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| Vertige des rencontres - Timothy Boote | |
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Auteur | Message |
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Nina Collin
Région d'origine : Ebenelle, Johto Messages : 129
| Sujet: Vertige des rencontres - Timothy Boote Sam 10 Fév 2018 - 21:59 | |
| De la neige, de la neige partout. On avait beau être en hiver, la surprise et l’émerveillement de Nina était totale. Venant d’Ebenelle est donc des montagnes, elle était pourtant habituée à beaucoup de drapé blanc sur le paysage mais son émerveillement n’avait jamais tari, tout comme sa curiosité, son énergie et sa capacité à parler et faire les choses qui lui passaient par la tête.
Un frisson lui parcouru le dos. C’était à la fois de l’excitation et du froid, car la jeune femme ne portait qu’un t-shirt avec un jean. Une tenue pas adaptée pour ce genre de température. Elle eut l’idée de sortir un pull en descendant sur le quai mais une boule de neige l’arrêta immédiatement dans son élan. Elle jeta un regard outré au coupable, un petit Kaïminus à l’air malicieux qui lui répondit par un petit cri moqueur, juste avant de recevoir à son tour une boule dans sa gueule grande ouverte. Débuta alors une bataille sur les quais du port, sous le regard sidéré des passant et vite agrandi par des enfants qui passaient par là, trop content de pouvoir se défouler.
Après une dizaine de minutes de jeu, Nina, grelottante, s’éloigna de la guerre qu’elle avait provoquée, non sans essuyer quelques tirs et hués pour sa désertion, ce à quoi elle répondit par des grimaces. Elle chercha un dans son sac un pull et un manteau, tout deux trop léger mais qui devront faire l’affaire car elle n’avait rien de plus chaud à se mettre. Elle les effila sans retirer son T-shirt trempé, et pris soin de prendre Toti, son Kaïminus et compagnon dans ses bras et à l’abri dans son manteau. Elle se mit ainsi en quête d’un lieu où dormir et se restaurer. Ce dernier point étant de loin le plus prioritaire.
Déambulant dans les rues, son regard fut accroché par un immeuble en construction. Sa structure s’élevait déjà au-dessus des maisons, et dominait la région, malgré la présence d’échafaudage, montrant qu’elle n’était pas finie. Ses yeux s’agrandirent de curiosité, et elle se précipita à travers le dédale de rues jusqu’à ce point culminant afin de connaitre son utilité future.
Elle déboucha sur une placette fermée par une palissade en fer plein. Un grand panneau signalé : Ici s’élèvera la Tour de Combat. Le cœur de Nina ne fit qu’un tour. S’élever. De là-haut, on doit avoir un point de vue merveilleux. L’idée se fit immédiatement dans son esprit et la décision fut tout aussi rapide. La rouquine posa son sac, l’ouvrit ainsi que son manteau. Elle remarque que Toti dormait paisiblement, alors elle le mit doucement dans son sac à dos, pour éviter qu’il la gênât et referma. Il sera certainement surpris mais se retournera pour dormir s’il se réveillait. La jeune femme avait ainsi plus de liberté de mouvement et plus froid au ventre suite à la perte de la chaleur du petit Pokémon Eau.
Un coup d’œil à gauche, un coup d’œil à droite. Un clignement d’yeux et Nina était passée par-dessus la palissade. Des ouvriers travaillaient activement sur le chantier et il fut difficile pour la jeune femme de se faufiler sans se faire voir. Mais elle avait l’habitude de dizaine d’années à faire le mur et réussit à escalader la structure métallique sans se faire voir, invisible. Arrivée en haut, elle se dressa face au vide, devant un paysan fabuleux, sous la brise de l’altitude, sur une poutre qui l’encerclait de vide. Les bras en croix, elle savoura le plaisir des hauteurs, dominant le monde et faisant fi des cris surpris et inquiets des ouvriers. Là où elle était, personne de sain d’esprit ne viendrait la chercher.
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| | | Timothy Boote
Région d'origine : Unys Messages : 462
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Mer 14 Fév 2018 - 22:50 | |
| J’avais passé la nuit en combat contre un adversaire plutôt coriace et l’affrontement avait duré bien plus longtemps que je l’avais imaginé au départ. Résultat de tout ça, lorsque j’avais fini de remettre en ordre l’arène en nettoyant le plus gros dégâts (le reste serait fait par les pokémons d’entretien envoyés par la ligue), la nuit était presque terminée et le soleil sur le point de se lever. En ce qui me concernait, il était temps que j’aille me coucher pour prendre enfin un peu de repos bien mérité. Je n’étais même pas au lit depuis trois heures que le téléphone de l’arène était déjà en train de sonner. Il n’y avait que peu de personnes possédant ce numéro, ce qui signifiait qu’il devait se passer quelque chose d’important et qu’il fallait que j’aille répondre. C’est donc en poussant un grognement que je me suis levé en quittant le confort de mes draps chauds pour me rendre auprès du téléphone à la sonnerie qui m’avait réveillée. Prenant le combiné en main, j’ai parlé avec la personne à l’autre bout du fil d’une petite voix en poussant des soupirs de temps en temps pour exprimer ma lassitude d’avoir été déranger :
-Oui, arène de Médéa, ici Timothy… pff… Bonjour madame, qu’est-ce qu’il se passe ? Quoi ? C’est pas vrai… pff… Laissez moi quelques minutes et j’arrive… pff…
C’était une policière qui m’avait téléphoné pour me demander mon aide en tant que champion de Médéa. Apparemment, à Port-Mirage, la ville juste à côté de la mienne, il y avait quelqu’un qui avait eu l’idée d’escalader le chantier de la tour qui y était en construction. D’après ce que j’avais compris, une jeune femme se trouvait à son sommet et il ne savait pas comment la faire descendre. Il trouvait ça trop dangereux d’envoyer un agent la chercher et ils préféraient ne pas laisser les ouvriers le faire puisqu’ils risquaient d’être un peu trop brutaux dans leur façon de régler les choses. Et puis, la police ne savait pas vraiment comment la casse-cou allait réagir si quelqu’un s’approcher d’elle, elle était peut-être dangereuse et accompagnée de pokémons. Et, bien entendu, dans ce genre de situation, qui est-ce qu’on appelle ? Le champion bien sûr ! Ce genre de situation était l’un des points que j’aimais le moins dans mes responsabilités de champions. Mais quand j’ai pris la décision d’ouvrir mon arène, j’ai accepté d’office de résoudre ce genre de problème donc il fallait que j’y aille. Par contre, cette fille avait intérêt à descendre rapidement puisque j’étais de très mauvaise humeur à cause de mon manque de sommeil et de ma nouvelle impossibilité de me reposer.
J’avais les cheveux en bataille et des poches énormes sous les yeux, mais je n’avais pas le temps de m’occuper de ça. J’ai donc attrapé ma tenue de champion, à savoir ma grande tunique noire à capuche avec des lambeaux qui pendouillent de tous les côtés. J’ai remonté ma capuche pour cacher mon visage, j’ai mis mes bottes et mes gants (noirs tous les deux bien sûr) puis j’ai pris mon grand bâton et mes pokéballs avant de sortir de l’arène. Je ne comptais pas marcher jusqu’à Port-Mirage et je n’en avais pas le temps de toute façon. J’ai donc fait sortir ma Grodrive de sa pokéball pour qu’elle m’attrape des ses rubans par la taille et qu’elle m’emmène jusqu’à ma destination. Sur place, je n’ai pas eu de mal à trouver les forces de l’ordre qui s’étaient regroupées au pied de la tour et avaient les yeux en l’air pour voir ce qu’il se passait en haut de celle-ci. Lorsque je suis arrivé, la policière que j’avais eu au téléphone est venue me voir pour me réexpliquer la situation. Heureusement, lorsqu’elle a entendu mes soupirs, elle a coupé court à ce qu’elle disait pour me laisser agir. Duchesse toujours à mes côtés, j’ai fait sortir Monarque de sa pokéball puisque j’allais avoir besoin de lui pour ce que j’avais pensé sur le trajet entre l’arène et la tour.
