En retard ? Moi jamais ! [PV Joichi]

Région d'origine : Fiore - Printiville Messages : 26

Une nouvelle journée venait de démarrer. Aujourd’hui était un jour important, un scoop de grande taille allait arriver pour la meilleure journaliste du monde a.k.a. moi-même. En effet, la raison de ma venue sur cette île un peu paumée était d’enquêter sur les transports maritimes qui avaient cessés depuis quelques temps, deux mois environ. Or, un bateau, visiblement fonctionnel, en état de marche, allait transporter plusieurs personnes sur l’une des îles qui était jusqu’alors HORS d’ACCES. Un évènement inattendu, je devais être sur le reportage.

L’éphèmère qu’il s’appelait le bateau, un peu comme ma chance d’avoir ce scoop ! Plein de monde allait en plus être présent, je pouvais avoir des témoignages inédits ! Alala, que du bonheur en perspective.

Casquette, chemisier, pantalon moulant et bottes ! Habits prêts !
Matériel de journalisme ! PRET AUSSI ON POUVAIT Y ALLER.

Sans oublier ma pokéball avec Ryuken dedans, lui qui n’était pas très matinal, je devrais penser à l’entraîner un peu plus souvent aussi…

Prenant un bus assez tôt ans la matinée du 5 août, je voulais être la première sur le lieu de l’évènement. Anticiper était un des maîtres mots du journalisme après tout ! Il fallait se renseigner sur tout. Mais le bus, comme à son habitude dans cette région, avait plusieurs minutes de retard, ce qui ne m’arrangeait pas. Le temps était de l’argent, MON argent.

Une fois dedans, je saluai d’un regard hautain le chauffeur en lui présentant plusieurs pièces de monnaie pour payer le bus avant de m’installer dans le fond de celui-ci. Le bus avançait assez lentement, j’espérais vraiment pouvoir arriver en avance. Dans celui-ci, ne se trouvait qu’une autre personne, très imposante et impressionnante à voir. Je préférais ne pas y faire attention, préférant vérifier l’ensemble de mon équipement pour commencer à filmer dès mon arrivée à Bord-au-vent. Nous ne sommes jamais trop prudents, nous les journalistes.

La route mêlait urbanisme et province, on pouvait voir de nombreux taxis et vélos circuler en toute harmonie, la ville se rapprochait et se voulait grande, après tout l’un des ports principaux de la région s’y trouvait.

Malheureusement, c’est quand on se croit le plus préparé à quelque chose, qu’il nous arrive les plus gros soucis.

Un énorme bruit se fit entendre, le bus se pencha d’un coup sur le côté, se frottant au sol, avant de s’arrêter immédiatement. Surprise, je fis tomber l’une de mes batteries de secours par terre, qui glissa le long des sièges.

Stressée, je m’énervai assez vite sur le chauffeur, lui parlant sur un ton colérique et autoritaire :

- Mais que ce passe-t-il enfin ? Pourquoi nous nous sommes arrêtés ?
- Ah…je crois que l’une des roues à crevé Mademoiselle, ne vous en faites pas, je vais appeler la compagnie qui nous enverra un garagiste d’ici une heure.
- UNE HEURE ? Mais je dois embarquer dans l’Ephemere dans moins de cinquante minutes !
- Si vous trouvez ça trop long vous pouvez toujours prendre un taxi.

Ni une ni deux, je descendis, sans même dire au revoir au chauffeur. M’empressant avec hâte sur le bord de la route, il fallait EVIDEMMENT que ce soit à ce moment là qu’on ne voie quasiment plus de voiture circuler. J’ai attendu comme une idiote dix bonnes minutes à attendre qu’un taxi veuille bien se pointer, sous le regard amusé sans doute de ces maudits cyclistes !

Quand le véhicule salvateur arriva, je levai la main d’un geste violent, souhaitant y entrer au plus vite, la voiture accéléra pour venir à ma portée, il semblerait qu’on soit ses premiers clients tellement il y avait peu de monde qui se déplaçait à pied sur cette parcelle de route.

