Une journée à la plage [Capture][Pv. Akane]

Une journée à la plage

Akane et moi avions finalement réussit, au cours d’un week-end, à nous dégager suffisamment de temps pour passer la journée ensembles. Enfin, le « ensembles » comprenait aussi l’intégralité de nos équipes respectives, ce qui commençait à faire pas mal de monde au compteur. Les températures de Mhyone avaient doucement commencé à refroidir, et les plages désormais désertées nous semblaient une destination plus qu’agréable. Il n’y avait finalement qu’un endroit où je n’étais jamais allé, et qui, de réputation, pouvait s’avérer absolument magnifique. La plage Hibiscus, en marge de Port-mirage, avait la particularité de voir ses eaux se colorer durant certains jours ou certaines périodes de l’années par des bancs de fleurs d’hibiscus multicolores. Le cadre était donc parfait, et idéal pour une journée a peu près tranquille, si nous ne comptions pas sur l’intervention de nos partenaires parfois légèrement envahissants.

Téléportés par le soin de nos chers pokémons psy, nous arrivâmes en milieu de matinée sur une plage quasi-déserter. Marchant un peu pour profiter de l’air du large et nous éloigner un peu plus de la population, nous finîmes par nous établir à l’ombre des arbres en bordure de plage, installant notre petit campement pour la journée. Jusqu’à midi, et confortablement installés, nous profitâmes l’un de l’autre, discutant de tout et de rien tout en gardant un œil sur nos partenaires. En dehors de Shax et Caim, mes équipiers n’étaient pas vraiment friands de l’élément aqueux, et préféraient rester sur le bord. L’Hippodoccus s’était endormi, et dans son nombre Baal et Bridank. Le Tyranocif, lui, était parti explorer les profondeurs de la forêt derrière nous, et le duo Synapse-Paimon échangeait quelques passes d’entrainement. Un peu plus loin, Furfur et Mitochondrie restaient côte à côte, visiblement plongées dans une des discussions silencieuses dont elles avaient le secret.

Dans tous les cas, la journée s’annonçait plutôt tranquille, et nous allions largement pouvoir profiter de ce repos bien mérité. La moindre accalmie dans nos vies tumultueuses était profitable, et celle-ci était déjà plus qu’agréable. Il n’y avait d’ailleurs aucun autre endroit où je souhaitais me trouver, heureux de partager un moment paisible en compagnie de la belle rouquine et de nos partenaires.

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La matinée avait été on ne peut plus paisible, et je profitais du corps de la belle spécialiste blottie contre moi tout en observant d’un œil distrait nos divers compagnon qui s’adonnaient à leurs activités. Ils commençaient doucement à former un groupe plus que conséquent, et, heureusement pour nous, la plage ne semblait pas attirer grand monde en cette période de l’année. La température n’était pas trop basse et, même si elle n’était pas suffisante pour se baigner, nous pouvions sans problème rester plusieurs heures sur l’étendu de sable sans risquer d’attraper froid. J’aurais presque pu m’endormir tant l’instant été doux, mais un bruit me tira rapidement de ma rêverie.

Je me redressais légèrement, observant Akane avec un œil interrogateur. Peut être avait-elle vu quelque chose où déjà compris de quoi il s’agissait. Cependant, je n’eu pas le temps de davantage m’interroger que la voix gutturale de la Kaorine raisonnait dans nos têtes.

« Franchement, ils me fatiguent. Ils sont intenables. Tu peux me donner un coup de main ? Baal et Bridank sont encore allés jouer les justiciers. »

Je ne savais pas trop de quoi parlait la Kaorine, avant de soudainement me remémorer l’épisode de la piste cyclable avec Nana. Je me relevais en compagnie d’Akane, avant de regarder autour de moi. Un groupe d’écrapince semblait totalement mis en déroute, courant dans tous les sens pour éviter les éclats de glace et les flammèches des deux terreurs qui pleuvaient dans toutes les directions. La panique était complète, et le Marcacrin et le Chamallot semblaient charger à vue sans réelle stratégie, semant le chaos autour d’un groupe de Coquiperl qui les observaient avec un air sidéré. Je courrais alors vers eux.

« Baal ! Bridank ! ça suffit ! »

Visiblement joueurs, les deux terreurs n’en firent qu’à leur tête. Rapidement gagné par l’envie de me tourner en bourrique, ils se mirent à courir dans toutes les directions en poussant des cris amusés, esquivant mes tentatives de récupération.

