Tous en danger ! [Lélène & Alex]

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Tous en danger !

Je n’en revenais pas moi-même d’avoir réussi à voyager si longtemps en compagnie de Mutsumi, j’avais presque fini par vraiment l’apprécier vers la fin. Mais nous ne partions plus dans la même direction et il était temps de se séparer. Je poursuivais vers l’île Mirabèce et c’était la raison pour laquelle je me trouvais en ce moment à Minami. Non, parce que soyons honnête, sinon je ne me serais jamais risquée dans cette ville hautement touristique. C’était clairement mon enfer personnel et c’est la raison pour laquelle, je m’étais éloignée en direction de la plage. Je voulais fuir la foule, la cohue, le bruit et leur idiotie de festivité. Tout ça, c’était trop pour moi.

Mimy et Sunny s’amusait dans le sable comme deux enfants et je prenais plaisir à les regarder jouer. En s’amusant, il finir par heurter en caillou qui bien évidemment n’en était pas un ! Quand je vis l’Onix sortir son corps de sous le sable, je réalisais que nous allions avoir des problèmes. Il était immense et genre vraiment en colère d’avoir été dérangé pendant sa sieste. Il chargea instantanément mes deux petits Pokemons qui ne réussirent à lui échapper que grâce à leur agilité. Les coups s’enchaînèrent, Galvaran fatiguait et avait de plus en plus de mal à l’éviter. Il ne tiendrait plus longtemps et je remarquai que Mimiqui aussi commençait à montrer des signes d’épuisement alors que ce n’était pas le cas du Pokemon roche. Mes compagnobs n’étaient pas des attaquants et je le déplorais quelque peu à l’instant présent parce que j’avais peur qu’ils finissent blesser. Je me sentais impuissante et je m’en voulais de ne rien pouvoir faire. J’aurais le temps de repenser à ce que m’avait dit Alex plus tard, mais bizarrement cette situation me fit penser au dresseur que j’avais rencontré au tout début de mon voyage.

« Attention Sunny ! »

Le petit Pokemon électrique ne bougerait pas assez vite. Je refusais qu’il prenne l’Onix de plein fouet. Du coup, je courus pour m’interposer ce qui surprit le Pokemon sauvage. Je me doutais qu’il allait facilement se reprendre et que je n’en avait pas finis avec lui. Mais j’avais au moins gagné quelques minutes...

Halloween

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Mhyone me voilà ! Exit le petit village paumé en bord de mer et bonjour l’aventure ! Je ne savais pas par où commencer. Minami était grande. Trop grande. Une fois sortie de l’embarcadère, je compris seulement la définition du mot « ville ». Ça grouillait de partout ! Je jetai un regard inquiet vers Mitochondrie. Elle ne daigna même pas à tourner la tête. Merci pour la solidarité ! Comment faisait-elle pour rester calme en toutes circonstances ? Si seulement je pouvais percer son secret…

Ne sachant pas trop aller, je préférai longer la ville. Ça m’éviterait de me perdre inutilement à travers un dédale de rue. Avant de visiter Minami, je devais me procurer une carte. Un office de tourisme ferait sans doute l’affaire. Encore faut-il le trouver. Mitochondrie s’avança devant moi, ne prêtant pas attention si je la suivais ou pas. Evidemment que j’allais la suivre ! Je ne savais de toute façon pas où j’allais. Néanmoins, je me demandais où elle se dirigeait. Qu’elle connaisse les moindres recoins de Port-Lilas c’était une chose, retrouver son chemin à Minami en était une autre.

L’Abra flottait avec nonchalance, sans se soucier des passants. En fait, ils s’écartaient de notre chemin. Vu la façon dont ils nous fusillaient du regard, pas certaine que ça leur plaisait de laisser la place à un Pokémon. Je me penchai vers la tête de Mitochondrie.

-Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée de rester en plein milieu du trottoir, soufflai-je.

Elle n’en avait rien à carrer la Mitochondrie. Elle continuait tranquillement son petit bonhomme de chemin. Bien. Je vais devoir prendre sur moi et ignorer les remarques des touristes. En fait, ça ne changeait pas de mon quotidien au lycée.

Soudain, Mitochondrie bifurqua vers la plage. Et là… Un Onyx. Je crus défaillir. Génial. Devant lui se trouvait une jeune fille, a priori de mon âge. Elle semblait s’interposer. Fallait pas avoir un diplôme en physique nucléaire pour comprendre qu’elle finirait écrabouiller. J’accouru vers l’inconnue et lui prit le bras.

-Téléport !

Mitochondrie s’exécuta. Un battement de cil suffit pour nous téléporter derrière un rocher, éloigné du monstre. Fièrement dressé, on pouvait l’apercevoir derrière notre cachette. Je me tournais vers l’inconnue.

-Ca… ça va ? T’as pas la nausée ? Ou un mal de tête ? Non, je demande parce que le cerveau n’a pas vraiment l’habitude de se téléporter.

Personnellement, la téléportation était devenue mon moyen de transport de prédilection. Seul bémol, obligation de connaître préalablement l’endroit où on voulait se rendre. Ici, Mitochrondrie put se déplacer dans un lieu plus ou moins inconnu car elle avait sans doute déjà localisé le rocher. Par contre, fallait pas trop trainer. Le serpent de pierres risquait de nous repérer.

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Tous en danger !

Après ma rencontre avec Sara, j’avais passé la nuit dehors, à profiter de la douceur de l’air marin. Ce n’était d’ailleurs pas la seule raison pour laquelle j’avais décidé de dormir à la belle étoile. J’avais pu faire sortir toute mon équipe, et j’avais pu profiter d’un long moment et d’une sieste en leur compagnie. Ces moments étaient suffisamment rares pour être appréciés à leur juste valeur, et c’était donc entouré de Shax, Caim, Zagan, Zépar, et Paimon, que je m’étais endormi, apaisé, sans pour une fois vraiment penser à la suite des évènements.

