Vol de sous-vêtement en ville ?! (Pv Lyon)

 ???: Fuaaaaaaah...

Un bâillement à s’en décrocher la mâchoire. L’héritier des Zelcher venait de raccompagner l’officier Jenny à sa moto. Elle était ravissante, souriante, bien fraîche. Elle fit de grand signes à Lyon qui lui répondit à peine. Elle n’attendit pas une seconde de plus avant de démarrer sa moto qui faisait un bruit d’enfer. La fumée noirâtre sortante du peau d’échappement étouffa le momentanément le dresseur qui mit son bras en protection. Levant les yeux, c’est là qu’il vit qu’il lui manquait quelque chose de très important… Elle était couchée sur sa moto, il put très clairement distinguer ce qu’il y avait. Son nez se mit à saigner et il fut propulsé en arrière. S’écroulant au sol, il remarqua que Nes était à ses côtés.
Il était en train de faire également ses adieux à l’inspecteur Jenny qui ne s’était pas retournée avec un morceau de tissus rose bonbon. Les pommettes légèrement rosées du Kaiminus fit saisir toute l’histoire à Lyon. Il se releva furibond, rouge comme une tomate avant de hurler.

Lyon: POURQUOI T’AS FAIT CA NES’?! T’ES CONSCIENT DE CE QUE TU AS FAIT?!

Le pokémon ricana avant de hocher de la tête. L’homme ferma alors son poing et s’apprêta à abattre son poing avec vigueur sur le haut du crâne de la bestiole. Il remarqua à temps que la quasi-totalité des passants s’étaient arrêtés pour voir le numéro des deux zigotos. Le dresseur s’était ressaisit à temps, avant de saluer respectueusement les personnes, leur présentant ses plus plates excuses. Sa colère ne s’était malgré tout pas dissipée, et il rumina quelques « sales pokémon » ou encore « criminel » tout en préparant son sac à dos qu’il avait laissé dans sa chambre. Il fit attention à ne rien oublier sur place. Il était là depuis peu de temps et il était hors de question pour lui de commencer à perdre ses affaires. Il lui fallut dix minutes pour faire le tour de la zone.

Il remarqua alors que son pokémon avait lui aussi un sac à dos… Sac à dos qu’il n’avait pas la veille… Le dresseur croisa ses bras et se rapprocha lentement du crocodile bleuté qui semblait vouloir protéger son sac. Une bagarre s’ensuivit entre les deux protagonistes. Pendant ce temps, la télévision de la chambre était restée allumée et un scoop bien étrange était en train d’être diffusé au journal. Lyon n’y prêta qu’une semi-attention. Du moins, c’était jusqu’au moment où il attrapa finalement le sac avant de l’ouvrir. Ce qu’il vit à l’intérieur était l’image de l’apocalypse. Son saignement de nez qui s’était arrêté tant bien que mal repris de plus belle. Nes profita de ce moment de faiblesse pour récupérer son trésor.
Le scoop entendu quelques secondes plus tôt prenait tout son sens. Il avait désormais une bonne idée de ce fameux voleur. Quelque chose de plus grave semblait devoir se déduire de toute cette équation perverse.

Lyon: Cela veut dire qu’actuellement… Il y a potentiellement autant de culottes dans ce sac que de filles qui se baladent sans culottes...

L’effusion nasale qui suivi eut du mal à s’arrêter. Nes’ due utiliser son pistolet à O sur le sol afin de nettoyer le parquet. Le départ fut retardé et le dresseur faillit ne pas rendre la chambre à temps. Il s’était décidé à ne pas jeter le sac immédiatement. S’il le faisait,  le lien avec lui aurait été trop évident et il aurait probablement été accusé de ces vols ciblés. Il aurait été connu dans toute la région comme « l’impitoyable chapardeur de culottes ». Ce surnom lui donnait des frissons dans le dos. Avec une telle réputation, il aurait tout aussi bien pu plier immédiatement bagage.

Sa destination n’était pas très claire. Il n’avait pas encore reçu d’ordre depuis qu’il avait rejoint cet ordre du savoir. Il ne savait donc pas encore à quelle sauce il allait être mangé par ce professeur excentrique. Son premier désir était donc de la retrouver afin de lui demander s’il ne pouvait pas accomplir une quelconque tâche rémunérée.
Il calculait en s’aidant de ses doigts le budget dont il avait besoin afin de pouvoir vivre, faire des économies, préparer les soins pour sa petite sœur… Il fut subitement interrompu. Ne faisant pas attention où il marchait, il faillit renverser une boule de cheveux roses. Perdant l’équilibre, il pivota sur un seul pied avant de se retrouver dos à la jeune fille. Nes’ était aux côtés de son maître et semblait bien mystérieux. Le dresseur ne put s’empêcher d’avoir un sourire gêner, plaçant des mains tremblantes devant lui, il s’approcha doucement tout en présentant des excuses.

Lyon: Je suis désolé petite, j’avais pas fait attention. Je ne t’ai pas fait mal?

La jeune fille eut une des réactions les plus embêtantes pour notre flemmard de première. Elle venait de s’énerver pour une broutille. Dans le manuel qu’il avait écrit durant son temps libre, « le petit guide parfait pour éviter les emmerdes », l’une des premières règles était d’éviter à tout prix d’énerver les jeunes filles sur un point qui les complexaient. Ici, c’était la taille de la demoiselle et il avait gravement lourdé. Lyon se massa le tympan avant d’essayer de calmer le jeu. Souriant, il se gratta l’arrière de la tête tout en tentant de s’excuser.