Suite à mes instructions, mon Motisma s’est précipité en haut de la tour pour prendre possession du téléphone de la cascadeuse et le mettre sur haut-parleur après avoir composé mon numéro téléphone portable pour m’appeler. J’avais désormais un moyen de communiquer avec cette inconnue de la tour. Préférant commencer gentiment, je lui ai simplement dit :
-Bonjour, est-ce que vous pouvez me dire ce que vous faire en haut de cette tour ? C’est dangereux vous savez, vous feriez mieux de redescendre. | |
| | | Nina Collin
Région d'origine : Ebenelle, Johto Messages : 129
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Ven 16 Fév 2018 - 14:57 | |
| Nina savourait la vue, le paysage qui s’étendait sur et hors de la ville. Il faisait certes un peu plus frais, et une légère brise agitait ses cheveux courts et refroidissait encore un peu plus ses vêtements mouillés mais rien de tout cela n’entachait cette sensation de liberté, cette petite montée d’adrénaline ni l’émerveillement que la rouquine ressentait. Debout sur sa poutre, environnée de vide, la jeune femme observait le monde qui n’attendait qu’elle.
Elle ferma les yeux, les bras en croix pour mieux ressentir le frisson de sa témérité. Si quelqu’un la voyait là, qu’est-ce qu’il penserait ? Qu’elle voulait se suicider ? Qu’elle n’avait rien à faire là ? Comment essayerait-il de l’aborder ? Crierait-il ? Essayerait-il de s’approcher silencieusement ou bruyamment ? Appellerait-il d’abord les secours ? Elle rouvrit les yeux et s’absorba dans la contemplation du décor. Le monde était vaste et chaque détail attirait son regard et sa curiosité. Tout était mémorisé pour essayer de s’y reprendre à pied plus tard. Elle resta là, à contenter sa curiosité sans se rendre compte du temps qui passait. La jeune femme, pourtant en mouvement perpétuel, était à l’arrêt devant la contemplation. Son esprit tournait à cent à l’heure, mais elle était immobile. De nombreuse idées fusait dans sa tête mais aucune ne s'approchait de près ou de loin de la mort, ou du moins pas comme objectif. Mais elle étiat peut-être une conséquence possible.
Si bien qu’elle sursauta et manqua de glisser lorsqu’une voix résonna dans son dos. La jeune femme se crispa et se retourna doucement. Personne. La voix restait derrière elle. Quelque chose remua dans son sac, immobilisant une fois de plus la rouquine. Ce n’était normal ce qui se passait ici. Et c’était plutôt cool. Soudain la tête de Toti apparut sur son épaule. Nina poussa un soupir à la fois de soulagement et de déception. Elle s’attendait à quelque chose d’un peu plus impressionnant. Attends une minute. Toti depuis quand tu parles ? Le Kaïminus lui tendit le téléphone et sa dresseuse poussa un petit oh de compréhension. Elle prit le téléphone et entreprit de répondre à cet inconnu.
Euh… Bonjour. Et vous vous pouvez me dire ce que vous faîte dans mon téléphone ? Non ! Vous êtes prisonnier du réseau téléphonique ? Comme ce type, Léo, qui était bloqué dans le corps d’un Pokémon. Et je suis la seule personne que vous avez réussi à contacter ? Bon, j'imagine que ce n'est pas ça, que j'ai du composer votre numéro par erreur en bougeant mon sac. Désolé. Attendait une seconde! Comment vous savez que je suis en haut d’une tour ? C’est grâce au GPS c’est ça ? J’aurai dû m’en douter ? Et vous vous inquiétez pour ma santé ? Comme c’est gentil de votre part. Mais il n’y a pas de soucis, je ne crains rien. J’ai l’habitude de faire bien pire et puis ce n’est pas si risquer. Il n’y a pas trop de vent ici. Vous devriez voir la vue, c’est magnifique. On voit toute la région autour de la ville, avec la neige c’est merveilleux. Et puis, les gens paraissent tout petit d’ici. Oui, je sais ça fait un peu touriste de dire ce genre de chose, mais c’est vrai. D’ailleurs, je ne m’attendais pas à voir autant d’activité en bas de la tour. Je me demande bien ce qui se passe pour attirer autant de monde. Je crois distinguer des policiers. Nina regarda vers le bas se taisant à mesure qu’elle réfléchissait. | |
| | | Timothy Boote
Région d'origine : Unys Messages : 462
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Lun 19 Fév 2018 - 1:10 | |
| J’avais parlé à travers mon téléphone et j’attendais que cette fille en haut de la tour prenne le sien pour me répondre. Elle devait m’avoir entendu puisqu’elle a commencé à s’agiter même si elle était bien trop loin pour que je distingue ce qu’elle pouvait bien être en train de faire exactement. Mon attente d’une réponse ne fut pas bien longue puisque quelques secondes après ma question, j’ai eu quelqu’un à l’autre bout du fil. En revanche, quand elle s’est mise à parler, je ne m’attendais pas à ce que j’allais entendre. Je n’étais pas le seul puisque les policiers autour de moi ont eu les mêmes réactions que moi. J’avais en effet mis mon téléphone sur haut-parleur afin qu’ils puissent entendre les deux côtés de la conversation.
L’escaladeuse a commencé par partir dans un délire sur quelqu’un prisonnier de son téléphone ou du réseau et qui la contactait pour demander de l’aide. Qu’est-ce que c’était que cette idée complètement folle ? Personnellement ce ne serait vraiment pas la première chose qui me serait venu à l’esprit et je pense que ça devait être la même chose pour toutes les personnes avec un minimum de bon sens. Enfin, ce n’était pas vraiment étonnant comme réaction de sa part puisqu’il ne fallait pas vraiment beaucoup de bon sens pour se lancer dans l’escalade d’un bâtiment en construction comme celui-ci. J’étais en train de commencer à me demander si on n’avait pas affaire à une déséquilibrée qui ne savait pas ce qu’elle faisait et devait être traitée psychologiquement le plus rapidement possible. Etrangement elle a rapidement repris une réflexion raisonnable en supposant que c’était elle qui m’avait appelé par accident sans qu’elle ne s’en rende compte. Résultat, elle a commencé à s’excuser. Mais une fois de plus, ça n’a pas durer bien longtemps puisqu’elle a recommencé à partir sur autre chose en se demandant comment je pouvais savoir où elle se trouvait. Du coup, elle est partie dans un nouveau délire sur le fait que je me sois servi de son GPS pour découvrir sa position. Plus elle parlait, plus elle me fatiguait et vu comme j’avais déjà envie de dormir, ça m’énervait très rapidement. J’ai jeté un coup d’œil vers la policière qui m’avait fait venir en faisant rouler mes yeux et soufflant brutalement pour lui montrer mon agacement.
Comme si ça ne suffisait pas encore, la fille sur sa tour n’avait pas fini de parler puisqu’elle m’a expliqué qu’elle ne craignait rien puisqu’elle avait déjà fait pire et qu’il n’y avait pas de vent où elle se trouvait. Les policiers avaient des yeux grands ouverts en apprenant que c’était une récidiviste de ce genre d’évènements. L’un des agents de l’ordre est parti se renseigner pour voir s’ils avaient les moindres informations à ce propos. Quant à mon interlocutrice, elle n’avait toujours pas terminé son monologue. Cette fois, elle me parlait de la beauté du paysage et du fait qu’elle voyait de l’agitation au bas de la tour et peut-être même des policiers. Il semblerait qu’elle ne comprenait pas ce qui pouvait bien se passer. J’ai resoufflé une nouvelle fois avant de me rendre compte qu’elle ne parlait plus. Je me suis donc dépêché de prendre la parole pour lui dire :
-Ils sont là parce que vous êtes en haut de la tour et que vous n’avez rien à faire là ! Contrairement à ce que vous pensez, c’est extrêmement dangereux.
Suite à ces quelques mots, je me suis dit que ça ne servirait à rien d’essayer de la raisonner par téléphone et qu’il fallait que je tente autre chose. J’ai donc mis ma main sur le micro de mon téléphone pour ne pas me faire entendre et je me suis tourné vers la policière pour lui dire que je montais pour faire descendre cette fille et régler l’histoire plus rapidement que ce pourquoi nous étions partis. J’ai donc retiré ma main du micro pour recommencer à parler à travers le téléphone :
-Au fait, non vous ne m’avez pas appelé et je n’ai pas utilisé votre GPS. Je sais que vous êtes là-haut puisque je suis en bas. D’ailleurs, j’arrive dans quelques instants. Monarque profite en pour lui expliquer.
Suite à ces quelques mots, j’ai raccroché et rangé le téléphone dans ma poche avant d’attraper la pokéball de Duchesse pour la faire sortir. Ma Grodrive à mes côtés, je lui ai demandé de m’amener jusqu’à la personne qui se trouvait en haut de la tour. Elle a donc enroulé ses rubans autour de ma taille pour bien m’accrocher et on a commencé l’ascension. Pendant ce temps, mon Motisma dans le téléphone avait fait en sorte de sortir de la main qui le tenait pour flotter devant le visage de la propriétaire de l’objet qu’il contrôlait. Il a ainsi commencé à parler à travers le haut-parleur du téléphone :
-Bonjour Nina, d’après ce que j’ai vu dans les messages, je m’appelle Monarque et c’est moi qui ait pris le contrôle de votre téléphone pour appeler Timothy que vous avez eu au téléphone. C’est comme ça qu’il a pu vous parler. Il n’y a personne de coincer où que ce soit et pas de fausse manipulation de votre part !
