Pokemon Mhyone
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 Aurais-tu peur? - Benjamin Makuno

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Nina Collin

Nina Collin


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MessageSujet: Aurais-tu peur? - Benjamin Makuno   Aurais-tu peur? - Benjamin Makuno EmptyMer 22 Aoû 2018 - 11:07

L’air était iodé et on en entendait les Goélises partout dans la ville en ce début de journée. Le soleil était doux, et les vacances commençaient à peine, peu de touristes étaient arrivés encore. Et peu arriveront. Sans l’aéroport, la saison estivale allait prendre un sérieux coup, et l’économie locale allait fortement souffrir et probablement s’écroulait. Il n’y avait aucune chance que l’afflux de voyageurs par bateau compense le temps et l’efficacité des avions.

Le pas rapide, chargée comme à son habitude par son gros sac de voyage, Nina marchait d’une démarche raide. Elle avait les yeux tirés par la fatigue, exorbités par l’inquiétude et la tension. Elle triturait ses mains, les tordant dans tous les sens. Malgré ses efforts, Toti, perché sur son sac, n’arrivait pas à la dérider, la déconcentrer ou la calmer et cela aussi désespéré le petit Kaïminus.

Depuis qu’ils avaient quitté Nox Illum et son aéroport en ruine pour rejoindre Minami et son port, Nina avait mal dormi, et très peu, à peine manger. Elle parlait peu ou alors à elle-même. Tout ceci faisait que son comportement était bien plus qu’étrange. C’était comme si on avait changé la dresseuse, que ce n’était pas là même. Mais Toti savait parfaitement pourquoi.

L’énergique jeune femme ne craignait rien. Absolument rien, elle était bien téméraire pour envisager qu’un danger soit vraiment dangereux et quand c’était le cas, elle transformait cela en potentiellement amusant. Ce n’était pas la peur qui guidait ses actions mais les probabilités de s’amuser. Et pourtant, en ce moment, la jeune docteure était au bord de la panique.

Son pas se fit hésitant dans la rue, ralentissant à mesure de ses pensées. Pas de panique. Ça va bien se passer. Y a pas de raison que ça se passe mal. Je vais aller au guichet, prendre un billet, monter dans le bateau et passer le temps tranquillement pendant le trajet. C’est simple, je vais pouvoir dormir, me reposer. Oui, voilà, je vais me reposer. Et lire et… Oh, non, c’est impossible, je ne vais pas y arriver.

Nina fit brusquement demi-tour. Une nouvelle crise d’angoisse la saisissait. Cela faisait 2 jours qu’elle essayait de se rendre à l’embarcadère et à chaque fois elle faisait demi-tour, complètement paniquée à l’idée de passer plusieurs jours, enfermée ou au moins bloquée dans un espace aussi restreint et restrictif qu’était un bateau. L’angoisse de l’ennui, de l’attente. Elle était convaincue qu’elle en deviendrait folle.

Son changement brutal de direction en surprit plus d’un, en particulier le jeune homme qui marchait derrière elle. Nina le percuta violemment et fut tellement surprise qu’elle en tomba à la renverse. Sa panique était telle qu’elle se mit à trembler en se relevant. Elle parla d’une voix rapide, d’où transparaissait son inquiétude. Je suis vraiment désolée. Vous n’êtes pas blessé, je ne vous ai pas fait mal. Vraiment navrée. J’ai la tête ailleurs en ce moment. Vous n’avez rien ? C’est sûr ? Oh Toti ! Est-ce que ça va Toti ?

