Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star.
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Estelle Highwind
Région d'origine : Unova Messages : 196
Sujet: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Lun 3 Oct 2016 - 4:09
Nous sommes le 2 octobre. Ça y est. C’est maintenant. C’est aujourd’hui ! Mmh, non, selon le cadran aux chiffres rouge pompier de notre chambre d’hôtel, c’est encore dans trois minutes. Je jette un regard à Ren qui dort paisiblement juste à côté de moi. Est-ce que je devrais le réveiller pour le lui souhaiter ? Non, surtout pas. Il a besoin de son sommeil et si, par malheur, quelqu’un devait lui rappeler la signification derrière cette grande journée d’importance capitale, mon effet de surprise serait ruiné. D’autant plus que, s’il ne dort plus, alors j’aurai un problème d’importance majeure. J’ai besoin qu’il dorme, ne serait-ce que pour les cinq prochaines minutes, clés dans l’élaboration de mon grand plan démoniaque. Je me glisse donc hors de la couverture et marque un arrêt pour guetter ses réactions dans la pénombre. Mais qu’est-ce que je fais là ! Ce n’est pas naturel du tout, je ne m’arrête jamais pour voir si je l’ai réveillé quand je vais à la salle de bain durant la nuit d’habitude. Aller hop ! On se lève et on fait comme si de rien n’était. Au passage, je fouille dans mon sac, là où je mets habituellement mes tampons, et continue mon chemin en faisant un petit détour près de la table de travail qu’utilise Ren. J’y attrape son ordinateur portable et l’emporte avec moi aussi silencieusement que possible. Je referme la porte derrière moi et allume la lumière. Je vais devoir agir rapidement. J’ouvre mon second paquet et en sors un petit tournevis. Ça ne devrait pas être trop compliqué cette étape, du moins j’espère bien que non. Eeeeet… Gotcha ! J’ai réussi à retirer la batterie de l’ordinateur que je vais donc pouvoir substituer par l’une des trois parts de mon grand plan démoniaque. J’enveloppe le tout d’un peu de papier de soie, histoire que ça ne bouge pas dans la petite cavité lorsque mon aimé devra prendre l’objet demain matin. Je referme et jauge du poids… ouaip, ça devrait le faire. Ce n’est pas beaucoup plus léger que d’habitude. Plus qu’à ranger tout mon matériel incriminant, envoyer la chasse d’eau et me laver les mains, remettre l’ordinateur à sa place et retourner me glisser dans les bras de mon chéri en attendant le matin. Il sent tellement bon et sa chaleur m’apaise. Tout va bien se passer, forcément. Si c’est fait avec amour, ce qui est le cas, alors ça ne peut être que parfait.
***
J’ai fait exprès de nous faire gaspiller l’avant-midi. Si je le fais partir trop tôt, tout le reste de mon plan va simplement s’affaisser sur lui-même et je ne veux pas de ça. J’ai donc insisté pour que nous prenions notre petit déjeuner ensemble, en pyjama, devant un bon film. Après tout avec le concours d’hier, on a tous les deux mérité un peu de repos avant de nous relancer dans l’aventure et donc voilà. Ça me donne même l’occasion de récupérer un peu du sommeil que j’ai perdu cette nuit à m’en faire avec les derniers détails, pressée contre mon aimé. Néanmoins chaque bonne chose a une fin et je l’envoie donc à la douche le premier pendant que je m’occupe de ranger la chambre, de faire le lit et tout ce qui s’en suit. Je dois en profiter pour faire quelques dernières vérifications et repasser sur la liste que j’ai préparée pour Ren. Est-ce qu’il y a là assez de choses à faire pour l’occuper tout l’après-midi ? Nerveuse, je décide d’attraper un crayon au vol et de rajouter un dernier point, juste au cas. Ça n’a pas grand lien avec le reste, mais ce n’est pas grave. L’important c’est juste de le distraire pour la journée. J’ai juste besoin de temps. Mh ? Il a fini ! Il arrive. Je me racle la gorge, replace mes cheveux chocolatés, me regarde dans le miroir. Je dois user de mon plus fin jeu d’actrice. Je dois feindre le désintérêt. Je lui donne ces trucs à faire juste comme ça, parce que j’ai besoin qu’il les fasse. Ren ne va pas me questionner, pas trop en tout cas, il n’est pas comme ça. Et c’est bien ce côté docile de sa personne qui va me permettre de m’en tirer à bon compte ou, à tout le moins, c’est ce que j’espère.
Si je tends l’oreille, je peux l’entendre qui s’habille probablement de l’autre côté de la porte. J’aurais bien envie d’aller le rejoindre juste pour le taquiner un peu, mais j’ai mieux à faire. Nerveuse, je repasse donc en revue tous les points de ma liste. Je vais l’envoyer en premier lieu acheter de l’huile à massage. Je lui ai écrit la marque et la saveur que je veux, il ne devrait pas se tromper. J’ai déjà une excuse toute prête pour ça et il ne devrait pas trop le relever. Je fais dans l’élevage après tout, les massages sont une forme de soin et il sait déjà que j’aime chouchouter Beast. En second lieu, la pharmacie. Je n’en aurai pas besoin avant une autre bonne semaine -ce qu’il sait probablement-, mais j’imagine que je vais réussir à le faire se figer un bon quinze minutes devant la vaste collection de tampons à vendre, j’ai fait exprès de rester vague dans ce que je voulais expressément pour ça. Ensuite il y a un marchand d’électronique, là où je vais lui conseiller d’aller faire vérifier son ordinateur. Je n’ai qu’à dire que j’ai essayé de m’en servir hier soir après qu’il soit parti se coucher et que j’ai rencontré un problème, ça devrait le faire. Tant qu’il n’essaie pas de le réparer lui-même en tout cas, ça pourrait me faire perdre un temps précieux… J’ai également mis des baies sur la liste, juste parce que j’ai sincèrement envie d’en manger. Arrive ensuite un paquet à aller chercher au Centre Pokémon. C’est en fait moi qui suis allée le porter là-bas hier pour le fameux « Ren Lowell », joliment emballé avec du papier cadeau. J’ai dû courir pour faire ça sur l’heure déjeuner sans qu’il ne remarque que j’étais partie, mais je pense que je m’en suis assez bien tirée. Et, pour finir, ce dernier point inutile concernant de la crème solaire et du chasse moustique. On fait beaucoup de camping sur la route, ça ne devrait pas être si incroyable que ça qu’on en ait besoin et, dans tous les cas, à ce moment-là de la liste il devrait déjà avoir compris que quelque chose de louche est en train de se tramer. Oh, et je dois noter des breuvages…. Aaaah, il est sorti de la salle de bain ! Vite, poker face.
Oh Ren, je sais que l’on devait prendre une journée de repos ensemble aujourd’hui, mais finalement j’y ai pensé et il faudrait faire quelques courses. Tu crois que tu pourrais me rendre ce service ? J’ai besoin d’huile à massage pour Beast et Pascal m’a envoyé quelque chose au Centre Pokémon, par la poste. Je ne sais pas trop ce que c’est, mais bon. Et il y a une ou deux autres babioles, mais tu ne devrais pas avoir trop de mal… Et pendant que j’y pense ! Hier soir, j’ai voulu me servir de ton ordinateur, mais j’ai eu un problème avec la batterie. Je t’ai noté l’adresse d’un informaticien, il devrait pouvoir t’aider. À ce qu’il parait il est très compétent donc euhm, ouais, laisse-le faire, n’y touche pas ! Surtout pas… Ouaaaaais, voilà, très compétent le type. Euhm… Ouais bah c’est ça en fait. Ça me rendrait vraiment beaucoup service ! Tu vois moi je dois euhm… M’occuper de Beast. Je pense qu’il s’est blessé hier, dans notre dernier combat. Je ne voudrais pas que ça s’infecte. Je vais sans doute lui faire un traitement durant l’après-midi, il vaut mieux que tu ne reviennes pas avant au moins 18 heures, ça pourrait le rendre agressif que l’on soit dérangés avant. Je sais que cette journée ensemble comptait beaucoup pour toi, mais on pourra toujours se reprendre une autre fois.
Je lui fourre la liste dans les mains, l’aide à mettre son sac sur ses épaules et le pousse littéralement jusqu’à la porte de la chambre avant de refermer la porte derrière lui et de verrouiller. Ouf. Le plus stressant est fait. Maintenant qu’il est hors de mon chemin, je dois vite sauter à la douche moi aussi. Je ne pourrai rien faire avant d’être impeccablement jolie pour mon aimé !
Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Mar 4 Oct 2016 - 14:28
Dimanche 02 Octobre 2016, 13h23
Bon ? Je suppose que je n'ai pas le choix. Je pensais qu'on mangerait ensemble, mais étant donné son drôle de comportement, elle doit avoir quelque chose de prévu. En réalité, je n'avais pas tant d'attentes que ça vis-à-vis de cette journée, si ce n'était de nous reposer un peu tous les deux, de prendre un peu de temps ensemble pour nous remettre de tout ce qui s'était passé. Mais bon ! Moi, j'ai assez dormi pour être opérationnel, et comme j'ai du mal à rester à ne rien faire, le fait qu'elle m'ait donné des tâches à accomplir n'a, en soi, pas l'ombre d'un problème. Et donc.. Je me met en route ? Enfin, elle m'a donné des choses à faire, d'accord, mais sans les adresses et un moyen de me repérer, ça va être compliqué.
Je glisse donc une main à ma ceinture, regardant un peu autour de moi. J'active ma première pokéball et, sans perdre temps, attrape la petite carte de Minami que j'avais caché dans mon sac. Atterri devant moi, Orion me regarde longuement. Eh.. J'ai raté ma coupe ? J'ai quelque chose de coincé entre les dents ? J'ai oublié une chose importante ? Lui, il n'a pas l'air décidé à me le dire, il s'avance juste lentement dans ma direction, jusqu'à étendre ses petits bras et se presser contre moi. Chose à laquelle, je dois l'avouer, je ne m'attendais pas. Mais.. D'accord ? Je ne vais pas lui refuser un peu d'affection, après tout. Je l'étreint doucement, sans vraiment comprendre pourquoi, et puis je le laisse me guider jusqu'à la première escale : l'informaticien. Je ne vais quand même pas y aller en dernier, pas vrai ? Plus je gagnerais de temps, et plus j'en aurai à mobiliser plus tard.
Même si ma petite-amie est occupée pour tout l'après-midi, moi, je pourrais toujours aller étudier un peu à la bibliothèque. Elle est un peu moins fournie qu'à Meridian, celle-ci, mais j'ai repéré deux ou trois ouvrages qui pourraient être intéressants. A voir ? En tout cas, je marche, nous marchons, et nous avançons inexorablement vers ce petit cabinet de réparations qui, au détour d'une rue, m'aurait valu des heures de recherches si je n'avais pas été avec mon starter. Nous entrons alors, et j'incline poliment la tête vers l'homme qui, avachi sur son comptoir, m'a tout l'air d'être le propriétaire des lieux. Mon Scarhino, lui, s'occupe à l'entrée en scrutant tous les objets électroniques placés en tête de vitrine.
Bonjour. Il parait que mon ordinateur a besoin de réparations. J'aurai besoin de vos services.
B'jour. Il parait ?
Oui. Ma copine me l'a dit.
Ok. J'vais voir ce que je peux faire, vous pouvez r'venir dans.. deux-trois heures ?
Je hoche la tête. Il n'a pas l'air d'avoir beaucoup de boulot, pourtant, mais peu m'importe. J'optimise mon temps, mais je ne suis pas pressé. Tout ce que j'espère, c'est que dans la mesure où tous mes travaux des deux dernières semaines sont sauvegardés sur ce disque dur, je n'aurai pas de problèmes à ce niveaux-là : la bibliothèque de Meridian est loin, maintenant, et qui plus est, j'aimerais ne pas avoir à rassembler tous mes écrits pour re-synthétiser mon ouvrage. Mais Estelle a dit la batterie, pas vrai ? Il ne devrait pas y avoir de soucis. J'espère.
Super. Bah, à plus tard, du coup. J'm'occupe de ça.
