[Requête] Allez ! Du balais ! [& Kaori]

Elles avaient gagnés ! Kaori voyait avec satisfaction le mouton s'écraser sur le sol dans un dernier râle. Pattes en l'air, il ne serait plus d'aucune utilité dans cet état, à la satisfaction de la McCain. Donnant une tape forte mais néanmoins amicale sur Thug, qui dormait toujours comme un Parecool... Elle fit de même avec Mirage qui accepta la tape avec joie, chantonnant de contentement.

— Z'avez bien bossés.

La Milobellus ferma dans la bonne humeur ses yeux, agitant sa queue comme un chien content qu'on le récompense. Finalement, Kaori rappela ses deux créatures dans leurs balls. Le Barbicha lui ferait probablement sa fête à son réveil pour ne pas l'avoir laissé combattre plus longtemps. Bah tant pis, il n'avait qu'à se donner davantage lors des entraînements.

Accrochant ses pokéballs à la ceinture, Kao' rejoignit ses compagnons. De toute évidence, Shira était déjà sur le Leader, employant des méthodes un tantinet plus "musclée" sur ce dernier. Kaori lui adressa un grand sourire qui en disait long sur ce qui allait arriver. Elle aurait été ravie de s'en charger personnellement, mais bon, "première arrivée, première servie" ! Au pire, il y avait quatre autres personnes. Mais vu leurs têtes résignées, la McCain se retint. Ils faisaient affreusement pitié.

C'est alors que le chef prononça quelque chose qui la fit tiquer. Quoi ? Cette petite fiente ? Le gosse du Maire ?! Kaori souffla du nez. Sérieusement, y'en a qui devraient vraiment surveiller leurs gamins...

— Puuuutain ! C'bien not' veine. Elle se tourna vers Shira. Bon du coup, on fait quoi ?

Elle posa un regard sévère en direction du groupe d'étudiant. Réfléchissant, elle eut soudainement un sourire en coin qui se dessina sur ses lèvres.

— On pourrait leurs faire nettoyer la ville à not' place ? Puis on l'renvoit à son père avec un bon coup d'pied au cul.

Je n'avais pas lâché pour autant le mal appris, même après son étonnante révélation parce qu'il n'avait pas idée d'à quel point ce genre de réflexion pouvait m'énerver... Je n'étais pas comme Kaori moi, à vivre tout à deux-cent pourcents en permanence, j'étais plus sur la réserve mais certaines petites choses me faisaient sortir de mes gonds comme ces gens là, qui une fois au pied du mur se reposaient sur la réputation de leur nom plutôt que sur leurs propres forces ou que d'assumer leurs erreurs. Je répondait presque naturellement, avec une voix tellement calme qu'elle avait le froid et le tranchant de l'acier :

_ Si tu veux, je sais tuer les gens sans laisser de trace...

Et avec un petit geste de mon pouce gauche, puisque c'était ma main droite qui restait agrippée au col du casse-pied de compét', je fit sortir entre cinq et sept centimètres de la lame de mon sabre pour qu'elle révèle son éclat au soleil et fasse déglutir le jeune homme...
Étais-ce de l'humour glauque ? Où pouvais-je penser ce que je disais ? personne ici n'aurait jamais la réponse puisque, dans un petit claquement sec mon arme retrouvait sa ganse alors que je disais, toujours calme et effrayante :

_ Mais va pour le coup de pied au cul...

Je les garderaient à portée de vue et de course, mais je relâchais, enfin, ma prise sur les vêtements déformés du jeune homme qui avait déjà eu droit à son coup de pression et, plus intéressé par ce que nous allions pouvoir faire avec Kaori, je lui demandais si nous restions ici pour finir ou si nous nous séparions l'espace d'un instant.

_ Moi j'avais quasiment finis ma moitié, est-ce qu'on se sépare et que l'une d'entre nous termine pendant que l'autre amène ceux là au "papa" qu'il règle le problème ?.. Ou alors on reste tous les deux et on finira tranquille ce qu'on a à faire plus tard ?..

J'imagine que, pour la dresseuse de pokémons Eau, c'était un petit peu comme choisir entre la peste et le choléra mais bon, on pouvait se réconforter en se disant que c'était l'une de nos dernières choses à faire avant d'en avoir bel et bien finit avec cette requête et de pouvoir passer au plus intéressant : le shopping !

— H-hey ! Tu comptes pas... !?

Wow. Shira pouvait être effrayante quand elle s'y mettait. Ca Kaori le nota parfaitement lorsqu'elle vit avec surprise l'éclat du métal. En effet, la dresseuse montra un petit bout de la lame de son sabre. Elle ne comptait tout de même pas leur faire la peau ?!

Finalement, la tension disparue alors que la femme au katana rangeait l'arme et lâcha le gosse qui était à deux doigts de faire dans son froc. La McCain, elle même, avait fait quelques pas en arrière sans même s'en rendre compte. De toute évidence, elle venait d'être prise d'un petit coup de stress.