Nina avait noté que son Kaïminus n’était plus sur son sac, mais le petit Pokémon était venu à ses pied, la mine désolée et minée par l’état inhabituel de sa tristesse. Il tendit les bras pour qu’elle le porte ce que sa dresseuse s’empressa de faire pour le serrer contre elle. Je suis vraiment désolée. Je… Je ne sais pas comment me racheter. Je dois prendre un bateau, mais… cela m’inquiète et je suis vraiment désolé. Vous allez bien ?
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Benjamin Makuno

Benjamin Makuno


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MessageSujet: Re: Aurais-tu peur? - Benjamin Makuno   Aurais-tu peur? - Benjamin Makuno EmptySam 25 Aoû 2018 - 19:58


Cela ne faisait que quelques jours que la lutte pour reprendre le contrôle de l'aéroport s'était achevée, et les reportages divers sur ce qui tournait de près ou de loin autour de cet événement allaient bon train, tout autour de Mhyone mais aussi de par le monde. Étonnamment, malgré que l’événement n'avait fait heureusement aucune victime, les revendications écologiques derrière et la manière d'agir très violente semblait avoir piqué la curiosité des gens par delà même les océans. Les choses commençaient désormais à se calmer doucement, tandis qu'un semblant d'ordre était de nouveau rétabli dans les transports inter-régionaux. Maintenant que la voie des airs était clairement non inutilisable pour rejoindre ou quitter l'archipel de Mhyone, faute de pistes pour atterrir ou décoller, les touristes avaient du se replier sur le maritime. La région abritait fort heureusement plusieurs ports, qui avaient du se préparer en amont afin d'accueillir le flot de touriste souhaitant quitter l’île, un attentat n'ayant jamais un bon impact sur le tourisme.

C'était d'ailleurs la raison de ma venue ici, au port de Minami. Arrivé la veille au soir, j'avais loué une chambre au Centre Pokemon, chose que je n'avais pas fait depuis un bon moment maintenant, d'où j'étais sorti tôt pour aller me poser sur le port, assis sur l'un des nombreux bancs qui bordaient la jeté, un peu extérieur du centre névralgique des activités portuaires. Le soleil se levait à peine, et déjà, je pouvais clairement voir d'ici les dockers s'activer. Certains transportaient des caisses de poissons, fruit de la pêche des chalutiers désormais revenus, tandis que d'autres semblaient profiter de ce début de journée pour discuter entre eux, avant de se faire sévèrement rappeler à l'ordre par le capitaine du bord que je pouvais entendre râler d'ici. Le point qui occupait le plus d'activité était très clairement l'immense ferry qui occupait une bonne partie du port d'attache. S'étendant sur plusieurs étages, c'était ce genre de bateau qui était d'ordinaire affrété aux croisières, activité réputée auprès des gens aux moyens assez élevées, ce qui était d'ailleurs fréquemment en adéquation avec leur âge.

Désormais, néanmoins, celui ci semblait prit d'assaut par une flopée de touristes, visiblement impatients de quitter la région pour rentrer sereinement au sein de leur foyer, loin de l'agitation qui régnait sur l'Archipel. Ce n'était d'un côté pas plus mal... Certes, le commerce allait s'en retrouver fortement amoindri, de par la chute du tourisme, mais c'était préférable pour la sécurité de cette population. Les habitants n'en savaient rien, l'affaire étant pour eux désormais close, mais ceux présents à l'arrestation de la tête de l'opération sur l'aéroport avaient clairement compris que le risque n'était pas écarté, bien au contraire. Ce n'était qu'un maillon de chaîne qui avait fini derrière les barreaux, et de nouveaux attentats pouvaient se déclencher à tout instant. Et ils avaient beau se revendiquer protecteurs de la nature et de la vie, la facilité avec laquelle ils s'étaient moqués du destin de ceux bloqués sur l'île ou la violence de leurs actions laissaient clairement semer le doute... Le plus pollueur n'était pas l'avion, mais l'humain lui même. A partir de là, qui sait ce que des gens aussi conditionnés dans leurs idéaux puérils et aussi agressifs sauraient faire à la population ?

___

La file d'attente pour pénétrer sur le ferry était désormais formée, tandis que le jour était désormais totalement levé, et elle ne cessait de s'allonger, tout comme le guichet de vente de billets, qui peinait à faire régner l'ordre. Ce n'était pas le chaos, soyons réalistes, mais les gens avaient le don de se montrer plus impatients et tendus qu'à l'ordinaire. Nombre d'entre eux passaient d'ailleurs près de moi pour rejoindre le lieu du moment, ce qui me permettait d'entendre des bribes de discussion. "J'te l'avais dit qu'on aurait du se lever plus tôt, voilà, on va encore être rappé pour ce ferry !", criait à moitié une vieille dame sur son mari qui ne lui répondit que par un grommellement. "Décidément, ça arrête pas ces jours-ci..." - "D'un côté, c'est logique nan ? Moi aussi, si je n'étais qu'en vacances ici, j'serais bien reparti m'installer à Kanto. C'est quand même plus calme", disaient deux jeunes femmes en pleine discussion. Vrai que cela venait s'ajouter aux événements relatifs à la Team Anima, ce qui devait commencer à peser pas mal sur le moral des habitants.

