dizaines de fois : elle est imparable. Et les représentants légaux de la justice en Mhyone seront condamnés à accepter cette preuve arrachée comme garantie de notre liberté. Toujours voir plus loin que le bout de son propre nez.
Le ninja crache sur les bottes de mon partenaire. Mauvaise idée. Je le corrige d'une violente salade de phalanges dans l'os zygomatique. Il accuse le coup. Ne bronche pas. Nous dévoile un sourire carnassier, joueur. Un filet de sang coule de sa pommette lacérée, jusqu'à ses lèvres ; sa langue s'aventure pour s'empester d'un goût de fer.
— Ça ne vous concerne pas. Rentrez chez vous, les apprentis détectives. Retournez sous la jupe de vos mères. Vous allez tâter des forces qui ne vous laisseront aucune chance de rédemption. Laissez cette cruche porter le blâme et continuez à vivre.
Un secte de ninjas sévissant dans l'ombre. Depuis quand les assassins ont-ils pris l'initiative de se regrouper sous une même bannière ? Le tas viande mentionne des forces obscures ayant les moyens de nous faire disparaitre ; mais que se passe-t-il d'après lui si nous lui coupons la langue et les doigts ?
Encore faut-il lui arracher la raison de la mort de Philippe Homard. Un compte à régler ? J'ai fait mes recherches : il n'avait rien d'un caïd trempant dans des affaires louches. Une mise à mort ? Peut-être. La victime a hérité il y a plusieurs mois du patrimoine de sa mère, atteinte d'un cancer virulent, et il a refusé de vendre sa part de la maison familiale malgré le besoin d'argent de ses deux frères. La piste m'était venue en tête, en faisant ces recherches préliminaires, mais je l'avais écartée par respect pour la fratrie. Il semblerait que je me sois trompé. Hélas, dans toute affaire soumise au secret professionnel, la vérité n'est jamais offerte sur un plateau d'argent.
Le frapper ne nous apportera rien de concret.
Je fais signe à Nathaniel de me suivre, m'écarte de l'otage complètement ligoté, Ectoplasma prêt à agir au moindre geste brusque, les yeux rivés sur lui. J'approche mes lèvres de l'oreille du blondinet et lui explique ma théorie sur l'affaire.
* * *
— Pour innocenter Kimberley, il va falloir mettre la main sur l’homicide. Mais ce type ne vendra jamais la peau de son camarade, bien trop perché dans leur délire. Nous sommes dans une impasse. Mais je connais le nom et l'adresse des deux frères Homard, ici à Méridian. Nous pourrions leur rendre une petite visite.
Je le regarde dans le blanc de l’œil, convaincu. Il suffirait de son accord, puis de celui du ninja et de son ordre, pour remettre de l'huile sur le feu de notre enquête.