La nuit avait été particulièrement douce et, puisque je m’étais allongé à l’ombre, j’en profitais pour m’octroyer une petite grasse matinée avant d’aller retrouver Ivar. Rien ne pressait finalement, et il faisait bon de pouvoir se détendre un peu au milieu de toutes les aventures que j’avais pu vivre jusqu’alors. Et ça n’était surement pas près de s’arrêter puisque, dès le lendemain, je risquais de devoir partir courir les routes avec mon ami, afin qu’il se trouve un nouveau compagnon pour son équipe. Je le faisais avec plaisir, mais je devais tout de même ensuite rallier Meridian pour affronter Elise, qui était une idée nettement plus omnibulante, même pour moi. Après tout, il s’agissait tout de même de l’Ex Maitre de Mhyone, et avait la réputation d’être une combattante redoutable.

Je me réveillais alors en entendant un grand vacarme non loin de moi. Toute mon équipe avait également levé la tête pour essayer d’identifier l’origine du grabuge. Curieux de savoir ce qu’il se passait, je les fis alors revenir dans leurs pokéballs respectives. Mieux valait se montrer discret, surtout dans une situation où il m’était impossible de savoir ce qui se passait. Je me mis alors à la recherche de la source du vacarme. Je n’entendais pas de voix, il ne s’agissait donc probablement pas d’un combat entre dresseurs.

J’arrivais au bout d’un petit moment sur une portion de la plage que je ne connaissais pas. Un spectacle plutôt curieux s’offrit alors à mes yeux. Un Onix enragé frappait le sol avec sa queue. Pourtant, je ne voyais rien aux alentours qui puisse justifier un tel accès de colère. De plus, le pokémon rochet et sol était réputé pour ne sortir que très rarement des grottes ou de ses tunnels souterrains. La seule explication logique était qu’il n’avait peut-être pas trouvé de quoi se nourrir depuis un moment, l’obligeant à remonter à la surface. Je m’approchais donc de lui, calmement.

Lorsqu’il me vit, il s’arrêta, me regardant d’un air méfiant, alors que je continuais d’avancer. Je sortis alors les plus grosses baies qui me restaient de mon sac. Ça ne serait surement pas suffisant pour le nourrir, mais manger quelque chose l’apaiserait surement. Confiant, j’approchais donc la main de l’Onix qui semblait déstabilisé par ma démarche. Je lançais alors les grosses baies en l’air, et il les attrapa au vol, le dévorant instantanément. Il baissa à nouveau la tête vers moi, une fois le festin terminé. Je n’avais malheureusement pas plus à lui offrir.

Je m’assis donc au sol, en face de lui, et sa tête me suivit. Il la posa alors doucement sur mes jambes, n’y mettant pas tout son poids, et je me mis à caresser la roche polie qui composait le haut de son crâne. J’étais plutôt amusé par sa réaction si amicale et douce, qui contrastait tant avec le moment où je l’avais découvert. Je continuais alors à flatter le haut de sa tête, puisqu’il n’était plus du tout vindicatif.

« Et bah voilà, c’était pas la peine de s’énerver. Si t’as encore faim, t’as juste à retourner creuser après tout. » Lui dis-je simplement, sur un ton amusé.

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Tous en danger !

J’étais bien trop occupée à m’inquiéter pour mes Pokemons et je ne faisais plus du tout attention à ce qui se passait autour. Je regardais, effrayée, l’imposant Onix qui s’apprêtait de nouveau à charger. A côté de moi, Mimy et Sunny avait retrouvé un brin d’énergie en voyant que j’étais en danger. Le Galvaran était d’ailleurs en train d’emmagasiner de l’énergie, mais il n’était pas assez fort. Son attaque ne ferait qu’agacer le serpent de pierre.

- Téléport !

Sans comprendre ce qui m’arrivait, je me retrouvais transporté ailleurs. Il me fallut le temps de réaliser, de reprendre mes esprits, de remarquer la dresseuse et son Pokemon, et surtout l’absence des miens avant de paniquer.

-Ca… ça va ? T’as pas la nausée ? Ou un mal de tête ? Non, je demande parce que le cerveau n’a pas vraiment l’habitude de se téléporter.

« Non mais t’es folle, qu’est-ce que tu as fait ? »

Je n’avais pas le temps pour prendre des pincettes et penser à étouffer ma franchise. Sunny et Mimy se retrouvaient seul face au Pokemon sauvage qui même s’il avait été surpris par la disparition d’une partie des protagonistes finiraient par rapidement s’intéresser à ceux qui étaient restés face à lui. Ce qui faisait que mes deux petits compagnons allaient finir comme de la charpie. A force de regarder dans tous les sens pour voir où nous étions, je finis par remarquer que l’Onix était toujours dans mon champ de vision. Sans plus m’occuper de la jeune femme, je courus dans sa direction en espérant arriver à temps. Tout ce que voyais alors que j’approchais ce fut sa queue taper fortement le sol et je priais pour que mes Pokemons ne soient pas dessous. Il finit par se coucher sur le sable. Oh diable, faite que ce ne soit pas parce qu’il avait terminé son carnage…

Quand je fus enfin à sa hauteur, je pus remarquer Sunny et Mimy un peu éloignés, essoufflés mais visiblement sans blessures plus graves. Un dresseur était assis au côté de l’Onix et lui parlait, j’aurai reconnu cette chevelure violette n’importe où.

