Regarde avec le coeur (PV Euphemia E.Latoleya)(Terminé)

“Absol !”

Finalement, cela n’avait pas été si compliqué de trouver ce petit village. Il fallait juste garder son sang-froid, avoir un peu de patience et savoir lire une carte (et dire au pokémon insecte et plante de gentiment dégager le passage au risque de se prendre une attaque poursuite). Et grâce à mon guide, on était pile devant l’entrée du village. Et la présence d’un Chetiflor visiblement apprivoisée attira la curiosité de Miracle qui courut rapidement vers lui. Sans doute pour jouer.


“Un Absol ! Une catastrophe va arriver ! ”

Miracle arrêta aussitôt sa course et sauta légèrement en arrière lorsque le Chétiflor fit mine d’attaquer pour protéger son dresseur. Mince. Déjà ? Bon, j’avais l’habitude. C’est donc bien décidé que je m’approchais du-dit villageois qui me remarqua aussitôt. Cela aussi, j’avais l’habitude. Je faisais 1m80, j’avais un manteau en fourrure pas adapté à la saison, des grosses bottes de marche et on dit souvent que ma mèche blonde qui cache mon oeil droit me rendais peu sympathique au premier regard.

“Miracle est avec moi. Et si une catastrophe devait se produire, elle me le dirait.
-Heu… Vous… Vous ne voulez pas la mettre dans… dans… sa pokéball ?
-Non.”

Ma voix un peu forte semblait effrayé le villageois. Il jetait alors un coup d’oeil tour à tour à Miracle et à moi, avant de murmurer à son Chetiflor qu’il était temps de partir. Et ben… Le guide disait que les habitants étaient rustres, mais avec Miracle, ils allaient en plus devenir méfiant. Mais bon, je préférais ne pas avoir les informations que je cherchais plutôt que de cacher Miracle dans sa pokéball.

Le pokémon ténèbre baissait tristement la tête. C’était la première fois qu’elle rencontrait de la résistance à cause de son appartenance aux Absols et cela la touchait particulièrement. Je posais un genou à terre pour me mettre à sa hauteur, lui caressant la tête avec ma main. Miracle posa alors ses deux pattes sur mon genou et posa son front contre le mien.

“Sol…”
*Ne t’occupe pas de leur avis Miracle. Ils sont trop étroit d’esprit. Ecoute, on va se reposer ici et demain matin, on repartira pour trouver les informations. Cela te va ?*
“Sol…”

Le pokémon revint sur la terre ferme et fixait tristement la forêt Tilleul. Ah. Peut-être qu’elle préférait qu’on fasse du camping plutôt que de passer une nuit dans un village où on la rejette. Je me relevais en regardant les arbres, réfléchissant à ce qu’on allait faire.

" Je ne comprend pas la réaction de certaine personne ... Les Absol sont de très bon et fidèle pokemon !"


Miracle et moi, nous nous retournions de manière peut-être un peu trop abrupte pour la situation avant de constater que ce n’était qu’une jeune fille et son Minidraco. On baissa donc toutes les deux notre garde et j’approuvais d’un petit signe de tête tandis que Miracle recevait une caresse (ce qui ne lui déplut pas, bien au contraire). Mince, cette jeune fille avait beaucoup à apprendre aux gens du village s’ils ressemblaient tous à la personne que l’on avait rencontré.

“Absoooool !” dit le pokémon en recevant une caresse. Elle s’était même mise sur le ventre pour en recevoir d’avantages et peut-être pour légèrement profiter de la situation.

“Désoler d'avoir écouter ... je m'apelle Euphemia et je sais que ton pokemon n'a rien fait de mal, il ne méritait pas d'être recu comme il l'a été ..."

“Tu es sage Euphemia, mais les gens ont peur des Absols car ils sont capables de prédire les catastrophes. Cette triste réputation les suis et c’est difficile de changer la pensée des gens quand ils sont effrayés. Les humains et les pokémons sont faits pour garder la peur, c’est une question de survie. ”

Je n’irais pas jusqu’à dire que Miracle avait l’habitude… mais un peu. Je ne m’inquiétais pas cependant, si elle s’attriste rapidement, il suffit de faire diversion pour qu’elle oublie sa peine. Comme maintenant. Depuis Frimapic, il y avait peu de personnes qui voulaient caresser un Absol.

“Miracle semble beaucoup t’apprécier et tu n’as pas l’air de venir de ce village. Que cherches-tu par ici Euphémia ?”

Un peu trop directe ? Oui c’est vrai. Et en plus, je ne me suis même pas présentée. Comme je l’ai dit récemment, les habitudes ont un peu la vie dure.