Me levant pour me dégourdir les jambes et m'approcher un peu plus du Ferry pour me rendre compte de façon plus concrète de la situation, je pu constater que la foule marchant le long du quai c'était considérablement densifiée. Une jeune femme marchait ainsi devant moi de façon visiblement peu assurée, et je ne pu me résoudre à la doubler pour la laisser marcher à son rythme sans être obligé de me caler dessus, sans quoi j'allais bousculer ceux passants en sens inverse. Mais alors que je pensais avoir calé mon rythme de marche avec elle, aussi difficile l'action soit-elle au vu de son comportement, elle se retourna soudain, ce qui ne manqua pas de me surprendre. Le résultat ? Paf. Je tombais en arrière sous le coup de la surprise et du choc, tout comme elle. Rien de méchant cependant... Et pourtant, la jeune fille, visiblement très agitée, n'arrivait pas à s'arrêter de se confondre en excuse. Me relevant avec un sourire gêné, la foule s'étant heureusement écartée en voyant la chute mais se hâtant tout de même de rejoindre le bateau, j'essayais de rassurer la jeune fille.


- C'est rien, c'est rien, vous inquiétez pas, c'est l'genre de trucs qu'arrive avec une foule de ce genre.


Je n'étais pas sur qu'elle m'ait entendue néanmoins, la jeune femme venant de se pencher sur un Kaïminus qui s'était approché d'elle l'air peiné, et qui devait surement être à elle vu qu'elle s'empressa de l'attraper pour le serrer dans ses bras à la manière d'une petite fille avec son nounours. Toujours très agitée, elle continuait de s'excuser, évoquant une inquiétude de prendre le bateau et, de nouveau, des excuses... Pour ma part, je me concentrais un peu : J'avais déjà vu cette fille, et il n'y avait pas longtemps. Quand est-ce qu... La réponse me revint rapidement. Mais oui ! C'était à l'aéroport, alors que j'étais parti suivre la piste de ce soit disant Zygarde, et que je m'étais retrouvé à combattre ce faux légendaire et deux autres grosses créatures aux côtés d'Alex et d'une dénommée Akane. C'était cette jeune fille rousse, très, mais alors très dynamique, avec laquelle nous avions remonté la piste du type qui s'était avéré être le chef du mouvement. Et c'était elle aussi qui s'était retrouvée à se faire enguirlander par ses parents suite à la diffusion en direct des événements, ce qui m'avait arraché un rictus entre l'amusement et la peine.


- Oh, mais je vous reconnais, vous étiez à l'Aéroport il y'a quelques jours ! Vous nous aviez permit de retrouver celui qui gérait le mouvement à l'aéroport grâce à la cape que vous aviez retrouvé, et à l'Alakazam de cette dresseuse !


Je n'allais bien évidemment pas faire mention de ses remontrances au téléphone ou de sa crise de nerf à l'encontre de la désinvolture d'Alex suite aux événements, ce n'était pas vraiment une manière d'aborder les personnes. Tendant une main accompagnée d'un sourire amical, je me rendais compte que nous n'avions pas vraiment eu le temps de faire connaissance à ce moment là.


- On a pas vraiment eu de temps à perdre avec des présentations hein ? M'enfin, au moins, tout ça est rentré dans l'ordre pour l'instant. Benjamin Makuno, dresseur et homme de science et d'histoire à mes heures perdues. Vous évoquiez une crainte vis à vis du bateau ? Je dois vous avouer que si vous aviez peur d'être un peu en retard pour prendre une place...


