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| We'll make pretend that you and me lived ever after happily | ft. Husbando | |
| | Auteur | Message |
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Estelle Highwind
Région d'origine : Unova Messages : 196
| Sujet: We'll make pretend that you and me lived ever after happily | ft. Husbando Lun 10 Oct 2016 - 15:50 | |
| Nous sommes encore à Minami. Ce n'était pas prévu. Nous aurions déjà dû être partis pour notre prochaine destination, mais les choses ne s'y prêtent manifestement pas. Mon partenaire de voyage, depuis qu'il a reçu un appel dont il a totalement omis de me confier les détails, a choisi de s'emmurer dans ses recherches. Je savais bien que ça arriverait à un moment ou à un autre, c'est un voyage d'étude qu'il entreprend d'abord et avant tout. Ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est qu'il devienne aussi distant et froid avec moi depuis ce fameux coup de fil, il y a trois jours. J'ai pris pour acquis qu'il avait simplement besoin d'espace et le lui ai donné. J'ai même trouvé un petit contrat qui doit durer jusqu'à la fin de la semaine, pour faire un peu d'argent. Tant qu'à être stationnés à Minami et à ne pas pouvoir lui tirer les vers de nez, à ne pas avoir envie de le faire, autant me rendre utile pour le financement de notre périple. Car j'ai beau me dire autant que je veux que je fais ça pour lui laisser du temps seul, ce dont je tente de me convaincre qu'il a besoin, le fait est que ça m'arrange aussi beaucoup. Je n'ai pas besoin de regarder sa silhouette distante, penchée sur son ordinateur. Je n'ai pas non plus à le confronter sur la question, à croiser ses yeux vides plus longtemps qu'il ne le faut. Je passe de moins en moins de temps dans notre chambre, à l'auberge. Je fais exprès de traîner avec mes collègues après le boulot aussi tard que possible, je vais manger avec eux et n'ai pas encore invité Ren à nous y rejoindre. J'ai besoin d'interactions, de parler et de rire assez fort pour oublier que quelque chose, au fond de mon coeur, est en train de pleurer. Sur le chemin du retour je traîne des pieds et monte les escaliers avec la mine basse. Hier soir, je suis allée dormir chez une de mes collègues serveuses qui habite en ville. Bien sûr j'ai averti Ren, mais je suppose que ça n'a pas dû le faire sourciller. Quand il est dans cet état on dirait que rien ne l'atteint, ça me rend malade. J'ai l'impression que je ne peux rien arranger, qu'il ne me laissera rien faire. Je me sens totalement inutile et impuissante. Mon dernier recours est de serrer mollement le poing dans le vide et de fermer les yeux, de m'occuper avec autre chose comme une enfant qui espère faire fuir le bonhomme sept heure, mais qui lui donne en fait les moyens de rester plus longtemps dans la chambre.
Qu'est-ce que ce sera ce soir ? Je suis plantée devant la porte et n'ose pas entrer. J'espère qu'il n'est pas là. Si j'étais une meilleure personne, je dirais ça pour les bonnes raisons. S'il n'est pas là ce sera probablement qu'il va mieux, qu'il a réussi à se changer l'esprit. Étant celle que je suis, c'est simplement ma nature d'autruche. Dire de belles paroles c'est facile, m'engager à lui faire voir le monde en couleurs et à lui apprendre à aimer un peu plus chaque jour parce que la vie est trop courte c'est naturel. Je peux dire tout ça très rapidement, le crier aussi souvent que possible à la lune et le penser du fond du coeur, ce ne sera pas un mensonge. Je peux même l'enjoliver de fleurs, d'une jolie petite pensée poétique, d'un baiser passionné. Une fois arrivés dans la routine, dans la réalité, dans ce passage de l'aventure à l'habitude, soudainement toutes mes cartes me glissent des mains. C'est Ren la constante dans notre couple, pas moi. Je ne suis que les feux d'artifice. Quand il ne va pas bien et que je ne sais pas comment l'aider, tout s'effondre. Mieux encore, je suis en train de déformer le problème. Ce n'est même plus quelque chose qui le concerne lui maintenant, je ne pense qu'à la façon dont son attitude à lui vis-à-vis de moi suite à cet incident téléphonique m'affecte. Le prochain problème, c'est que la moi qui écrit cette narration et la moi qui vit ce moment ne sommes pas tout à fait la même. Cette version de moi qui a les lèvres pincées ne réalise pas encore les tenants et les aboutissants de son état.
Tout ce que je sais, c'est ce que je ressens. Tout ça est injuste. Comment veut-il que je l'aide s'il ne me laisse pas le comprendre, s'il ne me parle pas ? Ce n'est pas à moi de le forcer à s'exprimer s'il ne le veut pas, ce n'est pas de ma faute à moi si je n'arrive pas à l'aider. Avec tout ça un sentiment horrible de solitude et de vide s'est creusé une place dans mon abdomen et un goût de cuivre amer me tapisse la bouche. Il me manque. J'ai besoin de ses câlins, de ses petites morsures dans mon cou, de sa respiration chaude et de ses regards aimants. J'ai envie de le faire sourire, de me glisser dans ses bras et de lui murmurer à l'oreille que je l'aime, mais j'ai l'impression que ça ne changera rien du tout. Pire, j'ai cette certitude qui me prends aux tripes qu'il risque de me repousser et ça me terrifie. Qu'est-ce que je ferais alors ? Si je n'arrive même pas à le réconforter autant plier bagages et repartir à Nox Illum. Si je ne peux rien lui apporter, que je ne sers à rien, alors quoi ? Je ne suis même pas encore entrée que j'ai déjà envie de crier et de pleurer. J'accumule toutes ces émotions depuis un petit moment maintenant et j'ignore quand je vais finalement craquer. Je veux juste que tout redevienne normal, qu'il lève la tête et recommence à voir le monde autour de lui. Mais tout ce que je fais ne sers qu'à creuser un peu plus cette tranchée, cette distance qui s'est installée entre nous. Ren n'est pas un étranger, je le connais. Je pense que je le connais. Alors pourquoi est-ce si difficile de le soulager et d'être là pour lui ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Je n'arrive pas à comprendre. Suis-je si incompétente que ça ? Est-ce que je ne l'aime pas comme il faut ? Je ne sais plus. C'est trop.