Entrant dans le véhicule, j’annonça au chauffeur que je devais me rendre au port d’embarcation le plus rapidement possible ! C’est alors qu’une autre personne entra dans le taxi, c’est sous mon regard surpris que je reconnus l’homme qui était aussi dans le bus avec moi. Je décidai de l’interroger afin d’obtenir des explications :

- Hum...veuillez m’excuser, mais je suis très pressée, partager un taxi me dérange quelque peu d’habitude mais là je ne peux me permettre de faire un détour.

Région d'origine : Kalos Messages : 342

BWAAAAAAAAAAAAAAAH.

A l’arrêt de bus, un grand dadais à casquette bailla a s'en décrocher la mâchoire. Il était beaucoup trop tôt a son goût, surtout pour prendre le bateau. Mais, pour la première fois depuis qu'il était sur l’île, le chemin vers Terra Nova était ouvert. Certes, il avait bien vaguement entendu parler d'une histoire de rupture des liaisons maritimes, mais il ne s'en était pas inquiété. L'avantage de vivre dans le petit monde des oiseaux. Par contre, tout la hype générée par cet événement donnait envie à Joichi de participer. C'était une bonne façon de rencontrer des gens et, par extension, des pokémons et des styles de combat. Ce n'est pas en restant les bras croisés chez soi qu'on devient le meilleur dresseur, non ?

Cependant, le soucis était que sans permis, aller jusque l’embarcadère était compliqué. Il n'était pas cycliste non plus, et c'était trop loin pour la marche a pieds. Il s'était donc rabattu sur le bus. Le transport en commun était, en ce jour, un transport particulier. Tout les gens malins devaient avoir prévu le coup à l'avance et être déjà partis, plutôt que de risquer de rater le départ avec un bus. Mais heh, si Joichi réfléchissait beaucoup, ça se saurait, non ?

Au moins, une autre personne monta plus tard dans le bus. Une femme bien faite, donc le visage semblait rappeler quelque chose au jeune homme. Il était persuadé de l'avoir déjà vue quelque part, mais de là à se souvenir où, il y avait tout un monde que le jeune homme ne pouvait ni ne voulait franchir. Après tout, c'est un type d'impression qui arrive souvent, non ?

Le voyage se déroula sans accrocs jusqu'à ce que le bus pile furieusement. Surpris, Joichi vit un petit boitier noir voler devant lui. Cela venait il de la jeune femme ? Joichi haussa les épaules avant de la voir foncer telle une furie vers le conducteur de bus. Damn, elle avait du caractère.

Ainsi, elle se rendait aussi à l'embarcadère. Et ils seraient en retard ? Damn. Prendre un taxi était hors de question. L'argent, ça ne pousse pas sur les arbres. Bah, pensa le jeune homme, tant pis. Il y aura bien d'autres bateaux. Et puis là maintenant, son esprit était parti sur autre chose. De son siège, il pouvait voir le petit boîtier qui avait manqué de l'éborgner luire. Il avait bien envie de le récupérer.

Par contre, les dieux devaient ne pas aimer ce projet, car il avait atterri pile hors de portée de l'homme. Damn. N'étant pas le plus malin des hommes et sûrement un des plus têtus, il ne pensa pas à demander de l'aide à Balkie. Pendant bien dix minutes, il força jusqu'à récupérer le boîtier tant désiré. Le dresseur n'avait aucune idée ce que ça pouvait être. On aurait dit un sorte de batterie, mais quel appareil pouvait bien utiliser des batteries aussi grosses ? Joichi alla voir le conducteur, qui lui indiqua que ce n'était pas une pièce du bus. La seule conclusion possible était qu'elle appartenait à la jeune femme qui … allait monter dans un taxi.

Comme un dératé, Joichi fonça vers le taxi, qui n'était fort heureusement pas loin. Il bloqua la porte avec son épaule et entra dans le véhicule. Avant de répondre à la rousse, il demanda au conducteur de partir vers le port, avant de se tourner vers Aelys.

« Pas besoin de détour, il me semble que nous allons au même endroit. Et puis ... »

Il sortit de sa poche le boîtier noir.

« Peut être que ça vous fera changer d'avis sur l'idée de partager un taxi avec moi ? »

Il lui tendit avec un léger sourire.