Bon. La pharmacie, maintenant ? Autant finir avec ce qui risque de peser le plus lourd. Je n'ai pas envie de m'encombrer pour le reste de la journée. Quittant le magasin, j'abaisse les yeux vers mon compagnon et lui présente le plan. En plus de sa commande, il faudrait que je pense à acheter quelque chose à grignoter. C'est bien beau de dormir, mais si je ne trouve pas de quoi me remplir la panse, je risque d'avoir encore des soucis avec mon corps. Déjà que le temps commence à se rafraîchir.. Enfin ! Je suis Orion, le regard vagabondant sans trop d'intérêts sur les divers bâtiments. Je me suis bien habitué à l'architecture, tout comme à l'ambiance de la ville, mais ça, c'est sûrement à cause du manque de lieux culturels dans les environs. Je n'ai pas eu grand-chose à faire, donc j'ai simplement passé mes journées à m'entraîner pour le concours, à marcher à l'aveugle ou, et j'en ai vite fais le tour, à étudier à la librairie.
Finalement, on tombe sur un magasin spécialisé en brochettes, sur le chemin. Ça fera l'affaire, non ? J'attrape mon portefeuille, entre dans le restaurant et, grâce au manque de clients, commande assez rapidement pour être très vite ressorti. Je me pose alors avec mon pokémon sur un banc, près de la devanture. Je me suis pris une brochette simple, et j'en ai profité pour acheter quelques baies à Orion : ça se trouve partout, certes, mais comme j'ai oublié de ramener celles que j'avais cueilli, il fallait bien que je trouve quelque chose à manger à mon camarade. On grignote alors, silencieusement, nos deux regards plantés dans le sol. Quand j'y pense, ça faisait longtemps que je n'avais pas passé du temps comme ça, seul à seul avec mon starter : depuis que je l'ai récupéré, on a toujours été collés l'un à l'autre, et il m'arrivait même, au tout début, de dormir avec lui quand on passait trop de temps dans le bois. Ce sont de beaux souvenirs.
Tu as soif ?
Il secoue la tête. Tant mieux, moi non plus. Je lève les yeux en l'air, profitant de la brise fraîche et du soleil qui, malgré tout, continue de briller en ce mois d'octobre.
Je me demande ce qu'elle fait..
Estelle Highwind
Région d'origine : Unova Messages : 196
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Mar 4 Oct 2016 - 16:24
Je ressors de la douche avec empressement pour mieux me sécher et commencer à enfiler les vêtements que j’ai mis de côté pour aujourd’hui. Nous avons donc un haut rayé blanc et noir, une jupe rouge, des bas nylons, mes cheveux laissés libres, un collier et des boucles d’oreille. Plus qu’à mettre juste un peu de maquillage, ne serait-ce que pour faire ressortir un peu plus mes yeux, et le tour est joué. Enfin, presque. Je fais la moue. Je ne peux quand même pas me présenter pour son anniversaire sans avoir dans mes cheveux la fleur qu’il m’a offerte. Je marque donc une pause le temps de tresser ma frange et, à la base de cette petite touche féminine, installer ma fleur de lotus bien en place. Ma fleur de Ren. Je me souris à moi-même dans le miroir, mes joues un peu rosées. Le simple fait de porter son cadeau me rends toute heureuse. J’ai hâte qu’il me voie le porter ; j’évite de le faire au quotidien pour ne pas l’abîmer, mais aujourd’hui est tout sauf un jour normal. Je veux que tout soit parfait et que mon aimé soit heureux, autant que possible ! Parlant de ça, j’espère qu’il ne m’en voudra pas trop pour cette petite chasse au trésor… Mais bon, c’est un scientifique, forcément qu’il aime faire de la recherche, non… ? Erh. Nous verrons ça plus tard, j’ai encore trop de choses à faire pour me donner le luxe de rester ici à tergiverser. Je retourne donc dans la chambre elle-même pour préparer mon sac d’effets. Ce que je mets dedans ? Haha ! Ce sera une surprise, bande de petits curieux ! Je fais le tour de la chambre une dernière fois pour m’assurer que tout est parfaitement en ordre et… ça l’air bon. Plus qu’à sortir un petit calepin et à y noter mon message.
Citation :
Cher monsieur Lowell,
Votre bien aimée, mademoiselle Highwind, a été enlevée par des forces mystérieuses et pas si dangereuses que ça. (Sérieusement ne t’inquiète pas, je vais bien !) Je t’ai laissé de quoi assembler toutes les pièces de ton cadeau que tu devrais déjà avoir retrouvés au moment de lire ces lignes. Ne t’inquiète pas pour la batterie de ton ordinateur, elle fonctionne encore très bien et je l’ai cachée dans la table de chevet. Maintenant que tu as tout ce qu’il te faut pour réussir, il te faudra user de ce joli présent, de ta carte de Minami et des indications qui suivront pour venir me retrouver. Bonne chance !
Estelle
P. S. Je t’aime.
Je relis le tout deux ou trois fois avant d’esquisser un sourire satisfait. Ça devrait le faire. Je range mon crayon et dépose la note sur le lit, à côté de quoi je dispose la dernière partie du cadeau, rehaussé d’un joli ruban rouge. Je pense aussi à placer bien en évidence l’une de ses vestes avec le tout, pour être certaine qu’il n’oublie pas d’en porter une en venant me rejoindre. Certes on pourra toujours se garder mutuellement au chaud, mais je préfère tout de même prendre les précautions qui s’imposent pour le garder bien en santé. Et j’ai l’impression qu’il manque quelque chose… Qu’est-ce que j’avais prévu déjà ? Mmh. Ça c’est bon. Ça c’est fait aussi. L’ambiance dans la chambre comme telle ne compte qu’à moitié, mais en même temps ça pourrait être bien de prévoir quelque chose pour notre retour, non ? Mouais, j’ai déjà trop de trucs à faire alors il vaut mieux oublier ça. L’an prochain peut-être ! Je récupère ma clé de la chambre, enfile de jolis petits souliers et me trouve un châle en genre de laine ? Enfin, ça a l’air chaud en tout cas et ça s’agence plutôt bien avec ma jolie jupe. Plus qu’à récupérer mon sac et à partir à l’aventure. J’ai quelques achats à faire et une « scène » à préparer moi. Je quitte donc les lieux d’un pas énergique de femme d’affaire, me repassant mentalement chaque étape dans l’ordre. Argh, c’est duuuur, mais je dois le faire. Ma spontanéité habituelle ne fonctionnera pas aujourd’hui, pas pour mon grand plan démoniaque. Première étape : aller acheter les pots de verre vides, ceux que l’on prend habituellement pour faire des conserves. Également, ils auront sans doute de petits lampions, je pense prendre ceux à la vanille ou au lilas, l’un les deux en tout cas. Et puis pourquoi pas les deux en fait ? Ouaip ouaip, je vais faire ça ! Confiante, j’entre donc dans une boutique de décoration pour accomplir mon premier méfait de la journée. Je n’ai pas trop de mal à trouver ce que je recherche, pour mon plus grand bonheur. Plus j’ai de temps pour la prochaine étape et mieux je me porterai. D’ailleurs j’ai trouvé une bonne petite boutique qui devrait me permettre d’acquérir tout ce dont j’ai besoin, connaissance incluse.
J’avance dans la rue d’un bon pas, haussant le nez lorsque je sens au loin le fumet caractéristique des brochettes. Ça me fait penser que j’ai oublié de manger avant de partir moi… Bon, je peux toujours me permettre un petit—DÉTOUR ! Merde merde merde merde !! Pourquoi est-ce que Ren et Orion sont assis ici ? Pile là, face à la boutique où je dois aller ?! Mais bien sûr, lui aussi a dû sentir les bonnes brochettes du commerce de l’autre côté de la rue. Je ne peux pas juste attendre qu’ils partent non plus, j’ai besoin de tout le temps que je peux avoir, mais je ne peux pas simplement marcher devant eux comme si de rien n’était. Aux grands maux les grands remèdes comme on dit. Je n’ai pas le choix. Je hisse donc mon châle sur le dessus de la tête et m’en pare comme le fond les vieilles femmes quand arrive la saison froide. Plus qu’à essayer de marcher plus lentement et l’illusion devrait être parfaite. Mais à quoi je pense, bien sûr qu’il va me reconnaître ! J’ai beau me mordre la lèvre inférieure aussi fort que je le veux, je peux déjà sentir son regard de jade suivre ma silhouette. Ce n’est peut-être qu’une impression ? Après bon, c’est mal de douter de son radar à petite étoile, c’est certain qu’il m’a déjà repérée. Tant pis ! Je me retourne vers lui pour lui faire les gros yeux, adoptant ma meilleure voix de grand-mère.
- Pas gênés les jeunes d’aujourd’hui à dévisager tout le monde ! Mais vous avez de très beaux yeux, jeune homme.
Eeeeet c’est la fuite. Enfin, juste appeler ça comme ça, en soit, c’est clairement ridicule. Je viens juste d’entrer dans le bâtiment face à lui dont l’enseigne trahi une bonne partie de mes plans. Ce n’est pas comme si j’avais dix milles excuses pour entrer dans le seul magasin spécialisé en sushis de la ville de Minami. Je replace mon châle sur mes épaules, un peu découragée par moi-même, avant de m’approcher de l’un des nombreux comptoirs. Aïe. Quand c’est Ren qui cuisine je n’ai jamais à me soucier de grand-chose, mais là c’est différent. Il y a tellement de choix ! Comment suis-je supposée savoir ce qui va ou pas ?! Choisir le bon poisson, le bon riz, les bons accompagnements. Je ne sais même pas comment on fait ça un sushi ! Est-ce que j’aurais été trop ambitieuse ? Finalement j’aurais peut-être dû lui demander de me suivre au lieu de prendre la fuite de manière aussi ridicule…
Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Jeu 6 Oct 2016 - 15:43
Dimanche 02 Octobre 2016, 14h36
Ahun.. Estelle vient de passer juste sous mon nez, l'air de dire «Non ce n'est pas moi», et probablement avec la plus grande discrétion de tout l'archipel de Mhyone. J'ai du mal à comprendre ce qu'elle fait là, mais si elle ne voulait pas que je la repère, elle aurait peut-être mieux fais de s'abstenir de me complimenter, pas vrai ? Pour le coup, je ne m'attendais pas à ça, et j'en viens à me demander si, oui ou non, je ne devrais pas la suivre dans le magasin. Ça me rend curieux ! Orion, lui, n'a tout simplement pas tilté : il a gardé son regard plongé dans ses baies, en gobant une de temps à autres, le visage tout heureux de ce bref moment de plénitude. Je peux bien lui faire défaut deux minutes, n'est-ce pas ? Il faut que j'aille voir ce qui se trame là-dedans.
Je fais signe à mon camarade que je reviens, me lève, et me dirige d'un pas presque pressé vers l'enseigne. Eh.. C'est un magasin de sushis ? C'est.. OH ! Comment est-ce que j'ai pu être si stupide ? Je me suis toujours efforcé de préparer des choses élaborées à ma petite-amie, mais j'avais oublié que, par-delà Johto, le sushi devait être le met traditionnel le plus populaire et reconnu des autres régions. J'en mangeais beaucoup, à l'époque, mais pas au point de me focaliser dessus comme ça aurait été le cas dans les villes portuaires de ma région natale. Mais quand même.. Je n'ai pas beaucoup réfléchi. Est-ce que, par hasard, Estelle aurait accumulé de la frustration quant à mes choix de préparation, jusqu'à fuir à l'abri des regards dans un établissement spécialisé pour ne pas me vexer ? Oh, non..
Bon ! Peu importe, si c'est le cas, c'est ma faute avant tout, et même si ses choix ne concernent qu'elle, je peux bien lui donner un coup de pouce pour qu'elle s'en sorte. Si ça avait été une autre personne, j'aurai simplement laissé faire, mais ma petite étoile étant ce qu'elle est, je suis obligé d'intervenir pour qu'elle, dans le meilleur des scénarios, ne se retrouve pas clouée au lit avec une indigestion. Je rentre discrètement dans le magasin, n'échappant évidemment au regard discret mais soutenu de la jeune femme. Je me dirige alors vers le comptoir, là où on peut régler ses achats. Eh oui ! Je suis sûr que Estelle n'y a pas pensé, mais dans ce genre de magasin spécialisé, les vendeurs sont là pour conseiller sur les choix des clients. J'ai bien réfléchi, et comme c'est de ma faute et que, de toute façon, elle m'a envoyé faire des achats à sa place, je n'ai pas le droit de m'attarder auprès d'elle pour la conseiller. Je lève donc la main vers un vendeur.