Je jetais un regard en direction du guichet, toujours aussi bondé, tandis que la file d'attente pour monter sur le bateau s'étendait maintenant jusqu'à la rue qui bordait les docks.


- Eh bien, à moins d'en racheter une à prix d'or à un badaud, ça me semble mal engagé. Surtout que tout le monde semble très... pressé, à l'idée de quitter cette belle région. Dommage, mais qui pourrait les en blâmer, au vu des événements ?
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Nina Collin

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MessageSujet: Re: Aurais-tu peur? - Benjamin Makuno   Aurais-tu peur? - Benjamin Makuno EmptyVen 7 Sep 2018 - 14:10

Nina s’était redressé, la mine toujours inquiète. Malgré la présence de Toti dans ses bras, l’idée de pendre le bateau l’angoissait toujours autant. E peut-être aussi ce qui l’attendait à la maison. D’habitude, elle aurait certainement sauté sur l’occasion que la rencontre percutante entre les deux jeunes gens offrait pour retarder l’échéance mais elle savait que plus elle prendrait du temps pour rentrer plus elle risquait d’avoir une chasse encore plus grande de la part de sa mort. Une autre idée d’horreur lui vint à l’esprit. Elle pourrait être obligée de s’occuper des corvées dans une partie de la grotte. C’était à mourir d’ennui et surtout six pieds sous terre. C’était comme déjà être mort et enterré.

Le jeune homme que Nina avait percuté semblait la connaitre. Le regard fou d’angoisse de Nina essaya d’identifier le garçon, forçant son cerveau à se concentrer sur autre chose que l’imminence de l’enfer. Cela fit un peu d’effet et calmer partiellement les tremblements de la rouquine.

Malgré ses efforts, le garçon ne lui disait rien, pourtant il avait des détails particuliers. Quand il avait parlé de l’aéroport, Nina avait cru qu’il l’avait vue à la télévision comme ses parents, mais le fait qu’il sache qu’elle avait la cape d’un méchant et retrouvé Mitochondrie pour le retrouver. Mais pour Nina, ce type n’était pas là. A moins que… Ses yeux émeraudes s’agrandirent de stupeur, s’il était possible qu’il soit encore plus grand.

Mais tu es le type qui était avec Akane et Alex à l’aéroport. C’est ça ? Elle attrape la main de Benjamin avec une poigne tremblante et peut assurer. Moi, c’est Nina, Nina Collin. Le stress ne lui permettait pas d’avoir les idées claires et encore moins de faire son speech habituel sur son nom de famille.

Nina suivit du regard la queue au guichet. Elle n’avait même pas vu la foule. C’était horrible. Sa mère allait tellement être énervée que jamais elle n’acceptera que Nina reparte de la maison. Ou pire, elle la forcera à trouver un boulot alors que Nina avait encore tant de chose à découvrir. Son sang se figea. Maman va me tuer. Elle articula cette phrase d’une voix monocorde, fataliste, comme si c’était une évidence que pour l’instant, elle était vivante, mais qu’en réalité, elle était déjà morte.

Benjamin continuait à parler tranquillement et Nina ramena son attention sur lui. Toti grimpa sur les épaules de sa dresseuse et Nina attrapa Benjamin par les épaules et lui donna des secousses qui ponctuaient ses phrases, prononcées avec un ton paniqué. Qui peut les blâmer ? Mais moi, moi je vais les blâmer. Comment je fais pour rentrer chez moi ? Comment j’explique ça à ma mère ? Je vais me faire tellement défoncer. Déjà que ce n’est pas super rapide comme transport le bateau. Comment les gens font pour y aller si calmement. Il y a des gens qui aiment ça même, se perdre au milieu de l’océan avec rien d’autre à faire ou à voir que rien. C’est horrible. Je ne veux pas y aller. Pourquoi ils ont détruit l’aéroport ? Pourquoi ces crétins ont fait ça ?

