Tout ça pour ça...[& Chinatsu]

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C'était on ne peut plus officiel, même si personne ne nous pauserait sans doute jamais la question, mais notre petit campement temporaire établis dans la Grotte du Passage était totalement rangé. J'avais repris toutes mes petites affaires, replié ma tente et rangé mon matériel d'entrainement, tout ça à cause de ce petit message signé d'un "F." que j'avais reçu il y a quelques jours... Il était codé et donc, par définition, extrêmement flou, mais appelez ça instinct ou appelez ça envie, je trouvais ça étrange de le recevoir, sans doute comme chaque membre de l'Emblème juste après que la réouverture des lignes maritimes soit officielle était une étrange coïncidence qui me faisait me dire que je devais prendre la direction du Sud et de ma ville natale.
Mais bon, "qui veut voyager loin ménage son Galopa" alors avant de partir tête baissée vers l'inconnu j'avais fait le choix d'une rapide escale par la grande capitale qu'était Elyria pour reprendre ce dont j'aurais besoin en terme de matières premières pour voyager.

Je marchais donc paisiblement entre les différents étals puisque c'était jour de marché, Ani mon Riolu sur ma droite, Eiki ma Laporeille toute récente sur ma gauche et je laissais danser mes recettes dans ma tête en essayant de choisir celles dont j'avais le plus envie et que je pourrait cuisiner en voyageant.
Ici et là, tout le monde criait, tout le monde faisait du bruit, négociait ou vantait les mérites de leurs produits bien meilleurs que ceux du voisin mais je restait plutôt imperturbable... Mon seul vice à moi c'était la gourmandise (l'orgueil ne compte pas évidement) alors je ne devais pas me laisser aller à la facilité et à ne pas choisir les fruits ou le riz que je voulais prendre pour cuisiner avec le plus grand des soins. Les marchands pouvaient dire ce qu'ils voulaient, c'était moi qui aurait le dernier mot de toute façon... Dans presque toutes les situations du moins...

Il suffisait que je me crois maîtresse de la situation pour que, presque en même temps, mes deux pokémons se mettent à courir. Étrange... SI ça ne me surprenait pas de l'attitude bille-en-tête de ma Laporeille, Ani était plutôt sage habituellement et n'avait pas tendance à s'éclipser sans rien me dire mais là ils étaient partis comme des fusées au point que j'avais même du mal à les suivre dans la foule !
Par contre, une fois qu'il s'était arrêté devant le comptoir d'une marchande rondelette à la bonhommie prononcée, je compris bien ce qui les avait fait détaler... Il s'agissait du stand d'une pâtissière et le seul et unique gâteau qui lui restait était une véritable merveille. garnie d'un chocolat qui paraissait encor chaud sans pour autant couler, à la crème soyeuse au point qu'on en salivait rien qu'à la voir et aux fraises délicatement tranchées et posées sur le dessus pour un parfait équilibre entre le sucré et l'amer, le fruité et le chaud... Aucun doute, pour le regard d'un profane comme d'un expert, il s'agissait là de l’œuvre d'un véritable maître en la matière, le genre d'occasion qu'une gourmande telle que moi ne pouvait pas avoir plus d'une fois dans toute une vie !... Au au moins dans toute une semaine... Je m'apprêtais à ouvrir la bouche pour passer commande mais la commerçante prit la parole avant moi pour briser mes rêves et mes espoirs...

_ Et bien c'est pas banal ça !.. Deux jeunes femmes qui veulent mon tout dernier gâteau... Comment c'est t'y qu'on va faire ?..

Je dois avouer que, totalement captivé que j'étais par la silhouette parfaite de la friandise, je n'avais pas prêté attention à ce et ceux qui se trouvait autour de moi. je ne remarquais que maintenant cette autre fille qui était arrivé, sans doute en même temps que moi et mes pokémons et qui lorgnais tout autant que moi sur ce petit plaisir cauchemar des dentistes...