Quelques instants après la fin des propos tenus par mon Motisma, Grodrive est arrivée à sa hauteur avec moi accroché sous elle. Je portais toujours ma tenue de champion et j’avais les bras croisés devant moi. | |
| | | Nina Collin
Région d'origine : Ebenelle, Johto Messages : 129
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Lun 19 Fév 2018 - 22:22 | |
| Nina poussa un soupir qui résonna dans le téléphone. Dangereux, dangereux. Tout le monde avait ce mot à la bouche. Traverser la route est dangereux, prendre la mer c’est dangereux, manger des champignons c’est dangereux. Si on devait éviter tout ce qui était dangereux, on vivrait enfermé dans des maisons avec des coussins sur les murs en mangeant de la purée. Et ça ce n’était pas amusant. Alors que monter en haut d’une tour en construction, en plus d’être amusant, la récompense est au rendez-vous. Et puis en cas de chute, au moins on a des dernières sensations. Pas que cette idée soit très réjouissante mais c’était un lot de consolation.
Ce n’est pas si dangereux que ça qu’on on y réfléchit. Sauf si bien sûr, il y a une voix qui surgit dans notre dos et nous fait sursauter. Et même là. On pourrait faire un combat Pokémon ou un duel à l’épée comme dans les films de là où je suis. Ce serait super épique comme scène vous ne pensez pas ? Tchac, tchac, tchonc. Tout en parlant, Nina mima la scène, se servant du téléphone comme d’une épée imaginaire, esquissant quelques pas telle une combattante de cape et d’épée. Elle cessa. Je suppose que vous allez me demander d’arrêter parce que t’en bas c’est inquiétant et que c’est dangereux. Je me demande ce que vous pouvez bien faire pour vous amuser. Si c’est cool, j’aimerai bien m’y essayer. Attendez une minute. Vous êtes en bas ? Coucou ! Vous allez monter toute la tour à pied ? Autant que je descende, quoi que non, comme ça vous pourrez voir la vue avec moi. Ramenez des gâteaux et du chocolat chaud, il fait un peu frisquet ici. Et… Oh, il a raccroché. J’espère qu’il pensera aux gâteaux.
Nouvelle surprise pour la rouquine lorsque son téléphone se met à voler devant elle. La tête d'un Mostisma apparait sur l'écran. Elle le regarde bouche bée lui expliquait la situation. Est-ce qu’un Pokémon était en train de lui expliquer une évidence ? Euh… Bonjour. C’est super flippant que tu es lu mes messages. C’est surtout super indiscret. Bon, y a rien de compromettant sur mon appareil, puisque quand je fais des trucs, je ne peux pas prendre de photos en même temps et généralement mes amis n’en ont pas l’occasion non plus. Mais euh… Il va venir comment en fait ? Le Motisma n’eut pas le temps de répondre que le Grodrive arriva à la hauteur de Nina.
C’est trop énorme ! Un voyage en ballon ! Et comme ça doit être… lent. Je ne sais pas. Ça vole à quelle vitesse ? Et ça peut porter combien de personne ? Si y a du vent, ça arrive à lutter contre ? Oh, et je m’appelle Nina, Nina Collin, comme les collines mais sans le e. Et toi, c’est comment ? Et pourquoi la police a fait appel à toi en particulier ? Vous vous inquiétez vraiment pour moi ? C’est touchant. Tu es un genre de négociateur ? Ca doit être un métier intéressant ça. On doit rencontrer pas mal de gens et ne pas trop avoir le temps de s’ennuyait, non ? Bon, parfois, j’imagine que les scènes sont un peu nulles, genre celle avec la fille en haut d’une tour, qui ne risque rien mais qu’il faut faire redescendre quand même. Mais c’est la vie j’en envie de dire. Pour ma part je fais tout pour ne pas m’ennuyer. Ce qui fait parfois des situations comme celle-ci mais bon, y a pas trop de danger aujourd’hui, c’est toujours ça de pris. D’ailleurs, je voulais me rendre au QG de la Rune. Je ne sais pas trop à quoi ça sert. En arrivant sur Mhyone on m’a demandé de choisir. J’ai pris la Rune parce que son symbole c’est Feunard et qu’il est trop beau ce Pokémon, si distingué, si doux, si fort. C’est génial non ? Tu fais partie d’un groupe toi ? Lequel ? Excuse-moi, j’ai tendance à trop parler. Ça m’arrive quand je suis excitée, autrement dit, c’est tout le temps le cas. Nina sourit innocemment à ce mystérieux hommes en noir. | |
| | | Timothy Boote
Région d'origine : Unys Messages : 462
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Jeu 1 Mar 2018 - 0:01 | |
| Je venais d’arriver face à la cascadeuse qui s’était décidée à escalader toute la tour en travaux. Pour le moment, je restais silencieux dans ma tenue de champion, la capuche me cachant le visage et les bras croisés. J’attendais de voir la réaction de la jeune fille pour voir ce qu’elle allait dire ou faire en me voyant arriver de la sorte. En revanche, j’étais tout de même extrêmement attentif pour m’assurer qu’il n’y ait pas de problème. Je voulais éviter qu’elle ne prenne peur et qu’elle tombe à cause de l’effet surprise ou qu’elle s’attaque à moi pour une raison x ou y. La demoiselle n’a pas tardé à réagir à mon arrivée puisqu’elle s’est tout de suite excitée et mise à parler à toute vitesse. Au début, elle trouvait génial le fait que je sois venu jusqu’à elle en ballon puis elle a, de nouveau, complètement changé d’avis en supposant que ça devait être lent avant de commencer à me poser plein de questions. Je venais d’arriver à sa hauteur et elle commençait déjà à me gonfler à force de parler et parler pour ne rien dire. Elle était encore plus insupportable en face à face qu’au téléphone. Je me suis retenu de ne pas souffler afin d’éviter de lui montrer mon exaspération.
Bien entendu, c’était loin, très loin d’être terminé puisqu’elle était vraiment partie dans un nouveau monologue qui allait durer un très long moment. Dans le lot, elle a quand même réussi à me donner son identité. Elle s’appelait Nina Collin, dès que j’ai eu cette information, j’ai fait un léger signe de tête en direction du téléphone de la jeune femme dans lequel se trouvait toujours mon Motisma. Il a tout de suite compris ce qu’il devait faire et a donc envoyé un sms à la policière pour lui donner le nom de la casse-cou avec qui je parlais. Les forces de l’ordre auraient certainement de son identité pour plus tard, alors autant que je leur fasse parvenir le plus tôt possible. Dans la suite de son flot incessant de paroles, cette Nina m’a demandé des informations sur moi comme mon nom ou la raison pour laquelle j’avais été appelé pour venir lui parler. Elle n’a pas attendu une seconde que je lui réponde puisqu’elle est tout de suite partie dans une hypothèse selon laquelle je serais négociateur avant de partir dans un nouveau délire concernant ce potentiel métier. Finalement, elle s’est enfin décidée à m’expliquer ce qu’elle faisait en haut de cette tour. Elle faisait toujours tout et n’importe quoi pour ne pas s’ennuyer. C’était assez spécial comme façon de penser et je ne comprenais pas vraiment cette philosophie qui la conduisait à faire les pires idioties possibles comme monter en haut d’une tour en construction… Avec tout ça, je commençais à vraiment avoir une idée de ce qu’il se passait.