Je fini par tourner la poignée de porte. Il est là, dans la pièce. Mon regard se fait fuyant et je dépose mon sac, retire mes souliers et accroche ma veste dans l'entrée. Encore perdue quelque part au milieu des aléas de mon coeur, je défaits mes deux tresses d'un mouvement automatique. Maintenant quoi ? Je dois prendre une grande inspiration, j'ai la nausée et ma tête m'élance. La journée a été longue et je suis fatiguée. Je n'aurais qu'une seule envie, capturer l'attention de mon amoureux et passer du temps avec lui, lui donner toute cette affection que je ne peux plus exprimer qui se transforme en frustration, en tristesse et en solitude. S'il peut vivre en ermite, c'est très loin d'être mon cas. Pour en arriver là, néanmoins, je ne dois pas négliger l'étape qui précède. Je n'aurai rien de tout ça si je ne me force pas à pénétrer ses défenses. Je ne voulais pas en arriver là, mais il faut bien que quelqu'un parle en premier et il semble que ce sera moi. Je vais donc me planter au milieu de la pièce, mon regard d'améthyste lui aussi plus vide qu'à l'habitude. Je me sens misérable et un peu pathétique, mais qu'importe. Il n'y a pas que du bonheur dans la vie à deux.
- Ren, il faut qu'on parle.
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| | | Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
| Sujet: Re: We'll make pretend that you and me lived ever after happily | ft. Husbando Mar 11 Oct 2016 - 18:04 | |
| Samedi 08 Octobre 2016, 17h35 Ah ?Je patiente un instant. Au bout de quelques secondes, je me décide à fermer le livre que j'avais dans les mains. Je le pose doucement sur le bois, glissant mon index jusqu'à l'interrupteur pour éteindre la lampe de bureau. J'étais plongé dans mes recherches, autant que mon esprit le permet, mais je savais aussi qu'elle finirait par revenir, qu'il y aurait, comme à chaque fois, ce risque qu'elle m'interroge sur les raisons de mon attitude. Je penche légèrement la tête en avant, mon regard vagabondant entre les touffes du duvet immaculé d'Auriga : j'aurai préféré qu'elle ne me demande jamais, qu'elle ne se mêle pas de mes affaires, tout comme j'aurai aimé inhiber de moi-même cette colère qui ne disparaît pas. La petite Pyronille, installée sur le coin droit de la table, me jette un regard d'incompréhension. Nous ne pourrons pas nous fuir davantage. Je me retourne à quatre-vingt dix degrés, la chaise grince sobrement contre le parquet. Je me retrouve face à Estelle, ma petite-amie, vers laquelle je n'arrive à diriger que des sentiments contradictoires et hors-sujet, une sorte d'appréhension mêlée à de la honte, ou peut-être de l'agacement ? Je ne sais pas quoi penser. Je lui ai promis de l'inclure dans mes problèmes, mais ceux-la ne la concernent pas, de près ou de loin, aussi bien que je n'aimerais pas qu'elle en prenne connaissance, car je n'ai surtout pas envie de m'étaler sur le sujet. Cette façon de penser, elle n'est pas logique : une promesse est une promesse, et peu importe combien de temps ça prendra, elle finira par en apprendre davantage. Pourquoi est-ce que je retarde l'inéluctable ? Justement parce que c'est elle. Si je n'avais pas su pour sa propre situation, pour ses antécédents, ça m'aurait semblé tellement plus facile. Le pire, dans tout ça, c'est que je n'ai même pas décidé d'affronter le problème : je veux juste régler cette altercation avec le moins de vagues possible, je ne suis simplement pas prêt à confronter son regard, à la blesser davantage que je ne le fais déjà. J'ai juste envie de composer avec moi-même, de trouver des solutions en me triturant mes propres méninges, pas les siennes. Je ne veux pas l'impliquer dans cette histoire stupide. Je devrais réfléchir à une manière de détourner son attention, pas vrai ? C'est une torture. Je n'ai pas envie de l'abuser avec belles paroles, je n'ai pas envie de lui mentir, de lui voiler mes émotions, ou pire, de l'écarter pour de bon parce qu'elle me semblerait trop insistante. Je ne veux pas en arriver là. Je croise son regard, enfin. A quoi est-ce que je ressemble, aujourd'hui ? Je prend soin de moi, comme toujours, mais j'ai l'impression d'être fatigué, beaucoup trop fatigué. Je dors bien, non ? Même quand Estelle ne m'a pas tenu compagnie, je me suis bien occupé de ma santé, j'ai bien mangé, j'ai bien travaillé.. Et.. En tout cas, c'est ce que j'aimerais lui faire croire. Je fronce les sourcils, les yeux sûrement aussi vagues que les siens, et je n'ose même pas articuler un sourire. Je relève un peu la tête, passant instinctivement ma paume contre ma nuque. J'aurai préféré rester étudier : peu importe à quel point le sujet est pointu, il ne sera jamais aussi délicat que ce moment. De quoi donc.. ?