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Heureusement, Mitochondrie semblait plus à l’écoute que sa consœur de type psy. Furfur semblait prendre un malin plaisir à me voir galérer dans des situations qui n’étaient pas vraiment dangereuses, et je la maudissais intérieurement. Notre petit jeu d’essayer de nous venger l’un de l’autre en permanence était certes amusant mais, dans les faits, la Kaorine avait beaucoup plus de points que moi. Dans tous les cas, sa meilleure amie avait suivi les demandes de sa dresseuse, et calmé les ardeurs des deux terreurs. Ces derniers coururent un instant dans le vide avant de toucher terre. Ils levèrent alors vers nous des yeux faussement penauds, jouant de leur côté mignon pour nous attendrir. Et… je devais bien avouer que ça fonctionnait plutôt bien. Je soupirais, avant de m’accroupir pour me mettre à leur niveau.

« Franchement, vous devriez faire attention quand même. Imaginez que…- » Je m’interrompis brusquement, sentant de l’humidité au niveau de mes pieds.

Une lourde vague s’était écrasée en amont, provoquée par un Wailmer visiblement contrarié d’avoir été réveillé par toute cette agitation. En soit, la revanche n’était pas bien méchante si la lame d’eau n’avait pas révélé une multitude de petit Crabagarres à quelques mètres de nous. Visiblement en colère eux aussi, ils foncèrent sur nous, bien décidé à en découdre. Ils n’étaient pas nécessairement très grands mais leur nombre suffisait à rendre leur charge plutôt impressionnante, et je n’avais pas vraiment de doute quand au fait qu’ils soient bien plus coriaces que leurs quasi-homologues rencontrés précédemment. Mais ça n’avait nullement l’air d’effrayé les deux terreurs, qui chargèrent elle aussi en poussant de petits rugissements à l’encontre des crabes enragés. Je m’apprêtais à intervenir, mais je n’eus pas le temps. Entre les deux camps, le sol trembla soudant et une partie du sable s’affaissa, révélant lentement l’immense forme de Zépar, mon hippodoccus. Ce dernier paraissait contrarié d’avoir dû perturber sa sieste, et, devant sa masse imposante, chacun des deux partis freina des quatre fers. Hésitant d’abord, les pokémon combat décidèrent finalement de ne pas tenter de se frotter au mastodonte, faisant demi-tour pour retourner dans la mer.

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Fort heureusement, l’intervention de Zépar avait finalement suffit à effrayer les petits Crabagarres qui étaient montés à l’assaut. Alors que le colosse de sable s’occupait de sermonner visiblement les deux petits partenaires visiblement intenables. Il fallait dire que notre tranquille matinée avait soudain complètement basculé, et, en essayant d’arrêter mes deux terreurs, nous avions désormais les pieds trempés par l’eau relativement froide de l’océan qui s’étendait devant nous. Alors qu’Akane semblait totalement dépitée, je ne pus m’empêcher d’avoir un sourire en coin. Une idée se dessinait peu à peu dans ma tête. Je m’approchais alors de la jeune femme en l’enlaçant, avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. Mais soudain, sans crier gare, je la soulevais de terre en la portant dans mes bras, me dirigeant vers l’océan avec un air faussement menaçant.

« Tant qu’à faire… » Dis-je en lui lançant un clin d’œil.

Alors que je m’avançais vers l’étendue d’eau froide, mon œil fut rapidement attiré par une petite forme de sable coloré qui se dirigeait vers nous. Je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait être, aussi, par prudence, je reposais la belle rouquine sur le sol sec après avoir fait quelques pas en arrière. Amusé, je lui lançais alors.

« Bouge pas, je reviens tout de suite ! »

Alors que je me dirigeais vers le curieux monticule de sable. Ce dernier s’arrêta, puis se retourna. Il s’agissait d’un étrange petit Bacabouh, visiblement plutôt curieux. Je ne connaissais pas bien ces pokémons, car il n’y en avait aucun dans ma région d’origine, mais ce dernier m’intriguait. Je savais simplement qu’il était de type sol et spectre, et je devais bien avouer que l’idée d’intégrer un nouveau double type dans mon équipe, comme Baal et Bridank, m’intéressait plutôt beaucoup. Je sortais alors une pokéball de mon sac, me dirigeant gentiment vers le petit banc de sable.

« Salut toi ! Ça te dit de m’accompagner quelques temps ? »

Souriant au petit spectre, je lui montrais la pokéball, et attendais patiemment qu’il ne vienne appuyer dessus pour l’ouvrir de son plein gré.