Enfin, elle a fini par me dire qu’à l’origine elle était en route pour le quartier générale du Sigle. Malheureusement, elle est de nouveau partie dans une tirade interminable concernant les groupes et le fait qu’elle avait dû en choisir un et blablabla… Elle m’a également demandé si j’étais moi-même membre d’un groupe avant de finir par réaliser qu’elle parlait beaucoup trop en s’excusant de ça. Finalement, elle s’arrêta de parler et le calme se fit de nouveau en haut de la tour. On n’entendait plus que le vent qui soufflait et ça faisait du bien un peu de silence. Je comptais en profiter tant qu’elle ne parlait pas et je suis donc resté immobile deux ou trois minutes en gardant ma position les bras croisés sans dire un seul mot. Finalement, je me suis décidé à prendre la parole pour répondre à certaines de ses questions :
-Je suis Timothy, le champion de l’arène de Médéa, le ville juste à côté. Quand ils ne savent pas trop quoi faire et que les rangers ne sont pas concernés, c’est souvent moi que la Police appelle pour venir les aider. Et oui, je fais partir d’un groupe moi-aussi. Je suis au Sceau de l’Ossatueur. Voilà, les présentations sont faîtes, on va passer à autre chose. Déjà, je vais te demander de fermer ta grande bouche pendant un moment puisque tu me fatigues à jacasser sans arrêt de puis tout à l’heure. Ensuite, contrairement à ce que tu penses, c’est dangereux d’être ici sans équipement de protection. Donc tu vas prendre toutes tes affaires et descendre pour retourner au sol. Et t’as intérêt de te bouger rapidement puisque je suis déjà assez énervé et t’as pas envie de me voir en colère. Pour te motiver, je vais garder ton téléphone, tu pourras le récupérer en bas. Monarque et Duchesse, on redescend nous.
Suite à mes quelques mots, durant lesquels je n’avais pas bougé, mo Grodrive a entamé sa descente toujours en me tenant au niveau de taille. Quant à mon Motisma, il est resté dans le téléphone de la dresseuse et a suivi notre descente en emportant le gadget avec lui. | |
| | | Nina Collin
Région d'origine : Ebenelle, Johto Messages : 129
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Dim 4 Mar 2018 - 19:05 | |
| Le visage de Nina s’élargit quand l’inconnu se présenta. Un champion d’arène, c’était trop génial comme métier. Fatiguant manifestement puisque ce Timothy semblait complètement épuisé et que ce n’était pas vraiment pas gentil de la part de la police de déranger un homme de cette importance pour si peu. L’appeler ou faire monter quelqu’un comme il venait de le faire devait être à la porter de tout le monde ou presque. Nina était une tête brûlée mais n’était pas stupide, n’importe qui aurait pu venir la chercher pour la faire descendre.
Elle ouvrit la bouche pour répondre à la présentation, toute excitée par cette rencontre, mais elle la referma surprise par les paroles de Timothy. La franchise et le ton du champion l’attrista un instant avant de lui faire froncer les sourcils. Une flammèche de colère s’alluma dans son regard. Être champion ne l’autorisait pas à faire fi des bonnes manières. La mère de la rouquine l’avait toujours dit : être le meilleur dans quelque chose ne te permet pas de mépriser ni de tyranniser les autres, car un jour ils viendront de casser les dents là où ils sont bien meilleurs que toi et cette fois-là ils ne seront pas tendres.
Nina avait bon caractère, et ne se fâchait pas facilement. Sauf quand on ennuyer un peu trop Toti, qu’on l’empêchait de manger ou gâchait de la nourriture, ou encore quand on ne se montrait pas poli. La jeune femme, bien qu’étant une gamine dans sa tête, était avait fait un doctorat, avec brio en plus. Elle n’était pas n’importe quel enfant qu’on pouvait mépriser, et même, on ne devait pas mépriser même le pire des enfants. Champion ou pas, il n’avait pas à lui parler comme ça.
Sa mâchoire se crispa à mesure que l’homme parlait. Son regard se riva dans le siens, noir et intense. Elle le regarda descendre. Elle croisa les bras sur le torse. C’est ça, attends-moi en bas. On va voir qui va craindre la colère de l’autre. Je ne suis peut-être pas championne ni même dresseuse de Pokémon pour le combat, mais je peux t’apprendre la politesse à grand coup de baffes s’il le faut. Elle ne pensa même pas à son téléphone, sinon le chantage la mettrait encore plus en rage.
Toti sauta du sac de Nina et regarda alternativement le champion qui descendait et sa dresseuse. Ce n’était pas rare qu’on envoie Nina dans les roses, car tout le monde ne pouvait pas adhérer à son caractère trop expressif et excité. Mais cela prenait un peu plus de temps et il y avait des sommations. Et à la tête énervée que tirait la rouquine, le Kaïminus comprit tout de suite que ce qui avait été dit n’avait vraiment pas plu à la jeune femme et cela était un exploit. Et cette fois, il n’était pas question de nourriture. Il y avait des perturbations dans la force et Toti secoua la tête. Nina n’avait pas souvent des problèmes mais quand elle était énervée, elle avait tendance à les régler à coup de poing, et elle n’avait jamais mêlé Toti à ces combats, et ce dernier n’avait jamais réussi à s’y immiscer. La rouquine s’était toujours débrouillée pour protéger Toti alors que celui-ci voulait à tout pris la protéger aussi. Il faudra que cela change.
Nina resta donc complètement immobile, bouillant de rage et regardant Timothy descendre avec son téléphone. Hors de question qu’elle bouge. Qu’il revienne s’énerver pour voir. Elle était la seule personne à avoir le droit d’estimer ce qui était dangereux pour elle, et Toti était le seul Pokémon à pouvoir la contredire.
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| | | Timothy Boote
Région d'origine : Unys Messages : 462
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Dim 18 Mar 2018 - 21:47 | |
| J’étais en train de redescendre tranquillement de la tour en espérant que j’avais réussi à faire comprendre à cette casse-cou qu’il fallait qu’elle fasse la même chose que moi. J’étais fatigué et j’avais hâte que toute cette histoire se termine pour que je puisse enfin rentrer à l’arène pour dormir. J’étais plus que crevé et s’il n’y avait pas le vent pour me fouetter le visage, je sens que j’aurais pu m’endormir pendant la descente, bercé par les mouvements tranquilles de ma Grodrive. Finalement revenu au sol, je n’ai pas pu m’empêcher de laisser s’échapper un bruyant bâillement la bouche grande ouverte. Ce n’était pas très élégant, mais je n’avais pas pu m’empêcher, c’était plus fort que moi. Malgré mes yeux qui se fermaient tout seul, je me suis dirigé vers les policiers pour leur donner le téléphone de cette Nina une fois que mon Motisma en fut sorti. Tout en leur tendant l’objet, j’ai pris la parole :
-Bon, j’ai essayé de le faire comprendre qu’il fallait qu’elle descende et pour la convaincre, j’ai pris son téléphone. J’espère pour elle qu’elle va faire ce que je lui ai demandé, sinon je vais la faire descendre par la peau du cul s’il le faut. J’ai pas dormi plus de 3h dans les dernières 24h, alors je voudrais bien régler cette affaire vite pour aller me coucher.
Un policier avec des jumelles mit fin rapidement à mes espoirs en me disant qu’il y avait peu de chance qu’elle descende puisque l’escaladeuse était toujours en haut de la tour et attendait les bras croisés sans bouger d’un poil. Oh puta**… qu’est-ce qu’elle pouvait être chiante celle-là. J’avais essayé la méthode gentille en montant pour discuter avec elle, mais ça n’avait pas marché. Du coup, il était temps d’utiliser la manière forte maintenant pour régler le problème seul puisqu’elle n’était pas décidée à y mettre du sien. Poussant un long soupir, je me suis éloigné des policiers, faisant voler les lambeaux de mon costume derrière moi en allant me poster en bas de la tour. Je savais exactement comment j’allais la faire descendre. Attrapant une nouvelle pokéball, j’ai fait sortir Marquise ma Desséliande avant de faire revenir Grodrive et Motisma dans leur capsule respective. Il était inutile d’avoir trop de pokémons sortis puisque ça servirait seulement à provoquer plus de bazar qu’autre chose. Me tournant vers mon arbre possédé, je l’ai vue qui se tenait au garde-à-vous à mes côtés attendant patiemment mes ordres pour savoir ce qu’elle allait avoir à faire.