Excusez-moi ?
Bonjour. Vous avez besoin de renseignements?
J'incline la tête poliment.
Oui, s'il vous plait. Ma petite-amie, là-bas, est débutante en cuisine mais voudrait préparer des sushis et des makis. Je ne m'y connais pas non plus, or j'aurai pensé que vous pourriez..
Bien évidemment ! Nous sommes à votre service. Je peux la conseiller sur la fabrication, le choix des ingrédients, le dosage et la préparation du riz, de quoi aurait-elle besoin ?
J'esquisse un petit sourire gêné.
De tout.. ?
Il rit doucement.
Je vois. Je m'en occupe !
Merci beaucoup.
Et il se dirige vers Estelle. Mission accomplie ! Quant à moi, je file jusqu'à la sortie du magasin et, comme un éclair, retrouve le banc où j'avais laissé Orion. Comme ça, ma petite-amie pourra faire ce qu'elle voulait sans se préoccuper de moi, et Ren Lowell ne pourra s'en prendre qu'à lui-même pour son manque de perspicacité. Mais pas de temps à perdre. Je fais signe à Orion de continuer, et nous nous dirigeons directement vers la pharmacie la plus proche. Sur la route, et parce que j'ai besoin de noyer un peu ma culpabilité, je m'autorise à acheter quelques bâtonnets de cannelle. C'est nostalgique ! A l'époque, quand je vivais encore à Johto, j'en avais quasiment toujours un dans la bouche, car ça m'aidait à me concentrer, à réfléchir, et j'aimais bien le goût. J'ai un peu perdu l'habitude en arrivant à Mhyone, mais je suppose que les vieilles addictions finissent toujours par remonter à la surface.
Mon petit bâton sucré en bouche, j'arrive finalement dans la pharmacie, et progresse jusqu'au rayon redouté. Je n'ai pas posé de questions, au moment des directives, mais j'aurai peut-être dû. C'est-à-dire que.. Je connais beaucoup de choses.. Mais quand ça touche à ce domaine, je suis tout de suite moins performant. De quoi est-ce qu'elle aurait besoin ? Surtout que, comme je n'ai pas mon portable et mon ordinateur, et qu'elle est de toute façon occupée, je ne peux juste pas lui poser la question. Je vais devoir déduire ? Non. C'est comme ça que je risque le plus de temps. Pourquoi ne pas simplement demander aux pharmaciens ? C'est leur travail, après tout. L’œil affuté, je scrute tout le personnel pour distinguer qui, parmi toutes les personnes présentes, pourrait être assez professionnelle pour répondre à mes questions sans tergiverser.
Lui !
Je m'approche d'un homme. Il ressemble un peu à Arthur, ou même mon père, et est occupé à ranger des boîtes près du comptoir. C'est la cible parfaite, pas vrai ? Le saluant poliment, je me plante devant lui et attire son attention. Je ne sais pas trop comment me comporter, ici, car malgré tous les rhumes que j'ai pu attraper depuis que je suis petit, je n'ai quasiment jamais fréquenté de pharmacies. Chez moi, on est plus adeptes de phytothérapie que de médicaments. Néanmoins, il m’accueille avec un sourire inattendu et, comme d'usage, me demande si je peux l'aider.
Ma petite-amie m'a demandé de lui prendre des..
Je rougis un peu. Non, pas maintenant ! Je suis un homme pragmatique.
Des tampons. Sauf que je ne sais absolument pas ce que je devrais lui acheter, et je me suis un peu perdu dans le rayon.
Oh. Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas la première fois qu'on me dit ça. Et sûrement pas la dernière. Venez, je vais vous aider.
Et s'ensuit alors une longue discussion sur la taille, les habitudes, et tous les repères visuels que j'ai pu avoir jusqu'ici. Tout ce qui est nécessaire au choix, je suppose ? C'est aussi compliqué que déstabilisant, cette histoire, mais grâce au pharmacien, j'ai pu m'en sortir sans trop perdre de temps. Avec tout ce qu'il m'a raconté pour mes futurs achats, je crois que réfléchir de moi-même sur le sujet aurait été la pire idée de l'année. Mais bon ! J'ai ce qu'il me faut, je paye, et je file retrouver Orion qui, encore une fois, m'a attendu à l'extérieur. L'huile de massage, maintenant ? Je n'ai absolument aucune idée d'où ça se trouve, ce genre de produit, et maintenant que j'y pense, j'aurai peut-être dû ENCORE UNE FOIS demander à ma petite-amie quelques renseignements supplémentaires. Comment est-ce que je pourrais m'y prendre.. ?
Je me plante au milieu de la rue, attrapant une de mes mèches noires à la volée. C'est bien, d'avoir un plan, mais sans même savoir l'endroit où sont vendues les huiles, ça ne m'avance pas à grand-chose. Surtout que mon Scarhino ne s'y connait pas plus que moi, et qu'il ne pourra pas m'aider sur ce coup-ci. Je pourrais très bien demander aux passants, dans la mesure où les rues commencent un peu à se gonfler de populace, mais contrairement à quelqu'un de sérieux, j'aurai bien du mal à identifier une personne versée dans l'entretien des pokémons. Mais bon ! Ce n'est pas comme si j'avais une autre idée. Je commence à scruter les personnes des environs.
Heeeeey salut toi lol ! Euh non pas lol, désolée... tu ressembles à mon Choupidou en sucre hihi ! En plus j'étais en train d'écrire un tweet TROP parfait.. mais j'étais genre, « allô, c'est qui lui ? » Si t'étais un manga tu aurais des yeux en cœur ! haha. Ça te dit pas de faire un selfie ensemble ? Les filles vont être jalouses, on va avoir un masse de likes !
Je lève la tête. Qu'est-ce que c'est que ça ? Enfin, qu'est-ce que ça veut dire ? Je n'ai pas compris la moitié de ce que la jeune femme vient de me déballer, et ça n'a pourtant duré qu'une demi-seconde. C'est.. Eh ? Pas le temps de bloquer. J'ai été déstabilisé, sur le coup, et je le suis encore un peu, mais je suppose que ça doit être une adolescente comme les autres. C'est une occasion en or de lui demander des renseignements. Je n'ai qu'à accepter, pas vrai ?
.. D'accord ?
Néko-ouiiiiiiiiiiii ! Euh pardon lol, des fois quand je suis trop contente je fais des choses bizarres... Mais c'est pas grave hein, mes petits copains m'ont toujours dit que ça me rendait mignonne comme une chaise hihi ! Toi aussi tu me trouves mignonnes ?
Elle agence sa bouche d'une façon singulière, et place directement le portable face à nous. Elle me pose la question, mais sérieusement, qu'est-ce que je suis sensé répondre ? Elle me fait un peu le même effet que le dit «Monsieur Mouchoir» de l'autre fois, dans le genre.. Très mal à l'aise ? Mais comme j'ai l'impression qu'elle est suspendue à mes lèvres, dans l'attente de ma réponse, je crois que je n'ai pas d'autres choix que de trouver un détour.
Comme une chaise.
Elle appuie sur le bouton latéral de son smartphone, puis se désarticule dès que le flash lui parvient. Elle se met à sourire, ses yeux s'agrandissent et son regard, lui, s'ancre littéralement dans l'objectif. Hmpf.. Est-ce qu'Estelle va bien ? Je me demande ce qu'elle a choisi de faire, comme sushi. Ou si elle a décidé de commander, par dépit ? Ça ne m'étonnerait pas. Néanmoins, pour expier mes fautes, il faudra que je lui demande quels sont ses goûts en la matière. Après le coup du sandwich, j'ai plutôt intérêt à gérer ma préparation.
Waouuuh t'as trop un visage de photogénique ! T'es un photogénie lol ! T'inquiète pas, je vais pas te caresser pour avoir des vœux... hihi.
Elle me donne un petit coude d'épaule, et en profite pour se rapprocher de moi. Visiblement, elle n'a pas l'air décidé à me laisser m'échapper dans le monde des songes. J'ai envie de voir Estelle, moi, et même si je n'ai rien à reprocher à cette fille, elle commence à être un peu oppressante.
Dis, dis, c'est quoi ton nom ? T'as un portable ? C'est quoi ton pseudo ?
Je me recule un peu, et incline la tête poliment.
Je m'appelle Ren, et je n'ai pas de portable. Ni de pseudo. Désolé.
Je lève mes yeux de jade vers les siens.
Par contre, j'aurai besoin d'un renseignement, si ça ne te dérange pas. Où est-ce que je pourrais trouver de l'huile de massage à Minami ?
De l'huile de massage ? Oh la la, les choses vont trop vite entre nous lol ! Elle est où la bague ? Désolée je suis trop jeune pour avoir des enfants hihi !
Elle pouffe de rire, les deux mains sur sa bouche. Je n'ai pas compris, là.
Je rigoooooole ! Tu peux en trouver dans un magasin d'huiles de message... t'es bête hihi. Tu veux que je t'accompagne ? Dis oui dis oui dis oui !
Elle dégaine son portable, attrape sauvagement ma main, et capture la scène dans la seconde. Sérieusement ? Elle mitraille les touches de l'appareil et appuie sur « Entrée ». Mais dans quoi est-ce que je me suis embarqué ?
Ça va être un CAR-TON. Écoute ça : « En roadtrip pour acheter de l'huile avec mon BFF ! #massage #shopping #soldes #tooyoungtobebored » ! Waouuuuuw !
Elle fuit à toutes jambes dans une ruelle, disparaissant sans un bruit... puis dégage sa tête dans l'angle, toute souriante, fière de sa plaisanterie.
C'est par là, mon cœur en sucre !
Je m'appelle Ren.
Mais pas le temps de se contredire. Elle a dit qu'elle allait m'emmener, et ça, c'est une bonne chose pour moi. Je la suis silencieusement jusqu'à l'enseigne, tentant maladroitement d'esquiver la plupart de ses remarques. Si elle, elle est douée pour se rapprocher des gens, moi, j'ai un don pour garder une distance avec eux. Pourtant, tant que nous ne serons pas arrivés au magasin d'huiles, je serais obligé de me coltiner sa personnalité. Et Orion, dans tout ça ? Il est derrière, à quinze-vingt mètres de distance. Il est difficile, avec les gens, alors je n'ose même pas imaginer ce qu'il pense de cette fille.
Hey mais j'ai failli oublier ! Je dois te présenter mon Choupidou d'amour ! Aujourd'hui il fait un peu froid alors je voulais pas qu'il attrape un rhume alors... Oui, bon, me juge pas hein ! Je l'ai mis dans sa pokéball mais c'est ex-cep-tion-nel.
La fille empoigne une pokéball dans sa mignonne besace à dentelles roses. La sphère s'adapte à la taille de sa paume, elle appuie sur le bouton et un arc rougeâtre vient s'abattre sur les pavés.
Pikaaaa~... chu !
Ouiiii c'est mon Choupidou tout plein ! Tu trouves pas qu'il a des petites pattes en trèfle lol ?
Des petites pattes en.. quoi.. ?
Mon visage se fige. C'est un peu trop pour moi, là. Heureusement, je crois apercevoir un magasin au détour de la rue, pile dans notre direction. J'ose espérer que c'est ma cible, car je ne sais pas si je pourrais tenir plus longtemps. Je me répète, mais même si elle n'est pas méchante, tout comme son «Choupidou d'amour», elle n'en reste pas moins collante. Et mon Scarhino qui ne me donne pas un seul coup de main ! Il aurait pu.. devenir le centre de l'attention ? Détourner celle de l'inconnue ? Ça m'aurait arrangé.
Eh. Ça ne serait pas le magasin dont tu parlais ?
L'adolescente commence à se renfrogner. Ses neurones pataugent visiblement dans la semoule.
Euh.... non.... Non, c'est pas celui-là ! Le magasin est... Il est dans cette direction, là-bas !