« Alex ! Décidément tu ne cesses de venir à mon secours ! »

J’allais finir par voir ce mec comme un preux chevalier s’il continuait et lui offrir une armure pour aller avec le rôle. Je m’approchais de mes compagnons et me laissais tomber entre eux. Chacun posa sa tête sur un de mes genoux. Je pris enfin une grande respiration et laissais retomber ma tension…

« Oh, mince ! L’autre fille ! »

Je venais de me rappeler que j’avais laissé la femme rousse derrière le rocher où elle m’avait téléporté. Sauf que mes jambes tremblaient et que je n’avais pas la force de me relever pour aller la voir…

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Non mais pincez-moi ! Elle m’a traité de folle ! Qu’est-ce que j’avais fait de mal ? Je venais de lui sauver la vie. Si j’avais su, j’aurais tracé ma route. Ni vu, ni connu. Le pire dans tout ça, ce que l’inconnue sortit de sa cachette. Ça valait bien le coup de se mettre à l’abri. Je jetai un regard dépité vers Mitochondrie. Comme à son habitude, le Pokemon psy ne bougea pas. Au lieu de ça, elle regarda paisiblement l’Onix. Même les yeux fermés, je restais persuadée que les Abra voyaient plus de choses que nous, êtres humains.

Un type avec des cheveux violet était assis sur le sable. Par je ne sais quel tour de passe-passe, il avait réussi à calmer le serpent de roche. Ce dernier se trouvait allongé face à lui, inhiber de toute sorte d’agressivité. Je pointai le bout de mon nez, toujours méfiante. La fille paraissait connaître ce type. Super. Voilà que j’étais bonne pour tenir la chandelle. Que devais-je faire ? Partir sans un même un aurevoir ? Je me trouvais un peu dans l’embarras.
Finalement, je sortis de ma cachette. Vu comment les jambes de l’inconnue tremblaient, elle ne devait pas tout à fait se sentir bien…

-Euh… au risque de me répéter, ça va ?

Oui, elle ne m’avait même pas répondue la première fois. Du moins, pas de la manière dont je l’avais espéré. Je regardais ces deux personnes à tour de rôle. Je ne savais pas trop où me mettre, ni quoi dire. Je suppose qu’une personne normalement constituée lancerait la conversation. Comment ? Je n’avais pas l’habitude de parler. A part avec Mitochondrie, bien sûr.

-Hum. Comment tu as fait pour calmer l’Onix ? Faut avoir un certain sang-froid…

Je me félicitais intérieurement. Quel exploit. Plus sérieusement, je me demandais vraiment comment il s’y était pris. Il devait forcément avoir l’habitude. On ne pouvait pas s’interposer devant un Pokémon mesurant plusieurs mètres sans savoir ce que l’on faisait. A moins d’être suicidaire.

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Tous en danger !

J’étais tranquillement en train de caresser le crâne poli de l’Onix qui avait sa tête posée sur mes genoux. Ce n’étaient généralement pas des pokémons très agressifs de nature, bien qu’assez territoriaux. A en croire par les aspérités de la roche qui composait son crâne, il devait être assez jeune, et probablement un peu effrayer de se retrouver dans un habitat qui n’était pas le sien. Il était plus amusant de constater à quel point une créature aussi grande pouvait finalement se révéler assez douce et fragile. En tout cas elle n’était plus le moins du monde vindicative. Et c’était d’ailleurs plutôt une bonne chose pour moi, car je ne me considérais pas assez fou pour affronter un Onix à main nue, contrairement à ce que pouvaient en penser certains. Cette idée me fit sourire, et je perdais mon regard dans le bleu du ciel.

Soudain, l’Onix, sans s’énerver de nouveau toutefois, tourna brusquement la tête. Je suivais son regard, un peu surpris par son brusque mouvement, pour voir qu’une silhouette courait dans ma direction. Mon étonnement fut plus grand encore quand j’aperçu Isara qui s’approchait. Visiblement, elle était plutôt inquiète, ce que je ne comprenais sur le moment pas trop, puisque la situation ne pouvait pas laisser penser que je puisse être en danger une seule seconde. Elle s’adressa alors à moi, me laissant toujours incrédule. Venir à son secours ? Mais de quoi elle voulait parler ? Je venais d’arriver et j’étais tout seul depuis ma rencontre avec l’Onix. Je remarquais alors ses petits pokémons placés sur le côté. Je connaissais le Mimiqui, mais pas le curieux pokémon rouge à ses côtés. En tout cas, la jeune femme avait plutôt l’air soulagée de les revoir. Peut-être était-ce finalement la cause de tout ce grabuge… Elle se laissa tomber entre ses deux compagnons, un peu tremblante, et j’en profitais pour répondre.

« Salut Isara ! » Dis-je, essayant de faire fit de mon incompréhension. « Tu vas bien ? Et je ne vois pas vraiment en quoi je suis venu à ton secours, mais bon, à ton service ! » Mon ton était léger, plutôt amusé, même si je ne saisissais pas encore toute la logique de la situation.

Au même moment où elle se rendait compte d’avoir oublié, visiblement, une autre personne, une deuxième jeune femme fit irruption. Elle était plutôt jolie, d’à peu près mon âge, se différentiant facilement d’Isara grâce à sa longue chevelure couleur feu. Elle s’enquit de nouveau de l’état de la dresseuse au Mimiqui, avant de reporter son attention sur moi. Je lui répondais alors, lui souriant amicalement.

« Salut ! Euh, comment j’ai fait ? » Dis-je en me grattant la tête, réfléchissant quelques instants. Puisque j’avais agi par pur instinct, il fallait tout de même que je remette ça au clair avant de lui répondre. « Bah… Les Onix sont pas des pokémons très violents, et quand ils sortent de terre, c’est souvent parce qu’ils ne trouvent pas assez de nourriture dans le sol. Celui-là est plutôt jeune, vu que sa roche n’est pas très lisse, donc je suppose qu’il était juste plus paniqué qu’autre chose. Je lui ai juste donné quelques baies, et il s’est calmé. Et c’est à peu près tout ! » Lançais-je, amusé, accompagnant mes propos d’un léger clin d’œil.

