La nouvelle année avait apporté son lot de surprise, et, surtout, de bonnes résolutions. Non pas que je choisissais réellement un autre mode de vie que celui que j’observais depuis maintenant plus de deux ans, mais surtout parce que j’avais décidé finalement d’entrainer Baal, Bridank et Murmur, et de les aider à progresser. Ils en avaient tous les trois émis l’envie après avoir vu leur ainés combattre et au Marais, et à la montagne. Seulement, il y avait bien longtemps que je n’avais plus formé de pokémons au combat, et, si les trois petites terreurs seraient sans doute des aides précieuses dans les affrontement à venir, il fallait néanmoins que je reprenne avec chacune d’entre elles toutes les bases. Baal avait déjà combattu, mais ni Bridank ni Murmur n’avaient encore eu cette chance. Ça ne serait surement qu’une question de temps, mais je me demandais bien comment ces derniers allaient bien pouvoir réagir.
Mais l’entrainement n’était pas pour aujourd’hui. Après avoir profité d’une grasse matinée bien méritée, je choisissais de me rendre à la Canopée pour y poster mes différentes cartes de vœux. J’avais pris beaucoup de retard, et, même si je n’en avais finalement pas beaucoup au vu du peu d’attaches que j’avais moi-même dans ma région, je devais quand même m’en occuper. La première était destinée à la petite famille de Tom chez qui nous avions séjourné durant une enquête avec Ivar, et la deuxième était destinée à la propriétaire du ranch qui avait abrité Zépar durant ses premières années. Dans tous les cas, la tâche n’était pas non plus insurmontable. Avoir un pokémon psy aidait beaucoup, et il ne fallut pas longtemps pour que Furfur ne puisse me téléporter dans la ville.
L’après-midi était belle, et je décidais d’en profiter un peu dans les rues de la Canopée. Retrouver un peu de soleil n’était pas du luxe après tout, car l’hiver battait son plein et que les températures n’aidaient pas à mettre le bout de son nez dehors. Et puis, pour un spécialiste du type sol, je devais bien avouer que tout ce qui était glace et froid n’était pas vraiment mon élément de prédilection. En revanche, une deuxième problématique s’offrit rapidement à moi. Je n’étais encore jamais allé à la poste de la Canopée et je n’avais absolument aucune idée d’où elle pouvait bien se trouver au milieu de cette grande ville.
Je dus alors me résoudre à demander mon chemin à un charmant couple de retraité, qui m’indiqua avec bienveillance et précision la route à suivre pour arriver jusqu’à l’endroit que je recherchais. En suivant leurs indications, je n’eus finalement aucun mal à trouver la poste et à envoyer mes cartes de vœux à mes deux destinataires. [/b]
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Baal se baladait tranquillement sur l’île en l’absence de son dresseur. Pour une fois, il n’était pas accompagné de Bridank qui s’entrainait un peu avec Murmur, et, pour s’occuper, il décida d’aller chercher des baies à manger dans la petite forêt qui entourait l’île. Heureusement pour lui, l’Hippodoccus de son dresseur était suffisamment partageur pour ne pas avoir vidé les réserves naturelles de l’île. Le petit pokémon feu pouvait donc parfaitement espérer en trouver, et gambadait joyeusement en pensant à son futur repas.
Pourtant, quelque chose attira bien vite son attention. Il remarqua bien vite qu’il n’était pas tout seul dans ces petits bois, et qu’au delà d’un intru pokémon, c’était une humaine qui se trouvait là. Il approcha alors tranquillement, presque naïvement, et se planta devant elle, un air curieux dans ses yeux généralement blasés. Son regard se porta alors sur le grand Feunard qui se trouvait aux côtés de sa dresseuse, et le Chamallot farceur eut soudain une idée. Il se concentra, et lança une petit flammèche directement sur le pokémon feu, lui indiquant qu’il voulait jouer. Il tourna ensuite sur lui-même, faisant apparaitre un bon nombre de reflets en poussant des rugissements amusés, puis commença à courir dans tous les sens.
Le manège ne dura pas bien longtemps, car les petits cris du Chamallot avaient attiré un autre pokémon. Zépar, l’Hippodoccus, sorti alors de la terre, son regard toujours endormi braqué sur les deux intrus. Le mastodonte s’avança alors vers elle avec son pas lent et imperturbable, ignorant les courses folles de son confrère de type feu.
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«
Alex, faudrait que tu reviennes. » Fit soudain la voix caverneuse de la Kaorine.
«
Un soucis ? »
«
A priori, non. Pas de notre côté. Mais je crois qu’on a une visiteuse. »
Je ne pus m’empêcher d’hausser un sourcil surpris. Il était plutôt rare que quelqu’un ne s’aventure jusqu’à cette île, et je n’avais même encore jamais eu ce genre de problème. Cela dit, ça n’en était pas vraiment un. Du moins, pas de mon côté. La nouvelle arrivante risquait en revanche fort de se retrouver nez-à-nez avec l’un ou l’autre de mes partenaires, et je ne pouvais m’empêcher de prier pour qu’elle ne tombe pas sur Zagan. Un Laggron ou un Libégon passaient encore, mais croiser la route d’un Tyranocif était nettement plus inquiétant. Je me dépêchais donc de rentrer, téléporté directement par ma Kaorine devant une scène qui m’arracha un sourire. Si voir mon Chamallot courir dans tous les sens ne m’étonnait pas vraiment, la scène la plus intéressante se déroulait juste à côté. Zépar, l’Hippodoccus, s’était avancé vers une jeune femme d’à peu près mon âge, et la reniflait avec curiosité.
«
Zépar, cesse d’importuner la demoiselle, veux-tu ! » Lançais-je à mon partenaire.
- Défis:
7. Envoyer une carte de voeux
12. Profiter d'une aprés-midi ensoleillée
15. Demander son chemin