En route vers le confort [capture 7]

Après mon périple dans les arbres avec Alex qui avait bien duré quelques heures, j’étais exténuée et j’avais donc demandé à mon compagnon de me redonner l’adresse de l’auberge à Viridia qu’il m’avait conseillé il y a plus d’un an. J’avais donc décidé de passer par Viridia et non par Nox Illum pour rentrer à Bord-au-Vent car je n’y avais encore jamais été. De plus j’en avais entendu beaucoup de bien, surtout que c’était un endroit assez calme, assez tranquille pour celui qui voulait se reposer, comme moi.

J’avais alors entrepris mon trajet vers cette auberge par la route 1 qui relie la forêt de Tilleul à Viridia. J’avais les muscles tellement tendus par l’effort que j’avais des difficultés à mettre un pied devant l’autre. Je m'arrêtais donc assez souvent pour boire dans la bouteille que j’avais pensé à prendre en partant pour la forêt et j’en profitais pour regarder les pokemons aux alentours qui jouaient, mangeaient ... J’avais également prévu quelques gâteaux pour le chemin de retour car je savais que l’après-midi allait être dure et fatigante.

Pendant mon avancée, je trainais un peu les pieds de fatigue et je regardais très vaguement où je les posais carmon regard était occupé ailleurs. D’un coup, je m’étais retrouvée à terre. Me demandant comment, je m’étais retournée pour en connaître la raison. C’était là que j’avais vu trois butes de terre remuées de sous lesquelles étaient sortis des larvibules. Ils étaient aussi surpris que moi par ce qui s’était passé. Comme ils n’avaient pas l’air agressif, je m’étais relevée lentement et j’avais reculé légèrement  tout en gardant un oeil sur eux. Mais voyant que je m’étais éloignée, ils étaient retournés sous terre pour reformer les petites butes.

J’étais restée un petit moment à regarder cette partie de chemin pleines de bosses et m’étais dis que chacune d’elle était peut-être l’un de ces pokemons. J’avais donc fait attention à chaque parcelle de terre où je posais mon pied pour éviter de trébucher à nouveau et surtout pour ne pas en déranger d’autre.

Le fait d’avoir les vêtements déchirés avait commencé à me donner froid et pour couronner le tout, il s’était mis à tomber quelques gouttes de pluie. Je m’étais donc précipitée en faisant toujours attention où je marchais.

HRP:

Les butes sur le chemin ne diminuaient que très peu au fur et à mesure que j’avançais. J’étais donc constamment en alerte mais mes jambes avaient de plus en plus de mal à avancer. Surtout que, par moment, j’étais obligée de faire de grandes enjambées pour tout éviter. Au bout de quelques minutes qui m’avaient semblées interminables, j’avais enfin atteint le morceau de chemin qui redevenait plat. Je regardait donc devant moi et non plus le sol juste devant mes pieds. Cela avait été une erreur car je m’étais entravée dans une branche d’arbre qui traînait et je m’étais alors retrouvée de nouveau étalée par terre ou plutôt dans la boue car la pluie qui tombait déjà depuis plusieurs minutes avait humidifié le sol.

Je m’étais relevée toute boueuse et heureusement que la pluie ne s’était pas arrêtée car elle m’avait permis de me nettoyer un peu, du moins d’enlever le plus gros sur ma peau. Puis un petit cri avait attiré mon attention alors j’avais redressé la tête pour regarder devant moi. Cependant, je n’avais rien vu et le cri s’était transformé en fond sonore comme si il était répété plusieurs fois. Et plus les secondes passées, plus le son était fort, distinct. Mais ne voyant rien, j’étais passé à autre chose.

Avant de relever la tête, j’avais remarqué qu’un de mes lacets était défait. Je m’étais donc accroupi pour le refaire afin de ne pas m'empêtrer avec, j’étais suffisamment maladroite cette soirée-là. C’est alors que je les avais vus, à quelques mètres devant moi, des aspicots, qui traversaient le chemin en file indienne en faisait leur cri pour signaler leur présence, probablement. Malgré mon envie irrépressible d’arriver à l’auberge afin de me reposer, j’avais attendu qu’ils soient totalement de l’autre côté du chemin pour éviter de leur passer au-dessus ou d’abîmer la pelouse qui bordait le chemin. J’avais alors serré mon lacet correctement pour ne pas qu’il se défasse de nouveau et les avait regardé sous la pluie qui s’était légèrement calmée.

