▬ Nom : Poesy
▬ Prénom : Maïlys Aurore
▬ Âge : 18 ans
▬ Origine : Kalos
▬ Groupe : Cercle de la justice
▬ Feat : Mirai Kuriyama - Kyoukai no Kanata
| ▬ Surnom : Pulsar ▬ Espèce : Minidraco ▬ Nature : Curieuse. |
Gentille – Honnête – Fière – Maladroite – Timide – Réservée – Courageuse – Étourdie – Intelligente – Rêveuse – Têtue.
On dit que qu’on découvre une personne deux fois, d’abord en la rencontrant, puis en vivant avec celle-ci. Maïlys, il faut plus de deux fois pour la découvrir, derrière ses petites jupes, gilets trop larges et grandes lunettes.
Il suffit de voir son sourire quand elle vous salue pour que de suite, sa gentillesse vous saute aux yeux. La jeune femme l’a toujours été, éternellement prête à aider les autres, au dépend même de ses propres envies. C’est voir le bonheur sur les visages des autres, qui arrive à lui donner envie d’avancer. Même si des fois, elle peut se retrouver dans des situations peu agréables, on ne change pas une telle nature facilement.
Passez quelques heures avec la jeune Maïlys, et vous remarquerez sûrement assez facilement sa maladresse. Physique mais aussi verbale. Elle ne cherche pas à mal faire, mais il faut croire que la jeune femme a toujours eu un penchant pour les chutes, chocs et diverses contusions… Si bien elle a pris pour habitude de faire attention où elle se déplace, et à ses gestes. De même, Maïlys peut des fois se montrer maladroite pour rassurer, réconforter ou même encourager… Pour autant, ses intentions sont sincères, et sa bonne volonté perceptible. De même, la jeune femme peut se montrer assez étourdie, notamment quand la nuit de sommeil précédente fut trop courte…
Une fois que l’on a passé quelques jours avec elle, il n’est plus si étonnant de la voir se perdre dans ses pensées. Derrière ses lunettes, se trouvent deux grands yeux remplis d’une douce intelligence, mais surtout semblant toujours cacher quelques rêves ou réflexions. Il n’est pas étonnant que son Minidraco la sorte de ses rêveries…
Adorant dévorer nombre de livres, elle ne refuse jamais de nouvelles lectures, de nouvelles découvertes. Curieuse de nature, il n’est pas étonnant de la voir quitter les sentiers pour aller observer les Pokémons dans leurs milieux naturels, ou s’intéresser aux sciences ainsi qu’aux diverses légendes des contrés, des diverses îles… Car l’esprit de Maïlys a toujours besoin d’être occupé, sans quoi, l’ennui s’installe très rapidement dans le quotidien de la jeune femme, et la mélancolie l’accompagne souvent.
Pour autant, malgré son caractère assez introverti, dans les situations délicates ou périlleuses, elle n’a pas l’habitude de fuir, comme on pourrait l’attendre d’une jeune femme de cette stature, pas bien imposante… Mais derrière ce petit corps, se trouve une tonne de courage qui se manifeste malgré les peurs qui peuvent également l’envahir.
- Et le dernier membre de notre jury, la grande Elisabeth Poesy !
Derrière les rideaux de velours rouge, Maïlys écoutait le présentateur hurler dans son micro, faisant doucement montrer le stress en coulisse, et échauffant la foule d’une ferveur de grands admirateurs des concours de coordination. L’adolescente se contentait de regarder les autres participants, qui faisaient les cent pas, en essayant de revoir leurs enchaînements avant le grand final.
- Troisième concurrente, Maïlys Poesy !
Certains se firent plus attentifs à l’évocation de ce nom de famille naturellement évocateur, qui ne se souvenait pas des numéros novateurs d’une certaine Elisabeth du même nom. En entendant son prénom, la jeune fille redressa vivement la tête, se sortant de ses rêveries et scrutant les regards de ses adversaires. Elle tentait de ne pas montrer le stress qui rapidement, semblait s’insinuer dans toutes ses veines. Sentant ses jambes mal assurées, elle avança pourtant, serrant la pokéball finement décorée de fils dorés dans ses mains. En passant le rideau, et malgré les cris de la foule, ce n’était pas les regards de ses inconnus qui lui faisaient peur à ce point, mais nichée au creux de son ventre, la peur de ternir la réputation de sa mère, qu’on la compare encore à une incomparable… Sûrement la même sensation que peut ressentir le fil d’un Maître de Ligue en approchant d’un duel sous les yeux de son père ou sa mère.
En sortant des coulisses, la lumière l’éblouie succinctement, et la tension dans son jeune corps se fit bien plus présente… Mais elle ne devait pas flancher. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’elle devait se jeter dans cette fosse, ce monde de couleurs vives et de rubans, ce monde où elle ne trouvait pas sa place.
Sa mère lui avait fait répété son enchaînement des dizaines et des dizaines de fois dans le jardin de leur grande propriété au cœur de Kalos, et Maïlys avait beau essayer d’esquiver leurs séances, sa mère finissait toujours par lui mettre la main dessus.