Je lui ai expliqué précisément ce que j’attendais et elle s’est mise en mouvement. Marquise a fait quelques pas en avant pour se retrouver pile au pied de la tour. Elle a tendu ses bras-branches devant elle et des lianes fantomatiques ont commencé à sortir du sol tout autour de la tour. Elle utilisait son Maléfice Sylvain dont les lianes commençaient à pousser et à s’enrouler tout autour de la tour en montant de plus en plus haut. Ça prendrait du temps, mais j’avais demandé à ma Desséliande de faire monter ses lianes fantômes jusqu’au somment pour attraper Nina et son pokémon. Ensuite elle n’aurait plus qu’à les retracter pour les faire redescendre tranquillement et les maintenir attachés au niveau du sol. J’observais avec attention la montée des lianes en espérant que mon plan fonctionne comme je l’avais imaginé. | |
| | | Nina Collin
Région d'origine : Ebenelle, Johto Messages : 129
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Lun 26 Mar 2018 - 13:58 | |
| Nina jugeait le monde du haut de l’immeuble en construction. Elle, qui était pourtant si avenante, joyeuse et sociable, avait juste envie de rabattre le caquet de ce champion prétentieux. Pour qui se prenait-il à lui parler comme ça ? La rouquine n’était pas du genre à ne pas reconnaitre ses fautes et à ne pas assumer ses bêtises, bien au contraire. Quand ça ne mettait en déjà qu’elle où qu’il n’y avait pas eu de trop gros risques pour les autres, elle en était presque fière. Mais là, se faire traiter comme une enfant irresponsable de cette manière, c’était trop. Maintenant elle prenait pleinement l’ampleur de ce que venait faire ce Timothy. Son Pokémon s’était introduit dans son téléphone et y avait prélevé des données sans sa permission. Nina n’avait rien à cacher, mais, toujours le même point, le caractère de Timothy ne lui avait pas plu. Alors elle regardait de son perchoir l’insolent descendre. Elle était une adulte irresponsable, pas n’importe quel gamin qui ne sait pas ce qu’il fait. Elle prenait des risques stupides et inutiles depuis qu’elle sait marcher et même avant. Ce n’est pas un inconnu qui allait lui dire quand est-ce qu’elle ne pouvait pas se mettre en danger. Elle observa le manège en contrebas, puis poussa un soupir. Sérieusement, il n’allait même pas essayer de revenir la convaincre. Fainéant, méchant, et lâche. S’il trouvait que la situation de la jeune femme était dangereuse, il allait vite se rencontre qu’il existait bien pire comme instant. Toti, sac et casque s’il te plait. Le regard tout comme la voix de la rouquine était déterminés avec un soupçon de malice. Le Kaïminus bondit de choix et s’enfonça dans le sac de sa dresseuse pour en sortir un casque pour musique particulier. Les arceaux étaient moins souples, comme renforcés, tout comme les oreillettes, lui donnant un style futuriste et brutale. Noir et zébré de rose, comme si des griffes l’avaient lacéré, il avait aussi une jugulaire à mentonnière. Nina le mit en place et ferma la jugulaire pour que son casque ne bouge pas. La raison de cette sécurité apparaissait rapidement aux spectateurs des fantaisie de Nina. Un câble le reliait au sac de Nina, et à un MP3 assez vieux, mais lui aussi renforcé pour survivre aux facéties de la rouqine. Toti, musique et fermeture. Une musique s’enclencha dans le casque, entrainante, dynamique et Nina sentit Toti fermait complètement son sac avec énergie. Ce qui allait se passer lui plaisait déjà par avance. Nina le faisait souvent et pour le petit Pokémon Eau, c’était comme Space Mountain. La musique démarrait avec entrain dans les oreilles de Nina. Elle tourna le dos au paysage, mit les bras en croix, et ce laissa tomber en arrière. Sa chute ne dura pas longtemps. Après une petite retournée, ses mains agrippèrent la poutre en acier qui en-dessus du perchoir de Nina. L’acier gelé mordit les doigts de la rouquine et le choc de l’amortissement fit râler ses épaules mais elle n’en avait cure. Elle utilisa l’énergie de balancier pour se propulser vers la poutre en face, plus basse. Elle y atterrit avec souplesse sur les pieds, ployant les genoux et rebondit en un double salto. Son objectif fut atteint, lorsque ses mains agrippèrent la poutre à droite. Elle fit demi-tour, suspendu au-dessus du vide et se lassa choir sur le mur en béton en dessus. Courant en équilibre sur le mur, à encore plusieurs étages du sol, l’insolente se permit une roue avant de se jetait dans un monte-charge. Bien sûr le monte-charge n’était pas à son niveau, et elle n’attrapa pas tout de suite la chaine. Quand elle le fit, elle regretta un très bref instant sa chute libre, en sentant le sang affluer dans ses paumes et sa prise devenir poisseuse. Elle avait sous-estimé les dégâts de l’acier froid. Mais ce n’était pas grave, car elle s’amusait et se sentait libre. Elle arriva deux étages avant le rez-de-chaussée et pouvait distinguer les branches du Brocéliande. Elle partit dans la direction opposée, ne sans leur tirer la langue au préalable. Elle réapparut sur la façade un peu plus loin, passant par une fenêtre non vitrée. Et atterrissant dans le coussin d’air qui avait été mis là pour amortir son éventuelle chute du haut de l’immeuble. Alors qu’elle s’enfonçait dans le coussin, son esprit fit rapidement l’estimation que si elle avait vraiment chuté, non seulement elle se serait explosée au sol malgré le coussin mais qu’el plus, elle l’aurait complètement transpercé, le rendant inutilisable. Elle sortit du coussin quelques seconde plus tard, non sans avoir savourer l’amortissement et tout ce qui avait découlé de sa montée d’adrénaline. Elle s’était sentie vivante, comme d’habitude. Elle toise Timothy de là où elle était, attendant simplement la réaction du publique, une réaction négative devant sa témérité, mais elle avait l’habitude. Ça, c’était dangereux, monsieur le rabat-joie. Maintenant que je suis en bas, je peux récupérer mon téléphone ? Toti surgit du sac en atterrissant les bras ouvert et un Tadaaaaa Kaïminussal et énergique. | |
| | | Timothy Boote
Région d'origine : Unys Messages : 462
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Mar 10 Avr 2018 - 22:30 | |
| Les lianes montaient progressivement le long de la tour en construction. Elle n’était pas forcément très rapide, mais Nina n’avait pas vraiment de voie de secours pour leur échapper. Donc peu importe que cela prenne du temps, elle finirait par être attrapée et redescendue au sol de force puisqu’elle ne s’était pas décidée à le faire d’elle-même. Du pied de la tour, je ne parvenais pas à voir ce qu’il se passait au sommet, j’étais donc dépendant des informations que m’offraient les policiers avec leurs jumelles. D’après ce qu’ils disaient, la casse-cou était en train de mettre un casque. Ça, c’était plutôt une bonne nouvelle puisque ça signifiait qu’elle était en train d’entendre un minimum raison et commençait à se soucier de sa sécurité. Enfin, c’est ce que je pensais… Ma joie fut de bien courte durée puisqu’il ne fallut que quelques secondes à un autre policier pour préciser qu’il s’agissait d’un casque audio et non de protection. Un nouveau soupir de ma part et ma main qui est allée se plaquer contre mon front ont bien montré à quel point j’étais frustré des agissements de cette fille. Comme pour nous narguer, elle a décidé de se mettre à écouter de la musique sans chercher à bouger de son perchoir. Enfin, son petit jeu n’allait pas durer très longtemps puisque les lianes de ma Desséliande continuaient lentement mais sûrement leur ascension pour aller la récupérer.
Les paroles que j’entendis ensuite sortir de la bouche d’un policier me glacèrent le sang. Il était en train de décrire Nina qui se tournait le dos au vide comme pour partir avant de finalement se laisser tomber en arrière. Elle chutait ! Suite à ces quelques mots, je n’ai pas pu m’empêcher de hurler un long « Nooooooooooooon ! » Je me suis ensuite éloigné du pied de la tour en reprenant la pokéball de Grodrive pour la refaire sortir. Revenu au niveau des forces de l’ordre, j’ai pu voir qu’en réalité, elle n’était pas du tout en train de tomber. Elle sautait de tous les côtés en faisant des cabrioles. Telle une acrobate, elle passait d’un pilier à un autre, d’un mur à un poteau et ainsi de suite. Ce qu’elle faisait était extrêmement dangereux et d’une stupide monstrueuse ! Si elle manquait un saut, elle allait se rompre les os, je ne pouvais pas la laisser s’amuser comme ça plus longtemps, il fallait que j’intervienne. Me tournant vers mes pokémons, je leur ai donné de nouvelles consignes d’action :
-Duchesse, envole-toi et essaie de la récupérer pour la faire descendre, reste toujours près d’elle pour pouvoir l’attraper si jamais elle tombe. Et toi Marquise, il y a plus besoin que tu envoies tes lianes en haut, essaie plutôt de t’en servir pour attraper cette fille et la retenir si jamais elle se casse la gueule.