Pika !
Elle se retourne maladroitement et pointe une direction - au hasard.
Ouais, c'est là-bas, je m'en rappelle. Quelle bêbête je fais ! lol. Ça s'appelle... « Le magasin d'huile ». C'est pas cher, beaucoup moins cher que celui-ci. Fais-moi confiance, je sais de quoi je parle, hihi... Parce que... parce que je connais plein de gens, et je suis super branchée, et...
Oh, c'en est un, donc. Parfait !
Je lui fais face, dos à l'enseigne, et m'incline.
Ne t'en fais pas pour le prix, ça ira. Je suis un peu pressé.
J'esquisse un sourire gêné.
C'est très généreux de m'avoir emmené jusqu'ici. Merci beaucoup. A une prochaine fois, peut-être ?
Je... oui, à une prochaine fois...
Et je commence à reculer. Très vite. Je fais des pas en arrière, jusqu'à littéralement tourner les talons et, Orion la dépassant, filer droit dans le magasin d'huiles aux tarifs trop élevés. Au moins, ils auront des choix adaptés aux dragons ? La qualité plaira à Estelle ? Non. Ce n'est pas exactement pour ça que j'ai choisi cet endroit, pas besoin de se voiler la face. Quoi qu'il en soit, j'ouvre hâtivement la porte de l’établissement et me réfugie à l'intérieur. Sauvés !
Je scrute alors l'intérieur. Visiblement, je ne me suis pas trompé : c'est bien un magasin spécialisé en huiles. Je n'ai donc plus qu'à trouver le rayon correspondant. Accompagné d'Orion, je balade mon regard entre les différents intitulés, jusqu'à localiser la partie massage du magasin. J'approfondis mes recherches, jusqu'à saisir une bouteille qui, d'après la description, sert à masser les peaux écailleuses des pokémons dragons. En effet, ça coute un peu cher, mais si c'est ce que Estelle veut pour Beast, alors je n'ai pas trop mon mot à dire. Et puis, qui sait, peut-être que ça pourra un peu atténuer sa jalousie à mon égard ?
Je me dirige jusqu'au comptoir, paye sans détour, et pour une énième fois aujourd'hui, quitte le magasin sans un mot. Si j'ai bien suivi, il ne me manque plus que le centre pokémon pour le colis, et le retour chez le réparateur pour mon ordinateur, c'est ça ? Ça devrait le faire. J'abaisse ma manche et regarde ma montre, fronçant les sourcils. Si je compte toute la route parcourue, il devrait me rester une bonne heure pour aller étudier à la librairie, sinon plus. En théorie, il faudrait aussi que je passe au supermarché pour savoir quoi préparer ce soir, mais c'est impossible sans l'aval préalable de ma petite-amie, donc inutile de m'en préoccuper pour le moment. On verra !
Estelle Highwind
Région d'origine : Unova Messages : 196
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Ven 7 Oct 2016 - 1:02
Bravo Estelle ! Tu es l’exemple même de la discrétion incarnée, 10/10. J’en suis au point d’enfuir mon propre visage dans ma main, gênée comme pas deux. Si je doutais qu’il m’ait repéré avant, cette fois c’est totalement fichu. Quelle idée aussi. Déjà que la grand-mère c’était pas top, lui parler en plus c’était totalement ridicule. D’autant plus que, maintenant, il a déjà vu ce que je vais porter ce soir. L’effet de surprise a été gâché. Je me demande si c’est comme dans les mariages ? Est-ce que ça va me porter malheur ?! Je m’en mordrais les doigts si ce n’était pas une mauvaise chose peu hygiénique à faire en public. Comme si ça ne suffisait pas, il a décidé d’entrer ! Dès que je vois sa silhouette se dessiner dans l’entrée, je pique un plongeon pour me dissimuler à quatre pattes derrière un comptoir. C’est très la crédibilité et la beauté et pas du tout la honte sous aucune de ses formes voyons. J’ai les joues écarlates, les cheveux qui tombent devant mon visage et les traits déprimé des personnages de manga. Ça n’aurait pas pu être pire. Bientôt il va venir me voir, me poser des questions sur la signification de ceci et je n’aurai pas d’autres choix que de tout lui avouer, telle une gamine prise la main dans le sac. Je fais quoi maintenant ? Je ne peux quand même pas tout lui dire ! « Bonjour mon chéri, je voulais te faire une surprise pour ton anniversaire, mais tu m’as eue ! » Plutôt mourir. Lorsque des bruits de pas semblent se rapprocher, je pousse même la stupidité jusqu’à essayer de fuir sans me redresser… pour mieux tomber face à face avec les genoux du vendeur venu me rejoindre. Ah… Pas Ren…. Ce n’est définitivement pas Ren. Sauvée ! Enfin, presque. Mon égo, lui, est mort et enterré.
- Ha… ha ha…. J’ai perdu un verre de contact… Mais euhm, bref. Vous pouvez m’aider ?
Je me relève et remets de l’ordre dans mes vêtements. L’homme, déboussolé, me pointe le sol. Je regarde aussi, comme curieuse, avant de me rappeler mon excuse débile. Je lui offre un sourire et lui fait signe de la main pour lui faire comprendre que ce n’est pas trop grave.
- Ça va, je n’en ai pas besoin de toute façon. Vous pourriez plutôt m’aider à choisir ? Je veux essayer de faire des sushis pour quelqu’un d’important. C’est son anniversaire voyez et il est originaire de Johto alors… ouais… la barre est haute.
Compréhensif, l’employé accepte de m’aider de bon cœur. Ouf, je peux enfin recommencer à respirer. La surprise est gâchée, mais au moins Ren est encore trop intelligent pour me stopper dans mon élan. Je devrai penser à le remercier pour ça aussi. Même quand j’ai l’air d’une triple imbécile immature qui se cache entre deux rangées de poisson, il continue toujours à veiller sur moi et à m’encourager à sa façon. Il n’y a pas à dire, je dois vraiment me donner à fond pour que cet anniversaire soit parfait. Je veux que mon amoureux sache à quel point il compte pour moi ! Vous croyez qu’il est encore trop tard pour lui organiser tout un festival ? Ahem ! J’ai du riz sur la planche !!
***
Enfiiiiin ! Après un peu plus de deux heures de travail, je pense que j’ai tout terminé. Heureusement que le chef de l’auberge où nous résidons a accepté de me prêter un plan de travail et de superviser mes efforts. Ajoutons à cela la superbe aubaine que le vendeur du magasin de sushi m’a fait en me proposant un rabais sur les sushis desserts, ce qui va m’éviter une autre bonne heure de travail, et tout est bien qui finit bien. Bon d’accord, les premiers que j’ai fait ont une tête à faire peur, mais j’ose espérer que c’est mangeable. J’en ai goûté un et je ne suis pas encore décédée en tout cas ! Ne me reste donc plus qu’à tout préparer pour mon déplacement jusqu’au fameux lieu de rendez-vous que j’ai prévu. Je m’acquitte de ma tâche avec minutie pour que rien ne soit abîmé durant le transport et pense même à voler deux paires de baguettes dans la cuisine. Ce n’est pas comme si elles allaient manquer à qui que ce soit de toute façon. Mine de rien je suis bien chargée moi et ce n’est pas léger tout ça. Je croise les bras et considère mes sacs un long moment. Techniquement je pourrais probablement tout porter moi-même, mais je risque fort bien de suer comme un Tauros pour faire ça et, bizarrement, ça ne me fait pas envie. Une fois de plus, c’est le chef de l’auberge qui me sauve la mise. En échange d’un petit montant, il accepte de me prêter le petit scooter qui sert aux livraisons. Je le remercie vivement avant de tout mettre en place solidement sur le véhicule motorisé. Plus qu’à me rendre à la Plage des Secrets sans croiser Ren et tout finir de mettre en place. Après ça je n’aurai qu’à patienter le temps qu’il vienne me rejoindre et, après, il aura enfin sa surprise. C’est l’heure de bouger !
Si je suis d’abord un peu incertaine de la façon de conduire, je m’adapte rapidement au vieil engin qui ne va pas plus vite qu’une voiturette de golf. Je ne vais toutefois certainement pas m’en plaindre, ce moyen de locomotion me sauve la mise et me permet d’arriver la première à destination. Je mets le petit pied et, replaçant mon châle sur mes épaules, peut enfin commencer les derniers préparatifs. Je place délicatement la nappe dans un coin qui semble à l’abri du vent, mais qui nous offrira quand même une magnifique vue du coucher de soleil et de l’océan. Cela fait, je dispose aussi les sacs contenant notre repas et, finalement, peut m’employer à sortir les chandelles de leur emballage. Plus qu’à allumer chacun des lampions et à les déposer délicatement au fond de mes bocaux de verre avant de planter ceux-ci dans le sable de manière harmonieuse, tout autour de notre petite nappe à distance assez raisonnable pour qu’on ne s’y heurte pas tout en profitant de l’ambiance romantique. Je jauge le tout d’un dernier regard circulaire et… Ouaip, tout ça m’a l’air très bien. La seule chose qu’il manque, c’est le fêté. Nerveuse, je retourne m’asseoir et attire mes jambes contre moi, déposant mon menton sur mes genoux. J’espère qu’il a trouvé toutes les pièces de la boussole et qu’il saura la remonter et s’en servir pour me retrouver. Ren a un passé compliqué avec l’orientation en général, ce serait idiot de lui offrir la solution à ce problème et que ça ne fonctionne pas. Je pourrais passer toute la nuit à attendre ici sans qu’il arrive. Et s’il se perd tout seul dans Minami par ma faute ? Arggggh ! Nerveuse, je commence à me mordiller un ongle, même si je sais trop bien que je ne devrais pas. Encore quelques minutes et, s’il n’arrive pas, alors je partirai à sa recherche.
Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Ven 7 Oct 2016 - 2:22
Dimanche 02 Octobre 2016, 16h25
Je sors du centre. C'était un peu compliqué, cette fois : il y avait beaucoup de queue, surtout après l'effervescence des combats d'hier après-midi, et il faut croire que la majeure partie des dresseurs de la vie se sont mis à redoubler de zèle pour profiter des prochaines festivités. Je ne peux pas vraiment leur en vouloir, j'ai la même à la maison, mais cette attente interminable m'a bien fait perdre une demi-heure sur mon planning. Est-ce que j'aurai seulement le temps d'aller à la librairie ? Ça, c'est déjà moins probable. En soi, je ne suis même pas sûr que Estelle m'attende passé les dix-huit heures, mais comme je devrais ramener mon ordinateur dans la chambre à un moment ou un autre, il faudra bien que j'y passe. D'ailleurs, le réparateur ! C'est là que je me dirige, et on ne change d'ailleurs pas une équipe qui gagne : Orion en tête de file, nous commençons à marcher dans la bonne direction.
Je n'ai pas osé ouvrir le colis d'Estelle, mais ça n'a pas l'air bien lourd. Qu'est-ce que Pascal aurait bien pu lui envoyer ? Même si, en soi, ce n'est pas vraiment mes affaires, ça me rend un tantinet curieux. Je n'aurai qu'à lui demander en rentrant, pas vrai ? En soi, bien que je me voile la face depuis le début, cette histoire me parait tout ce qu'il y a de plus étrange : la subite panne de mon ordinateur, la mise à la rue, l'énorme liste de besognes à faire dans les plus brefs délais, l'envie soudaine de faire des sushis.. Je me demande si je n'ai pas fais les choses de travers. De ce que je sais, tout allait bien lors du concours, et rien à signaler non plus pour cette nuit : si Estelle me reproche quelque chose, ça remonte à plus loin et je n'en avais pas connaissance jusqu'ici. Mais quoi ? Et puis, logiquement parlant, ça n'a aucun sens de donner une consonance négative à son comportement étrange. C'est juste moi qui, comme d'habitude, doute pour simplement douter, au point d'en oublier les raisonnements rationnels et tout ce qui fait de moi un chercheur.