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Enfin de retour dans une grande ville, le long voyage qu’avait traversé Chinatsu entre Nox Illum et cette nouvelle ville avait été éprouvant. Elle qui avait pourtant l’habitude de la campagne et de la nature, elle se sentait satisfaite et rassuré de pouvoir retrouvé un sol dallé de pierre, et des couloirs de maisons et autres bâtiments. Un grand panneau affiché « Elerya » à l’entrée de la ville. Après toutes ses péripéties, Chinatsu s’était permise une bonne nuit de repos dans un bon lit d’un des hôtels de la ville. Un hôtel plutôt simple et calme, mais il n’y a rien de mieux qu’un bon matelas douillet bien reposant.

Le lendemain de sa merveilleuse nuit de sommeil, elle avait fait un tour au centre Pokémon, histoire de s’occuper de Flash qui avait tout autant besoin qu’elle de repos après ces combats éreintants durant le trajet. Elle s’était posé une heure sur un des sofas de l’accueil attendant le retour de son compagnon, et quand celui-ci lui revint elle le relâcha immédiatement de sa Pokéball pour le saluer. Celui-ci semblait enjoué de retrouver sa jeune maitresse, et il lui fit comprendre en sautant à pied joint dans les bras qui se tendaient vers lui. Elle lui fit alors un énorme câlin plein de tendresse.

Je suis tellement content de te retrouver, une heure sans toi et je me sens déjà seule !

La petite belette fit une mimique de sourire et descendit alors des bras de Chinatsu, et tomba à même le sol à plat ventre, comme si celui-ci avait souhaité l’embrasser. Un bruit de grognement se fit alors entendre dans la pièce. Pas ce genre de grognement agressif que pourrait pousser un Grahyena pour défendre sa meute. Non, non, juste un bruit de grognement d’estomac qui fait comprendre que celui-ci a besoin d’être un peu plus sollicité. Apparemment Chinatsu devait en conclure qu’elle avait faim.

Bon, qu’est-ce que tu en dis, si on allait manger un morceau ?

Flash n’était pas dupe. Il avait bien compris d’où provenait ce bruit et qu’elle n’aurait jamais proposé ça si elle n’avait pas eu le ventre vide. Il fit mine de ne pas avoir compris le pourquoi du comment, et s’accepta la proposition de sa maitresse avant de se diriger vers la porte automatique du centre.

Les deux compères arpentèrent les rues à la recherche de ce qui pourrait être comestible et qui leur ferait envie. Toutes les rues étaient remplies d’habitant comme de touriste, à croire qu’il s’y préparait une fête. Chinatsu avait du mal à se faufiler entre les passants, tandis que Flash lui essayait tant bien que mal d’esquivé les gigantesques jambes tendant de l’écraser à chaque pas de celui-ci. Ils finirent alors par sortir de la foule, et se retrouvèrent dans une petite rue plus calme que l’allée précédente. Quelques piétons croisaient leur chemin mais sans gêner le passage, et sur les côtés de la ruelle, on pouvait observer quelques boutiques et autres restaurants. Plusieurs restaurants donnaient envie, mais les prix semblaient beaucoup trop élevés pour le maigre portefeuille de la jeune fille. Ils finirent alors par arriver devant une vitrine occupée par une bonne femme ayant apparemment bien profité des pâtisseries de sa boutique.

Derrière la vitre se présentait une belle pâtisserie qui faisait saliver rien qu’à la regarder. Chinatsu n’eut pas le temps de dire qu’elle voulait le prendre que la bonne femme rigola avant de dire haut et fort que c’était bien la première fois qu’elle voyait deux personnes souhaitant sa dernière pâtisserie. La jeune demoiselle se demanda pourquoi elle disait deux personnes, puis elle se tourna et vit alors une autre personne à ses côtés.

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Je détaillais donc depuis le haut jusqu'en bas l'autre jeune femme qui, arrivée à quelques secondes prêt en même temps que moi, lorgnait aussi sur cette pâtisserie aux attraits succulents. Elle avait des cheveux corail, et une tenue simple, destinée plus à être pratique et adaptée aux voyages qu'à être véritablement élégante. Moi aussi j'avais ce genre de tenue, même si la mienne était d'un blanc lacté et de toute évidence traitée par un produit quelconque pour éviter les tâches puisqu'elle était presque aussi immaculée qu'au premier jour, mon écharpe et mon sac noirs étaient eux parfaitement raccords avec le fourreau laqué du sabre à la garde d'argent que je tenais dans ma main gauche. Alors que moi j'étais accompagnée de mon Riolu et de ma Laporeille, elle avait à ses côté un petit pokémon à l'étrange peau jaune et caparaçonnée que j'identifiais comme un Sabelette mais sur lequel, mis à part son nom et son type, je n'avais pas la moindre information... Et nous étions donc toutes les deux face à ce dilemme : un gâteau et deux clientes...