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Dernière édition par Ren Lowell le Sam 15 Oct 2016 - 17:30, édité 1 fois | |
| | | Estelle Highwind
Région d'origine : Unova Messages : 196
| Sujet: Re: We'll make pretend that you and me lived ever after happily | ft. Husbando Mer 12 Oct 2016 - 20:58 | |
| - Complément:
Estelle : Il s'est retourné pour me faire face, mais quelque chose dans sa manière d'être me donne encore l'impression qu'il n'est pas vraiment là. Ses yeux ne brillent plus comme avant, son teint me donne une impression plus pâle que d'habitude à côté de sa chevelure de suie. Il ne sait même pas de quoi je veux parler ou, à tout le moins, c'est ce qu'il prétend. Je suis fortement tentée de prendre la perche qu'il me tend et de faire comme si de rien n'était, mais je sais que je ne dois pas céder. - Je voulais... te demander si tu vas bien ?
Ren : Je cligne des yeux, dégageant ma main de ma nuque. - Je vais bien, oui. Ne t'en fais pas. Je mime une quinte de toux. Il faut que je fasse de mon mieux pour éviter cette conversation, que je pousse mes efforts pour me donner l'air normal. Ou presque. - Ta journée s'est bien passée ?
Estelle : Alors c'est comme ça. D'accord, je comprends. Je me racle la gorge et baisse la tête, occupée à jouer avec un ongle que j'ai cassé malencontreusement aujourd'hui. Je pourrais lui dire que oui, rester froide et faire comme si de rien n'était, mais ça ne me ressemblerait pas. Contrairement à quelqu'un d'autre ici, moi, je ne les maîtrise pas mes émotions. Lorsque je parle, le ton de ma voix laisse transparaître l'exaspération, le sarcasme, la frustration et peut-être même un peu de désespoir. - Oh super, vraiment très, très bien.
Ren : Je décale un peu mon regard. - Tant mieux, alors. Je promène mes yeux au sol, mélange de honte et de culpabilité. - J'ai beaucoup de travail, donc..
Estelle : Bien sûr, ça aurait beau lui crever les yeux, si je lui laisse une porte de sortie il va la prendre. Je déglutis, ma gorge amère de cette sensation qui précède les larmes, celle où on les retient aussi longtemps que l'on peut. Hors de question de craquer, je préfère encore me battre. Aussi illogique que ce soit. Question d'orgueil ? De préservation de soi ? Qu'importe. - Parfait. Alors je vais te laisser ici, tout seul avec tes petits livres chéris, et faire autre chose. Tu ne verras probablement pas la différence de toute façon n'est-ce pas.
Ren : Je fronce les sourcils. - Qu'est-ce que tu entend par là ? Ca n'a rien à voir.
Estelle : Je croise les bras et le regarde de front, le coeur serré et les poings presque encore plus. - Alors quoi, qu'est-ce qui a à voir ? Parce que si tu n'as pas d'idées je peux t'en donner moi. Je peux t'en donner autant que tu veux.
Ren : J'aimerais lui dire que ce n'est pas nécessaire, mais montrer tant de désintérêt à son égard, je n'en suis simplement pas capable. Je sais plus ou moins ce qu'elle me veut, et en même temps, je n'ai pas envie de comprendre. Mais je suis obligé, pas vrai ? Obligé de creuser davantage. - Je t'écoute.
Estelle : J'hésite un instant, désarçonnée par cette façon dont il me répond. Il est sérieux là ? Il veut vraiment que je continue et que je lui dise ce qui ne va pas ? Je suis à deux doigts de craquer, de simplement tout lui raconter, de foncer sur lui et de le serrer dans mes bras, mais je ne peux pas. Je ne voudrais pas me laisser faire ça. À la place je me détourne et je baisse la tête. - Je... Mais... Laisse tomber. Je ne sais pas à quoi je m'attendais.
Ren : Je ne veux pas la voir comme ça. - ... Désolé. Elle se trompe sûrement. - Ça n'a rien à voir avec toi, tu sais. Tout va bien. Je me mord la lèvre. Bien sûr que non. - Vraiment.
Estelle : Je laisse échapper ce qui se veut un rire amer, mais qui a le bruit des sanglots et qui secoue mes épaules. Mes yeux sont brillants de nouveau, mais pour des raisons différentes de l'habitude. - Si tout va bien alors explique moi ce qui se passe !
Ren : Je la regarde. - Est-ce que c'est nécessaire ?
Estelle : J'agrandis les yeux, choquée. - Non, bien sûr que non. D'après toi ?!