Malgré tous les efforts de mes pokémons, elles ne sont pas parvenues à attraper Nina qui continuait son enchaînement de cascades avant de finir par se jeter dans le coussin gonflable que les secouristes avaient installé au pied de la tour pour qu’elle ne s’écrase pas au sol en cas de saut ma négocié et de chute. J’ai donc fait signe à mes amies qu’elle pouvait arrêter et revenir vers moi qui me tenait, les bras croisés et les sourcils froncés au-dessus de mes yeux cernés, auprès des policiers. Lorsqu’elle est sortie du coussin, elle m’a fixé a fixé en me disant que ce qu’elle venait de faire était dangereux avant de me demander si elle pouvait récupérer son téléphone maintenant qu’elle était redescendue. Après tout ce qu’elle venait de faire, elle osait ouvertement se foutre de moi, elle avait vraiment le don de m’énerver celle-là. Mon regard s’assombrissait en un rien de temps pendant que la colère s’infiltrait en moi. Malgré moi, je n’ai pas pu garder cette attitude sérieuse bien plus longtemps puisque son pokémon est sorti de son sac les bras écartés en poussant un cri de joie. Devant une scène tellement adorable, je n’ai pas pu m’empêcher de me mettre à rigoler. Il m’a fallu quelques secondes, mais j’ai fini par réussir à me calmer et à reprendre un air sérieux en fixant Nina. Gardant les sourcils froncés, j’ai répondu à sa question :
-Votre téléphone ? Je peux pas vous le rendre, j’l’ai plus. C’est je sais plus quel policier qui l’a récupéré. Il faudra voir avec eux, mais je pense qu’ils vont avoir d’autre priorités en tête que vous le rendre ! | |
| | | Nina Collin
Région d'origine : Ebenelle, Johto Messages : 129
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Ven 13 Avr 2018 - 7:32 | |
| Un peu de sueur coula sur le front de Nina. Malgré le froid environnant et le fait qu’elle soit en T-shirt et bermudas, l’exercice l’avait réchauffé. J’ai bien mérité un chocolat chaud. Oui, je crois que c’est une juste récompense. J’ai bien cru rater cette poutre à un moment. Ses doigts étaient délicieusement douloureux. De cette douleur qu’on a après un effort, ou une tension et que l’action se termine. Dans son dos, elle sentait la sueur refroidir contre son sac. Elle retroussa légèrement le nez à l’idée du froid qu’elle allait avoir mais ne se souvenait plus si elle avait un pull. La réponse était non, de toute évidence. Mais ce n’était pas le plus urgent.
Le regard de plus en plus sombre de Timothy arracha un sourire de défi à la rouquine. Elle était particulièrement fière de sa gymnastique et surtout d’avoir fait des sueurs froides à ce champion plein de suffisance. Son casque de musique reposait sur ses épaules et continuait à diffuser une musique violente dans l’environnement plein d’une douce effervescence maintenant que la jeune femme était à terre. Des policiers attendaient non loin de là, attendant le dénouement entre le champion et l’effrontée. L’orage commençait à s’amonceler entre les deux protagonistes.
Une bombe à retardement désamorçait par le Kaïminus et son entrée artistique. LE Pokémon n’avait rien et avait vécu une montagne russe dans le sac de sa dresseuse. Il tituba légèrement le temps pour lui de récupérer l’équilibre. Il salua le public invisible, comme un comédien à la fin d’une pièce de théâtre. Nina joignit son rire à celui du ténébreux. Ah ,mais tu sais rire en fait. Tu en as le droit ? Alors tout n’est pas perdu pour toi.
Son sourire s’effaça légèrement lorsque Timothy lui annonça que son téléphone était dans les mains de la police. Elle savait qu’elle allait devoir passer un moment avec eux. Ne serait-ce que pour leur expliquer qu’elle n’était pas folle, que bien qu’irresponsable, elle savait ce qu’elle faisait. Que bien sûr qu’elle ne recommencerait pas de sitôt et que oui, elle était désolée de la frayeur qu’elle leur avait fait, tout en soulignant que l’accident n’avait fait aucune victime et que la situation était sous contrôle. En les noyant de paroles, la jeune femme savait qu’il y avait de grandes chances pour qu’ils abandonnent les poursuites et conclut par un énième avertissement. Sinon, il lui restait l’avocat de la famille à Johto pour défendre sa nièce.
Hey, mais tu as promis que si je descendais tu me rendrais mon téléphone. Ce n’est pas juste. Si on ne peut pas faire confiance aux champions d’arène mais où va-t-on je vous le demande. Et ne me dit pas que je ne t’ai pas obéis. Je suis en bas maintenant malgré le fait que tu m’ais lâchement abandonnée tout là-haut. Alors Môssieur fait la morale comme quoi c’est dangereux de se tenir au-dessus du vide, ce qui soit dit en passant ne l’ai absolument pas puisque je sais marcher depuis mes dix mois, ce serait surprenant que d’un seul coup je perde l’équilibre à vingt-quatre ans. Et là, voilà t’y pas que l’autre il se barre en me laissant toute seule pour redescendre. Bravo la pédagogie. Elle prit une voix plus grave en essayant d’imiter Timothy. Mademoiselle, c’est dangereux ici, je vous ordonne de descendre immédiatement par vos propres moyens sur ses poutres et ce sol gelé pendant que je vous vole votre téléphone et regarde vos photos, comme un gros pervers. Débrouillez-vous mais sachez qu’une fois en bas je vous referais la morale. Nina reprit une voix normale, empêchant d’un doigt impérieux quiconque de l’interrompre. Alors, primo, si on veut être condescendant, on se fend au moins de m’appeler par mon titre. Si tu ne veux pas me draguer, tu gardes ton Mademoiselle, et tu me donnes du Docteur. Timothy n’avait jamais appelé Nina mademoiselle, mais la rouquine était partie dans sa diatribe inarrêtable. Deuzio, je n’apprécie pas qu’on me pique mon téléphone et qu’on fouille dedans. Tertio, je suis assez grande pour savoir ce qui est dangereux pour moi. Toti à côté hocha énergiquement et négativement la tête. Et quatro, on se les pèle ici, est-ce qu’on peut continuer cette conversation dans un endroit chaud ? Et cinquio, je meurs de faim, on peut s’arrêter à une boulangerie ?
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| | | Timothy Boote
Région d'origine : Unys Messages : 462
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Mar 1 Mai 2018 - 0:23 | |
| Lorsque je n’avais pas pu m’empêcher de rire devant l’apparition du pokémon de Nina, cette dernière m’avait fait une remarque désobligeante sur la pseudo-surprise qu’elle avait en me voyant rigoler puisqu’elle aurait pu croire que je n’en étais pas capable. Ne préférant pas réagir à de telles bêtises, j’ai préféré me contenter d’un roulement des yeux avant de lui expliquer pour son téléphone qui se trouvait entre les mains de la police. Bien entendu, comme on pouvait s’y attendre cette nouvelle ne fut pas particulièrement accepté de la part de mon interlocutrice. Celle-ci commença par me dire que je lui avais promis de lui rendre si elle descendait. Là, elle interprétait puisque ce n’était pas du tout ce que je lui avais dit. Visiblement, elle n’avait pas compris mes propos dans le sens dans lequel je les avais énoncés. Je voulais lui dire qu’elle se trompait, mais visiblement ce serait difficile de le faire puisque je n’avais pas la possibilité d’en placer ne serait-ce qu’une seule. Elle était repartie dans une tirade sans fin et vu celle à laquelle j’avais déjà eu le droit en haut de la tour, elle n’allait pas s’arrêter tout de suite. Autant prendre mon mal en patience et attendre qu’elle termine.
Dans son monologue, elle a commencé par une réflexion sur le fait que ce soit invraisemblable qu’on ne puisse pas faire confiance à un champion, ce qui m’a de nouveau fait sourire. Après tout, personne n’avait jamais dit que l’on pouvait faire confiance à un champion, ça s’était déjà vu que certains frôlent de très près la légalité où soient mêmes de vrais criminels. Le meilleur exemple étant certainement ce champion de Kanto qui dirigeait en même temps la Team Rocket. Enfin, je pouvais la laisser dans ses idées pour le moment, j’aurais la possibilité de tout remettre à plat quelques instants après. Elle a ensuite tenté de me faire ressentir une certaine culpabilité en me disant que je l’avais abandonnée en haut de la tour, oh… la pauvre chérie… Elle se foutait vraiment de ma gueule et ça avait le don de m’agacer. Elle était vraiment incroyable cette fille, elle était capable de me faire passer de la colère à l’amusement en quelques secondes même si pour l’instant c’était toujours la colère qui dominait. Elle l’a encore prouvé lorsqu’elle a commencé à m’imiter, mais la bêtise de ce qu’elle faisait laissa rapidement place à un vrai énervement lorsqu’elle a commencé à m’insulter en me traitant de pervers. Là, mon visage est devenu livide et j’ai serré les points sous l’effet de la rage. Pour qui elle se prenait cette espèce de …, j’allais lui faire comprendre qu’elle était allée beaucoup trop loin cette fois. Sentant ma colère et comprenant qu’elle était dirigée vers mon interlocutrice, Marquise, fidèle à son caractère ultra-protecteur envers moi, n’a pas apprécié et s’est approché de Nina en grognant et tapant une de ses grosses mains dans l’autre. Oulah… Il fallait que je la calme où elle risquait de faire du dégât. J’ai donc rapidement levé la main pour lui indiquer qu’elle devait s’arrêter tout de suite. Mon bon petit soldat a tout de suite obéi à ma condition et se figeant sur place, les bras croisés mais toujours grognant.