La musique résonna et envahit « l’arène », alors que prenant une grande inspiration, la jeune démonstratrice lança la pokéball dans les airs, laissant s’échapper un gracieux Feunard. Bien sûr, il ne s’agissait pas du pokémon de Maïlys, encore trop jeune, mais une des stars de sa mère. Les pas commencèrent à se dessiner sur scène, et même si Maïlys ne partageait pas du tout la passion de sa mère, elle ne pouvait qu’être rassurée en voyant que les secondes défilèrent sans soucis majeur. Enfin, jusqu’à ce que ses pieds maladroits ne rencontrent accidentellement le bout du tapis.
•••
- On dirait que tu le fais exprès !
- Mais...
- Sincèrement Maïlys. Qu’est que tu veux que je fasse de plus ? Je t’ai tout appris ! Ce n’était pas compliqué !
- Il y avait le tapis, Feunard est…
- Tu crois que je tombais moi ? Comment tu imagines que je sois arrivée à ce niveau ? Je ne suis pas tombée une seule fois, toi c’est au moins à quatrième fois en trois ans !
La jeune Maïlys se contenta d’hocher les épaules, assise devant sa mère, sur le canapé de leur grand salon, si habitué aux reproches de cette mère exigeante.
- Je m’entraînais dur, autant que mes Pokémons ! Si tu ne travailles pas pour l’excellence, tu n’y arriveras jamais Maïlys !
A quoi bon répondre ? Elle n’avait jamais connu cette envie qui habitait sa mère, celle de coiffer ses Pokémons tous les matins, de passer la journée à danser avec eux. Parce que comme le disait si bien Madame Poesy…
- Le seul moyen d’élever ses Pokémons au-dessus des autres, c’est par les concours, et en gagnant !
Et en guise d’affirmation, Feunard, enflamma discrètement ses queues derrière le regard dur de sa coordinatrice, histoire de bien appuyer ses propos.
- Allez, file réfléchir dans ta chambre, tu redescendras pour manger.
•••
- Sérieux ?
- Son discours habituel.
- Et tu as répondu quoi ?
- Rien. Tu la connais…
Marchant dans les champs derrière les grandes maisons de cette banlieue riche d’Unys, Maïlys et Ethan parlaient simplement, souriant en voyant quelques Passerouges s’envoler autour d’eux. Ce meilleur ami toujours là pour écouter les déboires de cette mère qu’il avait si souvent croisée, toujours là pour rassurer Maïlys. Lui en fauteuil depuis toujours, les deux adolescents avaient toujours eu le même rêve, celui de partir à l’aventure, celui de devenir Maître d’une Ligue, ou plus. Mais pour Ethan, sa condition physique et sa maladie l’empêchait de partir librement, et pour Maïlys… Elle était emprisonnée dans des rêves d’avenir qui n’étaient pas les siens.
- Tu me promets qu’un jour, tu seras la meilleure ?
- Ethan…
- Ne baisse pas les yeux comme ça ! Promets le juste moi…
- … Si tu veux…
- Promis ?
- Promis.
•••
Les mois défilaient devant ses yeux, à la fois si lents et si rapides en même temps. Lent à cause de sa mère, de ses entraînements, rapide, en voyant Ethan de moins en moins en cours.
- Troisième ! Maïlys troisième ! Après tous ces entraînements, seulement troisième !
- Et alors ! Je n’ai pas été dernière, il y a eu ton nom sur le podium !
- Feunard était parfait, mais tu avais une seconde de décalage, enfin !
- Tu n’es jamais satisfaite… !
- Parce que tu dois faire mieux ! Parce que tu n’es pas aussi douée que moi.
- Mais je ne suis pas toi ! Je m’en fiche des concours, je m’en fiche !
D’ordinaire, Maïlys se contentait d’écouter silencieusement, mais ce concours était celui de trop, celui qui avait fini d’écœurer la jeune femme. Feunard grognant dangereusement, ne supportant pas qu’on dénigre ainsi son art, et qu’on ose répondre à sa dresseuse.
- Monte dans ta chambre !
Les larmes aux yeux, Maïlys grimpa rapidement les escaliers, déclamant dans sa course :
- Moi mes Pokémons, je ferai tout pour qu’ils soient heureux, mais pas avec des tonnes de rubans !
Quelques vêtements, sa brosse à cheveux, son ordinateur portable, tout comme son téléphone, ainsi qu’une deuxième paire de chaussures. Également quelques enveloppes, glissées discrètement sous son matelas. Il ne lui fallut que quelques minutes pour qu’elle rassemble ce qui lui était cher, avant qu’elle redescende, toujours rapidement, son gilet glissant sur son épaule, son sac battant contre ses fines jambes.
- Maïlys, reviens !
- Et j’emmènerai mes Pokémons jusqu’à la Ligue !
•••
Dans l’avion, elle prit enfin le temps de vérifier qu’elle avait bien tout le nécessaire de base pour son voyage… Très rapidement improvisé. Elle attrapa une petite forme ronde, au fond de sa poche, une pokéball donné quelques heures plus tôt par Ethan, en échange de la reformulation de sa promesse. Allongé, pâle, il lui avait glissé doucement ce trésor.
Elle sourit, un peu intimidée, mais serrant tout doucement la pokéball, murmurant à son nouveau petit compagnon, un jeune Minidraco encore à moitié endormi :
- On va y arriver, je te le promets à toi aussi… !