Enfin ! J'arrive chez le réparateur, donc pas le temps de réfléchir à des choses superflues. Je vais utiliser mon modus operandi habituel : demander à Estelle si quelque chose ne va pas, et arranger les choses avec des baisers et des câlins si j'ai raison. J'ai envie de bien faire, mais je fais assez confiance à ma petite étoile pour me dire si quelque chose ne va pas, alors pas de panique. Je hoche la tête pour moi-même, et me plante droit devant le comptoir. J'espère que c'est réparé ! Ça a l'air, en tout cas, dans la mesure où le gérant est assis sur son tabouret, les jambes croisées sur le comptoir et le regard braqué sur son magazine des sorties pokéwood.
Je mime une quinte de toux.
Je suis revenu.
L'homme sursaute, mais reprend quand même son sérieux en deux bonnes millisecondes. Il s'installe plus sérieusement sur son tabouret, et me jaugeant brièvement, place ses mains sous le comptoir pour en sortir mon ordinateur, ainsi qu'un long morceau de soie.
Hey. J'voulais vous parler, justement. J'me suis occupé de votre ordinateur, mais c'était un peu bizarre. Ouais.. 'Fin, j'ai pas eu besoin de faire grand-chose, et vous auriez sûrement pu trouver si vous aviez jeté un coup d’œil d'vous même. En gros, la batterie a été enlevée, et j'ai trouvé ce truc à la place.
Il pointe du doigt le morceau de soie.
Y'a une chaîne dedans. J'ai bien fais attention vu que ça doit être à vous ou à votre copine, mais, ouais.. C'est pas trop l'endroit pour cacher c'genre de chose, vous comprenez. Mais vous inquiétez pas ! Ça m'a pris, environ.. Deux minutes ? J'vais pas vous facturer la réparation pour ça. Juste, faites attention pour la prochaine fois. Vous pourriez vous faire arnaquer.
Oh.. Merci.. ? Je vais suivre votre conseil.
T'en fais pas. Allez, j'ai du boulot ! A la r'voyure !
Oui. Bonne soirée à vous.
Et je file. Je commence à être chargé, là. L'ordinateur, le sac de courses, le colis.. Même pas besoin de regarder ma montre pour savoir que, oui, je n'aurai probablement pas le temps de passer feuilleter quelques livres. Tant pis ? La priorité, c'est d'aller déposer tout mon paquetage à l'appartement. Je suis un peu en avance, mais le temps de faire la route avec un détour ou deux, je finirai probablement, comme le Magirêve du Seigneur des Trousselins, par arriver à l'heure prévue. Et je ne me précipite pas ! Je marche tranquillement derrière Orion, profitant des lieux et de cette brise encore agréable du début d'automne : autant les derniers jours ont été assez rudes au niveau du climat, autant les températures de cet après-midi ont été assez clémentes avec moi. Heureusement, d'ailleurs, car si ça n'avait pas été le cas, j'aurai pu attraper un rhume avec tout le temps que j'ai passé dehors. Mais bon.. Ça n'empêche que, si on ressort ce soir, il faudra que je pense à prendre une veste. Il n'est jamais trop tôt pour prendre des précautions.
Eeet.. J'arrive enfin à l'auberge. Dix-sept heure cinquante-neuf ? Elle ne va pas m'embêter pour une minute d'avance. J'ouvre la porte avec mes clés, et entre directement dans la chambre, pour constater que, Ô misère, celle-ci a totalement été désertée. Qu'est-ce que ça veut dire ? Elle avait bien des plans secrets, mais elle m'avait dit que.. Ah. Il y a un mot. C'est d'Estelle ? Elle a été enlevée ? Il y a des parties de mon cadeau ? Ma batterie est s.. Hein ? Je me pose lourdement sur le lit, plongé dans mon mélange de triple incompréhension. Je n'ai pas tout suivi, il va me falloir quelques secondes pour faire le lien entre toutes les informations que je viens d'ingurgiter. Pour ce qui est des parties, je suppose qu'elle fait référence à la chaîne et..
J'approche ma main du colis et commence à le déballer. Je trouve un joli cadran, dans lequel une photo d'Estelle et moi est accrochée. Un cliché que je connais bien, d'ailleurs, car je me rappelle parfaitement du moment où nous l'avons pris. C'était amusant ! Mais.. Je commence à comprendre. Même si ce n'est qu'une part du dit cadeau, celle-ci remplit mon cœur de joie sans sommation, car quoi qu'on en dise, je tiens à mes souvenirs avec Estelle comme à la prunelle de mes yeux. Et la chaîne, je suppose qu'elle s'accroche.. Là ? Et.. Oh ! Il y a le reste du cadran, juste ici. Je défais le ruban rouge. Je n'ai qu'à accrocher ça ici, je peux juger au cliquetis que tout s'est encastré sans mal, et.. C'est fini. Je souris, fier de ma construction type bricolage niveau école élémentaire. Qu'est-ce que ça donne ?
Une boussole.
Ahah.. De n'importe qui d'autre, j'aurai été un peu gêné de recevoir un cadeau de cet acabit, mais de la part de ma petite-amie, et surtout avec la photo, je n'arrive pas à ressentir autre chose qu'une profonde joie. Le placement du cliché tel qu'il donne l'impression que c'est ma petite étoile qui me guide au travers de l'objet : je suis certain que c'est ce à quoi elle pensait lorsqu'elle a eu l'idée de m'offrir ce présent, je ne pourrais pas être plus comblé de joie. Maintenant, j'ai envie de la voir, de lui dire un grand merci, de l'embrasser, de la regarder, de la serrer dans mes bras, de me coucher contre elle, de.. Pas de temps à perdre, hein ? Je dois aller la rejoindre.
Au risque de ruiner ce moment, je décide de laisser Orion se reposer dans sa pokéball. J'attrape mon cadeau, ma carte, la veste qui, comme par hasard, était restée sortie, et file au-dehors de l'auberge pour aller retrouver ma bien-aimée. J'ai de la chance que les méridiens soient marqués sur mon bout de papier, car elle aurait été inutilisable dans le cas contraire. Je n'ai pas besoin de me repérer aux éléments du décor, ou aux impressions de déjà-vu : c'est beaucoup plus simple que ça. D'après la carte, la plage est plein nord, donc je n'ai qu'à suivre la petite flèche pour aller plein nord. Je marche, j'évite les bâtiments, et je garde les yeux sur mon bijou pour ne pas perdre ma concentration. Ça va aller.. Elle m'a fait confiance pour que je vienne jusqu'à elle, et je ne vais pas la faire attendre. Je n'ai pas le temps de m'inquiéter, de toute façon, car j'arrive au dernier carrefour, celui qui va m'indiquer si je me suis bien débrouillé. Ou pas.
Et.. La mer !
Je pousse un soupir de soulagement. Je n'ai plus qu'à suivre les indications, et j'y serais. Si j'en crois ma montre, je n'ai pas trop tardé. J'ai même peut-être été trop rapide ? C'est-à-dire que, avec toute l'affection qui est montée en moi, je ne pouvais pas m'empêcher de presser la pas. Je me sens comme un énorme aimant, inexorablement attiré vers mon autre partie pour lui témoigner tout l'attachement dont je fais preuve. Je dois la voir. Je vais la voir. Je m'accroche à ce crédo, marche dans le sable jusqu'à atteindre un petit endroit à l'abri des regards. Je souris, range soigneusement mon présent dans ma poche et accélère le pas jusqu'à la jeune femme.
Estelle..
Il y a l'air d'y avoir tout une préparation, par ici, mais je dois commencer par le commencement. Les bases, ce qui doit être fait en premier. Je contourne la nappe, prêtant bien attention à ma démarche pour ne pas envoyer du sable partout, et pose vivement mes mains sur les épaules de la jeune femme pour, sans lui laisser le temps de répondre, déposer un baiser amoureux sur ses lèvres. Il fallait que je le fasse. Maintenant, on peut discuter !
Le cadeau.. Et puis, tout ça.. ? Je suis beaucoup trop heureux, mais tu n'étais pas obligée. C'est..
Je n'ai qu'à formuler ça sous la forme d'une question.
Pourquoi ?
Estelle Highwind
Région d'origine : Unova Messages : 196
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Ven 7 Oct 2016 - 3:48
Mon regard d'améthyste s'est perdu le long de l'océan, suivant le rythme des vagues de manière inconsciente. Les reflets qui se répercutent contre l'onde enflamment l'horizon alors que tombe lentement l'astre solaire, déjà assez bas pour que la lune et les étoiles puissent s'esquisser dans le ciel assombri. L'air est un peu plus frais, mais encore confortable. L'odeur salée de la mer me pique la gorge et je me sens un peu seule. Après cette journée à courir dans tous les sens, Ren me manque. J'ai fait tout ceci pour lui et je ne peux même pas le lui partager ? Non, ce n'est qu'une question de temps, purement et simplement. C'est, à tout le moins, ce dont j'aimerais me convaincre. C'est beaucoup plus difficile à faire dans les faits. Je dois accomplir de maints efforts pour ne pas compter les secondes et leur crier de se dépêcher. J'ai si hâte de voir la réaction de mon aimé, de sentir son souffle dans mon cou à nouveau et de croiser son regard verdoyant et frais comme la menthe. Je dois envisager les choses autrement, voir le côté positif. Plus c'est long et plus je serai heureuse de le voir, non ? C'est bancal. Ça ne me réconforte pas du tout. Je pousse un profond soupir de solitude. La patience ne fait clairement pas partie de mes vertus à moi, encore moins quand ça signifie d'attendre pour être réunie avec mon lotus adoré. Je me demande où il est, ce à quoi il pense, s'il est heureux ou pas. J'espère bien que oui. C'est le but après tout, ce serait un peu moche d'avoir passé à côté. Est-ce que ce sera trop pour lui ? Est-ce que, au contraire, il sera insatisfait car je l'ai fait courir partout toute la journée pour gagner du temps ? Seul le temps me le dira. Seul lui et... Ren !
Il me suffit de l'entendre dire mon prénom pour me relever d'un bond, laissant mon châle glisser de mes épaules et tomber à mes pieds. Je me tourne vers lui, vers sa voix, les joues un peu rosées et le regard grand ouvert, plein d'étoiles. J'ai peur autant que je suis heureuse, pétrifiée sur mon petit bout de plage, le dos tourné vers les vagues léchant la rive. Mes doigts s'entortillent entre eux alors que le soleil découpe ma silhouette dans l'horizon rehaussé de petites perles de lumière, les étoiles, et que le sable est illuminé de chaleur, les lampions. Et, de l'autre côté, il y a cet être qui possède mon coeur en entier, déposé doucement au creux de sa main. Je n'ose pas m'avancer, n'ose pas faire autre chose que de faire passer mon poids d'une jambe à une autre avec nervosité. Lui, par contre, est déjà bien parti sur sa lancée. J'ignore si c'est la gravité du soleil, étendu derrière moi, qui l'attire comme ça. J'ignore si ce n'est pas plutôt ma présence à moi. Toujours est-il que ses mains viennent agrippent mes épaules comme on s'accroche à une bouée, à un trésor, à ce qui compte le plus. Je ne sais quoi lui dire, ni comment le faire, mais ça n'importe que très peu. Lui, il a déjà une montagne de choses à me partager, à me demander. Ses lèvres ont déjà tous les mots du monde à venir déposer sur les miennes. Je me hausse sur la pointe des pieds et enfouis une main dans sa chevelure de jais, déposant l'autre contre son torse avec délicatesse. Ce baiser, à lui seul, est une véritable délivrance. Je sais maintenant ce qu'il ressent, je sais que j'ai réussi mon pari et qu'il est conquis. Cette satisfaction de savoir qu'on a rendu l'être que l'on aime infiniment heureux, ça n'est comparable à rien d'autre. Lorsqu'il y met fin, c'est avec déception que je retombe sur terre. Pourtant il faut bien que je l'écoute. Ren est heureux, le cadeau, tout ceci, je peux lire le bonheur dans ses yeux brillants pourtant d'incompréhension. Effleurant ses lèvres du doigt comme on caresse les pétales d'une fleur, je l'intime au silence un court instant.
- Et ce n'est pas tout. Tu sais sans doute que je nous ai fait des sushis et j'ai même emporté mon portable avec le petit haut-parleur, si tu veux danser avec moi, seuls dans le sable ?
