Sujet: Comme la poussière ▬ Elisthel Mer 1 Juin 2016 - 1:08
▬ Nom : Firefly ▬ Prénom : Elisthel ▬ Âge : 19 ans ▬ Origine : Nox Illum, Mhyone ▬ Groupe : Rune de Feunard ▬ Feat : Stardust - Vocaloid
▬ Surnom : Pixel ▬ Espèce : Goupix ▬ Nature : Petite chose curieuse et toute douce. A câliner impérativement.
Elisthel. Joli nom que voilà, qui cache un caractère bien trempé. Assidue, rêveuse. Celle qui regardait longtemps le ciel en s'imaginant voler. Celle qui avait un esprit libre comme le vent, qui voyait toujours plus loin que le simple paysage. Il était une fois une enfant qui voyait le monde avec des yeux d'enfants, même en grandissant. Chaque chose peut être nouvelle et intéressante. Chaque chose peut révéler autre chose. Mais rien de cela n'importe réellement. Car dans sa grande vision, ce ne sont que des détails. Chaque personne est composée d'une multitude de détails. De petites choses qui forment un grand tout. Certains détails sont tellement petits, tellement minuscules qu'il paraissent imperceptibles. Le sont-ils vraiment pour autant ? Elisthel n'en croit pas un mot. Elle sait. Elle vous regarde, vous observe. Sa main invisible tente de tourner le cube que vous êtes, de dévoiler chacune de vos faces. Qu'en est-il des siennes ? Dévoilons-les.
Elle est enfantine. Un rien l'éblouit ; un rien la fascine. Sa curiosité enthousiaste embellit les choses. Elle rend malgré elle chaque chose unique ; précieuse. La jeune femme a toujours été enthousiaste. Elle aimait rire. Pas seulement. Rire, sourire, s'amuser, sautiller, virevolter, rêvasser. La belle Nox Illum. La grande Nox Illum. Sa petite grande ville juste à elle. Pleine de merveilles et de secrets, avec ses petits endroits favoris. Elle n'a pas besoin d'aller vers les autres pour rire. Mais les autres viennent la voir à cause de ses rires, peut être. Elle les invite, les mène vers l'aventure. Est-ce une leadeuse ? Sans doute pas non.
Car elle est peureuse. Peur de tout, peur de rien. Du petit grincement de sa porte, aux grands éclairs qui déchirent le ciel. Elle se tasse dans son lit, prie pour que ça passe. C'est pour ça qu'elle se cache derrière les autres, qu'elle observe longuement avant de parler. Pour éviter les accidents. Parce qu'elle était timide aussi. Elle ne l'est plus. En grandissant, elle a gagné ça ; la confiance en soi. La grande assurance de parler fort et de tirer les autres. De les emmener là où elle veut. Et puis c'est pratique tout de même d'avoir un ami pour passer devant quand on a peur.
Elle est taquine. Joueuse serait meilleur adjectif ; elle aime embêter. Elle regarde les autres et trouve des petits détails qui les gênent. Elle en profite et les dévoile. Parfois on la déteste, parfois on rit. Les gens sont comme ça. Qu'est-elle ? Du genre à se mettre en colère. Celle qui fait la moue et tourne la tête. Mais ce sont ses amis. Elle ne peut jamais leur tourner le dos très longtemps. Ils lui sont essentiels.
Car elle est sociale. Elle aime le contact, l'enrichissante expérience de parler, de débattre. Tout le monde n'est pas en mesure de lui proposer des échanges de qualités. Parfois ce n'est rien d'autre que des tons légers, des moments complices. Des choses qu'elle apprécie, des détails dans une vie. Des trésors. Mais loin de tout cela, elle reste elle-même.
Curieuse, rêveuse, passionnée, parfois méchante et parfois empotée. Parfois peureuse et parfois, plus que tout cela. Parfois c'est juste une humaine, quelqu'un qui ne sait pas très bien ce qui est logique ou non, quelqu'un qui ne sait pas très bien ce qu'elle dit. Mais pourquoi s'en préoccuper ? Ce n'est qu'un instant. Un petit battement. Sourire et s'envoler. Ce sont sans doute les deux mots qui sont les siens.
La belle époque de l'enfance. Les longs rires dans les bacs à sable, les beaux rires de ceux qui se courent après. Et pourtant, sa fille était là, assise, l'air passionnément concentré sur l'arbre en face d'elle. Un instant, les parents se demandèrent ce qu'elle pouvait bien lui trouver, à ce bout d'écorce un peu mal formé. Il était bizarre ; peut être. Il était différent ; pour sûr. Quel âge avait-elle ? Quatre, cinq ans ? Le temps passait si vite. Ses longs cheveux blancs. Si jolie, si douce. Et d'un coup, elle se leva. Elle leur offrit un grand sourire, et de ses petites mains attrapa les leurs.
