Illya Arian - Terminée

D’aussi loin qu’elle puisse se rappeler, Illya a toujours vécu entourée de toutes sortes de pokémons. Il s’avère que sa famille tient une pension où la jeune fille a passé la très grande majorité de sa vie aux côtés de sa mère, ses grands-parents maternels (son père travaillant hors de l’archipel) et d’innombrables Pocket Monsters qui allaient et venaient au fil des jours, laissées ou récupérés par leurs maîtres respectifs. Illya a toujours trouvé cela un peu triste, se lier d’amitié avec un pokémon pour le voir partir définitivement quelques jours plus tard. Heureusement, il y avait aussi des habités qui revenaient de temps à autres.

On peut dire qu’elle en vit passer. Des affectueux, des grognons, des calmes, des hyperactifs, des surprenants, des loufoques, des petits, des gros, des adorables, des terrifiants (généralement de loin ceux-là)… et ce pendant près de quinze années. La pension n’était évidemment pas la plus grande ou la plus connue, mais Illya aurait tout de même  bien du mal à estimer combien elle avait pu en voir après tout ce temps. Comme on peut se douter, elle participa aussi à l’entretien de la pension une fois en âge, principalement pour ce qui était du maintien  de l’habitat pour les pensionnaires et pour la nourriture, ou juste pour s’assurer qu’ils ne s’ennuyaient pas trop. Pendant ses moments de repos, ce qu’elle préféré était sûrement d’observer leur comportement ou leurs attributs physiques. Déjà toute petite, elle aimait s’asseoir à une certaine distance pour « rédiger des rapports » qui n’étaient en fait que des gribouillis insensés d’enfant ne sachant pas encore écrire qu’elle conservait précieusement dans un dossier. Il vaut mieux ne pas lui en parler de nos jours par contre, elle trouve ça légèrement honteux.

Mais il s’agissait déjà d’un signe que la curiosité scientifique de la jeune fille se développait, elle voulait toujours apprendre sur les pokémons et découvrir de nouvelles informations à leurs sujets. Cela ne s’atténua pas vraiment en grandissant, bien qu’Illya devient bien sûre plus sérieuse et organisée. En fait, elle s’est mit à tenir réellement un cahier qu’elle ne quitte que rarement où sont inscrites ses diverses observations et notes jusqu’à ce jour. Étant assez récent, il est encore loin d’être rempli, mais un jour il le sera.

Un jour.

Alors qu’elle s’approchait de son quinzième anniversaire, Illya (et le reste de la petite famille) jugea qu’il pourrait être temps qu’elle ait son propre pokémon. Dans les faites, l’adolescente n’avait jamais spécialement senti le besoin d’en avoir un. Après tout, ils étaient déjà bien présents dans sa vie, bien que de façon instable, l’idée d’en avoir un qu’elle pourrait appeler le sien ne lui avait pas vraiment traversé l’esprit. Pourtant, la situation était bien différente. Avoir un pokémon qui resterait toujours à ses côtés, cela n’avait rien à voir avec jouer avec quelques jours pour ne plus jamais le revoir… Et puis, il y avait tant que de choses à découvrir dans le monde, et il lui faudrait évidemment un compagnon pour entamer son voyage.

Quelques mois passèrent, on s’assura que la pension puisse supporter la perte d’un employé au moins le temps de trouver un remplaçant officiel (il y avait bien quelques personnes pour aider en attendant) et Illya partit après avoir préparé ses affaires. Si elle voulait recevoir son propre pokémon, il lui fallait voir le professeur Acadia dans la ville de Nox Illum. Heureusement, ce n’était pas extrêmement loin de sa ville natale et elle put se joindre à quelques routards pour s’assurer un voyage plus sécuritaire.

Il n’y eut pour ainsi dire aucune hésitation quant au groupe la demoiselle décida de rejoindre, ce qui n’est pas si surprenant que ça. Pour ce qui est du pokémon, son choix se porta sur une étrange (mais tout simplement adorable) créature bleue de type eau qu’elle se souvenait avoir vu une ou deux fois dans son enfance. Elle ne se rappelait pas spécialement son incroyable et incontrôlable reflexe de se jeter dans toute zone un tant soit peu boueuse dans son champ de vision, mais autant dire que celui qui gagna rapidement le surnom « Muddy » l’informa assez vite à ce sujet. Hum.

Quant à la suite…

Eh bien, ça reste encore à voir.