Après notre courte rencontre avec le Pokémon inconnu, tout semblait être redevenu parfaitement calme. Sans doute que le terrain de chasse de ce prédateur était désormais connu des autres pokémons de l’endroit et que ces derniers préféraient l’éviter par simple sécurité. Mais je ne m’en faisais pas vraiment. Après tout, je n’étais pas pressé, mes folles premières années d’entrainement étant désormais bien loin derrière moi. Je n’avais nulle arène à affronter, nul danger pour lequel me préparer, et la deuxième génération que je m’apprêtais à entrainer pouvait progresser en toute sérénité. Si toutefois c’était leur souhait. Car, en définitive, le choix final leur reviendrait de toute façon.

Au bout d’un moment, il me sembla détecter une présence. Rien d’hostile, cependant, mais quelque chose me disait que j’étais sur une bonne piste. Je continuais donc ma route, jusqu’à croiser celle d’un deuxième Pokémon caché sous la terre, qui semblait tourner en rond. Je restais patient, et attendais qu’il sorte la tête de sa cachette pour découvrir qu’il s’agissait bel et bien d’un Sapereau sauvage. Ce dernier semblait chercher quelque chose, une source de nourriture peut être. Lorsqu’il m’aperçut, il replongea néanmoins rapidement dans le sol, sans pour autant trop s’écarter de nous. Le petit Pokémon était visiblement seul, aussi, je posais mon sac à terre pour en sortir quelques baie que je disposais devant moi. Je m’assis ensuite en tailleur, tranquillement, attendant qu’il vienne simplement vers moi pour chercher son dû. Il lui fallut une bonne dizaine de minute pour sortir de terre, et au moins autant pour oser s’approcher. Pourtant, lorsqu’il commença son festin, je pus doucement commencer à caresser le dessus de sa tête sans qu’il ne prenne peur.

Une fois qu’il eut fini de manger, il sembla continuer à me regarder avec insistance. Souriant, je sortis cette fois une Pokéball de mon sac et la posais devant lui. Il me remonta un regard intrigué, mais je le laissais prendre son temps. J’appelais simplement mon Marcacrin, mon Chamallot et ma Bacabouh pour qu’ils puissent l’accueillir convenablement.