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Tous en danger !

« Salut Isara ! Tu vas bien ? Et je ne vois pas vraiment en quoi je suis venu à ton secours, mais bon, à ton service ! »

Je ne m’étais pas encore assez remise de mes émotions pour lui répondre tout de suite. Et de toute façon, je n’en eu pas le temps.

-Euh… au risque de me répéter, ça va ?

J’eux un petit sourire confus en voyant arriver la jeune dresseuse qui avait tenté de m’aider, je m’en rendais bien compte, et que j’avais envoyé bouler tellement j’étais inquiète pour mes Pokémons. Certes, elle avait eu tort de m’emmener sans connaitre la situation mais elle avait voulu bien faire et maintenant que j’étais assurée que mes compagnons allaient bien, je ne lui voulais plus autant.

-Hum. Comment tu as fait pour calmer l’Onix ? Faut avoir un certain sang-froid…

J’avoue que j’étais aussi curieuse de savoir, même si c’était surtout le résultat qui m’importait. Il avait oublié mes deux petits amis et il se tenait tranquille, allongé à côté du dresseur. Après, ce n’était pas la première fois que je voyais Alex agir, je l’avais déjà vu stopper la course du Rhinocorne d’Alexia quand celui-ci m’avait chargé. Ce mec avait un don pour calmer les Pokémons…

« Salut ! Euh, comment j’ai fait ? Bah… Les Onix sont pas des pokémons très violents, et quand ils sortent de terre, c’est souvent parce qu’ils ne trouvent pas assez de nourriture dans le sol. Celui-là est plutôt jeune, vu que sa roche n’est pas très lisse, donc je suppose qu’il était juste plus paniqué qu’autre chose. Je lui ai juste donné quelques baies, et il s’est calmé. Et c’est à peu près tout ! »

Déjà la dernière fois, j’avais remarqué qu’Alex faisait un clin d’œil par phrase, et je pouvais voir qu’il n’avait aucunement perdu cette habitude. Cela lui donnait un petit look charmeur qui me faisait rire. Mais surtout je notais qu’encore une fois, il n’avait pas combattu, ni utilisé la force pour régler la situation. Et dire qu’il me vantait les mérites des combats Pokémons derrière… Je saurais lui rappeler ce moment lors de notre prochaine discussion à ce sujet. Je ne sais pas vraiment pourquoi j’étais persuadée qu’on se rencontrerait de nouveau, mais j’avais cette sensation et je m’y fiais.

« Hum, ça va mieux maintenant que je suis rassurée à leurs sujets. »

Je répondais aux deux dresseurs qui me faisaient face, en même temps, puisqu’ils m’avaient posé sensiblement la même question dans un intervalle assez court. Et tout en parlant, je leur montrais les deux petits Pokémons allongés sur moi qui tentaient de se remettre de leurs émotions. Aucun n’était blessé et c’était déjà en soi un petit miracle. Ils étaient par contre épuisés, mais les pauvres avaient passé plusieurs minutes à esquiver les attaques de l’Onix sauvage.

« Bah écoute Alex, je suis bien contente que l’envie de manger Mimy et Sunny lui soit passé, peu importe comment tu t’y es pris. »

Oh diable, ce que je détestais leurs petits noms ! Ca faisait tellement cruche, définitivement girly… Bon je devais tout de même des excuses à la fille à l’Abra. Je n’étais pas douée pour ça, encore moins que pour la communication et je ne savais pas trop comment m’y prendre.

« Euh. Désolée. »

Ouais, ça manquait clairement de mots autour et d’une explication. Mais je la regardais en parlant et elle devrait comprendre que mes excuses lui étaient adressées. N’est-ce pas ? M’enfin même si elle avait voulu aider, elle avait quand même mis en danger la vie de mon Mimiqui et de mon Galvaran et je ne risquais pas d’oublier donc aucune chance que je fasse mieux…

Halloween

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Pas violents, pas violents… Cette bête avait tout de même failli s’en prendre à une inconnue! Si tout le monde s’en prenait à tout le monde juste à cause d’une petite fringale, on n’en sortirait jamais. En tout cas, cette personne avait l’air de connaître un rayon sur ce genre de Pokémon. Comme on dit, plus de peur que de mal. Finalement, l’Onix se trouvait être plutôt calme. Allongé sur la plage, les yeux mi-clos, il ne lutta pas contre une petite sieste. Aussitôt rejoint par Mitochondrie. L’Abra avait lui aussi besoin de son quota d’heures de sommeil.

-Hum, ça va mieux maintenant que je suis rassurée à leurs sujets.

J’écarquillai les yeux. Zut ! Je n’avais pas vu le Mimiqui et le Galvaran qui l’accompagnaient. Bien qu’essoufflés, ils ne paraissaient pas blessés. Je comprenais un peu mieux pourquoi elle était sortie de sa cachette. Cette jeune fille devait probablement s’inquiéter pour ces deux Pokémon. Néanmoins, ce n’était pas la peine de me traiter de folle. Ok, j’avais l’habitude mais quand même… Si elle m’avait dit que ses Pokémons étaient restés près du Onix, Mitochondrie les aurait aussi téléportés. Toutefois, je décidai de me la jouer diplomate. Je n’avais nullement envie de me mettre d’autres personnes à dos, je venais à peine de commencer mon voyage.

-Je suis désolée. Je n’avais pas vu tes Pokémons. Sinon, Mitochondrie les aurait aussi mis en sécurité… Mais bon, j’avoue que me traiter de folle, c’est pas très… respectueux, dis-je d’une voix gênée.