Ren : Est-ce que je n'ai vraiment aucun moyen d'y échapper ? Est-ce qu'on sera bloqués dans cette boucle infernale jusqu'à ce que j'aie ouvert la bouche ? C'est le dernier sujet dont j'aimerais parler sérieusement. Et pourtant, Estelle ne cesse de s'offusquer de mon manque d'ouverture, comme si c'était normal que je l'affuble de mes propres problèmes. Elle a vraiment envie de partager ces sentiments incohérents ? Comme si notre amour ne lui suffisait pas ! Je pousse un court soupir. - J'ai reçu un appel de ma soeur, c'est un problème de famille. Enfin.. Je plisse les yeux. - Je suis le problème. Si je n'ai rien dis, ce n'est pas parce que je voulais t'écarter. Je crois que c'est tout simplement car il n'y a pas de solutions.
Estelle : Je sais que je devrais faire, comment je devrais réagir, mais il m'a blessée en agissant comme il l'a fait. Je ne suis pas la fille parfaite, je le sais ça, et je vais encore le prouver. - Et c'est tout ? C'est pour ça que tu ne me parles presque plus, que tu ne me regardes même plus ? Je suis supposée faire quoi alors. Dis-moi. Qu'est-ce que je fais ici ?
Ren : Mon regard se fait plus dur. - C'est la seule manière de réagir que je connais. Ce n'est pas contre toi. Je marque une pause. - Je n'ai pas réponse à tout. Je suis déjà perdu, je ne peux pas m'occuper de tout simultanément. Pas quand les choses m'échappent.
Estelle : J'ose m'avancer courageusement d'un pas, de deux. - Alors pourquoi tu ne me laisses pas t'aider ? Si tu es perdu... alors pourquoi... pourquoi tu ne me laisses pas te tenir la main ? Et cette fois je craque. Ma tête se baisse, ma main se plaque contre mon visage avec honte et je pleure pour de bon. Moi qui m'étais promis de tenir le coup, j'ai échoué et en beauté.
Ren : Je détourne un peu le regard. C'est trop pour moi. - Parce que tu ne comprendrais pas.. Je déglutis. - Je ne veux pas te blesser davantage.
Estelle : Je me mords la lèvre inférieure. Tant pis. J'ai essayé, j'ai vraiment essayé. - Beau travail, Ren.... T'as vraiment réussi... Je tourne les talons, j'ai envie de fuir, même si ce n'est que vers la salle de bain.
Ren : Je lève fébrilement ma main en avant. - Attend.. Je.. Estelle.. Je n'ai pas le choix ?
Estelle : Ah non, ah mais non. - Attendre quoi?! Combien de jours encore ça va durer? Je suis supposée continuer à faire je sais pas quoi comme si de rien n'était pendant que tu souffres tout seul? Si tu penses... Je pensais que tu me connaissais mieux que ça!
Ren : Je la regarde, et je ne peux pas m'empêcher de craquer. Je glisse ma paume contre mon visage, la tête penchée en avant. - Ce n'est pas mon intention c'est.. Ma voix est tremblante. - Je ne sais pas où j'en suis, je suis perdu. Complètement perdu. Je ne sais même plus quoi penser, quoi faire pour aller mieux. Et je ne voulais pas te blesser, car c'est de ma mère qu'il s'agit. C'est stupide, mais elle me hait, elle me hait au point de ne plus souhaiter me revoir. Je n'ai plus le droit de rentrer, maintenant, parce que que ce soit maintenant, avant, depuis ma naissance, elle me déteste pour une raison qui m'échappe. Je me mord la lèvre. - Je trouve ça injuste vis-à-vis de toi.
Estelle : Je blêmis pour une foule de raisons différentes. La confusion s'empare de moi et pourtant, il y a encore quelque chose de clair dans ma tête. Une simple question qui revient en boucle. - Et c'est juste de m'arracher l'homme que j'aime sans explications ?
Ren : Je dois être honnête. - Ce n'est pas ce que je voulais.. Je sais très bien que j'ai besoin de toi, et en même temps, j'ai peur de t'impliquer dans tout ça. Tu n'en a pas besoin.
Estelle : - J'ai besoin de toi, Ren. Et crois le ou pas, mais ça aussi ça fait partie de toi. Tu devrais penser à ça.
Ren : Je glisse mon regard au travers de mes doigts. - Oui.. Mais dans ce cas, qu'est-ce que je dois faire ? Je peux régler n'importe quel problème, si il a un fondement théorique. Il suffit qu'il y ait une solution, et j'arriverais bien à la trouver. Mais ça, ce n'est pas logique. Je suis confus, je ne connais pas le pourquoi du comment, et pire, j'ai peur d'en savoir plus. C'est ridicule.
Estelle : Ma propre frustration commence à s'amenuiser. Mise en face de la détresse de mon aimé, je n'arrive pas à rester sur mes positions indéfiniment. Il a besoin de moi, vraiment. N'était-ce pas justement ce que je voulais au fond ? J'essaie de m'essuyer un peu les joues, ne serait-ce que pour la forme, mais je suis encore un peu distante malgré moi, ne serait-ce que physiquement.Quant à ce que je dois lui dire... Eh, je n'en ai aucune idée, ce n'est pas moi l'intelligente des deux ici. Tout ce que je peux lui dire, c'est une petite phrase un peu nunuche ou quelque chose du genre. Ça ne va pas l'aider ça.
Ren : Je reprend mon souffle. Je devrais mieux contrôler mon discours. La fatigue, peut-être ? Au point où j'en suis, je ne sais même plus me tenir.