Eiki, ma Laporeille, fronça les sourcils en comprenant la situation et lança un regard torve à la petite belette, comme si elle voulait l'intimider... Ou alors parce qu'elle allait lui sauter dessus... Je devais la maîtriser avant qu'elle ne fasse un scandale mais, si je la faisais rentrer dans sa pokéball maintenant, elle m'en voudrait sans doute pendant des jours... C'est qu'elle affichait un sacré caractère la bougresse ! Alors je passais au plan B et je m'avançais pour me mettre exactement entre elle et le pokémon sol afin de commencer à me présenter.

_ Désolée... Je m'appelle Shira et il semble que mes deux gourmands de pokémon aient aussi envie que moi de cette petite gourmandise napée de chocolat...

J'avais été obligée de transcender ma peur de l'inconnu et des inconnus mais au moins ça avait marché et ça avait calmé les élans belliqueux de ma Laporeille toute neuve. Ani, mon Riolu, lui était bien plus sociable et malgré sa faim il s'approcha de Sabelette pour le saluer et lui serrer la patte en guise de présentation.
Je devais m'inspirer de sa confiance en lui et essayer de me lier plus facilement avec les gens alors, ravalant ma salive, je repris la conversation là où je l'avais laissé :

_ Que diriez vous si nous le payons ensemble et le partagions ?..

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Une jeune femme se présentait devant elle, un peu plus grande qu’elle, un plus âgée aussi semblait il, et vêtue d’une façon beaucoup plus atypique que la plupart des dresseurs qu’elle avait croisé. Une longue veste blanche, emprisonnant une partie de son visage dans une grande écharpe noire. Ce qui surpris le plus son accoutrement était le fourreau qu’elle semblait maintenir de sa main gauche. A ses côtés deux Pokémon auxquels Chinatsu n’avait aucune réelle connaissance outre leur nom. Un petit lapin, sans doute un Laporeille, qui semblait ne pas avoir accepté qu’un autre Pokémon comme Flash ne lui face concurrence sur ce gâteau, et un peu plus en retrait un Riolu qui semblait lui un peu plus calme. La jeune femme s’avança d’un bas, s’interposant ainsi entre son teigneux petit Pokémon poilu et se présenta alors. Elle s’appelait donc Shira, et comme la jeune fille avait pu le comprendre précédemment, elle souhaitait offrir à elle et ses Pokémon la même gourmandise de la vitrine.

Ne t’inquiète pas, j’avais bien cru comprendre ! Pour ma part je m’appelle Chinatsu, et je passais par là par hasard et en observant la vitrine, ce gâteau m’avait simplement donné envie.

L’interlocutrice en face d’elle ne semblait pas forcément à l’aise de prendre la parole, on le sentait dans ses hésitations. Son coéquipier aux oreilles tombantes semblait lui beaucoup plus sûr de lui, et s’avança pour serrer la main de Flash. Flash lui retourna la pareil en lui répondant par un sourire et une poignée de main équivalente. C’était le premier Pokémon amical qu’il rencontrait, et qui ne faisait pas quatre fois sa taille donc il semblait ravi. La jeune femme reprit la parole proposant alors à Chinatsu d’acheter et partager la pâtisserie ensemble étant donné qu’elle semblait convoiter les deux personnes.

Pourquoi pas ! Ce serait une bonne idée je pense !

Flash qui était encore à ses pieds semblait désespéré par la gourmandise de sa maitresse, faisant croire à tous qu’elle souhaitait le partager avec son Pokémon alors qu’au fond Flash n’avait pas faim et que c’était plutôt son estomac qu’elle voulait satisfaire.