Ce risque passé, je pouvais me reconcentrer sur ce que disait. Cette fois, elle était partie dans une liste de choses à faire ou ne pas faire, je ne savais pas trop puisque je n’avais pas vraiment tout suivi pendant que je faisais signe à ma Desséliande. En gros, je devais l’appeler Docteur (ce qui était invraisemblable pour moi, je ne pouvais décemment pas imaginer comment une fille comme ça avait fait pour avoir une doctorat…), je ne devais pas prendre son téléphone et fouiller dedans (ce que je n’avais pas fait puisque je n’avais pas regarder ce qu’il contenait), elle était assez pour savoir ce qu’elle faisait (ce dont je doutais sérieusement vu les conneries dont elle était capable), Finalement, elle a terminé en me disant qu’elle avait froid et faim. Sérieusement… elle n’était même pas capable de rester sérieuse et concentrer sur un seul sujet alors que c’était elle qui était en train de s’énerver. J’avais l’impression d’être face à une gamine capricieuse. Heureusement pour moi, c’est après ces derniers mots qu’elle a fini par se calmer et que j’ai pu lui répondre. Vu comment elle m’avait gonflé, il était temps de lui expliquer mon point de vue et je savais que je n’allais vraiment pas être agréable :
-C’est bon ? C’est fini le monologue ? Je peux en placer une ? Vous auriez surement bien moins faim si aviez pas couru et sauté dans tous les sens pour escalader et descendre de la tour ! Du coup, vous feriez mieux de conserver vos forces en fermant votre grande gueule par exemple, ce serait un bon début je pense. Ensuite, je vais vous expliquer les choses une fois et une seule, comptez pas sur moi pour me répéter Docteur ! D’ailleurs, à ce propos, moi c’est Champion et rien d’autre. Ensuite, vous avez surement du mal à la compréhension, mais j’ai jamais dit que j’allais rendre le téléphone si vous descendiez, j’ai dit que vous pourriez le récupérer en bas, ce qui est complètement différent et la vérité puisque quand la police le fera, ce sera en bas et vous l’aurez récupéré. Oui, je sais que c’est sournois, mais c’est une habitude des Spectres ça et j’ai dû déteindre. Ensuite, oui je suis pas resté en haut et pour une bonne raison, j’avais pas envie de fatiguer ma Grodrive pour rien. Pas question que je risque de blesser un de mes pokémons pour les conneries d’une adulescente qui sait pas se tenir. Ensuite… Sur ces quelques mots, je me suis approché d’elle jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que quelques centimètres entre nous et j’ai placé mon index juste devant ses yeux et j’ai fait en sorte que lorsque je parle elle sente mon souffle sur son visage. Je vous permets pas de m’insulter de pervers ! J’ai pas regardé dans votre téléphone, qu’est-ce que j’aurais à foutre de ce qu’une bimbo rousse peut bien garder dedans ? Vous inquiétez pas Docteur, vous êtes très très loin d’être mon genre. Enfin, malgré tout je vais être gentil, je vais vous aider pour le froid… Sur ces quelques mots, je me suis reculé et j’ai attrapé une pokéball avant de la lancer devant moi en disant : Princesse, Vent Glace sur le Docteur, ça devrait lui rafraichir le cerveau, elle sera surement plus apte à réfléchir après.
Oui, je sais que c’était parfaitement puéril, mais ça allait me faire du bien de la remettre à sa place un petit peu ! | |
| | | Nina Collin
Région d'origine : Ebenelle, Johto Messages : 129
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Dim 13 Mai 2018 - 8:43 | |
| Quel rabat-joie celui-là. Monologue tout de suite. Certes Nina parlait beaucoup et certes Nina parlait seule sans laisser l’autre lui répondre. Mais valait-il tout de suite qualifier ça de monologue ? Oui, sans aucun doute. C’était un peu le fonctionnement de Nina, mais une fois qu’on s’y était fait, on trouvait facilement les failles qui permettaient d’interrompre le flot de parole de la téméraire jeune femme.
La joyeuse jeune rouquine ne put se retenir un froncement de sourcil devant la grossièreté du Champion. Et de sa stupidité. Car elle le considérait comme stupide et inconvenant. Cet homme se moquait d’elle et elle n’aimait pas ça. Pas que les moqueries la gênaient, mais plutôt le fait de jouer sur les mots pour obtenir ce que l’on veut. Même lui se savait sournois et cela ne semblait pas lui déplaire. Ce détail déplut fortement à la téméraire qui préférait la franchise et les attaques frontales plutôt que ce genre de manœuvre qui minait la confiance entre les gens. Nina avait croisé une fille rongé par cette méfiance, et le plus triste était qu'elle était bien trop jeune pour connaître une telle tourmente.
Champion ? C'était un titre certes, mais qui incombait des responsabilités. Blanche lui en avait parlé et l'intervention de ce « champion » en était la preuve aussi. Se comporter comme un connard n'en faisait pas partie, Nina en était convaincu. Mais ce devait dépendre de chacun. Timothy était probablement trop sûr de lui pour ce rendre compte de son comportement, contrairement à Nina qui se savait téméraire et insupportable. Il fallait accepter ce genre de chose.
Acceptant le fait de parler à un rabat-joie prétentieux, Nina n'écouta qu'à moitié. Son regard erra sur les bâtiments alentours, à la recherche d'un café ou se posant sur les policiers en se demandant quand est-ce qu'ils allaient intervenir, s'ils allaient intervenir et ce qu'ils feront. Timothy parlait beaucoup pour dire des choses inintéressantes, bien trop inintéressantes pour que Nina arrivent à rester concentrer dessus. Son esprit vagabondait déjà très loin.
Ne pas fatiguer son Grodrive, remarque stupide puisque que son Pokémon avait l'air assez costaud pour porter deux personnes. Puis, Nina n'était plus une adolescente depuis longtemps. Mais elle n'écouta et donc ne put répondre à ces allégations. Son casque continuait à diffuser de la musique dans ses oreilles et ne l'aidait pas non plus à rester concentrer.
Ce fut le vent frais qui la ramena à la discussion. D'abord faible, il devint violent brutalement, prenant Nina par surprise. La docteure perdit l'équilibre et le poids de son sac ainsi que le sol glissant ne lui parmi pas de se rétablir. Elle s'étala lourdement sur le dos, son sac amortissant le choc pour son dos mais pas pour ses fesses. Nina fronça les sourcils d'abord par surprise, puis par frustration et enfin par énervement. Mais un sourire naquit en même temps qu'une idée.
Une idée qui n'eut pas la chance de voir le jour, car alors qu'elle s'asseyait, un poids s'abattit sur sa tête en criant. Elle vit un jet d'eau aller arroser Timothy. Toti n'avait pas apprécié qu'on ennuie sa dresseuse à sa place et avait donc décidé de contre attaquer. Le petit Pokémon Eau n'était pas très puissant et le champion ne reçu pour punition qu'une douche et l'éclat de rire de Nina. Un fou rire terrible secoua la jeune rousse devant la tenue et la pose anti-charismatique de Timothy et de ce retour de flamme inattendu
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| | | Timothy Boote
Région d'origine : Unys Messages : 462
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Dim 17 Juin 2018 - 22:22 | |
| Ma Momartik était apparue devant moi et s’était mise à souffler son Vent Glace sur la casse-cou(ille ?) qui se tenait devant moi. Le résultat fut bien plus violent que ce à quoi je m’attendais puisque la force du vent fit basculer Nina en arrière jusqu’à ce qu’elle en tombe et finisse par s’écraser sur le dos. Heureusement qu’elle avait un sac à dos avec elle pour amortir un minimum sa chute puisqu’elle aurait pu se faire vraiment très mal dans son coin. Elle avait risqué sa vie comme une folle pendant un long moment sans rien se casser, ce serait tout de même une mauvaise chose que ce soit moi qui lui provoque une blessure sur le sol. Je pense que ça ne serait pas très bien passé auprès de l’opinion publique que j’avais eu du mal à avoir avec moi depuis mon installation à Médéa. Depuis que j’étais intervenu pour protéger la ville de l’attaque d’Anima, c’était mieux mais il n’en faudrait certainement pas beaucoup pour refaire pencher la balance de l’autre côté. Quoi qu’il en soit, la rouquine était au sol, affalée de tout son long et j’avais les yeux ouverts en grand sous l’effet de la surprise. Ma respiration s’était bloquée le temps que je la vois bouger et me rende qu’elle n’avait pas l’air d’avoir quoi que ce soit de grave puisqu’elle s’est redressée en position assise sans la moindre difficulté.