J’avoue, ça m’était un peu rester en travers de la gorge. Je savais à quel point les mots pouvaient se montrer percutants et violents. Certes, ce n’était pas la pire des insultes, j’en avais déjà reçu des pires. Néanmoins, cette dresseuse ne me paraissait pas de mauvaise volonté. J’espérais qu’elle puisse comprendre un minimum.

- Euh. Désolée.
-Pas de soucis.

Excuses acceptées. Ça me convenait. Je lui souris simplement. Ça ne servait à rien de revenir sur ce malentendu. Cette situation calmée, je me sentais désormais en trop. Ces deux-là semblaient se connaître. Je ne savais pas trop quoi faire ou dire, enroulant une mèche de cheveux autours de mon doigt. Sale tic nerveux.

-En fait, je m’appelle Akane. Et vous ? finis-je par leur demander.

Commençons par le début. C’était une phrase d’approche assez banal mais ça devrait passer. N’étant pas naturellement douée par la conversation, on verra où cela me mènerait. En décidant de voyager, d’une certaine manière j’avais aussi décidé de rencontrer des gens. Autant jouer le jeu et mettre mes craintes de côtés. Un peu penaude, j’évitais leur regard. Soit je regardais les Pokemons, soit je contemplais la mer. Jamais yeux dans les yeux. Cela me rendait extrêmement mal à l’aise. Essayer de donner une bonne image de soi, quel défi… J’aurais besoins de deux ou trois conseils, ça m’aiderait beaucoup…

-Vous avez l’air de vous connaître alors… je vais peut-être pas vous déranger plus longtemps.

Et voilà que je me défilais. Une habitude congénitale que je ferais mieux d’abandonner. Mitochondrie, elle, préférait rester. Je sentais ses pouvoirs psychiques rentrer dans ma tête, alors qu’elle dormait. Je soupirai. Elle voulait que je me socialise un peu avec ces deux personnes.

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Tous en danger !

L’onyx avait regardé s’approcher les deux dresseuses du coin de l’œil, un peu méfiant, mais ne tentant pas non plus quoi que ce soit. Comme je l’avais pensé, il n’avait donc pas vraiment eu envie d’affronter qui que ce soit, et, maintenant qu’il était un peu rassasié, il n’était plus le moins du monde vindicatif. Dans tous les cas, Isara semblait plutôt rassurée au sujet de ces deux pokémons. Je ne pus m’empêcher d’arborer un petit sourire en coin en entendant leurs noms à tous les deux. Même s’il était un peu cliché, il fallait bien avouer qu’il leur allait à ravir, donc l’originalité était excusable. Je n’avais d’ailleurs encore jamais vu un pokémon comme celui à la couleur rouge vif, et je me promis de consulter ça quelque part quand je me retrouverais tout seul.

L’Onix sembla soudain incommodé par la présence de tout ce petit monde autour de lui. Il releva la tête avant de faire demi-tour, s’enfonçant alors dans le sol à une vitesse assez impressionnante. Il ne fallut que quelques secondes pour qu’il disparaisse complètement de notre vue. Profitant de ne plus avoir ce poids sur mes genoux, je décidais de me relever en époussetant le sable présent sur mon pantalon, avant d’à nouveau me tourner vers les deux filles qui discutaient. Isara s’était excusée, et je devais bien avouer ne rien comprendre à la situation actuelle, même si la tension qu’il y avait eu entre les deux dresseuses avait disparu.

La jeune femme aux cheveux roux se présenta alors, sous une forme des plus simple qui soit. Ces quelques mots semblaient lui avoir couté un effort surhumain, si bien qu’elle était à présent presque incapable, du moins de ce que je voyais, de nous regarder plus longtemps dans les yeux. Je jetais un coup d’œil au pokémon psy qui semblait être le sien, non loin de nous. Au vu de son éloignement avec Isara, la déduction était plutôt logique. Afin de me présenter à mon tour, et pour la rassurer sur le fait qu’elle ne dérangeait absolument pas, j’avançais sereinement vers elle avant de lui tendre la main. C’était un us plutôt étrange, à y repenser, mais c’était comme ça que les gens se saluaient d’une manière générale. Je lui lançais alors, avec un grand sourire.

« Salut ! Enchanté Akane, moi c’est Alex ! » lui dis-je avec un petit clin d’œil accompagnant mes paroles. « Ne t’en fais pas, tu déranges pas du tout ! Et après tout, c’est vous qui étiez ensembles plutôt que l’inverse non ? » Dis-je d’un air amusé, avant de me gratter la tête, reprenant sur un ton un peu plus gêné. « Par contre, je dois avouer que je ne comprends pas tout ce qui se passe, c’est vous qui avez attaqué cet Onix ? »

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Je n’étais pas surprise qu’elle ait mal pris mes paroles. Déjà parce que ça m’arrivait souvent et ensuite parce qu’il était tout de même rare qu’on apprécie d’être traitée de folle. Mais je ne reviendrais pas plus sur ce que j’avais dit que mon petit désolée. J’aurais peut-être dû parler d’inconscience plutôt que de folie, mais la rousse s’était tout de mêlée de quelque chose qui ne la regardait pas. Je ne tentais d’être sympa que parce que je comprenais qu’elle avait voulu bien faire. Mais bon j’avais eu une chance folle qu’Alex arrive et réussisse à calme l’Onix. Sinon, je ne sais pas si je serais revenue à tant… Je n’osais même pas imaginer ce qui aurait pu se passer. J’en tremblais toujours d’ailleurs… Je devais penser à autre chose ! Autant essayer en m’intéressant à leur conversation.

-En fait, je m’appelle Akane. Et vous ?