La jeune dresseuse tendit alors une poignée de billet à la boulangère qui avait observé la scène depuis le début et semblait avoir pris du plaisir à les regarder faire puisqu’elle affichait un grand sourire. Elle accepta l’argent qui lui était donné, attendant apparemment la deuxième partie financière de la part de l’autre dresseuse.

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Chaque problème avait sa solution comme disait mon père et nous venions justement de trouver celle de ce petit soucis là. Je sortis donc la moitié de la somme indiquée sur l'étiquette qui présentait le gâteau et la pâtissière, toujours joviale et souriante, nous emballait notre achat avec beaucoup de soin quand arriva l'évènement de notre journée, celui qui allait tout chambouler...
Quelqu'un entra derrière nous dans la pâtisserie, un jeune homme, un garçon plutôt puisqu'il ne devait pas avoir beaucoup plus de seize ou dix-huit ans ; c'était assez facile à voir à sa posture fluette et à sa stature sèche même si son visage était caché derrière un masque et tout son corps derrière son pokémon... Ce pokémon qui, même avec ce foulard devant le bec et cette paire de lunettes de soleil sur les yeux, n'était pas vraiment difficile à identifier comme un Couaneton, je en sais pas ce qu'il avait voulu en la parant ainsi, mais bon...
Même si la raison était évidente, il nous dit tout de même d'un ton tendu :

_ Le pognon ! Tu donnes le pognon !

Moi, j'avais un regard froid et étrangement calme au vue de la situation et du danger que ça représentait mais bon, j'avais aussi quelques années de formation derrière moi... Si j'avais été seule j'aurais sans aucun doute put lui bondir dessus et profiter de sa surprise pour le maîtriser, quitte à prendre son bras ou sa jambe avec mon sabre pour qu'il en représente plus de danger mais ce n'était pas tout à fait le genre d'actes que j'aimais faire en public... Même si je trimballais mon arme partout, je n'en restait pas moins discrète et je voulais que ça continue, je ne jouerait donc pas les héroïnes et je voulais le laisser voler ce qu'il avait à voler avant de disparaitre comme je savais le faire... Mais je n'étais pas seule...
Et j'avais avec moi une petite lapine dont la situation en représentait qu'une seule chose : une manière de briller en mettant à bas un pokémon criminel...

Je la vit bondir vers le pokémon Vol qui s’attendait à tout sauf à ça, son dresseur non plus d'ailleurs et cette fois ci je n'avais plus le choix puisque, si je ne voulais pas que mon type Normal se prenne un mauvais coup, je devais intervenir. Mon soucis étant que, comme je n'étais pas à l'origine de ce mouvement agressif, j'avais un temps de retard et c'était ce temps là qui m'aurait été utile à dégainer mon sabre...
En une seule seconde j'étais au corps à corps du braqueur et j'attrapais son bras, dans le désir avoué de le tordre et de le contrôler mais, la surprise n'aidant pas, il hurla son premier ordre à son poékmon, claquant comme un coup de feu... Je lui tordait le poignet, il poussa un cri de douleur tout juste étouffé par son masque mais nous entendîmes très clairement le mot "Ébullition" qui nous poserai problème . De son côté, la pâtissière s'écroulait aussi... Elle avait été touchée par l'attaque bouillante du Couaneton qui l'avait lancé un peu n'importe comment puisqu'il était aux prises avec Eiki, je n'avais pas eu le temps de voir où, tout s'était passé trop vite, et comme elle avait chuté derrière son comptoir, je ne savais même pas si elle était blessée... Le voleur, pas vraiment doué du coup puisqu'il avait les mains aussi vides que tout à l'heure, commença à s'enfuir quand je le lâchais, inquiète, son pokémon étant sur ses talons alors que ma Laporeille bondait le torse, fière d'avoir réussis à les faire décamper mais moi je dois avouer que j'étais plus anxieuse qu'autre chose... Il serait toujours temps de les poursuivre tout à l'heure, je voulais d'abord m'assurer de l'état des autres personnes présentes.

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Tout s’était déroulé si vite. Un homme de noir vêtu souhaitant surement caché sa réelle apparence ainsi que son Pokémon maigrement déguisé pour l’occasion étant identifié comme un Counaeton avait pénétré la pièce et firent comprendre qu’il n’était pas là pour jouer aux poupées. La dresseuse à mes côtés semblait prête à en découdre avec l’ennemi.