Elle relâcha le garçon et commença à se ronger les ongles. Mais qu’est-ce que je vais faire ? Je suis foutue.
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Benjamin Makuno

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MessageSujet: Re: Aurais-tu peur? - Benjamin Makuno   Aurais-tu peur? - Benjamin Makuno EmptyVen 14 Sep 2018 - 17:47

Cette jeune femme qui ne semblait pas aussi jeune que le pouvais laisser supposer son comportement, même si on ne pouvait pas dire qu'elle était d'un age bien avancé pour autant, sembla se calmer quelques instants, essayant vraisemblablement de me remettre, son regard ne s'embêtant pas à tenter d'être le moins intrusif possible. Un peu gênant... Décidément, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être... entière ? Ou en tout cas de trop dissimuler ses émotions ou d'être trop refermée sur elle même. L'important, c'était que ces secondes, qui me parurent terriblement longues tant elles étaient malaisantes, finirent par aboutir à des résultats. Acquiesçant d'un signe de tête et d'un sourire gêné, je confirmais la théorie de la visiblement dénommée Nina : Oui, j'étais bel et bien le dresseur qui était avec Alex et... Akane, visiblement, lorsque nous avions eu à affronter cette prétendue créature légendaire, Zygarde, véritable supercherie néanmoins. C'est là que la rouquine avait débarqué telle une furie, tant et si bien que je n'étais pas étonné le moins du monde de sa difficulté à se remémorer de moi, cette dernière n'ayant sans doutes même pas prêté attention à la situation dans laquelle nous nous trouvions à ce moment là, à savoir en plein milieu d'un combat.

Nina sembla tenter un souvenir tandis qu'elle me rendait ma poignée de main d'un geste tremblotant et peu rassuré. Je remarquais d'ailleurs au passage qu'elle ne semblait pas s'embêter à me vouvoyer. Ce qui ne m'étonnait pas forcément au vu du personnage que cela semblait être. Qu'à cela ne tienne : Je préférais tout autant, cela ne me rajeunissait pas des masses. Et puis on était plus ou moins de la même tranche d'âge, tranche d'âge où on avait tous plus ou moins des difficultés à l'utilisation du vouvoiement envers des inconnus. Et vu qu'on l'était presque, certes, mais pas totalement... Tandis que le visage de la jeune femme s'était tourné en direction du quai, je l'entendis maugréer. Visiblement, elle semblait craindre la réaction de sa mère : Malgré le côté amusant de la situation à mes yeux, je tâchais de faire en sorte de ne rien laisser paraître. Si on ne pouvait pas nier son côté sympathique, il aurait été cependant de bien mauvaise foi de considérer Nina comme la personne la plus mature qu'il soit, du moins de ce que je pouvais pour l'heure juger... Mais quelque chose me disait que c'était le genre de choses où mon avis ne risquait pas de changer.

Pour ce qui était de la sympathie, j'eu cependant rapidement un doute lorsque visiblement perturbée par mes propos, celle-ci s'empressa de m'attraper par les côtés du col de ma tenue, me secouant avec une force étonnante pour une si frêle jeune fille. Les raisons ? Une probable crise de panique, au vu de ses paroles. Plusieurs sujets d'abordés... Dont les principaux étaient l'incompréhension de la jeune femme quand à l'amour de certains pour les croisières. Les autres sujets traitaient majoritairement de la peur de la réaction de sa mère, dont j'avais désormais officiellement une image monstrueuse... Et la destruction de l'aéroport. Elle ne comprenait pas pourquoi les Zygarde avaient fait cela, les qualifiants de crétins au passage ce qui ne me vexa pas le moins du monde. Et je devais bien avouer ne pas trop comprendre non plus, même si nous ne parlions visiblement pas de la même chose, ou du moins pas au même degré de compréhension. Là où Nina semblait plutôt faire cette interrogation à cause de sa peur apparente de la mer, j'étais pour ma part sur une toute autre réflexion.

Il était vrai : Pourquoi avoir fait cela ? Ils n'avaient pas été écologistes à un seul moment, au cours de leur attentat, et avaient même déclenché une pollution sans doutes bien pire encore que celle de nombreux avions. Je ne comprenais vraiment pas, si ce n'était pour instaurer un sentiment de crainte auprès de la population... Et on ne pouvait pas dire que sur ce point, ils aient perdus. Tandis que la jeune femme se calmait et relâchait peu à peu son empreinte sur mon col, je constatais que la rage d'un temps de Nina était déjà retombée, cette dernière, visiblement de nouveau remplacée par la tristesse.