Je ne pus m’empêcher de remarquer que la dresseuse avait l’air aussi mal à l’aise que moi en présence de personne qu’elle ne connaissait pas. Son Pokémon, par contre, semblait se satisfaire plutôt bien de la situation, il se contentait de dormir tout en lévitant près d’elle.

-Vous avez l’air de vous connaître alors… je vais peut-être pas vous déranger plus longtemps.

Elle ne nous avait même pas laissé le temps de répondre à sa question qu’elle s’en allait déjà. Décidément, elle appréciait autant l’art de la conversation que moi, ça devenait évident… Heureusement qu’Alex était là, il enchaina et tenta de mettre la rousse à l’aise, ce que je n’aurais vraisemblablement jamais réussi à faire.

« Salut ! Enchanté Akane, moi c’est Alex ! Ne t’en fais pas, tu déranges pas du tout ! Et après tout, c’est vous qui étiez ensembles plutôt que l’inverse non ? Par contre, je dois avouer que je ne comprends pas tout ce qui se passe, c’est vous qui avez attaqué cet Onix ? »

Ah oui, en effet, la situation pouvait sembler incompréhensible. Je pouvais bien faire un effort pour lui expliquer ce qui s’était passé, vu que c’est grâce à lui que les choses n’avaient pas dérapées.

« Les deux petits jouaient dans le sable, ils ont cogné l’Onix sans faire exprès qui s’est mis à attaquer. Ils ont esquivé autant que possible en se fatiguant et j’ai fini par m’interposer, ce qui a surpris le Pokémon sauvage. Akane est ensuite arrivée et m’a téléporté derrière le gros rocher là-bas. Comme Mimy et Sunny étaient restés là, j’ai tout de suite couru à leur rencontre pour finir par te trouver en train d’amadouer le serpent de roche. Voilà c’est à peu près tout »

C’était un résumé succinct, certes, mais avec les informations qu’il fallait. Je n’avais pas besoin de préciser que je m’en étais pris à Akane en voyant qu’elle m’avait éloigné de mes compagnons, Alex avait dû le comprendre tout seul…

« Et moi, c’est Isara. »

J'avais certes commençait à répondre à Alex mais je n'avais pas oublié pour autant la question de l'autre fille.

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Le type avec les cheveux mauves s’appelait donc Alex. Je tâcherais de m’en souvenir, sait-on jamais que nos routes se recroisent. Pas forcément très habituée à cette coutume, je lui serrai néanmoins la main qu’il me tendait. On avait l’air d’avoir le même âge, forcément je trouvais ça un peu bizarre. Vint alors la question légitime : qu’est-ce qui avait causé la colère du Pokémon roche. Ne pouvant pas répondre à la question, je laissais la jeune fille expliquer cette délicate situation. Apparemment, ces Pokémons avaient simplement percuté la bête. Après cette explication, elle finit enfin par se présenter.

- Et moi, c’est Isara.

Les présentations faites, je n’avais plus grand-chose à ajouter. Je pouvais leur demander s’ils voyageaient ou pas, s’ils étaient aussi originaires de la région mais honnêtement… je m’en fichais. Je vis soudainement la tête de Mitochondrie se tourner vers moi. Elle avait encore lu dans mes pensées ! J’affichai une moue boudeuse. Mon Pokémon tenait vraiment à ma vie sociale. Un peu trop à mon goût… Non mais de quoi je me mêlais ! J’essayais néanmoins de faire un effort.

- Et vous êtes de Mhyone ou pas du tout ?

L’accent d’Alex le trahissait mais au moins ça faisait de la conversation. Mitochondrie, satisfaite, se rendormi. Sérieusement ? Elle m’obligeait à me mêler à des inconnus mais elle n’était pas capable de faire pareil ! Elle restait clairement éloignée des deux Pokémons d’Isara. Bref, j’essayai d’enchaîner la conversation.

- Je viens de Port-Lilas, c’est à Terra Nova.

Soudainement, le sol trembla. Je regardais les deux dresseurs, d’abords surprise. Le terrain se mit à pencher et mes pieds glissèrent. Sur le moment, je ne savais pas si je devais être rassurée de les voir tomber avec moi. On fut tous les trois emportés par un glissement de terrain. Heureusement, notre chute fut amortie par un tas de sable.

C’était bien notre chance ! Après avoir été attaquer par un serpent géant, nous voilà perdu dans une… grotte ? Cela en avait tout l’air. Je regardais autour de moi. Le trou par lequel on était tombé semblait condamné, ne laissant filtrer qu’un petit filet de lumière. Je soupçonnais le Pokémon Roche de tout à l’heure d’avoir provoqué le glissement de terrain. Sûrement à son insu, cependant cela faisait la deuxième fois qu’ils nous causaient du souci.

Je me tournai vers Isara et Alex, les aidant à se relever. Personne ne semblait gravement blessé, c’était déjà ça pris. Il ne restait plus qu’à retourner à la surface ! J’avais déjà mon idée. Je pris la Poké Ball de Mitochondrie… Elle était extrêmement légère. Je tapotai doucement sur la coque et un bruit creux en ressortit. Oh non ! Mon Abra était resté au-haut ! On pouvait faire une croix sur l’option Téléport… J’espérais au moins que Mitochondrie restait en sécurité.

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Tous en danger !

La jeune femme rousse semblait hésiter un peu à engager la conversation. Une fois les présentations faites, un petit silence s’installa. Il fallait bien avouer que les conditions dans lesquelles nous nous rencontrions n’étaient pas banales. Ce n’était pas nécessairement un problème, mais, visiblement, une petite gêne s’était installée. J’avais vite compris au vu du récit d’Isara qu’elles ne se connaissaient pas vraiment d’avant et que nous étions, par conséquent, un peu tous des inconnus les uns pour les autres. Enfin, je connaissais tout de même Isara pour l’avoir croisée sur la route 4, mais nous n’avions pas non plus trop eu le temps de faire plus ample connaissance. L’Abra de la dite Akane s’était posté un peu plus loin, semblant s’être assoupi, et laissant donc sa maitresse, en quelque sorte, seule. Cette dernière se lança alors pour combler le silence qui était devenu un peu pesant. Visiblement, elle était originaire de Mhyone, ce qui était, curieusement, assez rare chez les dresseurs qui affrontaient la ligue. Je reportais alors mon attention sur la jeune femme rousse.