Estelle : Le silence est désagréable, lourd et invite le malaise. Au fond je devrais le savoir depuis le temps. Je ne suis pas douée avec la pensée rationnelle ou avec les belles réponses. Ce que je sais faire, c'est agir et foncer. Va-t-il me repousser ? Je ne sais pas, ça me terrifie, mais je dois au moins essayer pour lui. M'avancer et le serrer dans mes bras, parce que quand les mots nous manquent, il n'y a rien de mieux qu'un câlin.
Ren : Je relève un peu la tête, bloqué dans ma mine déconfite. C'est agréable, de la sentir contre moi, mais ma gêne, elle, est toujours là. Je me connais, et je sais qu'elle ne disparaîtra tant que je n'aurai pas réglé le problème. Je suis comme ça, pas vrai ? Malgré tout, je m'éclaircis discrètement la voix, et m'autorise à articuler quelques mots en faveur de ma petite-amie. - Merci.
Estelle : Je suis contente, mais encore un peu amère je l'avoue. - Je le fais aussi pour moi. Trois jours sans que tu me serres dans tes bras, c'est tellement, tellement long...
Ren : Je m'agrippe un peu à son vêtement. - Je sais.. Je détourne un peu le regard. Je ne veux pas croiser le sien. Est-ce que j'ai changé mon avis ? Qu'à moitié, en réalité. - Mais j'ai besoin de temps pour digérer tout ça.
Estelle : Je recule, relevant la tête pour retrouver son regard. - Ren, c'est toi qui insiste toujours pour qu'on soit une équipe, pour que je te fasse confiance. J'ai encore du chemin à faire, mais j'essaie. Je fais des efforts et je veux que ça fonctionne. Si tu me caches des choses aussi importantes... Enfin, je veux pas te forcer à rien, c'est sûr, mais... Tu comprends....
Ren : Je capture alors ses yeux, fronçant les sourcils. - Je sais. Mais tu n'as pas de solution, pas plus que moi. Je suis rationnel ! A quoi bon lui en parler si c'est juste pour qu'elle se sente mieux ? En soi, ce simple but devrait me suffir, mais aujourd'hui, je me sens trop égoïste pour faire le moindre pas en avant. Je l'aime de tout mon coeur, c'est indéniable, mais avec le peu de logique qu'il me reste, j'aimerais arriver à dégager ces idées de mon esprit. Que mon existence reprenne un cours normal, après tous ces jours passés à cogiter. Mais plutôt que de lui mentir en lui disant que je le ferais, je préfère m'abstenir. Je préfère le choix du silence.
Estelle : Ça ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde et même que ça m'énerve un peu. Dire que j'avais réussi à me calmer. - Ah.
Ren : Je me mord la lèvre. - Laisse tomber. Finalement, tu ne devrais pas te préoccuper de moi. Ca ira mieux dans quelques jours. Je commence à me glisser doucement hors de son étreinte. C'est la solution la plus logique : m'éloigner le temps que je sois vivable, que j'ai fais le vide. Tant pis pour moi.
Estelle : - Alors tu n'as vraiment rien compris du tout en fait... Ok.
Ren : Je ne répond pas. Ca ne changera rien, de toute façon.
Estelle : Je me mords la lèvre inférieure. Je dois faire quelque chose. Je dois vraiment, vraiment FAIRE quelque chose. - Du coup on est de retour à la case départ. Génial.
Ren : Son attitude m'agace. Qu'est-ce qu'elle cherche, à la fin ? A me pousser à bout ? Elle n'a pas de solution à me proposer, elle est aussi perdue que moi, qu'est-ce qu'elle compte accomplir comme ça ? Je me lève, attrapant mon livre au vol, et commence à me diriger vers la porte. Je ne peux pas supporter ça plus longtemps, c'est trop pour moi. J'ai l'impression d'être coincé entre plusieurs pans de ma personnalité, écrasé par différentes émotions, condensé dans un méandre d'avis contradictoires. Je sais ce que je veux, pourtant : la logique de la bonne réponse. La fin de mon tourment. J'attrape la poignée, n'accordant même plus ce regard de détresse que je porte depuis quelques secondes. Elle n'a pas besoin de me voir comme ça.
Estelle : - Reste. Tu es déjà installé pour travailler. C'est moi qui m'en vais. Et pas besoin d'attendre plus longtemps avant d'aller récupérer ma veste, mes souliers et tout ce qui s'en suit. Je tourne même mon regard violacé vers mon sac. On voyage léger, ce serait facile de tout emporter, juste parce que.
Ren : - Ca n'a aucun sens. Qu'est-ce que tu comptes faire, dehors ? Je veux juste prendre l'air. Tu as travaillé, tu devrais te reposer.
Estelle : - Je ne m'en vais pas "dehors". Et c'est justement parce que je ne pourrai pas me reposer à côté de toi qu'il vaut mieux que je parte.
Ren : Une sueur froide me traverse l'échine. Est-ce que ça veut dire que.. ? - Tu.. Me coeur se serre. Très fort, bien plus que quand j'ai reçu cet appel. Je me fais des idées ? J'espère. Je ne veux pas que ça se passe comme ça, je ne veux pas qu'elle me dise des choses de la sorte. Mais pourtant, je suis paralysé, je n'arrive pas à articuler un mot, à côté de la porte.
Estelle : Je me tourne vers lui en soupirant, ma veste dans une main et un sac dans l'autre. - Je quoi ? Il faut savoir ce que tu veux. Si tu as besoin d'espace tu peux être certain que je vais t'en donner. Ça va me faire plaisir puisque de toute façon je n'ai pas de solutions à offrir.
