Baywatch II : Le retour [Pv. Ivar]

Baywatch II : Le retour

Mon fou rire passé, je saisissais la main d’Ivar qui m’aida à me relever. Je l’avais échappée belle, mais cette soudaine poussée d’adrénaline m’avait considérablement reboosté. Tenant l’évoli dans une main, et l’avant-bras d’Ivar dans l’autre, je fus rapidement debout pour constater le chaos qui régnait autour de nous. Déjà, le bateau était lentement mais surement en train de sombrer dans les eaux glaciales qui nous entouraient. Mais nous n’étions pas seulement encerclés par l’océan, mais aussi et surtout par une foule de curieux qui se pressaient peu à peu sur le ponton. Visiblement, le peu de pirates restant avait été vaincu, ou avait fui, ce qui revenait au même. Pour couronner le tout, un hélicoptère nous survolait dans un boucan infernal, faisans voler nos cheveux à causes des courants d’air colossaux que les hélices créaient autour de nous.

Moi qui détestait sincèrement être à ce point au centre de l’attention, j’étais servi. Mais là, il allait être plutôt difficile de nous en tirer si facilement. Cette situation me rappelait légèrement ce qui s’était passé lors du coup d’état d’anima. La curiosité mal placée, et surtout l’attitude particulièrement lourde des journalistes et de certaines personnes juste après la défaite des révolutionnaires. Et ce n’était sincèrement pas quelque chose que j’avais beaucoup apprécié d’une manière globale. Pourtant, j’avais le sourire aux lèvres, simplement parce qu’une idée germait peu à peu dans mon esprit. J’hésitais un peu car, malgré l’extraordinaire amusement qu’elle était susceptible de susciter chez moi, c’était un peu faire un coup bas à mon meilleur ami. Rien de bien grave, mais tout de même quelque chose pouvant créer chez lui l’idée de se venger un jour. Mais c’était trop tentant. Je m’approchais alors de lui, lui tendant le petit évoli terrorisé.

« Tiens, deux minutes, le temps que je me soigne. » Une fois qu’il l’eut récupéré, je fis quelques pas en arrière, un grand sourire aux lèvres. Mes autres pokémons revinrent dans leurs pokéballs respectives, seule la Kaorine resta visible. Je m’adressais alors à Ivar avec un ton qui dissimulait à grand peine mon amusement. « A toi d’être la star aujourd’hui, et t’inquiète pas, tu me remercieras plus tard.  » Lui fis-je, accompagnant mes paroles d’un clin d’œil, avant de disparaitre grâce au téléport du pokémon psy.

En réalité, je n’étais pas parti bien loin. J’étais retourné dans la cabine qui surplombait le pont, dans laquelle se trouvaient Léa et Justine. Léa était toujours inconsciente, et son amie toujours à son chevet. Je pris alors Léa dans mes bras, rapprochant ensuite Justine de moi, nous téléportant vers l’hôpital le plus proche. Une fois que je fus sûr que mon amie était prise en charge, je disparaissais à nouveau, souhaitant simplement marcher pour me rafraîchir les idées.