En retard ? Moi jamais ! [PV Joichi]

Une nouvelle journée venait de démarrer. Aujourd’hui était un jour important, un scoop de grande taille allait arriver pour la meilleure journaliste du monde a.k.a. moi-même. En effet, la raison de ma venue sur cette île un peu paumée était d’enquêter sur les transports maritimes qui avaient cessés depuis quelques temps, deux mois environ. Or, un bateau, visiblement fonctionnel, en état de marche, allait transporter plusieurs personnes sur l’une des îles qui était jusqu’alors HORS d’ACCES. Un évènement inattendu, je devais être sur le reportage.

L’éphèmère qu’il s’appelait le bateau, un peu comme ma chance d’avoir ce scoop ! Plein de monde allait en plus être présent, je pouvais avoir des témoignages inédits ! Alala, que du bonheur en perspective.

Casquette, chemisier, pantalon moulant et bottes ! Habits prêts !
Matériel de journalisme ! PRET AUSSI ON POUVAIT Y ALLER.

Sans oublier ma pokéball avec Ryuken dedans, lui qui n’était pas très matinal, je devrais penser à l’entraîner un peu plus souvent aussi…

Prenant un bus assez tôt ans la matinée du 5 août, je voulais être la première sur le lieu de l’évènement. Anticiper était un des maîtres mots du journalisme après tout ! Il fallait se renseigner sur tout. Mais le bus, comme à son habitude dans cette région, avait plusieurs minutes de retard, ce qui ne m’arrangeait pas. Le temps était de l’argent, MON argent.

Une fois dedans, je saluai d’un regard hautain le chauffeur en lui présentant plusieurs pièces de monnaie pour payer le bus avant de m’installer dans le fond de celui-ci. Le bus avançait assez lentement, j’espérais vraiment pouvoir arriver en avance. Dans celui-ci, ne se trouvait qu’une autre personne, très imposante et impressionnante à voir. Je préférais ne pas y faire attention, préférant vérifier l’ensemble de mon équipement pour commencer à filmer dès mon arrivée à Bord-au-vent. Nous ne sommes jamais trop prudents,  nous les journalistes.

La route mêlait urbanisme et province, on pouvait voir de nombreux taxis et vélos circuler en toute harmonie, la ville se rapprochait et se voulait grande, après tout l’un des ports principaux de la région s’y trouvait.

Malheureusement, c’est quand on se croit le plus préparé à quelque chose, qu’il nous arrive les plus gros soucis.

Un énorme bruit se fit entendre, le bus se pencha d’un coup sur le côté, se frottant au sol, avant de s’arrêter immédiatement. Surprise, je fis tomber l’une de mes batteries de secours par terre, qui glissa le long des sièges.

Stressée, je m’énervai assez vite sur le chauffeur, lui parlant sur un ton colérique et autoritaire :

- Mais que ce passe-t-il enfin ? Pourquoi nous nous sommes arrêtés ?
- Ah…je crois que l’une des roues à crevé Mademoiselle, ne vous en faites pas, je vais appeler la compagnie qui nous enverra un garagiste d’ici une heure.
- UNE HEURE ? Mais je dois embarquer dans l’Ephemere dans moins de cinquante minutes !
- Si vous trouvez ça trop long vous pouvez toujours prendre un taxi.

Ni une ni deux, je descendis, sans même dire au revoir au chauffeur. M’empressant avec hâte sur le bord de la route, il fallait EVIDEMMENT que ce soit à ce moment là qu’on ne voie quasiment plus de voiture circuler. J’ai attendu comme une idiote dix bonnes minutes à attendre qu’un taxi veuille bien se pointer, sous le regard amusé sans doute de ces maudits cyclistes !

Quand le véhicule salvateur arriva, je levai la main d’un geste violent, souhaitant y entrer au plus vite, la voiture accéléra pour venir à ma portée, il semblerait qu’on soit ses premiers clients tellement il y avait peu de monde qui se déplaçait à pied sur cette parcelle de route.

Entrant dans le véhicule, j’annonça au chauffeur que je devais me rendre au port d’embarcation le plus rapidement possible ! C’est alors qu’une autre personne entra dans le taxi, c’est sous mon regard surpris que je reconnus l’homme qui était aussi dans le bus avec moi. Je décidai de l’interroger afin d’obtenir des explications :

- Hum...veuillez m’excuser, mais je suis très pressée, partager un taxi me dérange quelque peu d’habitude mais là je ne peux me permettre de faire un détour.