« Je suis pas du tout de Mhyone personnellement ! Je viens d’Ho-… » Je n’eus pas le temps de finir ma phrase. Le sol se mit à trembler autour de nous, nous déstabilisant brusquement. J’eus à peine le temps de me rendre compte que l’Onix qui venait de partir devait avoir fragilisé le sol en creusant que nous étions déjà en train de chuter, tous les trois, piégés dans une prison de sable. Fort heureusement, un banc de sable mou amorti notre chute. L’impact me coupa un instant le souffle, mais je le retrouvais rapidement. Akane était celle d’entre nous qui s’était visiblement remise le plus facilement de la chute, et j’acceptais son aide pour me relever, époussetant par la suite mais vêtements pleins de grains ambrés.

Je regardais ensuite autour de nous. La sortie semblait bouchée, ou du moins hors d’atteinte pour l’instant. Vu l’instabilité du terrain, il aurait été presque suicidaire de tenter une escalade. Nous avions déjà de la chance de ne pas avoir été ensevelis, il ne fallait pas pousser. Mais je préférais d’abord m’assurer que la voie derrière nous n’était pas praticable. Je fis alors sortir Paimon de sa pokéball. Lorsque se fut fait, elle me jeta un regard interrogateur.

« Dis-moi, Paimon. Tu penses que c’est possible de nous aider à ressortir par là où on est tombés ? Me faudrait ton expertise là. » La jeune Minotaupe me fit comme un salut militaire avec sa griffe d’acier, m’arrachant un sourire, avant d’inspecter minutieusement l’endroit où nous étions tombés. Je la laissais faire, et elle ne fut pas longue. Au vu de sa réaction, c’était mission impossible. Je me retournais donc vers Akane et Isara. Je contemplais un instant le seul chemin qui s’offrait à nous. Une sorte de long corridor fait de roches, dont il était impossible de voir le bout pour l’instant. Je reportais donc mon attention sur les deux jeunes femmes.

« Bon, visiblement, on a pas trop le choix, il va falloir avancer et espérer trouver une autre sortie quelque part. Le tunnel est pas très stable, donc faudra juste faire attention ! Paimon va passer en premier pour vérifier que la voie est libre ! » Lançais sur un ton confiant, avant de commencer à avancer dans la grotte de fortune.

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Tous en danger !

La rousse, Akane, enchaina la discussion en demandant d’où l’on venait. Il était difficile de ne pas remarquer qu’elle était mal à l’aise et que, non, décidément, ce n’était pas son truc, faire la conversation. Plus elle parlait et plus c’était évident. Mais je n’allais clairement pas lui jeter la pierre. A ce sujet je ne pouvais me permettre de faire la leçon, j’étais moi-même une catastrophe ambulante. Et je n’aurais pas fait mieux qu’elle…

- Je viens de Port-Lilas, c’est à Terra Nova.

Etant originaire de Mhyone, je connaissais bien la géographie de la région et je savais donc où se trouvait Port-Lilas, mais Akane devait surement préciser au cas-où nous n’étions pas d’ici, ce qui après tout était le cas d’Alex.

« Je suis pas du tout de Mhyone personnellement ! Je viens d’Ho-… »

Sa phrase fut coupée par un soudain tremblement de terre. Je n’étais pas mécontente d’être déjà assise, car au moins je ne perdis pas mon équilibre. Mais par contre, cela ne m’aida pas quand le sable s’affaissa sous notre poids. J’eu l’impression de tomber pendant de longues minutes et pourtant, je suis certaine que l’action ne dura que quelques secondes. Heureusement pour nous, le sable amorti notre chute. Mimy et Sunny s’était cramponnés à moi dès qu’ils avaient senti la terre trembler. Résultat, ils étaient toujours accrochés à mes jambes ce qui me rassura. Je regardais ensuite autour de moi pour voir si tout le monde allait bien. Akane était en train d’aider Alex à se redresser et je me relevais également.

« Dis-moi, Paimon. Tu penses que c’est possible de nous aider à ressortir par là où on est tombés ? Me faudrait ton expertise là. »

Le Pokémon d’Alex se mit au travail et revint rapidement faire son rapport. Au vu de sa réaction, cela ne devait pas être possible de rebrousser chemin. Il allait falloir trouver une autre solution.

« Bon, visiblement, on a pas trop le choix, il va falloir avancer et espérer trouver une autre sortie quelque part. Le tunnel est pas très stable, donc faudra juste faire attention ! Paimon va passer en premier pour vérifier que la voie est libre ! »

« Est-ce que l’un de vos Pokémons a une attaque Flash afin de nous faire un peu de lumière ? »

J’avais bien pensé à utiliser mon Galvaran, mais son attaquer Chargeur ne nous procurerait de la luminosité que pendant quelques secondes. L’attaque Eclair ne ferait pas mieux. En parlant de Pokémons…

« Où est ton Abra, Akane ? »

Je venais enfin de mettre le doigt sur ce qui me gênait. Le Pokémon de la rousse n’était pas dans sa Pokéball au moment de notre chute puisqu’il lévitait à ses côtés et je ne le voyais nulle part.