Heureusement, la situation ne dérapa pas et Kaori fut soulagée de voir que ce serait sa méthode qui serait utilisée et pas une décapitation ! Les deux jeunes femmes, gardant toujours un oeil sur le groupe de jeunots, se lancèrent alors dans la partie la plus importante de la discussion. Qu'est-ce qu'on allait bien faire de ces petits couillons ?

Kaori ne se voyait pas vraiment faire la garderie. Ils pouvaient très bien tous s'enfuir. Certes, elle était endurante. Mais de la à choper les cinq... C'était chaud. Non, en réalité, elle ne souhaitait pas les avoir près d'elle plus longtemps... C'est donc avec en regard en coin de surveillant en direction des délinquants, qu'elle s'exprima :

— Ouais, nan en fait. Autant les virer pendant qu'on peut encore. J'pas envie d'me les trimbaler sur le dos pendant toute c'te matinée. J'ai une arène à m'faire moi ! Autant les renvoyer chez l'maire et comme ça on est tranquille pour terminer l'sale boulot. Elle marqua une petite pause. Mais on y va ensemble. Histoire d'pas s'faire avoir en cas d'une p'tite escapade, s'tu vois c'que j'veux dire...

Kaori indiqua du menton la bande de marmot, au cas où Shira n'avait pas saisi.

Kaoria avait donc fait son choix et décidait d'en finir avec cette histoire de jeunes trublions avant de revenir s'occuper des quelques poubelles renversées ou des papiers par terre qu'il pouvait nous rester.

_ Soit...

Répondis-je donc à mon amie. J'avais toujours un petit peu ce ton grave et sérieux depuis la fin du combat, comme si j'étais toujours un petit peu énervée des actions ou des réparties de ces jeunes cons. Chacune d’une part du petit groupe, Kaori devant et moi derrière, les écoliers n'avaient aucune chance de s'échapper. Même si ils ourdissaient de façon évidente des idées d'évasion, dès qu'ils tournaient un œil vers moi pour savoir si ils avaient une fenêtre de tir, ils ne tombait que sur mon regard d'acier imperturbable qui en disait long... Avec un petit geste, presque discret, je remontais mon sabre dans son fourreau d'une paire de centimètres, juste pour qu'ils se rappellent de ce que j'avais dis et, après un léger frisson ils se contentaient de rester dans le rang et de ne pas espérer faire un pas de trop dans la mauvaise direction.
Et de fil en aiguilles nous finissions par arriver en vue de cette grande battisse qu'était la mairie et, par chance ou coup du sort, il s'avère que l'assistant du mère se trouvait justement devant, en train de finir de raccompagner un de ses rendez-vous. Il nous observa avec les sourcils froncés et un regard torve jusqu'à ce que nous soyons à son niveau et que nous puissions lui expliquer. Comme Kaori n'était pas vraiment à l'aise avec ce genre de politiciens de ce que j'avais put comprendre je pris donc la parole et exposait toute la situation. Pas de vrai bilan de notre travail - pour la simple raison que nous n'en avions pas encore totalement terminé - mais juste sur le fait que ces cinq garnements méritaient une leçon avant de finir en maison de correction ou pire... Je ne sais pas moi, j'aurais été dans un de mes mauvais jours la résolution de cette affaire aurait put se terminer dans les pages nécrologiques plutôt que dans les faits divers... Évidement je n'en parlait pas dans des termes si crus mais je pensais surtout à ce garçon blond-roux qui devrait prendre le temps de discuter avec son paternel et de régler leurs problèmes qui ne nous concernerait pas pour peu qu'il n'entrave plus notre mission.
Acquiesçant, l'assistant nous promis de régler cette affaire séance tenante, mais ce n'était là que des mots de politicien... Pas besoin d'y voir une promesse ou une garantie, il tournait sa phrase de telle façon qu'il pouvait nous écarter et reprendre à son compte les avantages de notre capture. Mais bon, après tout peu importe, les glorioles n'étaient pas pour moi et, de ce que j'avais compris, Kaori était plus pressée qu'autre chose, alors autant déléguer ce problème et nous contenter de ce qui nous concernait... Même si j'attendais que ma partenaire rajoute ou non sa pierre à l'édifice pour être sûre de pouvoir conclure la situation...

Bien. Le plan de Kaori serait donc l'option choisie. Et cette dernière ne manqua d'être satisfaite, un sourire en coin marquant son contentement.

— Bon, ne perdons pas d'temps. Plus tôt on s'en débarrasse, mieux se s'ra.

C'est donc sur ce signal de départ que le "convoi pénitencier" se lança sur le chemin menant à la mairie. La McCain ouvrait la marche, laissant le soin à sa partenaire de garder un oeil sur la petite troupe. Méthode décidée par la femme au sabre, sans doute pour son aspect stratégique. Et sur cette formation, la Myokarienne ne discuta pas. Son aspect de fonceuse ne pouvant pas aider son alliée sur quoi que ce soit.

C'est dans un silence pesant que la troupe marchait. La Blonde en tête de proue, ne jetait que rarement des regards en arrière. Elle savait que son angle mort était assuré. Essayant d'accélérer la cadence, Kaori tentait tant bien que mal de prendre les raccourcis les plus rapides afin de mener cette compagnie le plus vite possible à destination. Elle devait affronter une arène ! Pas le temps de faire de la garderie. Mais ça vous le saviez déjà...

Finalement, ils arrivèrent à destination. Laissant Shira s'occuper du bla bla habituel, Kao' toisa avec férocité leurs prisonniers. Ils ne semblaient pas inquiétés plus que ça. Leurs parents devaient sans doute être de bons gros enfoirés laxiste qui ne leurs mettaient pas la laisse. Bah. Etait-ce réellement le problème de la Myokarienne ? Pas vraiment. En réalité, elle s'en foutait royalement.

La discussion terminée, le trio composé de Shira, Ani et Kaori se sépara des gosses. La Nageuse ne manqua pas de faire un croche pied au Leader qui s'écrasa de tout son long. Lui jetant un regard moqueur, la jeune femme ne vit pas le doigt d'honneur que ce glandu lui adressa lorsqu'elle se retourna.

Ils ne leurs restaient qu'à finir le travail. Et la Blonde ne tergiversa pas. S'emparant à nouveau de son balai et de sa pelle, elle termina ce qui devait terminé. Les heures passèrent quand enfin, le boulot était officiellement fini. Passant une main sur son front afin d'enlever les gouttes de sueur qui perlaient sur sa peau tannée, Kao' rejoignit sa collègue.

— Bon ben voilà quoi. J'pense que c'est bon. S'étirant de tout son long, elle continua. Du coup,  j'vais t'laisser. J'ai du taf' qui m'attend c't'aprém', et j'préfère être prête de chez prête. J'sais pas quand on s'reverra. Mais si tu veux qu'on s'fasse une bouffe ou autre un d'ces quatre, tu m'passes un coup d'fil. Commençant à s'éloigner, elle termina. Allez salut !

Spoiler:

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La situation avait l'air de se régler d'elle même, non sans que le jeune homme aux cheveux clairs "trébuche" malencontreusement au passage de Kaori... IL voulu la remercier à l'aide d'une insulte muette de cour de récré mais, pas de chance pour lui c'était le moment où je passais à côté de lui, lui qui était toujours assis par terre, et je posais sur lui mon regard froid et calme de toute ma hauteur, non sans lui rappeler ce qui s'était passé quand je m'étais trop rapprochée de lui tout à l'heure... Il bredouilla et bafouilla des excuses auxquelles je répondais un "Ouais, c'est bien ce que je pensais...", courageux mais pas téméraire comme on dit, se moquer et insulter les gens de dos c'était facile mais, quand on faisait face à une répartie quelle qu'elle soit on dirait que leur courage fondait bien vite... Ils avaient bien besoin de leur leçon mais, que leur pères ou la vie leur donne ce n'était plus notre problème : nous avions autre chose à faire !

Nettoyer tout un quartier c'était du travail, je vous l'assure, ce n'est pas pour rien que c'est un métier ! Des heures d'efforts enchainés, à se sentir profondément inutiles puisque quand nous quittions une rue ou un parc des yeux pendant cinq minutes et que nous y revenions, nous avions l'impression de n'avoir rien fait... Mon avantage et ma chance, ce fut Ani. Ne me demandez pas pourquoi ni comment mais le fait qu'il soit un pokémon rare avait réussis à attirer l'attention de quelques touristes et, le phénomène grandissant petit à petit il fut pris en photo par des petites filles, monté à l'échelle de mascotte et il me fut bien plus facile de pouvoir faire passer le message et d'inciter les gens à vider les poubelles et à laisser les quartiers propres pour que la ville et leurs vacances restent agréables. c'était facile, c'était logique, mais j'avais la délicate impression que les gens étaient bien moins soigneux de leur environnement quand il n'étaient pas proche de chez eux...
Mon petit discours ayant plus ou moins fait mouche, nous pûmes à peu prêt finir notre quota horaire dans les formes et dans les temps et nous ne retrouvâmes avec Kaori devant la mairie au moment de rendre notre matériel.

Le temps des au revoir était arrivé, pas des adieux puisque je notais que notre relation avait un peu progressé au point que nous n'étions plus engagé par des dettes quelconques mais par nos simples envies. Si j'avais envie de revoir la nageuse, je pouvais essayer de la contacter et, qui sait, peut-être que la prochaine fois je me sentirai suffisamment au niveau pour lui lancer un défi puisque, avouons le, aujourd'hui elle avait encore une paire de métros d'avance sur nous... Avec un sourire sincère bien que fatigué, je rendit son signe à mon amie qui s'en allait et je reprenais mon propre chemin puisque, durant l'après midi, j'avais reçu un message perturbant...