Une fois qu’ils s’étaient tous suffisamment éloignés, j’avais repris ma route jusqu’au bâtiment que je commençais à voir au loin en espérant que c’était celui que je cherchais.

HRP:

Au fur et à mesure que je me rapprochais du bâtiment, j’entendais des petits pas régulier qui avaient l’air de me suivre ou, du moins, qui allaient dans la même direction que moi. Etant très curieuse, j’avais donc tourné la tête pour savoir qui ou ce qu’était proche de moi. Il y avait un Vivaldaim qui avançait à mon rythme et dans la même direction, d’où les pas réguliers que j’avais entendus. Mais avec la terre devenue à moitié de la boue, je n’avais pas pu savoir que le bruit provenait de sabots. En tout cas, je n’avais rien à craindre de lui car il semblait juste être curieux.

J’avais trouvé ce pokemon tellement mignon avec son pelage vert et comme il ne pleuvait plus que je m’étais arrêtée pour passer un peu de temps avec lui malgré que j’étais trempée de la tête au pied. Puis après tout, je n’avais aucun de mes compagnons hors de sa pokeball, alors je pouvais prendre mon temps et faire ce que je voulais. A peine avais-je arrêté d’avancer que le quadrupède avait fait de même et s’était tourné vers moi. Il m’avait regardé fixement et attendu que je bouge.

J’avais hésité à faire un geste dans sa direction puis je m’étais décidée à tendre la main et avait attendu patiemment qu’il m’autorise à le toucher en le laissant approcher de son plein gré. Quand je l’avais vu qu’il avançait vers moi, un sourire s’était dessiné sur mon visage mais s’était vite évanoui car au lieu de venir se frotter à ma main tendue, il s’était dirigé vers mon sac à dos et le sentait. La petite poche de devant était ouverte, j’avais dû oublier de la refermer avant d’entreprendre mon chemin vers l’auberge en quittant Alex. Il avait remarqué ce petit détail et y avait aussitôt mit son museau.

Pendant qu’il fouillait dans mon sac, j’avais déverrouillé mon téléphone afin de faire des recherches sur lui. Mon père m’avait dit un jour qu’il changeait de couleur en fonction de la saison. J’avais donc entrepris de vérifier ses dires vu que j’en avais un juste à côté de moi. Au bout d’une bonne minute, il l’avait ressorti mais avec quelques choses dans la bouche. Il m’avait volé mon paquet de biscuits et comme il n’arrivait pas à l’ouvrir, il me l’avait déposé sur les jambes. Comme je n’avais pas réagi vu que je ne faisais plus attention à lui, il s’était mis sur un de mes côtés et me poussait le bras dans l’espoir que je réagisse.

“- Mais qu’as-tu à me pousser comme ça ?” En posant mon téléphone et me en tournant vers lui. C’est là que j’avais compris. Il était en train de fixer les gâteaux qu’il avait laissés tomber. “C’est ça que tu veux ?” En prenant le paquet dans une main.

Je n’ai pas eu longtemps à attendre une réponse car le jeune daim s’était mis à faire de légers bonds d’excitation. J’avais donc ouvert l’emballage et lui en avait tendu un morceau que j’avais posé sur ma paume. Il l’avait d’abord léché puis l’avait attrapé. Il n’avait pas mis longtemps à manger son morceau et en avait demandé un autre aussitôt, puis encore un autre, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. Ensuite, il s’était couché à côté de moi et avait posé délicatement sa tête sur ma cuisse.

“- Et bien, j’ai l’impression que tu n’avais pas mangé depuis un moment toi. En tout cas, c’est moi qui n’est plus rien à manger maintenant.” Avais-je dis en lui caressant la tête dans le sens de son pelage, vert pour la saison de l’été.

Quand la nuit et la fraîcheur avait commencé à tomber, le pokemon s’était levé puis s’était dirigé vers la forêt, sûrement pour retrouver sa famille. J’avais donc fait de même mais en me dirigeant vers Viridia.

HRP: