How to basic ▬ Elisthel

Vioum, bzuh, vioum, bzuh. Je pourrais rester des heures comme ça. Quoi de mieux que de regarder une énorme machine expérimentale pendant qu'elle distribue l'énergie ? Eh bien.. Ça se discute. Je ne suis ni mécano, ni ferru de nouvelles technologies, dans le sens où mon ordinateur et mon portable suffisent amplement à combler tous mes rêves les plus fous, mais quand il s'agit d'un gros cube qui fonctionne grâce à des pokémons insectes ? Moi, je ne répond plus de rien. Grosse nouvelle, ou plutôt missive arrivée en retard, les Chrysapile sont le moyen parfait pour emmagasiner et redistribuer l'énergie électrique où on le souhaite : je n'avais jamais entendu parler de cette méthode, sûrement parce que les frontières d'Alola ont été fermées pendant de nombreuses années, mais maintenant que je constate ça de mes propres yeux, je dois dire que je suis plutôt impressionné.

Et le meilleur dans tout ça, c'est que Libra a l'air assez heureuse de participer à cette grande aventure. Elle s'est calée entre Robert le Chrysapile et son frère Pedro, et elle s'amuse comme une petite folle à dévier l'électricité vers le moteur sous le regard perspicace de son contremaître scientifique. J'étais un peu anxieux, quand on m'a demandé de dépanner l'équipe avec mon pokémon, mais maintenant que je constate les effets que ça a sur elle, je réalise que j'ai pris la bonne décision. Et puis, comme ça, je n'ai pas à m'en occuper ! Pas que ça me dérange, mais elle demande beaucoup d'entretien et d'attention, pour une larve, donc j'ai bien gagné ce moment de répit.

Du coup, je file vers le centre du village. Les habitants n'ont pas l'air très sympathiques, mais ayant jeté un coup d’œil aux informations de la région avant de passer, je ne peux pas dire que je n'étais pas prévenu. Je marche, je marche, jusqu'à apercevoir une espèce d'échoppe ouverte qui, plus que les autres, semble être sujette à pas mal d'agitation. Je me rapproche, jusqu'à ce qu'une autochtone aux yeux plus sévères que ceux d'un Argouste m'attrape par la manche et me tire jusqu'à son comptoir. Oui, comme ça.

Eh !

Gamin, on tolère votre présence ici, mais la c'est plus possible. Votre robot marche plus depuis ce matin, et on est samedi ! On a une grosse journée pour vendre, comment est-ce qu'on va faire ? C'était pas prévu, j'ai pas mes gars pour assurer le service. Répare-moi ça !

Je ne suis pas mécanicien. Je fronce les sourcils. A vrai dire, je ne suis même pas d'ici.

Ouah, j'avais pas remarqué ! Bah t'sais quoi, tu vas vendre pour la maison, parce que c'est quand même la moindre des choses.

Ah non. Je ne fais pas le larbin pour des grincheux que je n'ai jamais vu, j'aime aider quand on me le demande, mais je ne suis pas assez bonne poire pour me faire happer et exploiter pendant tout un après-midi.

Fais pas cette tête-là ! Je vais pas te faire travailler sans te payer. Vois ça comme un petit boulot, ça te fera une expérience parmi de vrais hommes et femmes, pas comme les autres insulaires de l'archipel. Tout ce que t'as à faire, c'est te trouver un copain et venir vendre les Datari.

Les Datari ?

Ouais, ça s'appelait dorayaki, à l'époque, c'est un gars qui nous a ramené la recette de Johto, on l'a un peu modifié pour en faire une spécialité. T'auras peut-être à aider à les préparer, aussi, ça dépend du nombre de pauses que je prendrais.

Des dora-.. OH ! Je suis sûr que j'en ai déjà mangé avec Naho, quand j'étais plus petit. Même si je n'étais pas très chaud à la base, je dois dire que l'affaire m'intéresse de plus en plus. Il n'y a qu'à tenir l'échoppe, c'est ça ? Ça pourrait me faire un peu d'argent supplémentaire, et avec un peu de chance, je pourrais même piquer la recette.

Ah, là-bas. Eh, gamine ! Ouais, avec les cheveux argentés. Viens nous aider, t'es pas de l'île, pas vrai ? On a besoin de toi pour un truc, ton copain aux yeux verts va tout t'expliquer, moi je vais rouler.

Eh, mais c'est Elisthel.