- Hmmm. Laisse moi deviner, tu n'aimes pas les bateaux ?


Je vis le visage de la jeune fille se pâlir encore un peu plus lorsque cette dernière reportait son attention aux vagues locales. Elle avait si peur que ça des bateaux ? Un accident peut être ? Je devais avouer qu'il s'agissait de quelque chose de plutôt insensé. Tentant de la rassurer d'un sourire bienveillant tandis que la première sirène d'appel de l'un des paquebots retentissait puissamment dans le port. Après tout, sil retourner voir sa famille la mettait dans un tel état...


- Je crois que je commence à comprendre. Tu as peur de la mer ? Rationnel. Mais tu sais, il n'y a rien de bien fou à prendre le bateau, c'est même plutôt pratique dans des conditions comme celle-là. Mais une chose m'échappe : Si tu redoutes tant de prendre le bateau, pourquoi devrais-tu retourner voir ta famille ? Tu leur expliques et il comprendront nan ?


Je n'étais pas au courant des affaires familiales des jeunes femmes de tout Mhyone, mais je savais une chose : Celle de Nina devait être assez mouvementée de ce que j'avais pu voir ou entendre jusqu'à présent.
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Nina Collin

Nina Collin


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MessageSujet: Re: Aurais-tu peur? - Benjamin Makuno   Aurais-tu peur? - Benjamin Makuno EmptyJeu 10 Jan 2019 - 11:46

Nina regarda le garçon avec un air à la fois paniqué et dubitatif. Son cerveau tournait en surrégime sans pour autant réussir à avoir des idées claires, ou précises. En réalité, il n’y avait plus vraiment de la logique dans la tête de la rousse.

Le devoir de prendre un bateau pour rentrer chez elle la traumatisait presque autant que devoir affronter sa mère qui allait être furieuse, à n’en point douter. On était loin de pouvoir deviner que Nina avait en réalité vingt-quatre ans bien tassé et qu’elle était docteur. Si d’habitude, on pouvait la prendre pour une adolescente casse-cou, aujourd’hui, c’était plus une petite fille qui avait fait une très grosse bêtise et qui allait subir les foudres d’un dieu vivant. En réalité, Nina préfèrerait âtre foudroyée.

Ce n’est pas que je n’aime pas les bateaux. Je suis juste incapable de monter sur un bateau. Mais tu ne comprends pas. Je n’ai pas le choix. Arceus seul sait qui m’arrivera si je ne rentre pas. Maman sait que je ne peux pas, mais ce n’est pas une excuse suffisante. Pas cette fois. Olalala. Elle serait capable d’envoyer un Dracolosse me fracasser. Sérieusement cette fois-là, pas comme la fois où il est venu me chercher. Aujourd’hui je ne m’en tirerai pas avec juste un bras cassé et un gros bleu.

La jeune femme commença à marcher de long en large avant qu’une musique retentit. Toti, son Kaïminus lui tendit un téléphone que Nina attrapa en tremblant. Elle devint livide en voyant le nom apparaitre. Elle hésita avant de décrocher, puis porta le téléphone à son oreille. Sa voix se fit petite, timide. Allo ?

Si c’était possible, ele aurait pu devenir encore plus blanche. A la place, elle essaya de bafouiller des réponses mais la personne de l’autre côté du fil semblait lui couper systématiquement la parole. Les larmes presque aux yeux, Nina finit par pouvoir parler. Mais je suis presque sur le bateau maman. Je vais regarder si je l’ai bien reçu. D’accord, je vais utiliser ton billet. Je… Oui…. Je…

La personne de l’autre côté sembla avoir raccroché et Nina jeta un regard sur le bateau. Tellement un zombi, et sans un salut au garçon qu’elle avait presque agressé, Nina se dirigea vers le quai. Elle montra quelque chose sur son téléphone à un homme qui l’escorta à bord. Sans un regard en arrière, la rouquine s’engagea vers l’enfer de métal.
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