Chinatsu, elle, était un peu bouleversé par la situation. Elle n’avait jamais assisté à une tel scène et cela semblait impensable pour elle d’assister à un braquage. Alors que Flash se cramponnait à sa jambe, ses mains tremblaient de peur. Elle n’avait jamais été confronté à une semblable situation et pour elle être face à une personne agressive de la sorte n’était jamais arrivé. Elle n’avait pas rencontré beaucoup de monde jusqu’à présent, mais il avait tous étaient très gentil et agréable avec elle.
Elle vit alors le petit Pokémon au pelage marron bondir de ses deux pattes arrière sautant droit sur le Pokémon Vol qui fût surpris de l’attaque et qui s’écrasa de tout son long à même le plancher de la boulangerie. Sa dresseuse quant à elle ne prit pas le temps de réfléchir et bondit, elle aussi, rapidement sur le dresseur à ses côtés.

Le voilà sous son emprise, prêt à se faire casser le bras à n’importe quel instant alors que son Pokémon lui semblait avoir du mal à se débattre du petit lapin. Il lança malgré tout un ordre désespéré à son acolyte qui tira une Ebullition malheureusement raté et atterrit directement sur la boulangère qui tomba au sol derrière son comptoir. L’autre dresseuse prit alors son bras, et craquement se fit entendre suivit d’un cri d’horreur de la part du vandale. Ils fuirent alors tous les deux aussi rapidement qu’ils furent arrivés, suivit de près par le Pokémon sautillant.

Chinatsu n’avait pas eu le temps de comprendre quoi que ce soit que la scène fut terminée. Elle vit alors l’autre dresseuse se diriger vers le comptoir pour regarder l’état de santé de la boulangère. Et là on s’attendait tout sauf à ça, la boulangère se releva d’elle-même et en pleine forme, aux côtés d’une jeune femme qui n’était pas là auparavant.
Derrière les deux dresseuses, par la porte principal le vandale rentra aux côtés de son Pokémon, suivit de plusieurs personnes qui essayaient de maintenir le lapin de force. Un parmi eux tenait une grande caméra et pointait son objectif droit sur la pièce, filmant avec lui les deux dresseuses malgré elle. Un des hommes prit alors la parole.

Bien, tout ne s’est pas déroulé comme prévu à vrai dire. Nous filmons actuellement une caméra caché pour la chaine PKM0 et nous ne devions surprendre un ou plusieurs clients avec une histoire de braquage. La boulangère était d’ailleurs dans le coup, et tout était prévu, sauf bien entendu la blessure de notre acteur qui jouait le braqueur. Comme quoi les caméras cachées sont un peu trop risquées de nos jours !

Ils prirent alors tous un grand fou rire, légèrement moins drôle pour le blessé mais qui semblaient faire comprendre que tout ceci n’était qu’une énorme blague. La boulangère proposa alors pour s’excuser de tout ça de rendre l’argent aux deux jeunes filles.

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Déjà, Chinatsu et son pokémon semblaient bien se porter, une bonne nouvelle puisque dans mes projets je devais m'occuper rapidement de m'assurer que tout le monde allait bien ici avant de courir après Eiki qui, elle, avait pris l'initiative de prendre en chasse les criminels. Mais je dois avouer que malgré tout la suite me pris de court...
La pâtissière se releva, comme si de rien n'était, avec une expression heureuse et béate sur le visage qui cachait quelque chose de louche...
Entrèrent alors un à un toute l'équipe de tournage et la présentatrice, aimable et guillerette face à la caméra maintenant visible nous exposa toute la situation... Je fulminais, tout simplement. Et puisque je voyais que plusieurs membres de l'équipe télévisuelle peinait à retenir ma Laporeille qui venait encore de mettre un coup de pied dans le tibias de l'un d'entre eux, je claquais des doigts, un petit claquement sec et, si mon pokémon n'avait pas encore été bien dressé, les prémisses de notre code étaient déjà en place et elle se calma donc, au moins en apparence et elle revint à mes côtés, les autre la laissant partir quand elle arrêtait de se débattre.