Sauf que c'est loin de suffire à l'apaiser. Le mystère demeure entier au fond de ses iris d'émeraude, pour mon plus grand étonnement. J'en viens même à douter de moi-même, passant de son oeil droit à son oeil gauche avec un petit début de panique. On dirait presque que je cherche à voir si l'un de ses deux joyaux d'aigue-marine ira trahir l'autre. Je recule d'un pas, soudainement en très mauvaise posture. C'est impossible. Il a bien dit le deux pourtant, j'en mettrais ma main au feu. Ou alors il parlait du vingt ? Et c'était bien le mois d'octobre au moins ? Ça oui, je me souviens encore de notre conversation dans le salon de ma famille, en pleine nuit. Il me suffit de me concentrer un peu pour me repasser ces mots dans ma tête, lorsque je m'étais trompée en le qualifiant d'enfant classe de l'hiver. La bonne réponse, c'était ce mois-ci de l'automne. Mais alors... Je baisse les yeux, plongée à la fois dans l'incompréhension et la confusion, la honte. Je cherche dans l'air humide la réponse qu'il me manque, la vérité qui m'échappe.
- Pourtant c'est bien aujourd'hui, non ? Ton anniversaire ? Je... Je ne me suis quand même pas trompée ?! Awn... Je savais que j'aurais dû te le redemander... Oh pardon... Je voulais tellement te faire plaisir et j'étais certaine... Je suis sans doute la pire des petites amies...
Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Ven 7 Oct 2016 - 17:21
Dimanche 02 Octobre 2016, 18h48
Je frappe mon poing contre ma paume.
Ah oui, c'est vrai. J'avais complètement oublié.
Eheh. Tout s'explique ! Il faut dire que, dans un premier temps, je n'ai pas vraiment l'habitude d'y penser de moi-même : ce sont mes sœurs, mes amis ou ma famille qui me rappellent que, oui, mon anniversaire est bien le deux octobre, et qu'il risque d'y avoir une fête ou un petit repas pour attester de l'occasion. Le bémol, c'est que cette année, n'étant pas à Johto, c'était tout de suite plus compliqué pour être averti de l’événement. Enfin, je suppose que Aoi et Naho m'ont envoyé un message, mais mon père ? Trop occupé. Et puis ma mère, n'en parlons pas. Je ne vais pas me plaindre, car bien qu'il soit arrivé deux mois trop tôt, j'ai déjà reçu mon cadeau de cette année, et ce simple témoignage d'affection me suffit amplement. Est-ce que je suis matérialiste ? Ça pourrait bien y ressembler. Mes fêtes d'anniversaire n'ont jamais été extraordinaires, si je puis dire : on me faisait à manger un plat que j'aimais bien, et puis c'était réglé. Mon père me donnait mon cadeau soigneusement choisi de l'année, j'étais heureux que nos goûts soient similaires et la journée se finissait comme toutes les autres. Je n'ai jamais rien espéré de plus ou de moins, c'est comme ça que j'ai toujours vécu.
Mais là ? Ça dépasse mes attentes, au point que je ne sache pas comment réagir. J'ai réussi à redescendre de mon euphorie avec notre baiser, je peux donc jauger calmement la situation telle qu'elle est : il y a une nappe, des compartiments, des lampions scintillants, une promesse de danse, un cadeau et une jolie jeune femme qui m'attendent. C'est.. beaucoup trop déstabilisant ! J'ai foncé dans la gueule du Riolu, et maintenant je ne sais même plus quoi faire, quoi dire, ou comment réagir. Heureusement, la subite panique s'est effacée du visage de ma petite-amie, qui s'est visiblement rendue compte que, Ô misère, j'avais tout simplement oublié le jour de mon propre anniversaire. Mais bon ! Pourquoi est-ce que je songe autant ? C'est d'Estelle, dont on parle, la personne que j'aime, et si il y a quelqu'un avec qui j'ai le devoir d'être détendu, c'est bien elle. J'expire lourdement, ferme les yeux un instant, et je viens m'installer à ses côtés sur la nappe. Elle a pensé à tout, pas vrai ? Tout ça pour moi. Juste pour moi. Aujourd'hui, elle est très jolie, dans le sens où elle rayonne encore plus que d'habitude, et pas seulement grâce à ses vêtements assortis, à sa superbe coiffure ou à sa beauté naturelle, mais surtout de par l'affection débordante que je sens émaner d'elle. Toute cette attention, tout cet amour, je ne serais même pas orgueilleux en affirmant qu'elle les dirige vers moi.
Et puis, elle porte ma broche. Estelle sait me faire plaisir, et encore une fois, elle a voulu me le démontrer. Du coup, impossible de réprimer mon discret sourire béat, mon regard ému, ma mine plus joyeuse qu'elle ne devrait l'être. Impossible également de ne pas me presser légèrement contre elle, comme pour affirmer à tout le monde que, oui, elle n'est qu'à moi, que tout ça m'appartient. Mais.. Mais bon ! Il faut bien que je sorte de ma torpeur pour lui donner ma réponse. Mes réponses ! Elle a fait tout ça pour moi, mais ça n'aurait aucun sens si, elle aussi, elle ne s'amusait pas. Encore une fois, je lui accorde un de mes plus beaux sourires.
Pour la danse..
Je la regarde.
Maintenant ? Si ça te va.
Je ne lui déballe pas mes raisons, mais la première et la moins rationnelle, c'est que j'ai tout autant envie de la remercier que de partager un moment de bonheur avec elle. Après, il y a aussi le fait qu'il ne soit pas encore exactement l'heure de manger, que l'activité puisse nous creuser l'appétit, et cætera.. Mais peu importe, pas vrai ? Pour l'instant, je souhaite juste honorer son idée parfaite par mon approbation radicale. Et puis si ça ne suffit pas pour ce soir, nous recommencerons plus tard. Encore et encore. Nous ne sommes pas pressés, nous avons toute la vie devant nous.
Estelle Highwind
Région d'origine : Unova Messages : 196
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Ven 7 Oct 2016 - 21:56
- Tu as sérieusement oublié ton propre anniversaire ?!
Si je ne le connaissais pas aussi bien, je pense que je ne serais pas que surprise, j'en rirais aussi. Pourtant, ça lui ressemble tellement que je ne me permets même pas de douter de la sincérité de son oubli. Maintenant que les choses sont claires et que Ren mets lentement les pièces du puzzle en place, la lumière se fait au fond de son regard. Tout son être semble s'illuminer et je ne peux m'empêcher de céder à l'euphorie avec lui. Le voir sourire comme ça, de tout son coeur, ça me fait toujours quelque chose. Ça m'enflamme le coeur et ça me rends heureuse. Lorsqu'il me regarde comme ça, comme si plus rien d'autre au monde n'existait, j'ai l'impression qu'il me reconquérit à chaque fois. Que je l'aime un peu plus que la seconde précédente. Quand Ren me sert dans ses bras, j'ai envie de lui dire de me presser plus fort contre lui. Je ne veux pas être séparée de lui, du tout. Je voudrais unir sa main à la mienne et ne plus jamais le laisser partir. Ce serait sans doute égoïste, mais il n'avait qu'à y penser avant de se doter d'un aussi beau sourire, d'un visage si radieux que je ne désire rien d'autre. Sentir son odeur, effleurer sa peau, croiser ses iris et le combler d'affection. Il me semble que c'est un but qui me fait beaucoup envie, là maintenant. Sauf que ce ne sera pas pour tout de suite, que mon autre idée a été votée à l'unanimité.
- Ça me va ! Laisse-moi deux petites minutes.
Je me détourne de lui avec mon grand sourire jusqu'aux oreilles, me dépêchant de terminer de tout mettre en place. Je dois sélectionner une chanson, une bonne chanson. Ou alors simplement nous faire une petite playlist un peu au hasard et laisser la chance guider nos pas. Ouaip, c'est une bonne option ça aussi. Lorsque je suis enfin satisfaite, je laisse le tout retomber sur la nappe et tends l'oreille jusqu'à entendre les premières notes. Ça joue, tout est ok. Plus qu'à monter le son aussi haut que possible et à repartir à la course vers Ren pour attraper ses mains et l'entraîner avec moi, plus loin dans le sable.
J'ai l'impression de rire comme une petite fille. Peut-être que c'est le cas, mais c'est simplement parce que je suis heureuse. Naturellement, je place mes mains et me rapproche de lui, l'incitant à prendre d'abord le contrôle, à nous guider. Je me permets néanmoins d'augmenter la rapidité de nos pas et je me hisse sur la pointe des pieds, comme si je portais des talons. Ajoutons à cela que je l'encourage à montrer plus de tonus dans les bras, à se montrer plus fort et plus solide. Nous ne sommes plus les jeunes innocents d'autre fois, timides à l'idée de simplement nous toucher le temps d'une danse. Ce point, entre nous, est depuis longtemps passé. Lancée dans la joie du moment, je me permets même de lui échapper un instant en tournant, soulevant un peu de sable dans la manoeuvre et ma jupe tournoyant élégamment avec moi, mes bras en l'air comme une jolie ballerine. Il faut bien s'amuser un peu et je compte bien le forcer à s'amuser avec moi ! C'est pour ça que, lorsque je lui reviens, je me permets de poser mes mains sur ses hanches pour le guider, l'inciter à suivre le mouvement des miennes avec plus de souplesse.
- Voyons voir de quoi tu es capable ! Détends-toi et laisse toi aller un peu, ça te fera du bien.
Et, surtout, pendant qu'il est occupé à se concentrer ça me donne l'occasion d'atteindre sa joue d'un baiser. Avant de lui laisser la chance de répliquer, néanmoins, j'esquive habilement ses possibles tentatives de me garder auprès de lui de mon jeu de pied d'habituée. Il ne m'en faut pas plus pour me glisser derrière lui et continuer à le guider tendrement. Il peut le faire, je sais qu'il le peut. Ren a simplement besoin d'apprendre à vivre complètement dans le moment, avec moi et avec la musique. Mon aimé doit accepter de se détendre les épaules et de s'amuser, c'est bien le minimum. Pour récompenser ses efforts, je me hisse de nouveau sur la pointe des pieds et, cette fois, c'est contre son cou que je dépose rapidement mes lèvres avant d'attraper l'une de ses mains pour l'inciter à me faire face pour ensuite échanger de place avec moi en tournant. Je ne sais pas si ça paraît beaucoup, mais je m'amuse littéralement comme une petite folle !
Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Dim 9 Oct 2016 - 20:57
Dimanche 02 Octobre 2016, 19h02
Elle a l'air heureuse. Elle est heureuse. Il n'y a qu'à regarder son sourire, ses expressions et la fluidité de ses mouvements. Elle s'épanouit tellement, plus encore que lors de notre dernière danse, au point que je voudrais que les secondes se figent pour me laisser le temps de contempler son visage. C'est impossible, et de toute façon, j'ai un plus gros problème sur les bras : je n'arrive pas à me relâcher, je suis incapable de me laisser mener par la musique, de me vider la tête et de m'abandonner à elle comme c'est parfois le cas. Pourquoi ? Je sais très bien, pourquoi. C'est parce que j'ai peur de l'échec, je suis effrayé à l'idée de la décevoir, assez pour harasser mon sourire et embrumer mes sens. Je sais qu'elle attend beaucoup de cette danse, tout comme moi d'ailleurs ! Je sais aussi que je suis enfermé dans ce piège à esprit, la fameuse spirale infernale de l'anxiété qui mène à l'erreur, et de l'erreur qui gonfle l'anxiété. Ça me surprend, ça m'agace, car c'est tout bonnement impossible que moi, Ren Lowell, soit sujet à ce genre de préoccupations avec mon don inné pour gérer le stress.
Ça ne m'arrive jamais, ça ne devrait pas arriver. Elle m'encourage, mais rien n'y fait : je continue à mener des pas scolaires, dénués de la moindre imagination, me plongeant davantage dans les méandres de ma tourmente. Et puis, tout simplement, un baiser se dépose sur ma joue. Je bouge un peu mieux ? Mes yeux reprennent brièvement de leur vivacité, jusqu'à ce que, une nouvelle fois, ses lèvres se figent contre mon cou. C'est allé très vite, ça n'a duré qu'une demi-seconde, et pourtant, je me sens retrouver mes couleurs : je n'ai pas besoin de prouver quoi que ce soit, dans cette danse. Juste de m'amuser avec elle, qu'on partage chacun un bout de notre bonheur pour faire un tout. C'est élémentaire, mais j'ai réussi à l'oublier l'espace d'un instant, qu'entre nous nous ne nous jugeons pas, et que si Estelle m'a attendu ici pour fêter mon anniversaire, ce n'est certainement pas pour me reprendre sur ma façon d'être.
Nous échangeons nos places, je retrouve mon sourire lumineux. C'est bon ! Je peux de nouveau apercevoir ma bien-aimée dans le ciel étoilé, et je sais précisément ce que je veux : je ne vais pas bouger aussi rapidement qu'elle, car j'en suis tout simplement incapable, mais je vais tenter de rendre mes mouvements assez fluides pour qu'ils épousent le rythme de la danse. Je resserre ma main contre la sienne, dégage l'autre de sa hanche pour attraper son autre main, et je nous fais doucement tournoyer en tension au beau milieu du sable. Ça y est, j'ai accroché son regard, je me sens beaucoup mieux : je glisse mes doigts jusqu'à sa hanche, et je me laisse progressivement emporter par la musique aux côtés de ma petite-amie. Je l'attire parfois contre moi, le temps de lui voler un baiser là où le cœur m'en dit, et m'abandonne à nos pas qui nous emmènent, qu'on le veuille ou non, au plus près des flots. C'est la marée basse, le sol est humide. Nos échangent produisent de petits cliquetis d'eau inaudibles, tout de suite couverts par la musique, tandis que nos esprits, eux, sont focalisés l'un sur l'autre : j'arrive à m'amuser, à saisir ce moment comme je le souhaitais. J'arrive même à dépasser l'euphorie de notre première danse, même si le sentiment est un peu différent.
Mais comme d'habitude, les bonnes choses ont une fin. Celle-ci est un peu plus abrupte que d'usage, car j'ai passé une bonne partie de la chanson à m'interroger sur mes choix. Le son s'estompe peu à peu, en prévision de la prochaine lecture, et moi, comme je n'ai aucune intention de la regarder dans le blanc des yeux, je fais un long pas jusqu'à la jeune femme pour l'entourer de mes bras. En forçant un peu, je profite de sa légèreté pour la hisser à quelques centimètres au-dessus de moi, lui volant un court baiser par la même occasion. J'ancre mes yeux de jade dans les siens, ma façon à moi de lui crier «Je t'aime» sans le moindre son, et je la regarde. Mon bonheur n'a jamais été aussi limpide. L'instant passe, des secondes lourdes de sens et bercées par le bruit des vagues, jusqu'à ce que je la repose au sol, un éternel sourire satisfait figé sur mon visage.
Et maintenant, qu'est-ce qu'on danse ?
Estelle Highwind
Région d'origine : Unova Messages : 196
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Dim 9 Oct 2016 - 22:03
C'est graduel, Ren a du mal à se laisser aller, mais mes efforts sont lentement récompensés. Il reprend peu à peu son aisance, adoucit par mes baisers fugaces et mes sourires enivrés de bonheur. Dès qu'ils en ont la chance, nos regards se retrouvent et s'enlacent, ne se séparant que pour mieux se languir l'un de l'autre. Lorsqu'il m'attire vers lui pour déposer ses lèvres quelque part sur ma peau, je me permets de me presser à lui, sans cesser de danser, de suivre le rythme avec mes hanches joueuses. Viens alors l'éloignement alors que je me dirige vers les vagues, effectuant cette fois-ci un tournant encore un peu plus risqué que le précédent. En effet, je m'amuse à effleurer le sable du bout des doigts de la main droite, mon pied gauche, pour sa part, étant lancé vers le ciel en un mouvement circulaire et élégant. Une fois redressée, je tourne encore un instant, me permettant même un petit saut avant de finalement me tourner vers Ren qui m'a rejoint à la mince frontière séparant la mer de la terre. J'ai envie de céder à l'hilarité sans trop savoir pourquoi, envie de crier à quel point je suis heureuse et je m'amuse. Partager ce moment, c'est magique. Et je récupère ses mains, nous pousse à nous rapprocher et à nous éloigner entre deux mesures, poursuivant ce jeu de va-et-viens sans me gêner. Quand la musique s'éloigne, ce sont nos retrouvailles ultimes alors qu'il s'empare de tout mon être, me soulevant sans demander la permission, sans avoir besoin de le faire. Mon rire éclate et mes cuisses se referment autour de lui. Un bras est jeté par dessus son épaule, une main s'engouffre dans ses cheveux avec une affection qui n'a plus rien d'innocent. Bien sûr, nous n'allons pas nous priver d'échanger un baiser amoureux et tendre, nous n'arriverions pas à nous en passer même avec toute la bonne volonté du monde. Lorsque nos lèvres se séparent, je profite même de ma position pour embrasser son front doucement avant qu'il ne me laisse retomber souplement au sol. Ce que nous allons danser maintenant ?
- Ce pourrait être n'importe quoi. Si ça se trouve tu l'auras peut-être, ce tango.
- Ou peut-être pas... Oh mon Arceus, qu'est-ce que ça fait sur ma playlist?!
J'éclate de rire, entourant mon ventre de mes bras alors que je cède à un éclat de rire incontrôlé. Je dois me reprendre, aussi stupide que la situation soit. Quand je réussi à me retourner vers Ren, je suis encore toute rouge et je dois replacer ma chevelure qui a été un peu dérangée par toutes mes petites acrobaties. Je dois voir le bon côté des choses, impossible de perdre ma bonne humeur pendant que cette chanson LA joue. Sans oublier que ce n'est peut-être pas une si mauvaise chose. On doit saisir l'occasion, ça pourrait être une bonne leçon de danse pour Ren, pour le mettre plus à l'aise. Bon ça a l'air ridicule, mais ça reste une chorégraphie qui suit le rythme de la musique. C'est vraiment un bon premier exercice, surtout que je me suis déjà engagée à l'initier à cet art que j'affectionne tant, un pas à la fois. On ne va pas faire la fine bouche, surtout que tout le monde sait danser la Macarena. Tout le monde devrait en tout cas.
- Allez, ce n'est pas difficile ! Un bras, l'autre bras, on le retourne et le reste ça vient presque tout seul ! Rendu aux hanches... tu peux t'amuser à te déhancher comme ça juste un peu eeeet... on saute ! Essaie !
Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Lun 10 Oct 2016 - 20:13
Dimanche 02 Octobre 2016, 19h09
Eh.. Macarena ? D'accord. Je ne m'attendais absolument pas à ça, mais je peux clairement affirmer que je suis bien tombé. Estelle veut me motiver, elle est persuadée que je devrais apprendre les pas de la danse populaire, tout comme elle semble convaincue que je n'en ai jamais entendu parler. Mais qu'elle se détrompe ! Je connais la chorégraphie par cœur. Ce n'est pas un hasard, je n'ai pas cherché moi-même à en apprendre les rudiments : on se doute bien que j'ai été forcé de dompter la bête contre mon gré, car à l'époque, ça semblait inadmissible pour Sirius que je ne sois pas capable de la danser. Et, du coup.. J'ai été obligé de créer une parade. Je veux bien danser avec ma petite-amie, en contact, car c'est le partage qui m'intéresse dans l'opération, mais quand on arrive au point où je dois bouger sur la Macarena, mes mécanismes de défense s'activent pour contrer la menace. Mon visage se ferme, mes gestes se raidissent, et je suis tout simplement les pas prévus avec une démarche quasi-robotique. Qu'est-ce qu'on peut me reprocher ? Rien ! Je ne fais pas d'erreurs, mes mouvements sont parfaits, et qu'on ose me dire que c'est trop scolaire.
Mon aimée a l'air un peu surprise, ça ne m'étonne pas. Ce n'est qu'un autre vestige de mes années d'études à Doublonville, et je peux remercier mille fois mon vieil ami pour ces connaissances inutiles mais indispensables qui, aujourd'hui, me sauvent la vie. Je passe toute la musique en fonction contre-attaque, l'esprit totalement hermétique à ne serait-ce qu'une once de fantaisie dans mes gestes, jusqu'à même parvenir aux dernières notes en un seul morceau. L'entraînement a payé ! J'ai survécu à la Macarena, mais comme je ne suis pas un virtuose des musiques populaires, je dois saisir ma chance pour me protéger d'un futur massacre. J'ai faim, de toute façon. Je regarde ma montre, puis Estelle, puis la nappe, et je me décide de l'interpeller avant qu'une autre abomination sorte de ces hauts-parleurs. J'aime beaucoup bouger avec elle, mais ce genre de chanson a la fâcheuse tendance de faire remonter des souvenirs un peu douteux.
Tu vois, je me débrouille.
Un sourire. Je ne lui précise pas que c'était mon one trick ponyta, elle n'a pas besoin de le savoir. Je me rapproche des lampions, les jambes raidies et le visage un peu humide, jusqu'à m'abaisser pour plier la carte et la ranger dans ma sacoche. Je dépose alors le conteneur près de la nappe, tout ça pour éviter qu'une de mes portes de sortie s'envole quand il y aura un peu de vent. Ce n'est pas que je n'ai plus envie de danser, c'est que ces deux échanges, courts mais intenses, m'ont assez ouvert l'appétit pour que je m'approche instinctivement des mets préparés par l'amour de ma vie. Sans un mot, je m'installe tranquillement dans un coin de la nappe, et tapote de l'index la place à côté de moi pour que Estelle vienne s'y asseoir. Maintenant que j'y pense, je n'ai pas mangé de sushi depuis que j'ai quitté Johto. Je sais les préparer, mais c'est aussi une des raisons pour lesquelles ça n'a pas abouti : j'en ai toujours fais lors des repas de famille, pour mes amis ou pour des groupes, alors en cuisiner pour moi seul, ça n'aurait eu aucun sens. Et puis, c'est stupide et fermé, mais j'avais un peu peur de goûter les interprétations de Mhyone d'un met traditionnel de ma région natale.
Tu viens ?
Bon, ce n'est pas comme si je lui laissais trop le choix. Néanmoins, pour lui économiser du temps, je me permet de distribuer les baguettes et de sortir tout le nécessaire.. Si elle a bien suivi les conseils du vendeur, mon aimée s'est forcément munie d'un pot de sauce soja, sans lequel un amateur serait incapable d'apprécier le goût de son plat. A Johto, c'est un totalement différent : on ne mélange jamais le riz avec de la sauce, car il faut conserver sa blancheur par-dessus tout, et pour ce qui est des maki et sushi, ce n'est clairement pas une obligation. Evidemment, que ce soit pour les touristes ou certaines familles, ça se fait, mais si le poisson est frais et que le riz a bien été vinaigré, pas la peine de rajouter de l'umami.
Et.. Ah. Je tourne mon regard vers la jeune femme, et je laisse échapper un rire très discret. Mais un rire quand même. C'est quoi cette façon de tenir ses baguettes ? Je ne sais pas ce qu'elle compte attraper avec cette position, mais ça risque d'être laborieux. Ce qui me fait penser que, si un jour elle venait à Ecorcia, j'aurai quelques manières à lui apprendre avant qu'elle partage un repas avec ma famille, proche ou éloignée. Je réduis la distance qui nous sépare et, un sourire attendri sur le visage, je passe ma paume sur la petite main d'Estelle pour lui inculquer la bonne manière de placer ses doigts. Ça sera déjà un bon début.
C'est plutôt comme ça que tu dois les tenir, en réalité..
Estelle Highwind
Région d'origine : Unova Messages : 196
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Lun 10 Oct 2016 - 21:10
Je n'en reviens pas ! Il la connait ! Ren sait danser la Macarena. Bien sûr que j'éclate de rire et que je me plie en deux entre deux applaudissements. Je ne pensais jamais voir ça de ma vie. Et en plus il est tellement sérieux, ça rend la chose encore plus hilarante. Je continue à l'encourager, trop amusée pour réussir à suivre moi-même la fameuse chorégraphie. J'aurais dû filmer ça, si seulement j'avais su. Lorsque la chanson se termine, je vais le retrouver au petit pas de course, les yeux encore tout grands d'émerveillement et de rire.