Ren : Ca y est. Je me suis brisé dans mes spéculations, je ne sais même plus où j'en suis avec elle. Perdu comme je peux être, je me met à sortir des bêtises comme mécanisme de défense, car je n'ai plus que ça : de l'irrationnalité. Rien de mieux pour me trahir moi-même, me détester un peu plus, comme ma mère me hait. Je ne réfléchis plus. - Si tu pars, je n'ai qu'à rentrer à Ecorcia, non ? Je fronce le sourcils. - Quoi que. Je ne suis même plus attendu là-bas non plus. Je dois juste rester à Viridia et me lamenter sur mon impuissance ? Si tu préfères retourner dormir chez tes collègues, ou chez qui tu le souhaite, alors soit. Mais je ne compte pas rester une minute de plus dans cet état. Je me mord la lèvre brutalement. - Je n'arrive même pas à travailler !
Estelle : Je me redresse, mon regard le suivant avec surprise. Qu'est-ce... qui est en train de se passer ? Ren, lui entre tous, il est en train de craquer ? Le calme, l'intellectuel, le contrôlé ? Je me mords la lèvre inférieure, imitant sans le réaliser mon aimé lui-même. - Ren... Respire.
Ren : - A quoi bon ? Tu vas partir, de toute façon.
Estelle : - C'est toi qui vient de me demander quelques jours. Tu ne pense quand même pas que je vais continuer à faire la plante verte et à te regarder souffrir sans rien faire. C'est toi qui m'a demandé de partir.
Ren : Je marque une pause. C'est vrai, c'est logique. Je lui ai demandé ça, et j'en arrive au point ou même Estelle est plus rationnelle que je ne parviens à l'être. Pourquoi est-ce que ça m'affecte autant ? Elle, ma mère, tout ça.. Je savais qu'elle ne m'aimait pas, alors pourquoi maintenant ? Ca ne devrait pas me faire autant de mal. - ... Je me mord la lèvre, jusqu'à ce que ma canine vienne en percer légèrement l'opercule. Je sens un picotement, mais ce n'est rien comparé aux burins qui sévissent dans ma cage thoracique. Je ne peux pas être honnête, juste cette fois ? Si même Estelle s'en va, qui est-ce qui restera ? Est-ce que je serais capable de vivre comme avant, après tout ça ? Est-ce que j'en ai seulement envie ? - Ne me laisse pas, s'il te plait.
Estelle : - Ne me force pas à regarder ton dos pendant que tu travailles sur ce satané bureau pour étouffer ta peine une seule minute de plus dans ce cas.
Ren : Le regard peiné, je hoche fébrilement la tête.
Estelle : Il a l'air d'un petit garçon piteux. J'ai réussi à tenir, c'est bon, j'ai réussi à obtenir une petite victoire. Et la vérité c'est que je n'ai pas du tout envie de m'en aller non plus. J'abandonne mes effets au sol et m'approche de mon Lotus adoré. Doucement, je caresse sa joue de ma main et, sur l'autre, vais déposer un chaste baiser. - Merci.
Ren : Je glisse mes bras avec hésitation dans son dos, et enfouis ma tête dans le creux de son cou. Je ferme les yeux, le coeur battant, et reserre de nouveau mes doigts contre son vêtement. Un peu plus lucide, maintenant, je la tire jusqu'au lit, sur lequel je m'étale avec elle sans quitter ma position. Je garde mon visage blottis contre sa peau, car aussi peu rationnel que ça puisse être, c'est tout ce que j'ai pour l'instant.
Estelle : Je caresse affectueusement et délicatement son dos. Il a besoin de réconfort, de beaucoup de réconfort, et j'embrasse donc également le dessus de ses cheveux. - Tu sais bien que je serais revenue, même si j'étais vraiment partie. Bien sûr que je serais revenue...
Ren : - Je sais, oui, et en même temps, j'ai cru que.. Je cale mieux mon visage. - Je t'aime, plus que tu ne le crois. Je dois changer et ne plus me comporter de la sorte. Pas avec toi.. Je lèche le liquide âcre qui s'échappe de ma lèvre. - Tu es trop importante pour que je te fasse ça. Tu ne réalise pas à quel point j'ai besoin de toi. Et moi, je me sens démuni.
Estelle : - Ren... Je le serre plus fort contre moi. - Tu sais j'ai eu tellement peur moi aussi. J'avais l'impression que peu importe ce que je ferais, tu me repousserais. C'est pour ça que j'ai commencé à te fuir et ce n'était pas une meilleure idée.... mais.... Ne pas pouvoir t'aider, ou même t'approcher, c'était la pire des choses à vivre. Moi aussi, je t'aime, Ren.
Ren: - Tu devrais manger quelque chose, et on pourrait se coucher tôt. Tu m'as manqué, hier soir. Je me suis habitué à t'avoir.. Je relève la tête, et lui souris enfin. - Tu veux bien dormir avec moi ? C'est tout ce dont j'ai besoin, pour ce soir. On parlera du reste demain matin.
Estelle : Je replace l'un des mèches de ses cheveux avec douceur et tendresse, en profitant du même coup pour enfouir la main dans sa tignasse obscure. - J'irai, mais je veux rester ici encore un peu, dans tes bras. Serre-moi plus fort.