Une fois assise, une succession d’évènements a eu lieu sans que j’aie le temps de comprendre quoi que ce soit. Le pokémon de Nina était sorti de je ne sais où en criant pour sauter sur la tête de sa dresseuse. De sa position élevée, il a craché un jet d’eau dans ma direction et je me suis retrouvé trempé de la tête au pied. L’eau était loin d’être chaude et vu la température extérieure je commençais rapidement à frissonner de froid. C’était malin ça ! Enfin, je l’avais plutôt mérité vu ce que j’avais fait à Nina. Son type Eau devait certainement chercher à la protéger à la suite de mon attaque. Bien entendu, en me voyant dans cet état, la dresseuse rousse n’a pas pu s’empêcher d’éclater de rire. C’était vraiment un véritable fou rire qui ne semblait pas pouvoir s’arrêter et se trouvait être plutôt contagieux. Face au ridicule de toute la situation depuis le début jusqu’à cette scène de Nina morte de rire assise par terre, son pokémon debout sur sa tête et moi entièrement trempé ainsi qu’à la fatigue accumulée, je n’ai pas pu m’empêcher de rejoindre l’autre dresseuse dans son hilarité. Je me suis mis à rire aussi, plié en deux sous la force de celui-ci. Je n’étais même pas énervé de la douche que j’avais prise, mais on ne pouvait pas en dire autant de ma Desséliande à côté de moi. Son caractère extrêmement protecteur envers moi faisait qu’elle ne pouvait pas accepter ce genre de chose. Elle a serré les poings, a jeté un regard plein de haine au Kaiminus puis a commencé à s’approcher de lui pour lui faire payer l’affront.
Les larmes aux yeux à cause de mon fou rire, je n’ai pas remarqué tout de suite le changement d’attitude de mon pokémon. Elle était arrivée juste à côté de Nina et de son pokémon et avait recouvert les branches de sa tête d’énergie verte pour utiliser son attaque Encornebois lorsque j’ai entendu des cris d’alerte et de panique des policiers qui accouraient dans notre direction. Leur état m’a permis de me calmer assez longtemps pour regarder dans leur direction afin d’essayer de comprendre ce qu’il se passait malgré les quelques éclats de rire qui sortaient encore de ma bouche. Ils fonçaient vers nous et me faisaient de grands signes en me montrant la direction de Nina. J’ai alors tourné la tête vers elle et ce que j’ai vu m’a immédiatement calmé face à la dangerosité et à l’urgence de la situation. Marquise avait la tête prête à frapper, mais vu sa position elle allait autant toucher le pokémon que la tête de la dresseuse en-dessous. Si je ne la stoppais pas immédiatement, la rouquine était bonne pour un séjour prolongé à l’hôpital. Je me suis donc mis à hurler :
-MARQUISE STOP ! Arrête ça tout de suite c’est un ordre. Je veux que tu reviennes derrière moi immédiatement.
Heureusement, à côté de son côté ultra-protecteur, ma type Plante était aussi excessivement obéissante. Dès qu’elle m’a entendu, elle a tout de suite arrêté ce qu’elle faisait pour venir se remettre derrière moi comme elle l’était avant de s’énerver. Lui jetant un regard noir pour lui faire comprendre que j’étais vraiment déçu de son comportement, je me suis de nouveau tourné vers Nina pour lui parler :
-Je suis vraiment désolé de ce qui a failli se passer. Ma Desséliande est vraiment trop protectrice envers moi et n’a pas dû apprécier que je me fasse arroser par votre pokémon. D’ailleurs, vous avez raison, il commence sérieusement à faire froid là ! | |
| | | Nina Collin
Région d'origine : Ebenelle, Johto Messages : 129
| Sujet: Re: Vertige des rencontres - Timothy Boote Dim 5 Aoû 2018 - 11:20 | |
| Nina eut le plus grand mal à calmer son fou rire. C’était juste ce qu’il fallait au bon moment pour rabattre le clapet de ce prétentieux de champion. Et vas-y que je viens faire la leçon à une personne qui n’en a pas besoin et que je me la pète : regardez-moi j’ai des Pokémons et je suis champion d’arène, je sais mieux faire que vous. Et bien une bonne douche lui a rafraichi l’esprit. Bien fait pour lui.
A côté de la rouquine, son Kaïminus entama une danse de ma joie devant la bonne ambiance générale mais celle-ci cessa rapidement lorsqu’il aperçu le Désséliandre se dressait à côté de sa dresseuse. Fronçant les sourcils, le petit Pokémon Eau prépara lui aussi une attaque, prêt à intervenir au moindre faux pas de cet agresseur potentiel. Si la Momartik pouvait souffler le froid, Toti lui pouvait se servir de ses crocs pour le faire aussi bien et le Pokémon Spectre le regretterait amèrement si jamais il s’attaquait à son amie.
Fort heureusement pour tout le monde, Timothy réagit assez vite et avec autorité. Toti regarda avec méfiance cet adversaire potentiel retourner vers son dresseur et se dressa entre Nina et Tim juste au coup.
De son côté, Nina reprenait sa respiration doucement, un grand sourire sur les lèvres alors qu’elle se relevait. Ce n’est rien, ça aurait permis à Toti d’avoir le droit de se battre pour une fois. Malgré son interdiction formelle par le Docteur. Pour information, le docteur c’est moi. Ta Desséliandre est très protectrice envers toi, je le suis autant avec Toti. Quant à dire que j’ai raison, ce serait admettre que je puisse avoir tort. Et ça, ce n’est pas acceptable. Grand sourire et clin d’œil de la rouquine au ténébreux. Super, allons dans un café prendre un chocolat chaud, et des gâteaux. Un terrible gargouillement répondit à l’appel des gâteaux. Mais avant. Est-ce que je pourrais récupérer mon téléphone ? Hé vous là-bas ! Qui vous a permis de fouiller dans mon téléphone.
Nina se précipita vers les deux policiers qui semblaient se servir de son téléphone pour passer un appel. En attendant à qui ils parlaient, elle se figea. Monsieur Collin, qu’entendez-vous par qu’est-ce qu’elle a encore fait ? … Non rien de tout cela… Non plus… Je… Non elle va bien… C’est juste que… Oui… Je vous la passe. Mademoiselle Collin, votre père au téléphone, nous pensions que ce serait une bonne chose que vos parents soient au courant.
Nina prit le téléphone qu’on lui tendait d’un mouvement raide et le porta doucement à son oreille. D’une petite voix elle commença. Salut papa. Comment ça va ? Personne n’entendit la réponse mais la téméraire jeune fille sembla se tasser un moment. Mais c’est pas ce que tu crois. Non… Mais… Maman est là ? Non ? Nina se détendit soudainement en même temps qu’elle se redressa. Mais écoute, c’est pas ma faute, enfin pas entièrement. Il n’y avait aucun danger jusqu’à ce que ce champion à la noix me force à descendre de façon précipiter à cause de son Pokémon… Mais non Papa… Mais tu me connais pourtant… Oui bah tu sais que ça finit presque tout le temps bien… Bah là ça c’est bien fini. Mais… Oui la vue était très jolie… Non, je n’ai pas tenté ça… Je me suis jetée dans le vide en arrière… Bien sûr que c’était cool. Tu aurais du voir ça… Oui on en parle pas à maman, c’est évident…. Si quelqu’un lui pose une question ? Euh… Une panne d’ascenseur ? Bah je sais pas moi, tu trouveras bien quelque chose. Bon Papa je te laisse. Je te fais des gros bisous à toi et à maman. Oui j’en ferais à Toti de votre part. Bisous.
Nina raccrocha le téléphone et le rangea comme si de rien était avant de se souvenir de la présence des deux policiers. Vous voyez, il n’y avait pas de raison de s’inquiéter. Retournant vers Tim avant qu’ils puissent réagir. Timmy on va manger j’ai faim.
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