Halloween

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Je regardai autour de moi, visiblement nous étions tombés dans une grotte souterraine. Je ne savais pas que c’était possible de trouver de pareils endroits sous le sable d’une plage. En tout cas, ce n’était pas en restant tranquillement chez soi qu’on pouvait découvrir ce genre de chose. Alex sortit son Minotaupe, demandant son aide. Décidemment, ça ferait la deuxième fois qu’ils nous portaient main-forte. Le Pokémon taupe inspecta minutieusement la grotte, tentant de trouver une brèche à exploiter. Le Pokémon revint rapidement vers son dresseur, signalant qu’il n’y avait aucune sortie possible… hormis ce long couloir rocheux.

- Est-ce que l’un de vos Pokémons a une attaque Flash afin de nous faire un peu de lumière?

Je tournai machinalement la tête de droite à gauche. Ma Abra n’était de toute façon pas avec moi. Si cela avait été le cas, le problème aurait été expédié vite fait avec Téléport. Isara se tourna ensuite vers moi.

- Où est ton Abra, Akane ?
- Elle ne nous a pas suivie dans la chute…

Finalement, je ne m’inquiétai pas trop pour Mitochondrie. En cas de danger, elle se téléportait dans un lieu sûr. Je savais l’Abra suffisamment intelligent pour éviter les ennuis en mon absence. Ne sachant pas se battre, elle évitait les combats. Je tentais néanmoins de l’appeler.

- Mitochondrie ! Tu m’entends ? On est en-dessous !

Quelques secondèrent s’écoulèrent, sans que rien ne se produise. J’en déduisis rapidement que mon Pokémon ne pouvait pas nous entendre de là où on se trouvait. J’haussai évasivement les épaules.

- Tant pis. Mon Pokémon se débrouillera seul pour l’instant. Je connais ces capacités et je lui fais confiance.

Nous n’avions donc pas le choix et suivions le seul chemin empruntable. Le Pokémon d’Alex se mit en tête de file pour gentiment nous guider. La grotte ne laissant passer aucun rayon de soleil, nous étions obligés de marcher à tâtons dans le noir. Après plusieurs mètres de marche, le bruit de la mer se fit entendre. Apparemment, les vagues frappaient la cavité rocheuse dans laquelle on avançait. Je priais intérieurement, espérant que la roche était assez solide pour ne pas se briser sous la force de l’eau.

- Hum… Je me demande où on va arriver.

J’avançais toujours prudemment, longeant les parois de la grotte. Je me doutais que le chemin déboucherait sur une partie de la plage -du moins je l’espérais- mais où exactement…

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Tous en danger !

Je laissais à la jeune femme rousse le temps d’appeler son Abra. Il était vrai que, même si son nom était tout de même un peu étrange, sa téléportation pouvait s’avérer particulièrement utile dans la présente situation. Même si je devais bien avouer ne pas connaitre le moins du monde la manière dont ce genre de capacité fonctionnait. Enfin, si la jeune femme avait été capable de téléporter Isara, il y avait fort à parier qu’elle pourrait renouveler l’exploit une fois de plus. Mais, malheureusement, mon espoir ne fut pas de longue durée. Malgré les appels de sa dresseuse, l’Abra restait muette. De toute façon, la masse de terre, de roche et de sable qui s’étendait au-dessus de nos têtes empêchait probablement toute communication extérieure. Communication. Les téléphones portables. J’allumais prestement le mien. Bien sûr, pas de réseau, mais quoi de plus normal. En revanche, puisqu’il était équipé d’un flash pour l’appareil photo intégré, ce dernier ferait fort bien office de lampe de poche de fortune. Par chance, il était encore relativement bien chargé. J’allumais alors notre source de lumière de fortune, avant de commencer à progresser dans le tunnel, suivi de mes deux partenaires.

J’vais l’impression que, plus nous avancions, plus nous nous enfoncions dans le sol, et, en tout cas, plus nous nous écartions de la plage. Les paroie était humide, et je guettais la moindre réaction inquiétante de Paimon qui, habituée des tunnels, étudiait méthodiquement le terrain dans lequel nous progressions. Je n’étais pas vraiment habitué à explorer un environnement insulaire, aussi, je me méfiais particulièrement des marées. Il fallait dire que, des films, nous en avions tous vus et, même si je ne savais pas vraiment comment tout ça fonctionnait exactement, je n’avais aucune envie de me retrouver immergé. Toujours était-il que, pour l’instant, trouver la sortie n’était pas encore pour tout de suite. Les différentes bifurcations du tunnel commençaient à me faire perdre mon sens de l’orientation. Pour couronner le tout, mon portable m’annonça que la batterie était presque vide. Mais depuis quand marchions nous ainsi en silence ? Histoire de briser la glace, je demandais aux deux jeunes femmes.

« Bon, mon portable n’a plus vraiment de batterie, est-ce que l’une d’entre vous à un flash ou quelque chose pour prendre le relai ? » Leur lançais-je, sur un ton confiant.

Nous continuâmes à progresser quelques instants, avant de tomber sur un décor totalement différent. Le tunnel s’ouvrait sur une immense grotte, beaucoup plus spacieuse et moins oppressante. Je n’avais aucune espèce d’idée d’où nous nous trouvions, mais, au vu des gouttes d’eau qui perlaient du plafond, nous devions être sous la mer, ou au moins dans une grotte immergée à marée haute. D’un côté, c’était plutôt rassurant, car le risque d’immersion était moins grand. Je décidais de marquer une petite pause, afin que notre petit groupe puisse reprendre son souffle, posant mon sac au sol. Avec le peu de batterie qui me restait, je regardais l’heure. Nous avions bien marché deux heures, et il était grand temps de faire une escale.

« Une petite pause, ça vous dit ? De toute façon, ça ne sert à rien de se précipiter pour l’instant, alors autant prendre notre temps. » Leur dis-je simplement, m’installant confortablement contre un rocher.