Ren: Je me cale mieux contre mon aimée, et j'obéis aux ordres sans discuter. Je la serre bien fort, aussi fort que je peux sans lui faire de mal, et je profite du contact apaisant pour réguler ma respiration. - Ça vaut pour toi aussi.
Estelle : - Tant mieux.
Ren : - Donc.. Ta journée s'est bien passée ?
Estelle : - Les talons sont atroces, mais mes collègues sont gentils. Y'a juste le type du bar à salade qui a encore essayé de m'inviter ce soir, il est un peu dérangeant, mais sinon les autres sont sympas. Élise, la fille chez qui je suis allée hier, m'a même laissé son numéro pour que je l'appelle en cas de pépin. Je lui ai un peu parlé de... enfin... notre petite distance. Et puis au moins cette fois je n'ai pas à jouer les mascottes.
Ren : - Je devrais venir te voir. Je fais une moue. - Si je ne te déconcentre pas.
Estelle : - Avoue que tu vas juste aller te planter devant le comptoir à salade et le fixer jusqu'à ce qu'il démissionne. Je rigole, ce serait bien, oui.
Ren : - Ça serait juste une façon de passer le temps quand tu serais occupée. Rien à voir avec cette personne.
Estelle : - Tu aurais au moins pu faire semblant d'être un peu jaloux! Oh, et tu dois trop goûter les petites pâtisseries dessert, celles fourrées au chocolat sont juste trop bonnes. J'ai passé à deux doigts d'en rapporter, j'aurais probablement dû.
Ren: - Je n'ai pas de raison d'être jaloux, tu es à moi, après tout. Je cligne des yeux. - Je veux dire, enfin, tu es bien évidemment libre de faire ce que tu souhaites, tu n'appartiens à personne, et.. Hmpf. Oui, tu pourras toujours en ramener la prochaine fois.
Estelle : - Alors ça veut dire que je suis libre d'être à toi ?
Ren: - Si tu le veux bien, oui.
Estelle : - Vendu.
La soirée a été pour le moins riche en émotions. Des pleurs, une ou deux montées de la voix et pour finir un événement auquel je ne me serais pas attendu. J'ai découvert à Ren une facette que je ne voulais pas voir. Et dire que j'ai pourtant, à de nombreuses occasions, fait exprès de le tester, d'essayer de le faire réagir. Maintenant que c'est fait, j'aurais encore préféré m'en passer. Enfin, c'était malgré moi, au moins, mais ça ne change pas l'important. Le voir aussi perdu, aussi désespéré, le voir se décomposer quand il a comprit que je voulais partir, même seulement pour quelques jours, c'était une torture atroce. J'ai dû mettre le projet de côté, bien sûr. Ce n'est pas comme si je voulais vraiment partir non plus, mais je l'aurais probablement fait si sa réaction avait été autre. Où serais-je présentement ? Probablement juste dans une autre chambre de notre auberge. J'ai après tout un contrat à terminer dans le petit restaurant où j'ai été embauchée pour la semaine. Bon, c'est un peu moins dramatique dit comme ça, mais je ne peux quand même pas fler au beau milieu d'un contrat. N'empêche, maintenant que je sais ce qui le tracassait, je suis moi-même dans un état assez bizarre. Sa mère le déteste. Ils ont la chance d'être en vie tous les deux, de pouvoir rester au moins en contact et pourtant. Enfin, c'est idiot de sauter à ça tout de suite, je ne connais pas toute l'histoire, mais je ne peux m'empêcher de trouver ça injuste et stupide. S'il y a bien une chose qui est sacrée dans la vie, c'est la famille. C'est justement parce qu'on prend soin les uns les autres, même quand on n'est pas toujours d'accord, que c'est quelque chose d'aussi spécial, d'aussi important. Unis pour la vie, le vrai happy end, chargé de douceurs et de douleurs. Et voilà que mon aimé se voit renier sa place fondamentale dans la sienne. Si j'avais mangé, je pense que j'irais vomir. Au lieu de ça, je suis encore étendue dans le lit, à côté du concerné. Ma moitié semble toujours dormir et, tournée sur le côté, je lui caresse les cheveux tout en admirant ses traits paisibles, perdue dans mes propres pensées. Pas étonnant qu'il se soit torturé comme ça. Le pauvre ne trouvera jamais de solution logique à ça, d'explication magique. Le seul moyen qu'il lui reste, c'est encore de demander à sa mère le pourquoi du comment. Même si ça ne change pas la situation, même si elle n'arrive jamais à l'apprécier, j'ose croire qu'elle lui doit au moins ce respect basique, ces explications qui vont pourtant de soi. Mais est-ce que je dois vraiment m'en mêler ? Est-ce que ça me concerne ? Oui. Si Ren souffre, alors c'est certain que ça me concerne. Je remuerai ciel et terre au besoin, j'irai à Écorcia moi-même si c'est ce qu'il faut, je n'en ai que faire. Je ne suis pas connue pour prendre de demi-mesures de toute façon et quand on fait du mal à ceux que j'aime, les répercussions sont terribles. D'autant plus qu'il m'a demandé de rester avec lui, de ne pas l'abandonner. Et à voir son air quand il a formulé sa demande, je crois bien que mon départ serait la goutte de trop. C'est sans doute le seul point positif d'hier soir d'ailleurs. Aussi étonnant que ce soit, cette situation explosive nous a permis de réaffirmer notre amour, notre besoin partagé de l'autre. C'est presque effrayant de voir à quel point nous devenons misérables