Présentation Daïs Blancheplume

- Allez debout Daïs, c'est l'heure d'y aller ! Entendis-je de derrière ma chambre.

    C'était déjà l'heure du grand départ pour le Mont Lanakila. Mon père venait tout juste de recevoir sa mutation pour un souci d'équilibre de la biodiversité. On assignait parfois cette tâche aux rangers quand les laboratoires ou les sous-traitants de ses laboratoires ne pouvaient s'en occuper. Je me levai de mon lit, la tête dans le gaz. Il était 7h32, une heure de plus n'aurait pas été de refus. Je déambulais dans les couloirs tel un ramoloss luttant contre l'envie de ne rien faire. Les affaires étaient éparpillées dans le salon, des valises sur le canapé, des babioles sur la table de salon. On partait d'ici pour un long moment...

- Tu as regroupé toutes tes affaires Daïs
- Oui mamaaaan...
- Très bien, va t'installer dans le jet, nous n'allons pas tarder.

    Il était l'heure de dire au revoir à ma soeur Zoé qui se devait de rester à Cimetronelle pour garder la maison et prendre soin des pokémon qui l'habitait.Elle m'avait donné la veille, un pendentif avec une plume blanche qu'elle m'avait demandé de lui remettre une fois ma tache accomplie. De quel tâche pouvait-elle bien parler ? Et puis pendant combien de temps n'allais-je pas la revoir ? Seul le temps nous le dira. Mes parents montaient à bord du jet prêt à décoller et voilà qu'Hoenn n'était qu'un lointain souvenir dans un hublot.
    Premier pas à Alola, et je pouvais déjà observer pour la première fois des flocons de neige. Je n'en n'avais jamais vu auparavant, c'était tellement beau, mais tellement froid.

- Voilà notre demeure, s’esclaffa mon père.

  Une magnifique maison, avec deux étages. Une piscine couverte et chauffée. Du luxe, encore du luxe et toujours du luxe. Bientôt de l'or allait couler des robinets à ce train là. J'entrai dans ma chambre, déposait mes valises, commençait à ranger mes affaires et le soleil ne tarda pas à faire de même pour laisser place à la lune. L'île était magnifique mais je ne pouvais m'empêcher à Hoenn et surtout à ma soeur. Elle allait me manquer, j'aimerai tellement la revoir déjà. M'enfin, dormons, la nuit porte conseil.

- Sabel...lette ?

   Je me réveillais en sursaut pour goûter par la suite à un somptueux sol. Que ? Quoi ? Comment était-il rentré là ? Un sabelette, mais en plus de ça...il était fait de glace. Je jetais un rapide coup d'oeil dans la chambre et constatait que la fenêtre de ma chambre était ouverte. Il n'y avait pas besoin de chercher plus loin, il avait du rentrer par là. Je me relevais, et m'approchais doucement de vers mon lit, là où le sabelette trônait fièrement. Mais bizarrement il ne semblait pas avoir peur, au contraire il semblait attiré, même plutôt enclin à vouloir nouer une amitié. Je caressai tout doucement sa tête et il se laissait faire. Il collait même sa tête sur la paume de ma main, comme s'il en redemandait. C'était le début d'une toute nouvelle amitié sur une toute nouvelle île.
   Quelques années passèrent, tout allait pour le mieux. Mon père avait enfin finit sa mission, et avait obtenu une promotion. Ma mère quant à elle restait au foyer à s'occuper de notre petit rocabot et à ce que la maison soit toute propre quand mon père rentrait. D'habitude c'était un domestique qui s'en occupait mais il se trouve qu'il était malade ce jour-là. Quand on parle du loup, il venait tout juste de rentrer du travail, c'était sa dernière journée.

- J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle chérie.
- Ah...commence par la bonne alors..
- J'ai encore du travail, même énormément.
- C'est bien ça ! Et...la mauvaise ?
- Il va falloir déménager à nouveau, sur l'archipel de Mhyone. Plus exactement à Médéa proche de la forêt amarante.
- Dans ce cas, nous n'avons pas le choix.

  Je sortais discrètement de derrière le mur qui donnait sur la porte d'entrée. J'avais pris le soin d'écouter toute la conversation.

- On va encore devoir repartir, dis-je tristement. Meh, je peux emmener au moins Sabelette, je ne veux pas l'abandonner ici.

  Ils eurent quelques minutes de réflexions et se échangèrent un regard.

- Oui il n'y a pas de souci, tu peux emmener...
- Flocon, répondis-je.
- Flocon à assez de place pour venir, lança mon père en souriant.

  Quelques heures plus tard, nous voici de retour dans le jet en partance pour Médéa, il fallait dire au revoir à Alola et à notre maison, encore une fois. Je prenais un des flyers qui traînait sur le fauteuil d'à coté et le lisais en diagonale. Quand je vis un recrutement pour "La Rune de Feunnard", et le QG était tout juste à Médéa. Une fois arrivé là-bas, j'irai m'inscrire pour progresser, et en apprendre plus sur les pokémon, dans le but de devenir plus fort.

  Je veux revoir ma soeur, et qu'elle soit fière de moi.