Lyon: Je suis désolé, vraiment, je le pensais pas du tout…

C’était sans compter sur le fait que le pokémon de la jeune fille ne savait pas comment se tenir ! Un larcin perfide qui prit, il se jeta sur Nes’ avant de lui dérober son sac rempli de… La réaction des deux protagonistes mâles fut immédiate. Le danger que représentait cet espèce de chat était beaucoup trop élevé pour laisser un tel acte passer comme si rien n’était ! Dans un réflexe, Lyon attrapa le sac par l’ouverture qui se trouvait sur son épaule avant de fixer d’un air furieux le pokémon. Il essaya de tirer afin de récupérer le bien du Kaiminus qui sautillait aux pieds de son dresseur. Il voulait attraper de ses petites pattes le sac. Il avait les larmes aux yeux !

Lyon: Dis à ton pokémon de se calmer et de me rendre mes affaires ! Sale petit voleur!

Il se retourna afin d’attraper le sac avec ses deux mains et tira de toutes ses forces sur le sac. C’était alors qu’il le sentit. Le tissus du sac à dos à Nes’ qui commençait à lâcher. Lyon et le pokémon eurent un visage horrifié à l’idée de dévoiler tous ces larcins en plein milieu de la place publique. Une seule solution vint alors à l’esprit de l’héritier des Zelcher. Il attrapa le sac avec le pokémon qui était toujours accroché à ce dernier avant de prendre la fuite. Il lâcha derrière lui un « désolé » furtif avant de courir à travers les rues de la ville.

Il ne lui fallut quelques centaines de mètres avant d’arriver dans une ruelle sans visiteurs. Là, il termina son affaire en déchirant complètement le sac à dos du Kaiminus. Il prit alors toutes les culottes et les soutiens-gorges qui étaient tombés avant de les jeter dans une grande ben à ordures. Une fois son affaire effectuée à la vitesse de la lumière, il referma définitivement le couvercle. Le dresseur s’essuya les mains, satisfait de s’être sauvé pour cette fois. Il sortit alors dans la ruelle avant de se prendre un objet volant non identifié en pleine figure. C’était Nes’ qui n’avait pas été assez rapide pour le rattraper. Ce dernier furieux ne s’arrêta pas là, il se mit à mordre le crâne de Lyon qui pissait le sang. Il se jeta à terre, se roulant et suppliant son pokémon de s’arrêter. Bien que le kaiminus savait pertinemment pourquoi son maître avait agit ainsi, voir son dur labeur partir ainsi en fumée le rendait furax. En parlant de furax, Lyon commençait à peine à imaginer l’humeur de la jeune fille qui était déjà exécrable avant sa petite escapade...

Les deux comparses avaient réussi à se sortir de cette impasse avec un minimum de fracas. Ils s’étaient éloignés de quelques pâtés de maison de l’endroit où ils avaient abandonné le sac. Les deux personnages étaient à bout de souffle. Le Kaiminus était couché sur le sol, exténué. Lyon l’attrapa par les bras avant de le déposer sur son épaule. Les deux se firent alors un pouce. Maintenant, même si quelqu’un venait à découvrir ces sous-vêtements, il était tout bonnement impossible de les inculper pour quoi que ce soit. Après tout, même la jeune fille qui venait de les croiser ne serait pas capable de les envoyer en prison en les montrant simplement du doigt.

La police ne serait pas en mesure de les condamner sans preuves tangibles. Fort de leur exploit, il ne leur restait plus qu’à décompresser un petit peu. Ils décidèrent alors de trouver un café aux alentours. Il ne leur fallut pour cela que rejoindre la place principale de Nox Illum. Gigantesque, de nombreux commerçants avaient décidé d’ouvrir des cafés, des bars et des restaurants en tout genre. L’embarras du choix les amena sur la terrasse la plus proche afin d’éviter des pas inutiles. Une fois assis, un serveur soigneusement habillé se présenta à eux et pris commande. Les deux prirent à l’unisson une limonade bien fraîche. L’homme les remercia et s’engouffra dans le café, prenant à la volée quelques verres et assiettes qui avaient été goulûment vidées par d’autres clients.

Une sérieuse discussion s’ensuivit entre le dresseur et le pokémon. Nes’ eut droit à un énième sermon de la part de l’héritier des Zelcher. Il était hors de question pour Lyon de reprendre de tels risques. Il était bien trop attachée à sa douce vie tranquille pour avoir à cavaler à travers toute la région pour complicité de vol de sous-vêtements.

Les limonades furent apportées et le dresseur joua avec les glaçons à l’aide de sa paille tandis que le pokémon absorbait avec envie la première gorgée de ce breuvage sucré. Il en eut des frissons de plaisir. Lyon en fit de même. Le breuvage légèrement citronné entra dans sa gorge avant de descendre mollement jusque son estomac. Il sentit le liquide descendre, la fraîcheur remonta jusque dans ses oreilles. Un premier frisson qui s’ensuivit par un soupir de plaisir. Il admira quelques instants de le verre avant d’apporter à nouveau la paille à ses lèvres. Son regard croisa un visage familier, sous l’étonnement, il ne put s’empêcher de recracher la limonade qu’il venait d’avaler. Le liquide remonta par ses narines ce qui fut à l’origine d’un étrange étouffement. Il avait mis sa main devant sa bouche et son nez pour limiter l’écoulement avant de chercher frénétiquement une serviette en papier afin de pouvoir s’essuyer. Qu’avait-il pu bien voir ?