« Tu t'es amusée, ma puce ? »
Grand sourire, yeux d'enfants qui ont toujours l'air surpris fixés sur leur visage.
« Oui ! J'ai vu plein de choses ! Il y avait des petits blocs de couleurs éparpillés au sol ! Je crois que c'était des facettes de couleur comme le cube de papa ! Tu sais, le rub... Rubix... - Rubik's cube chérie. Je n'avais pas remarqué ça, tu as de bons yeux ! »
Elle hocha la tête vivement, l'air pleinement satisfaite du compliment. Alors qu'ils marchaient, elle regardait le ciel. Elle regardait les Passerouge qui survolaient la ville, l'air tranquille. Elle aussi, elle voulait voler. Ce devait être bien. Amusant, entraînant. Elle aurait pu voler toute une vie durant. Les grands immeubles, les belles façades brillantes, qui réfléchissaient tout. Ce devait être tellement bien. Un petit sourire résigné. Elle n'était qu'humaine.
« Elistheeeeeeel. Qu'est-ce que tu as encore fait ? »
Les yeux qui roulent, qui regardent bientôt les pieds. Le grand soupir, les joues comme les hamsters. L'air boudeuse, la moue embarrassée. Oui, c'est une enfant. Quel âge a-t-elle ? Neuf, dix ans. Le temps passe réellement vite.
« J'ai reçu un mail de tes professeurs. Ils disent que tu n'écoutes pas les cours, que tu passes ton temps à regarder la fenêtre. Chérie, concentre toi un peu, d'accord ? Je sais que ce n'est pas amusant, mais – -D'accord. Je peux aller jouer ? »
Soupir, hochement de tête. Comment lui dire non ? Ravie, elle sautille, s'empare de la poignée, sort dans la cour de l'immeuble. Ses amis sont déjà tous là. Ils jouent. Aux chevaliers, aux dresseurs de Pokémons. Ils discutent, ils rigolent. Et puis plein de questions, ils se cherchent, se demandent. Quel sera leur premier pokémon ? Chacun réfléchit. Chacun choisit.
« Mais c'est le Professeur qui aura le dernier mot de toute façon... »
Soupir général. Le vieux schnock qui leur sert de Professeur. Brrr. Elisthel en frissonne. Longue barbe blanche, regard sénile et toujours l'air perdu. Quel drôle de bonhomme ! Le temps file, défile, et la petite sort. Elle veut aller au parc des Pokémons. Elle veut voir ces petites créatures si proches et si différentes. Et puis là, il y a une fille. Plus grande, plus âgée. Brune, qui ne cesse de s'agiter et de crier. Un peu effrayée, la petite n'approche pas ; elle observe. Et puis la dame, saute, s'affole, elle se retourne et panique ; son sac, où est passé son sac. La petite cherche du regard ; c'est plus loin, vers l'autre arbre. Un peu timorée, elle s'y dirige, l'attrape et déglutit. Doit-elle le rendre ? A cette folle qui ne cesse de parler haut et fort sans raison, à elle-même en plus ? Elle approche. Une main hésitante se tend vers le T-shirt de la dame, et elle tire, tendant le sac de toutes ses petites forces.
« Hein ? Ooooh ! Tu es maligne ! Tu l'as retrouvé ! Merci, merci, merci, merci ! Elle lui embrasse le front plusieurs fois. Mais qu'est-ce que c'est que cette inconnue ? Qu'est-ce que je ferais sans ça... ? Ouf. Elle l'observe, un instant, les yeux pétillants. Tu es curieuse ? Regarde. »
Attirée, elle observe l'engin. Une petite tablette où toute sorte de mots défilent, à toute allure. Qu'est-ce qu'est-ce que ça veut dire ? On dirait des chiffres, des courbes, des... Horreur ! Des maths ! Sa moue terrifiée se répercute et provoque de grands rires chez l'adulte.
« Je suis l'assistante du Professeur. Je l'aide dans ses recherches, et... Peut être bien que j'en fais aussi pas mal de mon côté. Tu aimes les Pokémons ? Bien sûr que tu les aimes ! Elle lui caresse la tête, alors que la petite rit. Je les adore aussi. Regarde les ! Ils ont l'air d'avoir tellement de choses à raconter ! »
Et le reste de la soirée passe. L'adulte la raccompagne, les parents sont surpris. Mais c'était une bonne journée, intéressante et amusante. Peut être qu'elle aussi désire être un peu folle comme la dame. Elle deviendra folle, plus tard.
« Professeur Acacia ? »
L'écho de la voix de l'adolescente se répercute dans le laboratoire. Son amie de longue date a encore oublié de manger, et comme d'habitude, c'est elle qui s'occupe de vérifier qu'elle est bien vivante. Une chose, tapie dans l'ombre saute de nul part se se jette telle une bête devant la jeune fille. Cette dernière ne réagit pas immédiatement, clignant des yeux et croisant les bras. Elle avait l'habitude, depuis le temps. D'un soupir, elle lui flanque son sac dans la figure et s'assoit sur une des chaises du labo, s'installant confortablement devant l'ordinateur. Elle clique sur son jeu favori et sort son casque du sac, pour le brancher.
« Te gêne pas surtout, jeune impertinente ! -T'inquiètes pas, je fais comme chez moi. J'ai des ramens dans mon sac, fais les chauffer. Sérieusement, fais les chauffer. Soit pas flemmarde. »
L'adulte soupire, farfouille dans le sac et en sort un bol en plastique. C'est mieux que rien. La gamine peste et rage dans le fond de la pièce ; elle est en train de perdre. Elle attends, et bientôt – que dis-je ; enfin ! – elle dévore le plat. Sa phrase se déforme, peuplée de bruits peu éloquents – des sluuuuurps – et devant l'incompréhension, la répète.
« Alors, les cours ? Tu sais que tu pourrais partir explorer avec un pokémon si tu voulais ? -Aha. Très drôle. Non, certainement pas avec mes parents. Et puis je suis bien, devant mon ordinateur. -MON ordinateur tu veux dire. Je te rappelle que tu squattes mon labo. -Et moi je t'apporte ta pitance, adulte irresponsable. »
Aie. Sacré coup dans son ego. Saleté de gosse. Elle en aurait presque lâché un rire cynique, troublé. Mais il n'en est rien. Elle soupire et mange, tout en regardant le jeu de la gamine. Quel âge ? Quatorze, quinze ans. Et pourtant, elle pourrait être déjà loin. Acacia se demande si elle serait plus heureuse au loin, sur les routes. Peut être ou peut être pas. Elisthel est mystérieuse. Même elle, elle ne sait jamais vraiment à quoi elle pense. Et puis le cri de la victoire, le grand éclat de joie dans les yeux de l'ado. Le Professeur sourit, et lui tend son bol. Complice, elle en prend un peu, et raconte avec plus d'énergie sa journée. Adolescente blasée ou terriblement satisfaite ? Dur à dire.
« J'ai trouvé un spécimen formidable ! Unique ! Je suis sûre que vous serez ami. -C'est sûr qu'il ne doit pas être ami avec quelqu'un qui le traite de spécimen... »
Acacia fait signe de se taire et Elisthel soupire, habituée. Elle sourit presque malgré elle. Aujourd'hui, c'est un jour spécial. Le jour de son premier pokémon. Elle a dix-neuf ans. Et elle semble tellement enthousiaste. Elle a presque sautillé en arrivant, a marché d'un pas pressé et le sourire attaché sur son visage. Enfin, elle va avoir son Pokémon. Un ami fidèle ; un compagnon de jeu avec qui tout partager. Ses camarades humains sont bien sûr importants, mais c'est différent. C'est totalement différent. Enfin, une pokéball se tend à elle. Le Professeur lui sourit, l'air ravie.
« Ce sera ton Pokémon. Je compte sur toi pour en prendre soin. Et puis son air sérieux disparaît. Mais regarde, regarde mon application ! Inscris-toiiiiiiii ! »
Un soupir presque blasé. C'était un moment unique, solennel, et elle... Elle ne changera jamais. Elisthel ne regarde pas trop, et ouvre le petit trésor dans ses mains. Une vive lumière, une forme, et... du noir. Un pokémon tout noir, avec une crinière blanc, et de magnifiques yeux ambrés. On la regarde, craintif, curieux.
« C'est un Goupix. -Je le savais, merci. -C'est ça, lui rétorque-t-elle, souriante. »
Elle se met à genoux, tend une main. Sa manche tombe sur sa main, trop grande pour elle. Ses longs cheveux blancs sont attachés. Aussi blanc que sa crinière. On s'approche, on renifle. On observe. Mutuellement. Et puis un sourire, deux sourire, une caresse. Petite boule de poils adorable et câline, et trop mignonne, et adorable et ...- Hé !
« Non, non, ne tire pas sur mes élastiques ! Non, arrête ! Hé ! Bestiole, stop ! -C'est un Goupix. -JE SAIS. -Tu peux lui donner un surnom. Acacia rigole presque en lui disant cela. »
Elle l'attrape, le soulève. Il n'est pas trop lourd. Elle l'observe. Bon. Boule mignonne mais taquine.
« Pixel. »
IRL
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