- Ah ça oui, tu t'es très bien débrouillé.
Ceci étant dit, je pense que mon Lotus adoré a eu sa dose de danse pour aujourd'hui. C'est un peu dommage, j'aurais pu continuer encore longtemps moi, mais je sais que le jeune homme est aussi précis qu'une horloge lorsqu'il est question de l'heure des repas. Tant pis, nous aurons bien d'autres occasions. Il est l'heure de gagner la nappe et, pendant qu'il range sa carte, je change la playlist pour nous mettre des musiques plus douces, simplement un peu d'ambiance pour accompagner le bruit de l'océan et combler l'arrière-plan formé par les sons de la ville. Lorsque c'est terminé et que je reporte mon attention sur Ren, mon aimé est déjà installé et m'intime de venir le rejoindre. J'arrive ! Et pas question que j'aille m'asseoir face à lui. C'est à côté ou rien, collée contre lui de préférence. Je ne vais pas mentir, ça me va tout à fait. Je n'hésite donc pas à m'installer et suis les mouvements de ma tendre moitié avec le sourire. Même quand ce n'est pas lui qui cuisine, le chercheur est incapable de laisser quelqu'un d'autre que lui "mettre la table". Serviable et organisé jusqu'au bout ce Ren, même le jour de son anniversaire. Hors de question de l'en empêcher d'ailleurs, je sais que ça lui tient à coeur de pouvoir faire ça, même si le concerné lui-même se contenterait sans doute d'hausser une épaule et de prétendre que ce n'est qu'une habitude.
Je me munis de la paire de baguettes que le jeune homme me tend sans discuter, commençant alors mon combat. La première ce n'est pas siii mal. Je veux dire c'est quand même la partie facile. Le plus compliqué, c'est de les prendre à la bonne hauteur avec confiance et solidité pour pouvoir bouger celle du haut sans qu'elle n'essaie de prendre la clé des champs. Évidemment, c'est au tour de Ren de se moquer un peu, ce à quoi je le regarde en battant des paupières, un peu surprise, avant de gonfler les joues. C'est plus difficile qu'il n'y paraît ! Bon joueur et enseignant dans l'âme, mon chéri ne se privera toutefois pas. S'il a une occasion de partager son savoir, vous pouvez être certains qu'il va la saisir et en grand, aussi innocent que ce soit. Le jeune homme passe donc son bras derrière moi pour venir saisir ma main, la calant contre la mienne pour m'aider à décrire la bonne position pour tenir les baguettes. Malheureusement pour lui, j'ai moi-même "décidé" -c'est un grand mot, disons que je ne pouvais pas m'en empêcher- de me presser un peu plus contre lui de manière innocente. Je sais, on est supposés manger, mais ce n'est pas ma faute ! C'est Ren qui a décidé de m'offrir ce semblant de câlin sur le bord d'une plage réchauffée par le soleil couchant. J'ai appuyé ma tête contre son épaule et déposé ma main sur sa cuisse la plus proche pour la caresser doucement alors que, tout en maladresse, je laisse tomber l'une des deux baguettes sur la nappe.
- Je suis tellement, tellement maladroite... C'est vraiment fâcheux...
Si fâcheux, en vérité, que j'ai allongé le cou et commencé à lui embrasser la joue, la mâchoire et, bien sûr, le cou. Je laisse tomber l'autre baguette pour mieux glisser mes doigts entre les siens et les refermer, ramenant également mon bras vers moi et, par le fait-même, incitant Ren à me serrer contre lui. Le repas ne va pas se sauver de toute façon, n'est-ce pas ?
Nathaniel Miller
Région d'origine : Mhyone Messages : 500
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Lun 10 Oct 2016 - 22:50
Dimanche 02 Octobre 2016, 19h17
Bien évidemment, elle n'allait pas s'en empêcher. Comment pouvais-je croire, en me rapprochant de quelques centimètres, que je serais hors d'atteinte des envies de ma petite-amie. Et puis, est-ce que je souhaitais seulement y échapper ? Estelle s'est reculée vers moi, et elle savait très bien que, aussi réfléchi que je puisse être dans la vie quotidienne, j'allais tomber comme toujours dans son ostensible piège d'affection. C'est chose faite ! Je répond à ses gestes par mes propres habitudes, lâchant instinctivement mes baguettes pour enfermer la jeune femme au creux de mes bras. Je me suis affairé à me rapprocher davantage, désormais bien calé dans le dos de ma petite-amie, mais pour une fois, je ne me suis pas pour autant autorisé à l'embrasser directement au niveau du cou. Non ! Elle a commencé, tout ce que je peux faire, c'est lui présenter le mien pour lui indiquer qu'elle a carte blanche. Je souris, et profite des marques d'affection de ma petite-amie pour glisser ma main droite sur sa jupe, pendant que la gauche continue de serrer ses petits doigts. C'est amusant, mais à chacun de ces moments forts en émotion passés avec Estelle, j'ai l'impression que je tombe un peu plus amoureux d'elle : c'est comme si je découvrais, redécouvrais et réinterprétais certains aspects de sa personnalité, que je m'émerveillais de la moindre surprise et du moindre trait de caractère.
C'est banal ? Peut-être. Je n'en serais pas capable avec quelqu'un d'autre que ma petite étoile, car c'est autour d'elle que je gravite. Mais quoi que je pense, je n'ai pas le temps d'y penser : Estelle me croque le cou, comme pour m'avertir que je suis trop passif, et sa main se resserre contre la mienne. Je n'allais pas simplement profiter de ses attentions, pas vrai ? Même pour moi, ça aurait été insuffisant. Pour ça, je presse un peu plus ma main contre sa cuisse, tandis qu'en haut, c'est moi qui prend la suite des opérations : je décale une de ses mèches de cheveux, commence à déposer quelques baisers dans son cou, jusqu'à lui mordre affectueusement la peau. J'en profite pour déposer un baiser derrière son oreille, puis un deuxième, et draine le corps de la jeune femme pour qu'elle se presse plus conséquemment contre moi. C'est.. Hmpf ! Je commence à avoir chaud. La dernière fois remonte à plusieurs jours, à cause de nos entraînements respectifs en vue du concours, et même si ça peut paraître court comme ça, je m'étais habitué à plus récurrent. Mais il y a beaucoup de choses à faire, pas vrai ? Estelle a préparé tout ça : le cadre, les ustensiles, le repas.. On devrait en profiter un peu plus, ne pas se laisser aller, ne pas s-..
Tant pis. C'est sa faute ! Elle me connait, elle sait qu'elle ne doit pas me provoquer de la sorte, et elle l'a fait en connaissance de cause. Maintenant, je ne répond plus de rien. Je dépasse sa jupe avec ma main droite pour caresser son collant, passe la gauche sous son haut et continue de l'embrasser dans le cou, bien qu'un peu plus vaillamment que précédemment. Les sushi ne vont pas refroidir, ni se réchauffer : ils sont bien là où ils sont, comme tout le reste, d'ailleurs. Il n'y a plus que le bruit des vagues, Estelle et moi. Je n'ai pas à me préoccuper d'autre chose que de son bonheur, et c'est tout ce dont j'ai besoin : je décale mon visage pour la regarder un moment, ou l'embrasser délicatement, ou les deux. Elle est assise perpendiculairement à moi, mais maintenant que je la vois de plus près, je me dis qu'elle ne s'attendait certainement pas à ce que je réagisse au quart de tour comme ça. Je promène alors mon regard vers la nappe, vers les sacs, et je me rend compte que non, ça n'avait pas l'air d'être au programme. Eh.. Mince ?
Elle m'a suivi, mais je suis maintenant quasi-certain que c'était sans la moindre arrière-pensée. Je prend une grande inspiration, fermant les yeux pour calmer mes ardeurs. C'est gênant. Très gênant. Je dois faire comme si il ne s'était rien passé, ou mieux, comme si je n'avais fais tout ça qu'en guise de câlins habituels, la routine dans sa version plage. Ça devrait bien marcher, après tout ? Mes mouvements n'avaient rien de suspects.. Je regarde ma main. SA POSITION EST TOUT SAUF INNOCENTE. Je la retire, décale mon regard vers les compartiments de nourriture. La chaleur a laissé place à quelques sueurs froides bien méritées, surtout que je ne parle pas, tout comme elle, et que le silence commence à me faire chavirer l'esprit en mille morceaux. Je dois trouver quelque chose à dire ? Un nouveau sujet de conversation, une façon de nous changer les idées. Et d'occulter ma honte par la même occasion.
Tu savais que les motifs des Coxyclaque grandissaient en fonction du nombre d'étoiles dans le ciel ?
Ouah. Bravo.
Estelle Highwind
Région d'origine : Unova Messages : 196
Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star. Jeu 13 Oct 2016 - 0:24
Ça y est, on a encore oublié qu'il y a comme qui dirait un monde autour de nous. Il a suffit de quelques baisers affectueux pour que ses mains chaudes et avides ne commencent à me parcourir, à se glisser sous mes vêtements ici et là. Je ne vais certainement pas m'en plaindre, loin de là. Après ces quelques jours de privation pour ce satané concours, il était temps. Enfin, le plaisir est de courte durée puisque, tourné vers l'avenir, Ren est le premier à réaliser que nous allons bientôt frapper un mur. En effet, dans ma préparation de l'événement, disons que je n'avais pas pensé spécifiquement à emporter avec moi ce dont nous aurions besoin pour euhm... partager du temps de qualité. En même temps sur la plage, j'ai une bonne excuse, je veux dire c'est un lieu public ! Enfin, relativement. C'est quand même la plage des secrets et personne ne passe jamais ici et nous sommes seuls et nous sommes à l'écart et cachés par le relief des lieux. Et puis bon, à bien y penser ce n'est pas tout à fait le pire des endroits, même que c'est le rêve de bon nombre de femmes à ce qu'il parait et que j'aurais l'occasion de le réaliser moi. Mais non. Parce que, comme une imbécile, je n'y ai pas pensé. Lorsque ses mains s'éloignent de moi, je pousse un soupir et appuie ma tête contre son épaule, chargée de désespoir. J'en viens même à me mordre l'intérieur de la joue, un peu déçue je l'avoue. Même sans en arriver là, nous aurions quand même peut-être pû continuer un peu, non ? ...Non... Argh. Vraiment, cette déception.
Mon moral est encore à la tristesse lorsque Ren tente de changer le sujet de conversation d'une façon pour le moins... maladroite. Leurs motifs changent donc en fonction des étoiles. Super. C'est... réconfortant ? Non, pas du tout, mais ça a le mérite de me faire rire avant de passer mes bras autour de lui pour une étreinte affectueuse. Je plaque même mon oreille contre son coeur pour le plaisir, simplement parce que j'aime en entendre le battement régulier. J'aime sentir sa proximité. Je sais que ça partait d'une bonne intention et qu'il n'est sans doute pas plus heureux que moi de la tournure des événements, mais me demander d'être sage ce serait complètement ridicule. Ce serait comme de mettre un enfant devant un magasin de bonbons et lui dire de ne pas entrer.
- Tu savais qu'il y a une Étoile, ce soir, qui n'a faim que de son Lotus adoré ? Pardon... Je ne devrais probablement pas dire de choses comme ça, mais...
Je gonfle un peu les joues avant de me tourner vers les sushi. Certes je suis bien contente de comment ils ont fini, mais pour le coup je les déteste un peu. On est supposés manger, ici, sur la plage, dans ce cadre paradisiaque. Alors pourquoi est-ce que j'en viens à ne plus me soucier du tout de toutes ces choses exactement ?! Quelle question, je sais pourquoi. La présence de mon aimé compte plus que tous ces artifices. Il est beaucoup plus précieux. Enfin, je ne devrais pas être égoïste, c'est tout de même son anniversaire à lui, on doit faire ce qu'il veut. Mmh, c'est peut-être une piste à creuser ça.
- On fait comme tu veux, on peut manger ici maintenant et rentrer après. Ou alors... on rentre maintenant et... là encore, on fait tout ce que tu veux....
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Sujet: Re: Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star.
Don't cry if you are lost ; I'll guide you. I'll be your very own North Star.