lorsque la simple perspective d'une séparation volontaire est mise sur le tapis. Forcément, c'est une solution à éviter autant que possible, nous n'en voulons pas ni l'un ni l'autre. Bref. L'important a été dit, maintenant je dois me creuser les méninges aussi et trouver des solutions, peu importe ce qu'elles sont. Ren compte sur moi. Bon, probablement pas tant que ça si je dois être honnête, pas connaissant l'oiseau, mais osef. Moi je compte sur moi pour l'aider. Peu importe la portée de mes gestes, s'ils peuvent lui apporter ne serait-ce qu'un peu de réconfort ça me suffira. Lui faisant toujours face, je me déplace un peu pour me rapprocher et me relever de manière à pouvoir l'attirer contre moi, dans mes bras, et l'inviter à m'utiliser comme oreiller. C'est bien plus pratique pour le serrer dans mes bras, lui jouer dans les cheveux et lui embrasser le dessus de la tête. Je finis par déposer ma joue contre ses mèches à la couleur de la nuit, fermant les yeux pour simplement profiter de sa présence. Je n'en reviens toujours pas. Sa propre mère. Et sa famille n'a pas l'air de faire grand chose pour s'y opposer non plus. C'est aberrant. La famille, ça veut dire que personne ne doit être abandonné, ni oublié. Il y en a certains qui gagneraient à l'apprendre. Je sais que moi je n'abandonnerai jamais Ren. Je sais que je ne réussirai jamais à l'oublier non plus. Mon Lotus adoré fait partie de moi, ce sera toujours le cas. Si on n'arrive pas à trouver une solution, alors j'ai déjà trouvé la mienne. - Si rien ne fonctionne, alors... moi, je serai ta famille. | |
| | | Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
| Sujet: Re: We'll make pretend that you and me lived ever after happily | ft. Husbando Sam 15 Oct 2016 - 17:54 | |
| Dimanche 09 Octobre 2016, 09h02 Eh.. C'est le matin ? Je pousse un discret bruit de contentement, me presse un peu contre le corps de ma petite-amie. Si il existe mieux que de se faire réveiller par un baiser attendri, qu'on m'enseigne la marche à suivre immédiatement. J'étais troublé, hier soir, mais après avoir passé une nuit blotti contre Estelle, je pense pouvoir dire que, oui, ça va beaucoup mieux. Je l'agrippe instinctivement, la tête calée contre sa poitrine, jusqu'à ce que quelques mots viennent éveiller mes sens. Mon cerveau se démarre lentement, le temps que j'assimile ce qu'elle vient de dire, et je cligne timidement des yeux. J'entoure son dos avec mes bras, bien décidé à ne plus bouger de ce lit avant une éternité. C'est un peu comme si tu l'étais déjà..Je frotte mon nez contre sa peau. Je suis sérieux, quant à notre relation : pour en avoir connu d'autres, je sais que je ne pourrais pas me détacher de mon étoile sans perdre une partie de moi-même, et que, quoi que je fasse, mon existence ne serait plus jamais semblable. Je me dis pareillement que j'aimerais passer toute ma vie avec elle, que je voudrais m’enorgueillir de son sourire chaque jour, chaque saison, et profiter de son amour à tout instant. Peut-être que je suis trop avide, ou trop naïf ? Peu m'importe. C'est ça, ma relation avec Estelle : un besoin inconditionnel de me trouver à ses côtés, maintenant et à tout jamais, sans que rien ne puisse nous séparer. Je sais que, d'une manière un peu différente, elle ressent la même chose. Je n'en suis plus au stade de jouer au jeu du «Prouve-moi que tu m'aimes» ! Ça, je le sais mieux que personne, tout comme je sais que mon affection pour elle n'a quasiment aucune limite. Ce à quoi je pense, maintenant, c'est de quoi sera fait l'avenir à ses côtés, comment parviendrons-nous à combiner nos chemins pour former un tout, pour créer notre harmonie ? Je suis impatient de le savoir. Tant pis pour le nez, c'est au tour de ma joue de flatter sa peau. Une de mes mains se glisse jusqu'à elle, glissant mes doigts entre les siens, et même si mon regard n'est, Ô sacrilège, pas planté dans celui de mon bien-aimée, mon cœur, lui, dirige ses battements pour une seule et même personne. Je réalise que, aussi rationnel que sois, un peu d'affection de la part de mon étoile est suffisante pour me faire relativiser : je vais repenser à mon problème, le tourner sous différents angles, et j'utiliserais l'avis d'Estelle pour consolider le mien. Je n'ai pas envie d'abandonner vis-à-vis de ma mère, car je sais qu'il y a Serpang sous roche, et ça ne me plaît pas : j'ai envie qu'elle fasse la connaissance de la femme que j'aime, qu'elle réalise que, moi aussi, je peux m'accomplir. Et qu'elle m'accepte. On va y arriver. Il faut que tu rencontres ma famille, que ça s'arrange, car c'est important. Pour moi, pour nous..J'embrasse tendrement sa peau. Comme ça, on pourra discuter de ce qu'on voudra faire plus tard. Toi et moi. Pas vrai ?
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| Sujet: Re: We'll make pretend that you and me lived ever after happily | ft. Husbando | |
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| | | | We'll make pretend that you and me lived ever after happily | ft. Husbando | |
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