D'un pas emprunt de beaucoup de calme, je saisis l'argent qu'on me restituait - aucune chance que je leur laisse le moindre denier - et ma route m’amenait ensuite vers la sortie du magasin devant laquelle se trouvait encore micro et caméra. Aucun doute que la présentatrice allait vouloir recueillir mon avis, comme ça, à chaud, me poser une paire de questions pour avoir de quoi frimer auprès de ses collègues mais je mis fin à ses élans en plaquant ma paume droite devant l'objectif de la caméra et je la forçait à baisser du nez pour qu'elle ne filme maintenant que le parquet. J'ouvrais ensuite mon cœur...

_ Vous êtes une bande de crétins... J'aurais put le tuer votre acteur vous savez, et ça aurait été de la légitime défense devant le tribunal ! Il est juste hors de question que je passe à la télévision, si je ne vois qu'une légère allusion à ce qui s'est apssé ici où que ce soit, je vous colle un procès, j'espère que je suis suffisamment claire !..
Et sans rire fait un petit bilan de votre vie... Si la seule façon que vous avez trouvé de faire fructifier votre temps de travail c'est d'essayer de faire peur aux gens ou de crée des accidents, vous avez besoin d'une sérieuse remise en question...
Je vous conseille de ne plus jamais recroiser mon chemin !

Digne et toujours en colère, je me frayais un chemin, telle Moise au milieu de sa journée à la plage, j'écartais d'un simple regard haineux les membres de l'équipe de télé et je me retrouvais dehors...
Je fis sans doute une bonne trentaine de pas avant de finir par sortir de mon émotion forte et de me rendre compte que mon Riolu me tirait sur la manche. Je tournais mes yeux vers lui et il me fit signe de prendre une grande et profonde inspiration avant de me pointer du doigt ce que je tenais dans ma main gauche, juste en dessous de mon sabre et que j'avais totalement oublié... Je l'avais payé dans un premier temps après tout, même si on nous avait remboursé, mais ce gâteau nappé de chocolat était toujours dans sa boite de carton munie d'une poignée et, sans m'en rendre compte, je l'avais embarquée pour moi seule... Je m'arrêtais donc, me retournant pour voir si comme moi Chinatsu était sortie puisque j'étais loin d'être une voleuse et, comme on l'avait offert à nous deux, je tenais à ce que elle et son Sabeltte puissent en avoir une part malgré tout.

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A en écouter la discussion houleuse qui se déroulait dans la boulangerie, la jeune femme aux côtés de Chinatsu ne semblait pas avoir apprécié la blague. Chinatsu elle était planté là comme une potiche au centre de la pièce, ne comprenant rien à la situation et essayant de se faire discrète pour éviter que la caméra ne se braque sur elle.
Shira finit par sortir de la pièce laissant derrière elle les présentateurs et divers journalistes qui semblaient bouche baie des propos de la jeune femme. Ils finirent par penser à autre chose, et leur attention se porta alors sur la jeune fille qui tel un fantôme, semblait vouloir être transparente à ce moment bien précis.

Je n’ai rien à vous dire de plus, désolée !

La course en forêt durant sa jeunesse avait eu du bon et finalement elle réussit à se faufiler parmi la foule de personne qui s’était entassé devant la porte de la boutique. Son petit Flash suivait ses pas de près, essayant d’éviter de se faire écraser par les personnes qui ne l’avait sans doute pas remarqué. Après une course dans les ruelles durant plusieurs minutes, les deux compagnons finirent par semer la télévision et à bout de souffle, se laissèrent glisser le long du mur avant de s’assoir à même le pavé.

Avec cette histoire, je n’ai même pas eu ma part de gâteau, et j’ai toujours faaaaaim !

Le petit Sabelette semblait du même avis, et son ventre semblait lui aussi creux et bruyant. Chinatsu se releva alors et prit la petite patte de son compagnon pour lui faire comprendre qu’il était temps de partir.

Que dirais tu d’aller dans un petit restaurant avant de reprendre notre route ? Tu en penses quoi ?

Les hochements de tête de la petite belette, et les petits sauts exprimés bien ses pensées. Les deux compères reprirent alors la route cherchant un nouvel endroit pour enfin pouvoir se nourrir.

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HRP: